Cookie Consent byPrivacyPolicies.comFrance : un égalitarisme désuet - Eugenol

France : un égalitarisme désuet

Utilisateur banni

16/09/2014 à 11h56

wakrap écrivait:
----------------

>
> Le fait est que aujourd'hui cette production se développe, représente un nombre
> d'emplois qui dépasse largement le million aujourd'hui aux USA, que le prix de
> l'énergie baisse aux USA pour cette raison, et fait baisser le prix du gaz
> naturel pour nous en concurrence directe.
>
> Ensuite, que certains voient et prophétisent une bulle, pourquoi pas, mais cela
> n'infirme en rien la validité du gaz de schyste, pas plus que la bulle internet
> n'a impliqué l'inutilité ou la fin d'internet.

Cela s'appelle un sophisme.
Si j'utilise ton raisonnement, je vais te répondre que l'économie parallèle représente les 5 sixièmes du total de l'économie mondiale.
Donc, en suivant ta logique, par exemple l'argent de la drogue, la mafia, les trafics, le piratage etc sous prétexte qu'ils emploient beaucoup beaucoup de monde et représentent une activité florissante, ce serait des secteurs dans lesquels il faut investir


ameli

16/09/2014 à 18h15

Guadeloupe écrivait:
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> Dans notre pays où l'envie et la jalousie du succès sont alimentées par un
> égalitarisme désuet, c'est le rôle de l'État de réunir les conditions permettant
> de développer et de garder nos talents.

C'est un fait, l'égalitarisme est beau, mais n'existe pas. Je ne vois pas pourquoi on devrait abolir les différences de couleur, d'ethnie, de culture, d'efforts, de métier, d'insertion sociale, de santé, de morale personnelle, etc. A chaque fois que l'état met en place une égalité volontaire et politique, il crée une inégalité nouvelle.
Je ne dis pas que l'égalité n'est pas raisonnable ou folle, mais qu'elle doit rester un désir philosophique.
L'état doit rester à sa place, dans un cadre de liberté. Il ne doit pas favoriser les uns au détriment des autres, mais donner à chacun une éducation qui est susceptible de lui apporter sa part. La création d'un talent n'est pas l'oeuvre ou le rôle de l'état, mais la création ou l'oeuvre du postulant.

> Bien vu, mais ceci dit, vu que le système actuel fonctionne sur le mode
> "clientélisme électoral et démagogie" pour le moment il ne fait qu'attiser les
> haines, celles du Réel, celle de la différence et du mérite.
> Quand on réprime le libéralisme comme un repoussoir pour ensuite l'utiliser à
> toutes les sauces, on aboutit à la situation actuelle : tous contre tous.

Alors là, pas d'accord du tout !
Notre système éducatif n'est pas mauvais, bien qu'il ait fait des choix contestables dans les hautes études. Quand je dis pas mauvais, je devrais dire bon, malgré des choix qui oublient le développement scientifique-technique, et privilégient les sciences humaines.
Je l'ai vécu par les études de ma gamine aux Etats Unis, où elle était tête de classe de 4è année en sciences humaines d'une bonne université (politique, histoire, philo, géographie, économie etc) alors qu'elle a 19 ans, et que ce n'est pas un génie vivant ! les américains y sont nuls, au niveau d'un collège en France ! ... par contre, en sciences, maths, physique, informatique, ce sont des grands cadors. Ce sont des choix éducatifs qui nous animent sans doute, et nous font apprécier dans les hautes sphères, mais sont ils judicieux pour nous, et pour eux, si on regarde le développement du pays ?
Quant à qualifier le libéralisme "économique" de repoussoir, c'est une méconnaissance absolue de l'enseignement actuel en France. En France, dans les hautes études, c'est un monopole, incontestable, très agressif, car aboutissant à l'échec lors de l'examen final s'il est mis en cause.


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wakrap

16/09/2014 à 18h34

Guadeloupe écrivait:
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> wakrap écrivait:
> ----------------
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> >
> > Le fait est que aujourd'hui cette production se développe, représente un
> nombre
> > d'emplois qui dépasse largement le million aujourd'hui aux USA, que le prix de
> > l'énergie baisse aux USA pour cette raison, et fait baisser le prix du gaz
> > naturel pour nous en concurrence directe.
> >
> > Ensuite, que certains voient et prophétisent une bulle, pourquoi pas, mais
> cela
> > n'infirme en rien la validité du gaz de schyste, pas plus que la bulle
> internet
> > n'a impliqué l'inutilité ou la fin d'internet.
>
> Cela s'appelle un sophisme.
> Si j'utilise ton raisonnement, je vais te répondre que l'économie parallèle
> représente les 5 sixièmes du total de l'économie mondiale.
> Donc, en suivant ta logique, par exemple l'argent de la drogue, la mafia, les
> trafics, le piratage etc sous prétexte qu'ils emploient beaucoup beaucoup de
> monde et représentent une activité florissante, ce serait des secteurs dans
> lesquels il faut investir



Il n'y a aucun sophisme, l'économie de l'illégalité et du crime ont été étudiés par Gary Becker si je me souviens bien, et oui, il faut investir dedans, c'est d'ailleurs ce que commencent à faire plusieurs pays qui ont légalisé par exemple les drogues douces.
J'ai apprécié ta réponse, fruit de raison, si ce n'est qu'il n'y a justement aucun sophisme mais simplement raison. Je rajoute aussi que les normes internationales de calcul du PIB ont été modifiées pour que l'économie du crime (enfin l'économie grise) soit maintenant intégrée dans les PIB


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wakrap

16/09/2014 à 18h49

ameli écrivait:
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> C'est un fait, l'égalitarisme est beau, mais n'existe pas.


