Cookie Consent byPrivacyPolicies.comPrix Nobel de médecine - Eugenol

Prix Nobel de médecine

ameli

07/10/2014 à 14h45

Voilà une bonne nouvelle !

Autant on n'y comprend pas grand chose dans le fonctionnement de notre cerveau, autant on n'y comprend rien de rien pour le remettre sur les rails quand il ne fonctionne pas à fond.
Je suis ravi quand on ouvre une voie de connaissance, bien que ça ne fasse pas encore régresser un quelconque symptôme.

Les cellules de l'hippocampe sont bizarres, elles font ce qu'elles veulent et ont des rôles différents.
J'y suis passé, et je n'y comprends rien. Aucun médecin n'a pu m'expliquer quoi que ce soit. Je ne sais même pas pourquoi ces différentes cellules de l'hippocampe ont plaisanté avec moi, et que j'en subis toujours des conséquences, bien que les médecins disent que mes dysfonctionnements se finissent.

La géolocalisation anarchique, j'y eu droit, pendant 2 mois, et tout est entré dans l'ordre, aussi bien qu'avant. Pourquoi ? je n'en sais rien.
Je ne savais pas où j'étais, je ne savais rien de l'adresse, et sans aucune explication logique, je suis allé à pieds de l'hosto au boulot pour y foutre le bordel, en me sauvant. Comment ai-je pu trouver ce chemin, alors que je me perdais dans l'hosto et ne trouvais pas ma chambre ? Personne n'a pu trouver une explication, ni les pompiers qui me cherchaient partout en ville, ni les toubibs, ni moi, qui étais insultant, violent, et sans aucune mémoire. Je ne me souviens de rien, mais on m'a raconté mes frasques.

Les autres désagréments graves des bizarreries des cellules de l'hippocampe, j'y ai eu droit, et les subis toujours. Ma mémoire est revenue, à bloc, mais avec des manques totaux sur un mois complet, et certains trucs : je dois faire une conférence fin octobre, et en fouillant dans l'ordinateur, j'ai trouvé un texte d'une conférence sur un sujet similaire que j'avais faite l'an dernier ! je ne m'en souvenais pas du tout, et ne me suis même pas demandé pourquoi j'avais été choisi pour ce sujet par l'organisation ! Un oubli total, je ne me souvenais même pas avoir écrit ça, j'ai relu le texte sans le reconnaître !
Autre bizarrerie, qui m'inquiète, c'est mes crises de colère, spectaculaires et très agressives. ça se calme, mais je me suis mis sous surveillance absolue. Je romps toute discussion dès que des propos moralement choquants sont tenus, sinon je pète un câble. Jamais je n'avais été un moraliste, mais si ça avait continué, je devenais un vrai malade. ça va nettement mieux, mais sous auto-contrôle permanent, car je me fais peur. Vite, que mes neurones fonctionnent, ça me lasse, cette surveillance. Si je dors 10h, ça va, mais si je dors moins, la colère monte, et je rentre chez moi, seul.
Cet hippocampe est con. Il y a un truc que mes copains ne comprennent pas, c'est les repas. Je ne mange pas, j'oublie de manger, je n'ai jamais faim, n'ai ni gout ni odeur. Je me force à manger en me pesant. Mon poids baisse toujours, mais la baisse ralentit, car je me pèse tous les jours. Mais je ne mange que pour conserver mon tonus sportif, et pas par appétit. J'aimerais que ça se stabilise, j'en ai marre de mon ventre plat et de ma silhouette de gamin. Mais manger n'importe quoi parce qu'on ne fait aucune différence entre du piment et du sucré, ça n'encourage pas à manger.

Elles sont bizarres, ces cellules. Je ne râle pas, elles fonctionnent mieux, et je suis très optimiste. Tout le monde me dit que j'ai eu du bol ; j'en suis sorti, du danger. Mais j'aimerais qu'elles fonctionnent à fond, qu'on puisse les stimuler. J'ai l'impression curieuse qu'elles font ce qu'elles veulent sans me demander mon avis, et que ce sont des fainéantes qui se mettent au repos dès qu'elles sont fatiguées.
Un grand bravo aux Nobel. ça ne change rien. Mais on fait un tout petit progrès, qui finira par devenir un grand progrès.


