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Low cost americain...
04/11/2013 à 14h52
Copain cinquantaine dépassée, cancer de la thyroide, traité, guéri. Rien à payer, tout bien comme il faut de a à z mais connait du monde (spé chir).
Aucun autre souci de santé.
Suite à ses ennuis se rend compte que ses indemnités journalières sont insuffisantes (c'est quand on en a besoin qu'on se rend compte que ça merde) et une fois remis decide de revoir à la hausse: ne peut pas avoir mieux du fait de sa pathologie, au pire si râle se fera virer et se retrouvera inassurable ou à prix exorbitant.
D'autre part: ne peut plus souscrire d'assurances pour des credits et autres choses de tous les jours.
La sécu ne l'a ni viré ni augmenté.
Alors certes le systéme est loin d'être parfait mais vaut le coup qu'on se batte pour le conserver et l’améliorer au lieu de vouloir le tuer au profit des privés.
Avis aux politiques.....
--
On a toujours le choix mais entre quoi et quoi?
Vas-y boulégue et l'avenir te le dira!
04/11/2013 à 15h09
Le système français souffre mais les quelques échos que j'ai du système américain sont carrément flippants! Un pote anesthésiste Français qui se désole de voir avec quelle facilité on opte pour l'amputation chez les patients diabétiques qui n'ont pas les moyens de profiter des traitements alternatifs coûteux, ou un collègue aux USA qui doit faire un crédit pour financer les soins intensifs à la maternité à cause d'un accouchement qui se passe mal...
Pour ce qui est des soins dentaires, les prix facturés sont alléchants je suppose mais combien il faut emprunter pour se payer les études qu vont bien aux USA?... Et quel montant pour la prime d'assurance et les frais d'avocat au moindre souci?...
04/11/2013 à 15h29
Algi écrivait:
--------------
> Copain cinquantaine dépassée, cancer de la thyroide, traité, guéri. Rien à
> payer, tout bien comme il faut de a à z mais connait du monde (spé chir).
>
> Aucun autre souci de santé.
>
> Suite à ses ennuis se rend compte que ses indemnités journalières sont
> insuffisantes (c'est quand on en a besoin qu'on se rend compte que ça merde) et
> une fois remis decide de revoir à la hausse: ne peut pas avoir mieux du fait de
> sa pathologie, au pire si râle se fera virer et se retrouvera inassurable ou à
> prix exorbitant.
>
> D'autre part: ne peut plus souscrire d'assurances pour des credits et autres
> choses de tous les jours.
>
> La sécu ne l'a ni viré ni augmenté.
>
A mon avis elle l'a meme diminué vu que ses revenus ont du baisser lors de sa maladie.
Paradoxalement quand tu est malade la sécu te coute moins cher, ca c'est le top !
Et si tu ne prends pas une assurance prévoyance privée qui coute un bras pour conserver un semblant de revenus tu es carrément dans la merde.
04/11/2013 à 15h55
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> entre le patient qui fait plusieurs hôpitaux dans la même journée dont le
> dernier trajet par ses propres moyens alors que son pronostic vital est très
> largement engagé,
N'oublie pas que je traite ces dossiers. Donc, je connais les bourdes médicales et médico-sociales, c'est mon job.
Ce cas, je l'ai vu et traité. Résultat : un médecin urgentiste mis au disciplinaire à l'Ordre. Lui ne recommencera pas ses insouciances.
Après enquête, il s'est avéré que le patient "avait fui" l'hopital de son plein gré, et était allé dans un autre car il allait mieux et voulait aller "au mieux" pour lui : dans l'hopital à coté du domicile de son fils.
Le problème est qu'il n'aurait pas du pouvoir sortir de l'établissement et qu'il a été laissé sans surveillance, alors que l'AVC n'était pas stabilisé : faute médicale lourde, défaut d'information... bien que le patient soit co-responsable.
la patiente en chimio grabataire dont on essaye de se
> débarrasser pendant trois jours par manque de lit,
Idem : un service d'hopital sommé de trouver des lits d'aval, qui existent TOUJOURS, contrairement à ce qu'on dit. Sanction interne. Souvent un problème personnel entre deux médecins qui ne peuvent pas se supporter, et donc refusent de s'entraider.
