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arrêter l'implanto en omnipratique?
08/12/2013 à 09h44
Enki écrivait:
--------------
> "Est-ce que c'est intelligent de se former dès que l'on est thèse ? "
>
> J'ai envie de te dire "ça dépend"....
>
> Ca dépend d'abord de toi, puis de ta formation initiale.
>
> A première vue je serai tenté de te répondre que non. Dans un premier temps je
> te conseillerais de faire toute ta chir. Des résections apicales, des
> DDS...C'est formateur. Ca ne t'apprendra pas a mettre des implants, mais à
> connaitre l'os, les tissus mous...d'apprendre a connaitre leur comportement, ce
> que tu peux prévoir comme cicatrisation...
>
> Je pense que c'est bien aussi de connaitre la prothèse fixée, l'adjointe, ce
> que tu peux en espérer, quels sont tes retours...
>
> Ca c'est mon coté "old-school.
>
> De l'autre coté j'ai envie de te dire de foncer. L'implantologie est une des
> discipline de la dentisterie. Pas besoin d'être normalien pour poser. En
> revanche il est indispensable de profiter de l'expérience d'un autre. Trouve toi
> un cornac, une collab' chez quelqu'un qui pose. une fois que tu comprendra bien
> de quoi il en retourne, les formations te seront beaucoup plus profitables.
>
> L'implantologie ne demande pas de qualité particulière. Seulement d'être sûr de
> toi et de bien dormir la nuit. Tout le reste se gère.
Enki je suis d'accord avec toi enfin surtout si tu avais écrit cela il y a 30 ans
Pour moi la vrai question est:
est il normal en sortant de 6 ans d'études de devoir se former pour poser un implant?
pour la question initiale rien à ajouter à la première réponse de Clio
08/12/2013 à 09h53
être sur de soi?.....
pas si sur!
si tu attaques l'implanto en étant sur de toi, tu vas apprendre l'humilité rapidement!
au début, tu fais hyper gaffe, stress positif
puis le coté routine s'installe, tu te lances sur des trucs plus osé, et tu te prends un bon petit rappel à l'ordre, qui te ramène vers une plus grande prudence!
l'exercice va osciller comme cela, avec des phases hyper positives où tu te crois le meilleur, tout roule, et puis d'autres de remise en question, avec même des fois où tu te dis: "j'suis vraiment une merde" et tu te filerais des baffes!
le top, c'est essayer objectivement de bien visualiser l'acte à réaliser: quelle difficulté? suis-je capable? quelle conséquence si ça foire?
malheureusement, si à posteriori, les réponses semblent évidentes, c'est pas facile d'imaginer tout ça avant!
la mci trop couillue qui s'effondre, le sl qui s'infecte, la première greffe osseuse perdue: on sais que ça existe, mais on est tenté de le faire tout de même! dans les revues, les congrès, eugenol, on montre tellement de cas superbes: regardez comme j'suis bon! alors on veut faire pareil! mais tous le monde a sa petite boutique des horreurs bien cachée dans un coin! cas peu flatteurs écartes discrètement des statistiques élogieuses!
--
N.Hum
08/12/2013 à 15h00
clio tu m as démasqué , je m incline tu es le champion du bac à sable.
12/12/2013 à 10h15
Pour ma part,
je pose depuis 2 ans , la première année 25, cette année 35, ça apporte un peu de stress, ok, mais ça permet de générer du chiffre autrement que par des actes remboursés et donc le coté financier est quelque part plus simple car habituellement avec les implants, les chèques tiroir en
attente de rbt mutuelle sont rares et comme je fais du 2 temps les patients ont le temps de prévoir/.
ça ne touche pas la même patientelle, disons des gens plus "à l'aise" et il serait dommage de les voir partir ailleurs alors qu'on les fidélise depuis des années .. .
12/12/2013 à 10h33
Pour ma part,
je pose depuis 2 ans , la première année 25, cette année 35, ça apporte un peu de stress, ok, mais ça permet de générer du chiffre autrement que par des actes remboursés et donc le coté financier est quelque part plus simple car habituellement avec les implants, les chèques tiroir en
attente de rbt mutuelle sont rares et comme je fais du 2 temps les patients ont le temps de prévoir/.
ça ne touche pas la même patientelle, disons des gens plus "à l'aise" et il serait dommage de les voir partir ailleurs alors qu'on les fidélise depuis des années .. .
21/11/2016 à 10h10
Petit up car comme carototo, j'envisage d'arrêter la chirurgie implantaire dans mon exercice d'omnipratique.
Ce n'est pas que je n'aime pas ça, je m'éclate au contraire à chaque opération, même si ça me vaut parfois quelques coups de stress, mais il faut être réaliste, à moins d'un certain nombre d'implants posés par an (je dirais au bas mot 40-50, 1 implant/semaine), l'exercice n'est tout simplement pas rentable.
Pour augmenter ce nombre, il ne suffit pas d'être un bon communicant. Il faut avoir et les compétences et le matériel (ainsi que les locaux) nécessaires pour gérer un maximum de cas, même les plus complexes. Et pour ce faire, réaliser les investissements qui correspondent (formations, achats de matériel etc.).
En ce qui me concerne, à 10-15 implants/an, l'exercice était quasiment récréatif. Je déléguais un cas sur 2 voire plus car les cas vraiment "simples" (sans sinus, sans greffe etc.) ne constituent pas la majorité. Autant alors tout déléguer car le fait de pratiquer la chirurgie implantaire à petite dose pour les "cas simples" brouille quelque part le message pour la patientèle (ils ne s'attendent pas à être envoyés ailleurs).