Tout au contraire sa laideur est infinie. Imagine que l'égalitarisme soit atteint. Tout le monde a bénéficié de tout pareil ou alors de tout ce qu'il faut pour églaliser les différnces.

Dans ce monde, tout est joué d'avance, chacun a une place déterminée, calculée, immuable, fruit de l'égalitarisme et du mérite de la personne, c'est justement la fin de la liberté, la fin du hasard, la fin du droit à l'erreur. C'est la définition de l'horreur.


Utilisateur banni

16/09/2014 à 19h47

ameli écrivait:
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> Guadeloupe écrivait:
> --------------------
...
> > Quand on réprime le libéralisme comme un repoussoir pour ensuite l'utiliser à
> > toutes les sauces, on aboutit à la situation actuelle : tous contre tous.
>
> Alors là, pas d'accord du tout !
> Notre système éducatif n'est pas mauvais, bien qu'il ait fait des choix
> contestables dans les hautes études. Quand je dis pas mauvais, je devrais dire
> bon, malgré des choix qui oublient le développement scientifique-technique, et
> privilégient les sciences humaines.
> Je l'ai vécu par les études de ma gamine aux Etats Unis, où elle était tête de
> classe de 4è année en sciences humaines d'une bonne université (politique,
> histoire, philo, géographie, économie etc) alors qu'elle a 19 ans, et que ce
> n'est pas un génie vivant ! les américains y sont nuls, au niveau d'un collège
> en France ! ... par contre, en sciences, maths, physique, informatique, ce sont
> des grands cadors. Ce sont des choix éducatifs qui nous animent sans doute, et
> nous font apprécier dans les hautes sphères, mais sont ils judicieux pour nous,
> et pour eux, si on regarde le développement du pays ?
> Quant à qualifier le libéralisme "économique" de repoussoir, c'est une
> méconnaissance absolue de l'enseignement actuel en France. En France, dans les
> hautes études, c'est un monopole, incontestable, très agressif, car aboutissant
> à l'échec lors de l'examen final s'il est mis en cause.


En fac, une amie qui aime son métier et le fait bien(ça devient rare dans l'enseignement) mettait les "notes" en fonction de la copie rendue (qualité et intelligence du contenu). Et bien elle a subi une pression de la part de ses collègues qui eux, mettaient au minimum la moyenne, même si la copie rendue était nulle.
Idéologie de l'égalitarisme poussée à l'extrême. C'est pareil pour le bac que l'on distribue dans une pochette surpise aujourd'hui.

Inversement, dans les prépas et assimilé, c'est souvent : écraser tout le monde. Ce qui ne les empêche pas de former des étudiants qui vont débarquer avec des diplômes qui n'ont déjà plus de débouchés ou si peu tant le monde change à toute allure.

Idéologies extrêmes dans les deux.


ameli

16/09/2014 à 19h51

Guadeloupe écrivait:
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> Si j'utilise ton raisonnement, je vais te répondre que l'économie parallèle
> représente les 5 sixièmes du total de l'économie mondiale.

Alfred Sauvy, économiste, parlait de "société duale". Dans les pays économiquement forts, l'économie souterraine est omniprésente, surtout en Italie et au Japon, anarchique, déréglementée, avec aucune sécurité pour les travailleurs, qu'ils soient légaux ou illégaux.
Inutile d'aller jusqu'à la drogue !
Quant au chiffrage, il est très lourd, mais inconnu !


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wakrap

16/09/2014 à 20h06

ameli écrivait:
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> anarchique, déréglementée, avec aucune sécurité pour les
> travailleurs, qu'ils soient légaux ou illégaux.


Voilà un exemple magnifique de désinformation ou simplement de problème de structuration de la pensée :
Si ces activités sont illégales oui elles sont anarchiques et déréglementées, ce qui n'implique en rien l'insécurité, en raison de leur illégalité, c'est l'illégalité qui crée le problème et les travaileurs ne peuvent être qu'illégaux.
Le problème est l'insécurité du à l'illégalité, pas l'anarchie ou la non réglementation.

Et tu écris qu'ils peuvent être légaux ce qui est une contradiction avec l'aspect illégale de l'activité. un contrat de travail "légal" pour une activité illégale est illégal de fait.

J'édite entre deux bios. D'autre part le mot anarchie est mal choisi. Il s'agit d'anomie et c'est là le problème. L'illégalité entraine le fait de ne pas avoir de justice, de ne pas avoir de Droit, l'anarchie est au contraire une source de développement grâce à moins de contraintes dans ces secteurs. L'anomie due à l'illégalité est le soucis et un sacré gros soucis.


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