> qu'on laissera huit heures dans son vomi dans un couloir
Classification des urgences, difficile à régler, car il faudrait régler l'afflux. S'il y a 3 infarctus en cours, on se fout de la fracture du pied...
récoltant les engueulades des agents hospitaliers "vous êtes vraiment
> sale madame",
Maltraitance. Si l'ARS est informée, en fonction de la gravité, elle exige de voir la copie du dépot de plainte de la direction à l'encontre du personnel, et copie de la notification de sanction disiplinaire si le personnel a été identifié (c'est facile) à la suite d'une enquête interne. Réévaluation des formations à la maltraitance.
> des exemples comme ça j'en ai à la pelle !
Moi aussi. Tant mieux : ça veut dire qu'on ne laisse plus passer grand chose, et que les patients font respecter leurs droits.
Par contre, en France, des soins refusés, retardés, ou des prises en charge de douleur "oubliées", je n'en vois guère. Ce sont souvent, pour ne pas dire toujours, des erreurs individuelles humaines, des procédures mal appliquées, et non des stratégies organisées.
04/11/2013 à 16h16
ameli écrivait:
---------------
s.
>
> Par contre, en France, des soins refusés, retardés, ou des prises en charge de
> douleur "oubliées", je n'en vois guère.
Tu n'as pas du mettre les pieds dans un cabinet dentaire depuis longtemps toi :))
Vient et propose des inlay/onlay à la place des amalgames gratuit, tu verras si les soins ne sont pas refusés ou retardés!!
Je taquine et je sais bien que tu me diras que la sécu ne souhaite que gérer les pathologies lourdes et invalidante.
Et comme on ne meurt pas de dents... pas besoin de trop les soigner, on vire et hop un complet résine!
04/11/2013 à 16h25
Sauf que là vous nous comparez aux Etats-Unis... C'est le pire exemple et il est certain que bon nombre de pays ont su trouver un juste milieu. Penser le contraire est irrationnel. Sous payer les praticiens pour que tout le monde ait accès au soins n'est pas la solution. Il faut augmenter les tarifs des actes remboursés et ça coûte que coûte avant que la situation ne soit irréversible et le retard pris en matière de plateaux techniques trop lourd à compenser. A ce rythme on va se faire larguer question qualité par tous les autres pays développés, si ce n'est déjà fait. On profite de l'excellence de la formation(reconnue internationalement) pour combler ce fossé, mais bientôt ce ne sera plus suffisant du tout.
L'impression de se sacrifier pour très peu de reconnaissance (financière entre autres, mais pas que) commence à être un sentiment fort et répandu chez les soignants (tous confondus, médecins, dentistes, kinés, sages-femmes, ergos, infirmiers) de notre beau pays...
Si la rémunération et la reconnaissance des personnels de santé est insuffisante, ce sont des carrières qui n'attireront plus l'élite qui préférera d'autres voies plus lucratives et moins décriées (si ce n'est déjà le cas), et le niveau moyen chutera inexorablement.
Les carrières médicales doivent rester(redevenir) un prestige, il en va de la santé de tout un peuple.
Ne pas le voir c'est se voiler la face, ameli, et c'est ce qui t'es reproché ici. Les opinions divergentes concernant les moyens pour y parvenir sont permises, seulement ton but ne semble pas être le même.
Il serait bon également de fermer nos frontières aux pays dont la qualité de formation est très nettement insuffisante : facs privés Espagnoles, Portugaises, Roumaines etc...
Créer un observatoire Européen, ou je ne sais quelle autre entité, en charge de contrôler l'équivalence réelle des diplômes et des formations et le niveau de langue nécessaires pour obtenir le droit d'exercer dans un autre pays que celui qui vous a formé. C'est la seule voie salutaire pour régler le problème. Si l'Europe refuse il faudra bien le lui imposer pour éviter de tirer encore et toujours vers le bas la qualité, notamment dans les déserts médicaux. Je fais parti de ceux qui pensent qu'il vaut mieux faire 30 bornes pour voir un médecin, sinon bon, au moins correct, que de faire 5 bornes pour voir un margoulin avec un stéthoscope qui ne connait pas un mot de français.
04/11/2013 à 18h31
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/exercice/mis-en-examen-pour-trafic-de-subutex-un-generaliste-veut-continuer-exercer
"...............
Le maire de Hombourg-Haut est poursuivi depuis le 11 octobre pour avoir prescrit de fin mars 2011 à avril 2013 près de 25 000 ordonnances de Subutex à quelque 285 patients, la plupart du temps lors de consultations expéditives, alors que la prescription de ce substitut à l’héroïne doit être normalement très encadrée.
