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Mais qui
18/09/2014 à 10h10
wakrap écrivait:
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> Un libéral, dans ses actions libérales, ne cherche pas à rendre les gens plus
> riches, plus pauvres, plus heureux, à corriger par la contrainte ce qui lui
> déplait ... Il n'a aucune prétention à imposer quoi que ce soit à qui que ce
> soit.
Je ne dis pas le contraire, je suis un chaud partisan de ce libéralisme philosophique.
Mais on voit d'un coté le concept, et de l'autre les faits.
Partout où le libéralisme s'est installé dans la vie, on voit que la liberté des uns freine la liberté des autres et apporte un lot de contraintes, de pauvretés, et de magouilles. Un pauvre est il intellectuellement un idiot, au point de lui interdire de choisir une politique ou une vie fondée sur une solidarité en supprimant les votes, donc les choix ? C'est ce que voulaient les libéraux du milieu du XIX, et qui revient à la mode : la suppression, ou la selection des pensées, des choix personnels, des votes, de la liberté d'agir.
C'est bien dans la définition de la liberté que nait cette divergence fondamentale.
Si la liberté ne concerne que l'économie, que devient la liberté sociale, démocratique, politique, religieuse, des idées, morale, éducative... etc.
La liberté n'a pas de sens unique, c'est un concept généraliste qui doit toujours tenir compte de cette généralité. Tout homme libre doit soutenir que l'autre homme ait une idée opposée, et permettre une action opposée à la sienne.
C'est pourquoi je regarde les faits, et pas seulement les belles paroles généreuses. Dans les pays ayant le plus de libéralisme économique, j'observe ses conséquences sur le libéralisme social, éducatif, et sur le reste. Ainsi, pourquoi, aux Etats Unis, il y a largement plus de salariés (plus de 92% des travailleurs) qu'ailleurs ? ... c'est simple, les travailleurs indépendants ne sont plus libres d'assurer leurs revenus, et se plient à entrer dans un groupe ou à fermer boutique : on est "obligé" de céder et on ne résiste pas aux concurrents ; les indépendants n'existent plus, comme bientôt les dentistes chez nous ? Pourquoi les libéralismes social, éthique, moral, politique ont ils disparu ? pourquoi la liberté de la presse a-t-elle disparu pour se fondre dans 2 ou 3 énormes groupes de pensées ? Pourquoi les éudiants universitaires sont ils tous issus des milieux aisés, sont endettés jusqu'à la gueule, donc finissent aux ordres des employeurs ou des banques... Tout se regroupe, et l'individu se plie à un groupe, à une idée, perd son autonomie, perd sa liberté intellectuelle.
Il n'y a pas de prétention à imposer.... mais il y a des faits : on impose une idée, ou on est exclu. Tous les historiens l'ont dit. Même Revel, pro-libéral (de gauche, ce qui n'est pas un défaut en cette occasion !) et anti-communiste acharné.
La morale et l'éthique, et s'il le faut un état démocratique, doivent remettre la liberté de chacun face au libéralisme économique qui avalera tout si on le laisse faire, y compris la liberté individuelle des hommes, qu'ils soient clients ou vendeurs.
18/09/2014 à 11h58
ameli écrivait:
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> La morale et l'éthique, et s'il le faut un état démocratique, doivent remettre
> la liberté de chacun face au libéralisme économique qui avalera tout si on le
> laisse faire, y compris la liberté individuelle des hommes, qu'ils soient
> clients ou vendeurs.
>
Améli, si tu veux resservir du "+ d'état" pour empêcher le libéralisme d'avaler tout si on le laisse faire, c'est se jeter dans la même impasse version Etat totalitaire.
En conlusion de tous ces échanges, on voit que ni l'etat tant adulé par Améli ni les marchés et la main invisible d'Adam Smith (et de Wakrap) nous sont d'un grand secours, ni pour nous et encore moins pour les futures générations; Il faut dépasser ce débat car ni l'un ni l'autre (état ou marché) ne parviennent à réguler quoi que ce soit.
Qu'on le veuille ou non la mondialisation a changé la donne et paradoxalement, on va vivre dans un monde à la fois globalisé et à la fois de proximité. C'est un sujet passionant, et un monde qui reste encore à inventer. Certains l'ont compris et s'en réjouissent malgré les aspects très instables de ce nouveau monde en marche.
Les surréglementatios ingérables et absurdes et les dé-rugulations chaotiques annoncent une période de grand changement, et démontrent l'incapacité des politiques à comprendre les grands bouleversements en cours. Ce qu'ils veulent c'est conserver leurs privilèges et leurs vieilles structures qui ne sont plus adaptées, et ils sont prêts à tout pour ça, d'où la faillite des états.
Par ailleurs, le capitalisme entrepreuneurial n'est pas le capitalisme spéculatif. On raisonne encore noir ou blanc alors que l'on est dans un monde complexe. Voilà le saut conceptuel à faire