Tous les forums
nos confrères roumains
20/01/2014 à 19h50
Article sur nos confrères roumains qui viennent chercher un eldorado en France
20/01/2014 à 20h27
J'aimerais lui dire deux mots à ce syndicaliste. D'un autre coté bosser comme il y a cinquante ans n'est pas forcément un désavantage, c'est contemporain des remboursements sécu.
20/01/2014 à 21h27
Petite analyse rapide de cet article.
"Bilan, une fois installés, l'intégration des praticiens se passe bien. (...) Même avis de la part du Dr Desmaison. La plupart adhèrent d'ailleurs à son syndicat (la CNSD) afin de pouvoir se faire aider en cas de problème de compréhension
avec l'administration."
==> Et voilà une source inespérée de nouveaux adhérents!!!
"Ils sont là pour bosser eux, contrairement aux jeunes diplômés français qui ne veulent s'installer que sur la côte et faire le moins d'heure possible"tranche le syndicaliste (toujours le même).
==> Toujours les mêmes clichés, mais ici colportés par quelqu'un de la profession, responsable syndicaliste de surcroit!
==> Et les jeunes qui sortent et qui se trouvent face à une situation beaucoup moins favorable que leurs aînés lors de leur propre installation apprécieront le soutien de ce cadre du syndicat au pouvoir.
Toutefois ce confrère syndiqué n'est pas d'un enthousiasme très franc face à ce qu'il qualifie lui-même d'"invasion" dans "La Nouvelles République" le 12 janvier 2014. C'est dire si au fond d'eux-mêmes ils ne seraient tout de même pas un peu indécis concernant l'attitude à adopter.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2014/01/12/Les-Roumains-rachetent-les-cabinets-dentaires-1754479
20/01/2014 à 21h41
Et une petite anecdote toujours concernant les confrères roumains puisque c'est l'objet de ce topic, et leur prétendu rôle providentiel pour régler le problème des déserts médicaux.
C'est l'histoire d'un praticien installé dans un désert médical qui cède pour l'Euro symbolique son cabinet à 2 dentistes roumains, après avoir pris le temps de passer le flambeaux, afin d'être sûr qu'ils soient bien acceptés par sa patientèle, pour que la transition se passe au mieux. C'était important pour lui d'assurer la pérennité de quarante années d'exercice au même endroit. Et bien au bout d'un an ils ont fermé le cabinet sans crier gare, sans prendre à leur tour le soin d'assurer la succession, réduisant à néant tous les efforts attentionnés du praticien d'origine.
Je sais qu'on ne doit pas faire d'un cas une généralité, mais cet exemple est vraiment caricatural et d'autres cas semblables existent sûrement.
20/01/2014 à 22h01
Sans développer le fond du problème, les étapes "censées valider leurs capacités" sont à hurler de rire: pour s'installer, il faut donc un certificat de compétence délivré par le pays d'origine, s'inscrire à des cours de français, et avoir vaguement bossé pendant 1 an... C'est assez flippant.
Pour le reste, pas vraiment d'avis, je suis persuadé que certains sont ou deviendront tout à fait compétents, la différence de traitement avec nos locaux passés à la moulinette du numerus est par contre franchement dégueulasse.
Dans 5 ans, nos praticiens romains seront tous français, gosses de dentistes. La P1, c'est pour les cons.
20/01/2014 à 22h38
Mouais. Tu ouvres les robinets en grand : sur-démographie professionnelle + soins opposables au tarif du tiers monde et on verra qui c'est les cons (dentaire pris dans les dernières places du concours).
21/01/2014 à 00h06
Pour bien connaître les Deux-Sèvres où j'ai de la famille et des amis, il faut reconnaître que ce n'est pas très attractif sauf si on est dingue de campagne. C'est la campagne, la vraie, avec ses inconvénients : il faut faire 20 bornes pour aller acheter une boîte de thon au super-U, et ses avantages: en arrivant au super-U, on peut faire la bise à tout le monde, parce que tout le monde se connait.
A mon avis un cabinet dentaire à Thouars ou à Bressuire ne vaut pas plus que le prix du matériel, amortissements et vétusté déduits. Si le cabinet est désuet, il ne vaut rien.
Je crois qu'il n'y a que 200 000 habitants dans tout le département mais le manque de praticiens est criant.
Il y a des villes qui sont en réelle difficulté: Parthenay par exemple est à l'agonie.
La vie y est très peu chère, en particulier il y a des maisons magnifiques qui sont proposées à des tarifs très bas et qui sont en vente depuis des années.
21/01/2014 à 00h15
Bof. Les vrais cons, dans l'affaire, ce seront les patients. Nous, français ou roumains, on arrivera toujours à survivre. Quant à la santé publique...