................."
04/11/2013 à 19h17
Ce n'est que le début... On en verra bien plus que ça des délinquants. Et attendez que ceux qui viennent de l'étranger en ayant des études à rembourser arrivent.
04/11/2013 à 21h37
barbabapat écrivait:
--------------------
> Le maire de Hombourg-Haut est poursuivi depuis le 11 octobre pour avoir prescrit
> de fin mars 2011 à avril 2013 près de 25 000 ordonnances de Subutex à quelque
> 285 patients, la plupart du temps lors de consultations expéditives, alors que
> la prescription de ce substitut à l’héroïne doit être normalement très encadrée.
Je connais ce dossier. C'est la 4è affaire identique qu'il subit ! Les 3 précédentes, c'était non lieu. Une précision oubliée de la presse, sans doute...
Je vais te démontrer, de façon très mathématique, comment le journalisme manipule une information pour faire de l'audience :
Un toxico a droit, selon les référentiels HAS et la sécu a 96 boites par an.
Selon l'article, il y a 25000 ordonnances. C'est faux, il y a 25000 boites. Non sur deux ans, mais sur 3.
Ce qui donne 25000 boites divisées par environ 900 toxicos... On est loin du compte. De plus, la première moitié du dossier a déjà été jugée, ce que la presse a oublié de préciser, et il y a eu non-lieu.
Ce dossier, c'est de la mousse : on agite, ça mousse toujours. Une fois qu'on creuse, il n'y a rien en dessous.
D'imprécisions en erreurs, on monte un dossier, et on salit un toubib pour rien... Cela étant, ce toubib s'est certainement fait piéger par certains patients, qui revendaient : mais comment pouvait-il le savoir ? La sécu pouvait le savoir, pas lui !
A noter cependant un dossier de fond derrière cette affaire et les affaires similaires : la divergence grave dans la prise en charge de la toxicomanie : entre les partisans de la méthadone "bas seuil" (affaire de spécialistes) et les tenants du Subutex, c'est la guerre.
Les méthadoniens traitent les subutexiens d'amateurs dangereux. Les subutexiens traitent les méthadoniens de dangereux utopistes universitaires déconnectés de la réalité de terrain.
04/11/2013 à 22h31
youn écrivait:
--------------
> Sauf que là vous nous comparez aux Etats-Unis... C'est le pire exemple et il est
> certain que bon nombre de pays ont su trouver un juste milieu.
Penser le
> contraire est irrationnel.
Je veux bien ne pas être irrationnel : donne des exemples de systèmes qui marchent aussi bien que le nôtre pour un prix inférieur.
Un système fondé sur l'assurance est toujours inflationniste. Et il n'a pas les mêmes performances qu'un système régulé par l'état.
De plus, je doute que nous mêmes, Français, frondeurs, on supporte longtemps certains agissements du "libre marché".
Je me vois mal négocier le prix d'un pansement ou d'un plâtre avec un infirmier quand je me tords de douleur. Je me vois mal demander au proprio d'un bras cassé s'il est assuré, et je me vois encore plus mal lui montrer la porte s'il ne l'est pas, ou s'il l'est mal.
Il faut augmenter les tarifs des actes
> remboursés et ça coûte que coûte avant que la situation ne soit irréversible
Lis quelques bouquins d'économie de santé : ton apriori est faux, archi-faux. C'est la dernière des choses à faire : les actes ne doivent pas être augmentés, il faut rémunérer le temps, et non les actes. Tous les pays le font. On doit le faire aussi.
L'acte appelle l'acte inutile et l'acte inventé : l'acte est la pire des inventions médicales. Que certains actes soient indispensables, c'est certain, mais il faut les limiter pour payer les pensées, et non les actes.
> ce sont des carrières qui n'attireront plus l'élite
On s'en fiche. On n'a pas besoin de narcisses et de chevilles enflées. La boursouflure médicale est insupportable de prétention. Ce n'est plus du mandarinat, c'est des melons qu'il faut épépiner.
> Les carrières médicales doivent rester(redevenir) un prestige, il en va de la
> santé de tout un peuple.
C'est faux, relis la définition de la santé de l'OMS. Le médecin est aussi, et tout autant, un travailleur social. Celui qui oublie ce rôle est un technicien supérieur qui travaille sur une machine.
