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Extraction et zometa
07/10/2013 à 09h25
Salut à tous,
Une patiente a arrêté son traitement au zometa il y a 10 mois.
Il y a des extractions simples au maxillaire antérieur à réaliser.
L'oncologue affirme qu'on peut y aller, mais je n'arrive pas à trouver des articles indiquant le délai à partir duquel on travaille sans risque (i me semble que la demi-vie est longue...)
Avez-vous de la littérature à ce sujet?
Merci!
arno
07/10/2013 à 11h05
le risque d'ostéochimionécrose est important si le traitement est supérieur à 2ans per os ou 1 mois en iv.le risque est le meme quel que soit le délai de latence entre l'arret du traitement et les extractions.
fmc conventionnelle septembre 2012
07/10/2013 à 12h10
Zometa est un bisphosphonate injectable, donc il ne faut surtout pas extraire.
07/10/2013 à 12h13
Une stomato m'avait dit lors de mon cursus qu'une personne ayant pris des biphosphonates presentait un risque à vie, meme si le traitement avait été arreté depuis perept
07/10/2013 à 13h23
moriani écrivait:
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> Zometa est un bisphosphonate injectable, donc il ne faut surtout pas extraire.
Je suis d'accord, C'est la réponse que tout le monde donne; mais concrètement on fait quoi si la dent est vraiment à extraire?
si c'est pour un pb paro, il suffit d'attendre quelques mois, la dent ne sera plus que dans la gencive!!
Mais pour les caries, fracture,
On la laisse se détruire petit à petit, créer son un joli abcès, kyste, résorption osseuse?
On envoi à un sto, chir maxillo facial, qui auront les mêmes risque que nous, ou à Lourdes?
Il n'y a pas encore de protocoles de prise en charge des patients qui ont pris ou prendront des BP en IV?
07/10/2013 à 13h37
L'Affsaps a fait passer des recommandation il y a quelques années:
en cas de necessité absolue d'extraction, elle sera faite sous ATB (de la veille jusqu'à la cicatrisation osseuse (verifiée cliniquement et RXt), en évitant alvéolectomie et traumatismes, en suturant de facon la plus étanche possible
07/10/2013 à 13h53
Bien sûr, il faut éviter les extractions au maximum. Mais en cas de nécessité, ça se fait.
- s'inquiéter de la dose et de la durée de prise des BPs
- mettre sous ATB (pas du birodogyl hein!)
- anesthésie sans vasoconstricteurs
- extraire la dent le plus atraumatiquement possible (éviter les lambeaux qui privent l'os de sa vascularisation) tout en veillant à une crête bien régularisée
- refermer le site de la façon la plus étanche possible
(il est souvent conseillé de mettre de la colle biologique mais seulement dispo en milieu hospitalier malheureusement)
- éviter le port de prothèse amovible immédiatement après
- maintenir une antibiothérapie jusqu'à cicatrisation muqueuse (constatée de vos propres yeux. ca peut être long)
- inciter le patient à une hygiène stricte
Le but de ces précautions de garder une bonne vascularisation osseuse et de limiter les agressions au niveau de la gencive qui pourraient provoquer une exposition osseuse.
Dans la plupart des cas, cela se passe très bien. Cependant, personne ne vous en voudra d'adresser en milieu hospitalier.
07/10/2013 à 14h43
+1 Tout à été dis !
Le tissucol n'a pas vraiment prouvé son efficacité, mais effectivement c'est dans les recommandations. En fait, cette mesure à surtout été prise pour avoir une raison d'adresser en hospit je pense.
Pour une dent, la question se pose entre la nécessité d'obtenir une suture étanche et le décollement du périoste qui assure la vascularisation du site. Il faut "se débrouiller".
De toute façon, si on n'enlève pas la dent qui s'infecte, le risque d'ostéonécrose est majeur aussi...
07/10/2013 à 14h57
Merci!
Je faisais déjà (presque) comme cela, avec la difficulté de refermer parfaitement l'alvéole (surtout un 26 bien large!)
Mais je ne trouve pas la cotation pour "colle biologique" dans la nomenclature !!!
:))
07/10/2013 à 17h23
zazamouk écrivait:
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> Mais je ne trouve pas la cotation pour "colle biologique" dans la nomenclature
> !!!
>
> :))
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et dans la CCAM?
07/10/2013 à 18h06
Adresser le patient à un service de maxillo réputé.
Ces actes sont toujours à risque, il est préférable que le patient soit suivi par ceux qui ont fait l'acte.
Quand on parle de risque, c'est ici un des pires qu'on puisse infliger aux patients.
07/10/2013 à 20h24
zazamouk écrivait:
------------------
> Merci!
>
> Je faisais déjà (presque) comme cela, avec la difficulté de refermer
> parfaitement l'alvéole (surtout un 26 bien large!)
>
>
> Mais je ne trouve pas la cotation pour "colle biologique" dans la nomenclature
> !!!
>
> :))
Je crois que la lettre clé c'est DTC.
Pour le coef., on dira que le plus approprié c'est O.