21/01/2014 à 02h17
Sethef écrivait:
----------------
> Sans développer le fond du problème, les étapes "censées valider leurs
> capacités" sont à hurler de rire: pour s'installer, il faut donc un certificat
> de compétence délivré par le pays d'origine, s'inscrire à des cours de français,
> et avoir vaguement bossé pendant 1 an... C'est assez flippant.
Ha oui je confirme, pour avoir regardé les conditions d'exercice dans différent pays ce qui est demandé pour s'installer dans un pays de l'EU est assez risible.
Le défaut du système c'est que l'on laisse le soin au pays émetteur du diplôme de juger de sa validité.
Je passe sur le fait que l'état n'a aucun moyen de contrôler la dentiste de dentiste dans un lieux donnée.
Pour des raisons de santé publique il a toujours était important de contrôlé les flux migratoire des professionnels de santé. C'est la raison pour laquelle par exemple si un dentiste veut changer d'état au U.S (qualification équivalente et pas de problème de langue) il doit se taper un véritable parcourt du combattant, avec exam pratique et théorique a la clé.
Quand la demande dans un état n'existe pas, il suffit de renforcer les conditions d’admission pour limiter l'afflux.
Regarder les conditions pour exercé dans a peut près n'importe quel pays, l'Europe avec son système de "je prend ma caisse et pose ma tente ou je veux" ne fais pas sérieux deux minutes.
--
หมอจัดฟัน
21/01/2014 à 02h26
Sethef écrivait:
----------------
> Bof. Les vrais cons, dans l'affaire, ce seront les patients. Nous, français ou
> roumains, on arrivera toujours à survivre. Quant à la santé publique...
Les Roumains pas sur. Ils doivent quand même faire des investissement lourd, dans un pays qu'ils perçoivent comme un eldorado mais qui est loin de l'être.
Déjà nos étudiants formé en France on une vision du boulot qui est assez rose bonbon ( URSAFF c'est quoi ? ha on doit bosser a perte ? les charges c'est beaucoup ?) . Alors que pour la plupart ils ont des membres de la famille dentiste et qu'ils devraient être au courant que la situation n'évolue pas dans la bonne direction ( en tout cas que si tu espère te faire 10 000 euros net par mois tu t'es gouré de profession )
Nos amis Roumains qui ne maîtrise pas la langue, ne sont pas coutumier avec les tracasserie administrative et nos taux d'imposition ( une création a la Française c'est sauvage), risque d'avoir une vision plus que faussé de l'exercice en France durant leur première années.
C'est sur que si tu rachéte un cab a un praticien au bord de la retraite et que tu regarde comment il bosse ( je passe sur les techniques mais pas sur le fait que tout le matos est amortie et les technique de travail rodé a un exercice a la Française) tu peut te dire que ça vaut le coup. Problèm du moment que tu fait une création ou que tu rachéte au niveau de l'imposition et de prêt la musique devient différente. Il faut savoir si les patients suivront aussi le nouveau dentiste pour les gros travaux. Bref ça peut etre simple au début mais sur le moyen terme moins sure
D’ailleurs si je ne dis pas de bêtise, les stat officielle montre qu'il ne reste pas.
--
หมอจัดฟัน
21/01/2014 à 11h06
Expérience vécue : le pédiatre de mes filles en fin de carrière avait pris une jeune roumaine, avec collab' etc...
La dame parlait mieux français que 86,7 % des "zabitans de la fransse" (lol) actuelle et bien quand le titulaire partit pour de bon, elle ne bossait qu'à la française (heures de bureau, fermé 17 h etc...) et 6 mois après bye bye direction le Canada...
21/01/2014 à 11h08
Relisez bien l'article. Alexandra Badila, directrice de la société Santémed intervient partout avec des explications.
Cette société est très agressive sur internet, son gagne pain c'est de faire venir le plus de praticiens roumains en France. Ils n'ont aucun intérêt d'expliquer à ces praticiens la réalité sur le système agonisant de la chirurgie-dentaire française.
L’intérêt de cette société c'est de leur dire qu'ici tout est doré; ceux qui le comprennent quand ils commencent à payer la CARCDSF et l'URSSAF ont de fortes chances de repartir par la suite...
21/01/2014 à 11h09
monge88 écrivait:
-----------------
> Expérience vécue : le pédiatre de mes filles en fin de carrière avait pris une
> jeune roumaine, avec collab' etc...
> La dame parlait mieux français que 86,7 % des "zabitans de la fransse" (lol)
> actuelle et bien quand le titulaire partit pour de bon, elle ne bossait qu'à la
> française (heures de bureau, fermé 17 h etc...) et 6 mois après bye bye
> direction le Canada...
..........................
Voilà, c'est ça !