> seulement ton but ne semble pas être le même.
C'est vrai. Je trouve cette absence de modestie humiliante pour les malades. A force de se vouloir au-dessus de la souffrance vulgaire, on ne la partage plus et on ne fait aucun effort. On se loupe professionnellement parce qu'on est gonflé d'importance. On oublie que, conformément au code de déontologie, on est "au service du patient" et non l'inverse. On lui doit respect et déférence, et non l'inverse. Le patient est le roi, et nous sommes ses serviteurs.
Les médecins et dentistes prétentieux, je les laisse entre eux. Ce ne seront jamais pour moi des confrères. Ce sont juste des cons, qui n'ont pas compris l'ABC du métier, pourtant écrit dès les premières lignes du code de déontologie.
04/11/2013 à 22h31
ameli écrivait:
---------------
> doagui écrivait:
> ----------------
> Quel interet de proposer des soins
> > fabuleux si au final la moitié de la population n'y a pas accès ?
>
> ça, c'est pour l'aspect le plus connu, mais il y a pire !
>
> Il y a ceux qui sont assurés correctement et qui subissent la politique de
> l'assurance, sans le savoir ; et les médecins et hopitaux qui appliquent une
> procédure sans avertir les patients que leur assurance ne veut pas de "ce" soin
> et préfère un autre moins cher.
> Il y a donc des pratiques médicales décidées en fonction de choix financiers et
> non de choix thérapeutiques, des médicaments qu'on donne ou non (y compris en
> milieu hospitalier), des anesthésies qu'on fait ou non, et donc des souffrances
> qui quelquefois s'apparentent tout simplement à de la torture suivie
> médicalement. Puis, après avoir fait le "soin mécanique" minimal de façon
> parfaite mais sans anesthésie parce que c'est trop cher, on renvoie le patient
> en lui disant débrouillez-vous : pas de suivi, pas d'ordonnance, pas
> d'information du médecin traitant, pas de suivi infirmier, pas de transport, pas
> de suivi psy post-choc, pas d'aide à la personne, pas de fauteuil roulant, rien.
> Rien du tout : débrouillez-vous.
> En France, une telle attitude mène au pénal, au CO, à l'interdiction d'exercice,
> et à la fermeture du service par l'ARS. Aux Etats Unis, c'est normal.
>
> J'invente ? non, hélas.
>
> Les anti-sécu, qui sont mécaniquement des pro-assureurs, devraient avoir un
> accident aux Etats-Unis, juste pour se rendre compte de la haute qualité de ce
> système...
> Je parierais qu'ils se feraient rapatrier vite fait, pour se mettre au chaud
> dans un vieil hopital démodé français, tant décrié....
Ah, et par exemple rembourser 33€ un inlay ceram ce n'est pas : "Il y a ceux qui sont assurés correctement et qui subissent la politique de l'assurance, sans le savoir "
Bouffon qui éructe son antiaméricanisme primaire et inculte.
04/11/2013 à 22h43
doagui écrivait:
----------------
Je ne suis pas du tout de gauche, je n'ai jamais voté ne serait-ce qu'au centre
> pour le moment, mais franchement je trouve qu'il y a quand meme un minimum
> d'entre aide nécessaire pour faire d'un pays une société civilisée et non pas un
> tas de gros cons égoistes qui s'entre bouffent les uns les autres.
http://quebec.huffingtonpost.ca/mariejos/generosite-americains_b_3910726.html
Et surtout le classement internationnal : https://www.cafonline.org/pdf/World_Giving_Index_2011_191211.pdf
USA 1ere place mondiale, France 80eme.
Tu sais, l'histoire, la poutre, la paille...
Je vais encore vous emmerder mais le socialisme est la matrice de l'indifférence, et on baigne dedans dans ce pays : http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
04/11/2013 à 22h46
wakrap écrivait:
----------------
> Bouffon qui éructe son antiaméricanisme primaire et inculte.
Dis que je mens.
Ah non, tu ne l'as pas dit.
Donc, tu sais que ce que j'ai dit est vrai.
Tu veux qu'on aille plus loin ? négociation avec des cabinets d'infirmiers pour faire les pansements : prix variables de 50 à 250 $ par jour. En vertu de quoi ? mystère. Le patient doit fournir la bétadine.