Ma conclusion est que si vous voulez vraiment intégrer la chirurgie implantaire dans un exercice d'omnipratique, il ne faut pas faire les choses à moitié: Local dédié, cône beam, formations adéquates (greffes et sinus au moins). Il n'est pas nécessaire d'avoir des correspondants comme un exclusif, mais simplement de pouvoir proposer à la majorité des patients du cabinet des solutions adaptées et de n'adresser qu'une toute petite frange de cas vraiment complexes. Mais les investissements à réaliser sont lourds (le coût d'un cone beam à 45000 euros m'a vraiment fait reculer) et encore faut-il se trouver dans un endroit où il y aura du retour sur investissement (population au moins middle class ou mutualisée, surtout pas trop de concurrence à proximité etc.).
Après, est-ce que je regrette de m'y être lancé? En aucun cas, et si c'était à refaire, je recommencerai sûrement. Car la modeste expérience accumulée est quand même inestimable, les traitements implantaires étant devenus absolument incontournables de nos jours, je suis pleinement en mesure d'en parler aux patients et de leur délivrer une information très claire, précise et loyale. Même si je n'en poserai plus à l'avenir, je continuerai toujours de les proposer à mes patients. Ce fut une bien belle expérience, mais même les belles choses ont une fin.
Dentino (qui s'en va retourner faire ses IC-coiffe- endos au lentulo :-)))
21/11/2016 à 10h33
dentino,43% des praticiens pratiquant l'implantologie posent un dizaine d'implants par an.
21/11/2016 à 11h47
posit écrivait:
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> dentino,43% des praticiens pratiquant l'implantologie posent un dizaine
> d'implants par an.
Je l'ignorais mais du coup, à 10 implants/an, est-ce que ça vaut vraiment le coup d'avoir une salle de chir dédiée, le cone beam et tout le reste?
Je me suis simplement aperçu au fil des ans que la chirurgie implantaire n'était pas aussi facile que l'on voulait le faire croire (ce n'est pas juste poser une vis dans un mur) et que pour "bien" faire les choses, il fallait accepter de consacrer et du temps et de l'argent pour au moins satisfaire la sacro-sainte obligation de moyens.
Par exemple, ne pas avoir de bloc dédié à la chirurgie ne me paraît plus aujourd'hui tout à fait conforme aux données acquises de la science. C'est pourtant mon cas jusqu'à aujourd'hui et même si la HAS n'interdit pas encore expressément la pose d'implants hors bloc, je pense que cela peut se retourner contre moi en cas de souci.
D'un autre côté, à 10 implants/an, hé bien, on n'acquiert pas très vite, de la dextérité. Le pourcentage de pépins est plus élevés, qu'il faut gérer, ce qui est toujours pénible. Par exemple pour moi, en 2015, 12 implants posés, 2 échecs (sur un gros fumeur), ça fait 16%. C'est trop élevé.
J'imagine que les "cas rocambolesques" affichés sur le nonol, hors implants posés à l'étranger, doivent venir de ce pool de 43% de petits poseurs dont j'en fait partie.
Je ne suis ni déçu ni dépité mais comme cela va bientôt faire 10 ans que j'ai fait ma première formation implanto à l'AIIO (en 2006), le moment est venu pour une petite introspection..
.
21/11/2016 à 11h50
dentino écrivait:
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> Ma conclusion est que si vous voulez vraiment intégrer la chirurgie implantaire dans un exercice d'omnipratique, il ne faut pas faire les choses à moitié:
Pas entièrement d'accord avec toi, je n'ai pas de local dédié, pas de cone beam (je sous-traite à l’extérieur), par contre d'accord avec toi, il faut se tenir au courant et essayer de tout pratiquer, greffes, sinus etc...
Ce matin deux implants posés en 16 et 17, uniquement à l'ostéotome en manuel (pas de maillet) mais après 3 séances d'ostéotension, et summers.
l e plaisir que ça procure fait que je suis content d’être omnipraticien et de continuer l'implanto (34° année en 2017...)
> Après, est-ce que je regrette de m'y être lancé? En aucun cas, et si c'était à refaire, je recommencerai sûrement. Car la modeste expérience accumulée est quand même inestimable, les traitements implantaires étant devenus absolument incontournables de nos jours, je suis pleinement en mesure d'en parler aux patients et de leur délivrer une information très claire, précise et loyale.
> Même si je n'en poserai plus à l'avenir, je continuerai toujours de les proposer à mes patients.
9a c'est top, mais seras tu encore au courant dans 10 ans?
--
xbk
"Si tous ceux qui croient avoir raison n'avaient pas tort, la vérité ne serait pas loin" Dac Pierre
21/11/2016 à 12h26
pxav écrivait:
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> 9a c'est top, mais seras tu encore au courant dans 10 ans?
> --
Pour etre au courant tu n'est pas obligé d'en poser. Quelques séances d'information chez ton implanto suffisent. le mien fait bien les choses, salle de conf au cabinet et petits fours à la sortie. -)))
--
En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
21/11/2016 à 13h42
chicot29 écrivait:
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> pxav écrivait:
> --------------
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> > 9a c'est top, mais seras tu encore au courant dans 10 ans?
> > --
>
> Pour etre au courant tu n'est pas obligé d'en poser. Quelques séances
> d'information chez ton implanto suffisent. le mien fait bien les choses, salle
> de conf au cabinet et petits fours à la sortie. -)))
>
> --
> En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la
> promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats
> représentatifs ? OUI - NON
> Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
Pareil que toi chicot; mon implanto en pose entre 800 et 1000/an; conférences avec les correspondants(la joie de revoir les copains de fac).Depuis 10 ans avec mon associée, on reste avec lui car on gère les quelques ensembles, bref ça roule !!