21/01/2014 à 11h19
En même temps c'est logique, le mec qui quitte famille et ami c'est certainement pas pour finir dans le cul de la campagne d'un pays hyper taxé... Ils viennent chez nous voir si la vie est aussi dorée qu'on le raconte, puis en voyant la réalité ils repartent bien vite.
D'ailleurs même en laissant de côté cet aspect, il faut se mettre à leur place : on leur demande pratiquement d'acheter un cabinet et d'y faire toute leur carrière sans même savoir de quoi il a l'air, quelle patientèle il y aura et quelle activité ils pourront avoir... Les chances que ça leur convienne réellement une fois sur place sont bien maigres !
21/01/2014 à 11h33
Témoignage d'une consœur roumaine installée en France lors d'une réunion: "Souvent après 2 ans d'installation et au vu des rattrapages de charges à payer, beaucoup de ses collègues roumains repartent chez eux"
--
« Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets. » Bossuet.
21/01/2014 à 11h42
J'ai échangé quelques mots avec un confrère albanais (ou kosovar?)installé dans une banlieue de Grenoble. Il pensait qu'en se mettant un peu en dessous des tarifs locaux ça aller bien marcher pour lui. Ca marche bien, mais il est très choqué des prélèvements URSSAF etc... Je ne suis pas sûr qu'il va faire toute sa vie professionnelle dans ces conditions.
21/01/2014 à 12h33
doagui écrivait:
----------------
Ils viennent
> chez nous voir si la vie est aussi dorée qu'on le raconte, puis en voyant la
> réalité ils repartent bien vite.
Non, rares sont ceux qui repartent. Le différentiel entre la vie d'un praticien en Roumanie et la vie d'un praticien en France est très important, et ne diminue que très lentement.
Il y a un différentiel de revenus (revenu moyen en Roumanie de l'ordre du SMIC français) mais il y a aussi un important différentiel de cadre de vie, qu'on oublie trop souvent : malgré tout ce qu'on dit, il fait bon vivre en France.
Par contre, souvent, il y a un nomadisme (en France) qui s'installe : le lieu d'installation initial n'est pas forcément le lieu définitif. C'est ce qu'on appelle la liberté d'installation, qui n'est jamais remise en cause.
Un dentiste roumain (ou un autre) qui s'installe en zone rurale n'y reste que rarement. Quand il connait bien la langue, quand son conjoint travaille, quand il a des aspirations sociales ou culturelles, il fait comme ses confrères français : il va en ville ou cherche un travail de salarié.
Ceux qui pensent (comme l'Ordre, trop souvent) que l'accueil de dentistes étrangers va régler le problème de la disparité des densités professionnelles entre territoires ruraux et urbains d'une part, et nord-sud d'autre part, se nourrissent d'illusions.
La seule manière de parer ce déséquilibre, c'est d'interdire provisoirement les installations (hors reprises) dans les territoires très sur-dotés.
21/01/2014 à 12h42
ameli écrivait:
---------------
> Il y a un différentiel de revenus (revenu moyen en Roumanie de l'ordre du SMIC
> français) mais il y a aussi un important différentiel de cadre de vie, qu'on
> oublie trop souvent : malgré tout ce qu'on dit, il fait bon vivre en France.
>
Scoop ! la roumanie ca craint plus qu'en france. Pourquoi des praticiens québéquois ne s'installent pas en france et des dentistes francais s'installent au québec ?
21/01/2014 à 13h06
ameli écrivait:
---------------
>
> La seule manière de parer ce déséquilibre, c'est d'interdire provisoirement les
> installations (hors reprises) dans les territoires très sur-dotés.
Désolé ameli, mais non, il y a un phénomene de désertification rurale à l'interieur des campagne et l'état ne doit pas lutter contre mais l'accompagner.
Plutôt que demander à des dentistes de s'installer là où il n'y a pas d'avenir, autant laisser les campagnes se vider naturellement et parfois aider des patients à déménager en supprimant des droits de mutations si ils intégrent des logements sociaux collectifs adaptés au lieux de se trouver prisonnier à la campagne et de devoir subventionner toute la cohorte de médicaux et paramedicaux qui viennent faire la causette à ces patients prisonniers de leur domicile.
21/01/2014 à 17h34
barbabapat écrivait:
--------------------
> Plutôt que demander à des dentistes de s'installer là où il n'y a pas d'avenir,
> autant laisser les campagnes se vider naturellement et parfois aider des
> patients à déménager en supprimant des droits de mutations si ils intégrent des
> logements sociaux collectifs
Autrement dit, tu suggères de restreindre les libertés individuelles au nom des couts publics. Tu souhaites contraindre des propriétaires à quitter leurs biens pour vivre en HLM urbain !