Y a même, pour l'anecdote, un cabinet qui bosse pour rien : mais en échange, faut adhérer à un truc évangélique ou néo apostolique, et faire des prières. T'appelles ça de la prise en charge de santé ?
C'est du grand guignol, un foutoir, un commerce avec ses braderies et son souk. Est-ce vraiment la civilisation ? Toi, ça te satisfait, moi pas.
Dans le système de santé, je suis un anti-américain primaire. Sur ce point, tu as raison.
Cela étant, t'es drôle aussi. Tu es le bouffon du libéralisme le plus caricatural.
04/11/2013 à 22h52
wakrap écrivait:
----------------
> USA 1ere place mondiale, France 80eme.
Tiens, quelqu'un qui ne connait pas la différence entre charité et solidarité.
Va falloir mettre un dictionnaire en ligne.
04/11/2013 à 22h59
ameli écrivait:
---------------
> PopHip écrivait:
> ----------------
> C'est tout l'enseignement US, peu importe la
> > branche, qu'il faut comparer à la France.
>
> Oui, avec parfois des surprises énormes qu'un collégien français ne ferait pas.
> Ainsi, en 3è année de "relations internationales" de nombreux étudiants
> américains confondent l'Allemagne et l'Islande, situent l'Afghanistan en
> afrique, ou pensent que la France, ex puissance coloniale, a perdu la Guyane, la
> Guadeloupe et la Martinique il y a une vingtaine d'années.
> Le niveau de culture générale est extraordinairement bas. Ce sont des incultes.
Du cliché. On a les mêmes abrutis chez nous. Ils en ont juste bien plus en quantité, comme ils ont plus d'élites.
04/11/2013 à 23h03
doagui écrivait:
----------------
> Pour le coup je suis d'accord avec Ameli. Quel interet de proposer des soins
> fabuleux si au final la moitié de la population n'y a pas accès ? On ne peut pas
> avoir 80% de cabinets de hyper haut standing, tous les praticiens ne peuvent pas
> viser la clientèle fortunée, sinon bravo la santé publique.
>
> Au final je trouve leurs tarifs tout aussi ridicules que les notres, tout aussi
> déconnectés de la réalité.
>
> J'étais tombé par hasard sur un reportage télé une fois, ils montraient l'autre
> aspect de ce système, avec des dentistes volontaires pour aller soigner
> gratuitement des patients dans des salles gigantesques genre gymnase du collège
> dans lesquels on alignait des fauteuils, comme à l'usine. C'était l'horreur, les
> gens venaient de tout l'Etat, certains avaient roulé toute la nuit pour arriver
> tot et avoir une chance d'etre soignés, et l'état buccodentaire de la population
> était juste affolant, genre caries rampantes pour tous.
>
> Disons en fait que j'ai la naiveté de penser qu'entre nos tarifs ridiculement
> bas et les leurs honteusement hauts, il devrait pouvoir exister un juste milieu,
> qui permettrait de financer des soins de qualité et de maintenir un bon niveau
> de vie des praticiens tout en restant accessible au plus grand nombre de
> patients.
C'est comme ça à tous les niveaux, les US et la France sont deux extrêmes. Et encore, on a pas parlé de leur système d'assurance...
Les US ne sont donc pas l'exemple à suivre. Quel pays alors ?
04/11/2013 à 23h05
ameli écrivait:
---------------
> wakrap écrivait:
> ----------------
> > USA 1ere place mondiale, France 80eme.
>
> Tiens, quelqu'un qui ne connait pas la différence entre charité et solidarité.
> Va falloir mettre un dictionnaire en ligne.
>
>
Ah, mais elle est belle celle là : vas y donne le dictionnaire, on va rigoler. Donne une définition de la solidarité qu'on rigole.
On va s'amuser comme quand tu donnes des définitions de la liberté.
04/11/2013 à 23h15
ameli écrivait:
---------------
> wakrap écrivait:
> ----------------
> > Bouffon qui éructe son antiaméricanisme primaire et inculte.
>
> Dis que je mens.
> Ah non, tu ne l'as pas dit.
> Donc, tu sais que ce que j'ai dit est vrai.
> Tu veux qu'on aille plus loin ? négociation avec des cabinets d'infirmiers pour
> faire les pansements : prix variables de 50 à 250 $ par jour. En vertu de quoi ?
> mystère. Le patient doit fournir la bétadine.