Utilisateur banni

07/10/2014 à 18h49


...
Il en a conclu que l’hippocampe générait de nombreuses cartes. Ainsi la mémoire d’un environnement serait stockée sous la forme d'une combinaison d’activités de cellules de positionnement dans l’hippocampe.
"...combinaison d’activités de cellules" ... mais comment modéliser une combinaison d'activités forcément aléatoire ?


Gaudi parc guell lezard  ntokms - Eugenol
lezard

07/10/2014 à 19h52

ameli écrivait:
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> Cet hippocampe est con.


Un peu comme celui là ???

1319035038 cover mokhdh - Eugenol

ameli

09/10/2014 à 14h39

Je suis très admiratif devant ce qui se fait dans ces recherches. Non que je sois spécialement concerné, mais ça m'intéresse. J'aime savoir, et je ne sais pas.
Je ne comprends pas le fonctionnement de notre cerveau, ses variations, ses absurdités, ses manques de discernement, ses obstinations, son intelligence qui flanche, etc. Pourquoi ça saute, et pourquoi tout se remette en route...
Certains neurones disjonctent, certaines cellules, et plus tard, sans qu'on soit spécialement responsable, ces mêmes neurones fonctionnent à nouveau, pourquoi, qu'est ce qui a changé ? C'est pour moi un mystère !
Même les médecins, professeurs ou non, n'ont pas pu m'expliquer quand je les ai interrogé sur mes propres tares. L'un d'entre eux m'a même demandé si j'allais à l'église, car il trouvait mon évolution inexplicable et inespérée ! Mon arrêt de travail allait jusqu'à fin février... au minimum.

Il n'y a pas que ça, il y a aussi son aspect inadmissible, inacceptable. Un Alzheimer accepte-t-il d'être malade ? Comprend il ? Un fou comprend il qu'il est fou ?
Moi, je n'ai admis, parait-il, aucun souvenir, avoir eu un trauma crânien grave, qu'après avoir constaté que je ne savais plus ni lire ni écrire, et pourtant, les toubibs ont du me le dire une cinquantaine de fois, sans que je les crois. J'ai réappris vite, mais avec des efforts monumentaux. En 8 jours, je relisais, mais je multipliais les fautes et les incompréhensions de mots. Pourquoi refuser l'existence de ce trauma ? et pourquoi aucun toubib ne m'a dit que j'avais passé (environ ?) 4 jours en coma et que leur pronostic était très mauvais ?
Et pourquoi, pendant des mois, ai-je joué au moraliste agressif et verbalement violent, en m'en réjouissant ? Tout en refusant toute remarque médicale ou des psychologues qui tentaient de me remettre vers la politesse et la gentillesse ! Je m'étais confié une mission sacrée et définitive : devenir un nettoyeur de la morale des autres ! un saint ! Je m'étais engueulé avec la psychologue qui voulait calmer ma drague des aides-soignantes, en lui disant que je refusais de l'épouser car elle me montrait son catholicisme rétrograde et éhonté, digne du XIXè siècle. Il n'y a que depuis 3 ou 4 semaines que mes colères ont disparu, complètement, comme avant l'accident ; pourvu que ça dure.
C'est mon propre comportement, le comportement de chacun, que je ne comprends pas : pourquoi ça flanche, pourquoi ça revient ? Que faire, comment s'apercevoir vraiment que ça a flanché, qu'on comprenne qu'on déraille, qu'on comprenne comment s'en sortir ?
Aucun cachet, aucun médicament, aucune consultation, rien, et j'ai réussi à revenir à la normale, sans rien faire. Pourquoi ? Qu'ai je fait de spécial ? Rien. Pourquoi me suis-je mis à me surveiller moi-même, à m'évaluer, à me critiquer, à me gronder ?
J'aime comprendre. Me comprendre moi-même, et comprendre les autres. Je ne sais rien, et je commence à comprendre que les médecins non plus, le cerveau humain les désoriente. Il est extrêmement complexe. Je ne leur en veux pas, ils sont des débutants, des ignorants dont le travail est de deviner.
Et je félicite tous ceux qui ouvrent une piste.



ameli

09/10/2014 à 14h39

Doublon.