Je te suggère de relire la constitution, préambule, art 10 et 11.
Tu t'attaques là à un des fondamentaux de la République. C'est le genre de mesures qui est balayée d'entrée de jeu. Aucun politique ne toucherait à ça, ni à droite ni à gauche, ni à l'extrême droite ni à l'extrême gauche.
21/01/2014 à 17h42
ameli écrivait:
---------------
> Par contre, souvent, il y a un nomadisme (en France) qui s'installe : le lieu
> d'installation initial n'est pas forcément le lieu définitif. C'est ce qu'on
> appelle la liberté d'installation, qui n'est jamais remise en cause.
Tu veux dire que c'est de la faute, uniquement, des praticiens cette attitude?
Parce que dans un avenir proche, le phénomène va s'amplifier de manière exponentielle. La charte, avec le siphonnage de patients selon des critères de proximité , tu penses que cela va donner quoi?
Pour le dr plouc du village, lorsqu'un patient du village aura fait analyser son devis, son nom sera cité une fois ainsi que le nom de deux autres confrères de la ville voisine.
Par contre, lorsque le patient sera de la ville voisine, le nom du dr plouc du village ne sera jamais cité (puisque pas à proximité). Tu comprendra pourquoi les campagnes ne font que commencer à se désertifier.
Expérience personnelle : dans mon village, le médecin est un grand prescripteur d'éludril pour les patients diabétiques qui ont mal à la gencive. Tu vois le niveau. Sans compter sur le fameux conseil :"ne vous faite pas détartrer sinon vos dents vont bouger." Médecin généraliste, autant important que le maire ou le curé (et juste, juste avant le notaire), subventionné par les deniers de l'état à être incompétent en médecine bucco-dentaire. La référence au notaire, c'est que pour lui le villageois a de l'argent par contre pour le dentiste...
C'est une des raisons pour lesquelles fermeture de mon cabinet villageois en juin 2014.
21/01/2014 à 18h39
ameli écrivait:
---------------
> barbabapat écrivait:
> --------------------
> > Plutôt que demander à des dentistes de s'installer là où il n'y a pas
> d'avenir,
> > autant laisser les campagnes se vider naturellement et parfois aider des
> > patients à déménager en supprimant des droits de mutations si ils intégrent
> des
> > logements sociaux collectifs
>
> Autrement dit, tu suggères de restreindre les libertés individuelles au nom des
> couts publics. Tu souhaites contraindre des propriétaires à quitter leurs biens
> pour vivre en HLM urbain !
> Je te suggère de relire la constitution, préambule, art 10 et 11.
> Tu t'attaques là à un des fondamentaux de la République. C'est le genre de
> mesures qui est balayée d'entrée de jeu. Aucun politique ne toucherait à ça, ni
> à droite ni à gauche, ni à l'extrême droite ni à l'extrême gauche.
Et en plus, la désertification de la campagne, ça n'est plus tout à fait vrai... Dans ma campagne les derniers recensements montrent un flux positif de population. Le nombre d'habitants augmente, bien qu'il y ait plus de morts que de nés dans une année: il y a des gens qui viennent s'installer ici. Des retraités, et des familles.
Et la vie à la campagne, quel pied! Je ne retournerai en ville pour rien au monde.
21/01/2014 à 19h32
ameli écrivait:
---------------
> Autrement dit, tu suggères de restreindre les libertés individuelles au nom des
> couts publics. Tu souhaites contraindre des propriétaires à quitter leurs biens
> pour vivre en HLM urbain !
> Je te suggère de relire la constitution, préambule, art 10 et 11.
> Tu t'attaques là à un des fondamentaux de la République. C'est le genre de
> mesures qui est balayée d'entrée de jeu. Aucun politique ne toucherait à ça, ni
> à droite ni à gauche, ni à l'extrême droite ni à l'extrême gauche.
je te dit qu'aider des proprietaires qui se retrouvent coincé à la campagne à pouvoir accéder à du logement collectif adapté à leur santé est peut être plus interessant que de les maintenir obligatoirement à la campagne car l'etat va se sucrer un max lors de la revente de leur habitation.
Surtout quand c'est après pour payer un taxis plusieurs fois par semaine pour l'amener au centre de dialyse le plus proche à 60 km.
Des connaissances qui avaient les moyens ont revendus et ce sont installés en ville. Ils ont accès aux transports en commun et ne sont plus prisonnier de leur maison.
Une voisine de mes parents, elle ne pourra pas vendre pour demenager. Veuve d'agriculteur dans une maison mal isolée et sans autonomie pour se déplacer ou meme pouvoir faire ses courses.
Tu crois réellement qu'elle reste chez elle par choix. Elle reste chez elle car économiquement elle est bloquée.