> Y a même, pour l'anecdote, un cabinet qui bosse pour rien : mais en échange,
> faut adhérer à un truc évangélique ou néo apostolique, et faire des prières.
> T'appelles ça de la prise en charge de santé ?
> C'est du grand guignol, un foutoir, un commerce avec ses braderies et son souk.
> Est-ce vraiment la civilisation ? Toi, ça te satisfait, moi pas.
>
> Dans le système de santé, je suis un anti-américain primaire. Sur ce point, tu
> as raison.
> Cela étant, t'es drôle aussi. Tu es le bouffon du libéralisme le plus
> caricatural.
Et où as-tu vu que je disais que c'était bien?
Ce qui nous différencie, c'est que toi tu dis que le système français est bien, celui à 33€ l'inlay céram, et que pour justifier le français tu utilise l'américain comme repoussoir, alors qu'il fonctionne aussi bien ou mal que le français.
Les "arguments" que tu présentes, on y répond par les mêmes défauts en France que l'on peut aligner comme la cotation de l'inlay.
Et les deux systèmes sont des monstres d'affairisme sans concurrence, la sécu chez nous avec des totalitaires de ton genre, et les syndicats aux USA avec des revenus corporatistes médicaux assez étonnants et non justifiés.
David Friedman a un long passage à ce sujet dans son bouquin: "http://www.amazon.fr/Vers-une-soci%C3%A9t%C3%A9-sans-Etat/dp/2251410058"
Mais bon, l'inculture économique crasse est légion chez nous, et les types comme toi aiment étaler leur ignorance jusque dans le domaine qu'ils prétendent réglementer.
Aussi, le revenu des infirmiers américains me choque moins que ton salaire.
05/11/2013 à 00h28
ameli écrivait:
---------------
> youn écrivait:
>
Bon et bien on va y aller point par point puisque ça semble être l'exercice de base ici.
> Je veux bien ne pas être irrationnel : donne des exemples de systèmes qui
> marchent aussi bien que le nôtre pour un prix inférieur.
On va rester en Europe pour le moment :
Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Suède, Norvège, Finlande, Suisse et mais ce n'est que mon avis concernant celui-ci, UK. Tous ceux là sont meilleurs, les Pays-Bas est en gros aussi cher que le nôtre et le Suisse l'est plus, mais dans le nôtre les HONORAIRES N'ONT PAS ETE REVALORISE DEPUIS 2000 AU MINIMUM (variable selon la discipline concernée) chose que tu semble oublier systématiquement dans tes comparaisons qui sont du coup complètement biaisées.
> Un système fondé sur l'assurance est toujours inflationniste.
Il serait bon que le notre l'ait au moins suivie cette inflation! Là encore tu me diras que j'ai tort et que je demande la Lune?
> Et il n'a pas les
> mêmes performances qu'un système régulé par l'état.
Ca...J'en sais rien, mais performant, le nôtre ne l'est pas non plus (sauf peut être sur tes petits papiers, reviens voir le vrai monde un peu). J'admets qu'il puisse l'être pour les 1/10 000 qui sont malades chroniques depuis toujours. Reste les 9 999/10 000 autres.
> De plus, je doute que nous mêmes, Français, frondeurs, on supporte longtemps
certains agissements du "libre marché".
> Je me vois mal négocier le prix d'un pansement ou d'un plâtre avec un infirmier
> quand je me tords de douleur. Je me vois mal demander au proprio d'un bras cassé
> s'il est assuré, et je me vois encore plus mal lui montrer la porte s'il ne
> l'est pas, ou s'il l'est mal.
Je pense qu'un minimum santé est souhaitable dans un système à assurance privé. Je suis d'accord avec toi, ça évitera tous les cas cités plus haut (comme la CMUC évite les abandons de soins, notamment dentaires, ils ont les bouches nickelles!) au moins sur le papier.
>
> Il faut augmenter les tarifs des actes
> > remboursés et ça coûte que coûte avant que la situation ne soit irréversible
>
> Lis quelques bouquins d'économie de santé : ton apriori est faux, archi-faux.
> C'est la dernière des choses à faire : les actes ne doivent pas être augmentés,
> il faut rémunérer le temps, et non les actes. Tous les pays le font. On doit le
> faire aussi.
> L'acte appelle l'acte inutile et l'acte inventé : l'acte est la pire des
> inventions médicales. Que certains actes soient indispensables, c'est certain,
> mais il faut les limiter pour payer les pensées, et non les actes.
Tu joues sur les mots, c'en devient énervant, augmente la rémunération globale de tout le système par le moyen que tu veux mais augmente.
> > ce sont des carrières qui n'attireront plus l'élite
>
> On s'en fiche. On n'a pas besoin de narcisses et de chevilles enflées. La
> boursouflure médicale est insupportable de prétention. Ce n'est plus du
> mandarinat, c'est des melons qu'il faut épépiner.
Le jour ou le pékin moyen pourra devenir médecin je ne voudrais plus me faire soigner dans ce pays (on me dit que grâce à l'ouverture des frontières c'est en train d'arriver vitesse grand V).
Peut-on imaginer réponse plus stupide? Faut-il que le corps médical, et donc la santé de tes concitoyens, soit si peu important à tes yeux pour que tu veuille qu'il soit constitué d'imbéciles finis qui enchaîneront catastrophe sur catastrophe. C'est donc vrai que quand on rentre dans l'administration on se sent si imbu de sa personne que l'on en dénigre ses semblables. Et qui ici a parlé de narcissisme, on a besoin de l'élite. Achète un dictionnaire élite/égo il y a une différence marquée, tu en es l'exemple même.
> > Les carrières médicales doivent rester(redevenir) un prestige, il en va de la
> > santé de tout un peuple.
>
> C'est faux, relis la définition de la santé de l'OMS. Le médecin est aussi, et
> tout autant, un travailleur social. Celui qui oublie ce rôle est un technicien
> supérieur qui travaille sur une machine.
Je n'y vois toujours pas d'antinomie. Un travailleur social respecté qui se sacrifie pour autrui. Quand le sacrifice est forcé et ne bénéficie d'aucune reconnaissance (pécuniaire mais pas que), là débute l'aigreur. Et permets moi de te dire que ça commence à sentir le roussi pour ton système adoré.
> > seulement ton but ne semble pas être le même.
>
> C'est vrai. Je trouve cette absence de modestie humiliante pour les malades. A
> force de se vouloir au-dessus de la souffrance vulgaire, on ne la partage plus
> et on ne fait aucun effort. On se loupe professionnellement parce qu'on est
> gonflé d'importance. On oublie que, conformément au code de déontologie, on est
> "au service du patient" et non l'inverse. On lui doit respect et déférence, et
> non l'inverse. Le patient est le roi, et nous sommes ses serviteurs.
> Les médecins et dentistes prétentieux, je les laisse entre eux. Ce ne seront
> jamais pour moi des confrères. Ce sont juste des cons, qui n'ont pas compris
> l'ABC du métier, pourtant écrit dès les premières lignes du code de déontologie.
On est d'accord sur ce point nous n'avons pas à nous sentir supérieurs, nous ne le sommes pas. Nos carrières doivent cependant rester prestigieuses dans l'esprit de tous pour y attirer l'élite capable de soigner correctement et de faire avancer la médecine.
05/11/2013 à 01h05
J'aime beaucoup l'anti americanisme primaire de ce post.
Pour y vivre, et même si j'en constate les failles, je suis désolé mais notre système tirant vers le bas ne vaut pas mieux que le leur.
Tout n'est pas tout blanc ou tout noir.
Et non l'oncle sam capitaliste n'est pas un monde cauchemardesque concernant la santé.
Par ailleurs, la fac ou je bosse accepte la quasi totalité des assurances et médicaid.
On soigne et on offre des soins d'odf à de nombreuses couches sociales de la population.
05/11/2013 à 02h24
Ah et Google n'est pas d'accord avec tes chiffres. Je ne sais pas si il a raison mais ça jette un doute.
https://www.google.fr/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_&met_y=sp_dyn_le00_in&hl=fr&dl=fr&idim=country:USA:CAN:GBR#!ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=health_expenditure_of_gdp&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=region&idim=country:USA:CAN:GBR:FRA:DNK:ESP:FIN:SWE:CHE:NOR:NLD&ifdim=region&hl=fr&dl=fr&ind=false
Les courbes sont pas mal pour juger du système, reste à vérifier les données.
Copiez tout le lien pour voir. Eugénol ne comprends pas ce que c'est visiblement...
Juste pour notre pouvoir d'achat au passage :
https://www.google.fr/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_&met_y=sp_dyn_le00_in&hl=fr&dl=fr&idim=country:USA:CAN:GBR#!ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=ny_gdp_pcap_pp_kd&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=region&idim=country:USA:CAN:GBR:FRA:DNK:ESP:FIN:SWE:CHE:NOR:NLD:DEU&ifdim=region&hl=fr&dl=fr&ind=false
Plus d'écart entre nous et les Suisses qu'entre nous et les Grecs. On ne parle pas de la Norvège.
Et on est bons derniers des pays majeurs.
05/11/2013 à 10h16
wakrap écrivait:
----------------
> http://quebec.huffingtonpost.ca/mariejos/generosite-americains_b_3910726.html
>
> Et surtout le classement internationnal :
> https://www.cafonline.org/pdf/World_Giving_Index_2011_191211.pdf
>
> USA 1ere place mondiale, France 80eme.
>
> Tu sais, l'histoire, la poutre, la paille...
>
>
Tu compares tout et n'importe quoi et tu le sais très bien. Ton article parle des dons à des associations, génial, mais est-ce que ton classement tient ensuite compte des prélèvements sociaux pour les inclure dans les montants donnés ? Je ne pense pas, car ce genre de comparaison honnête semble difficile à établir, voire impossible.
Conclusion ton classement est au moins incomplet, voire totalement inutilisable dans notre cas. Les américains peuvent donner autant qu'ils veulent d'eux-mêmes aux associations, c'est très bien et je les en félicite (je ne suis pas du tout anti-américain bien au contraire, j'y étais encore cet été et il y a plusieurs villes là bas où j'ai même envisagé de vivre), mais je doute très fortement que ça égale les montants que chaque français se voit prélevé chaque mois pour alimenter notre politique sociale.
05/11/2013 à 10h19
PopHip écrivait:
----------------
>
> Les US ne sont donc pas l'exemple à suivre. Quel pays alors
Ben Cuba, avec sa médecine gratuite pour tous et sa pléthore de médecins payés au lance-pierre (à peine plus que le reste de la population) mais tellement dévoués...
Bon, c'est vrai qu'il faut apporter draps et savons quand on est hospitalisé, mais ce sont des détails tellement mineurs comparé à la perfection de ce modèle qui fait tant fantasmer les intellectuels français...
05/11/2013 à 13h59
Tiens et ça c'est cadeau ameli. Ca dit tout le contraire de ce que tu racontes ici. Et le pire : ça paraît plus crédible http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0203097490905-pour-sauver-notre-systeme-de-sante-la-concurrence-624245.php
Et ça te vien directement du directeur du développement de l'Iref (jsais pas ce que c'est mais ça fait sérieux.).
Donc tes "la concurrence" est inflationniste et consorts tu les gardera pour toi dorénavant? (quelque chose me dit que non...)
La concurrence c'est la mort d'un système! Vive le communisme Camarade!
05/11/2013 à 17h43
doagui écrivait:
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>
> Tu compares tout et n'importe quoi et tu le sais très bien. Ton article parle
> des dons à des associations, génial, mais est-ce que ton classement tient
> ensuite compte des prélèvements sociaux pour les inclure dans les montants
> donnés ? Je ne pense pas, car ce genre de comparaison honnête semble difficile à
> établir, voire impossible.
>
> Conclusion ton classement est au moins incomplet, voire totalement inutilisable
> dans notre cas. Les américains peuvent donner autant qu'ils veulent d'eux-mêmes
> aux associations, c'est très bien et je les en félicite (je ne suis pas du tout
> anti-américain bien au contraire, j'y étais encore cet été et il y a plusieurs
> villes là bas où j'ai même envisagé de vivre), mais je doute très fortement que
> ça égale les montants que chaque français se voit prélevé chaque mois pour
> alimenter notre politique sociale.
C'est très précisément le sens de cette comparaison: la contrainte apporte l'indifférence à l'autre: "m'en fous, c'est l'Etat qui gère", "j'ai payé mes impôts, qu'il crève".
C'est exactement le sujet de mon propos qui répondait à "peuple d'égoïstes" car ils ne veulent pas de collectivisation par l'impôt.
Ce que j'apporte comme élément est justement que parce que ce ne sont pas des égoïstes, ils ne veulent pas de collectivisation par l'impôt et entendent continuer à aider l'autre, individuellement.
Tout le contraire de la France dans son ensemble.