Cookie Consent byPrivacyPolicies.comLa bureaucratisation - Eugenol

La bureaucratisation

ameli

28/11/2014 à 11h16

La bureaucratie est un nouveau mode de fonctionnement qui a déjà été largement étudié... mais dont on ne parle jamais.
Parmi les différents auteurs, anciens et récents, je cite l'incontournable Max Weber, mais aussi Karl Polanyi, Michel Foucault, et plus récemment Cornelius Castoriadis. Le livre récent de Béatrice Hibou (directrice CNRS, une chef du CERI, prof sciences po) est particulièrement clair.

La bureaucratie est elle étatique ? non. Pilotée par l'état ? non.

La bureaucratie est une technologie néolibérale d’exercice du pouvoir. Il s'agit d'accroitre l’emprise de la bureaucratisation sur l’intégralité de la vie sociale. Les multiples questionnaires à remplir rythment le quotidien professionnel, la vie privée, le consommateur, le citoyen. On étend sans limite le fait bureaucratique.
La bureaucratisation prend une signification gouvernementale, sans que l'état ou le gouvernement la pilote : l'entreprise, les entreprises, le monde néolibéral nous gouvernent. Nous sommes entrés dans un monde hybride public-privé, en ne comprenant pas la logique de l’imaginaire dans la bureaucratisation, et son fonctionnement « par le bas ».
Tous les métiers sont concernés, commerces, usines, banques, sanitaires, artisanat, gouvernés-pilotés par des normes privées. C'est le "new public management".

La bureaucratie est une nouvelle forme de domination. On multiplie les contrats, les règles, les normes, les procédures, les conventions, les formalités, les rapports, etc.
Le but affiché est d'apporter une grande sécurité au consommateur ou au professionnel, une égalité, une transparence absolue.
Parfois, ces différentes règles nous font entrer dans l'abstraction : nous ne sommes plus dans le monde réel, mais il s'agit d'occuper le terrain par le rêve chronophage.
Le but reel est d'apporter une meilleure compréhension du marché, une meilleure rationalité, et d'affiner les règles concurrentielles : chaque concurrent est soumis à la même norme ISO, aux mêmes accords, aux mêmes conventions...
Toutes ces opérations de bureaucratisation apportent une abstraction : elles transforment un métier en un autre métier, la recherche d'informations qui met en place une conceptualisation, une stratégie, une compréhension du besoin, une surveillance des pratiques...
Si l'agriculteur produit des légumes bio, il faut que la norme bio soit présente donc les contrôles faits, afin que la concurrence s'affiche, et que l'acheteur soit informé. Tout est évalué, affiché, éclairé. Donc, le commerce peut se faire, ouvertement, en ayant éliminé des concurrents peu fiables et tricheurs. Que la "norme" soit utile ou non est un autre débat, l'essentiel est qu'elle soit présente et visible car elle fait vendre : on n'achète pas la salade, on achète la salade normée.

Pourquoi les régles-conventions-devis-etc changent elles dans notre métier ? parce que la bureaucratisation s'installe... et pourquoi vient elle ?
Parce que le pouvoir change de main. La sécu, étatique et donc simpliste, laisse le pouvoir au commercial (assurances, banques, investisseurs), qui crée des procédures, conventions, accords tarifaires stricts et encadrés, conventions, etc. Le but est d'ouvrir la concurrence, clairement et affichée, et aussi d'éliminer les magouilleurs sans règles et aux procédures absentes. Cette bureaucratie permet d'imposer une règle au concurrent.

Je pense qu'il est inutile de préciser ce que je pense de ces limitations graves des libertés professionnelles par des libéraux qui sont davantage vendeurs que partisans de la liberté... et aussi très dépité par l'abandon d'une responsabilité sanitaire par notre république.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

28/11/2014 à 11h46

ameli écrivait:
---------------

> Je pense qu'il est inutile de préciser ce que je pense de ces limitations graves
> des libertés professionnelles par des libéraux qui sont davantage vendeurs que
> partisans de la liberté... et aussi très dépité par l'abandon d'une
> responsabilité sanitaire par notre république.


Qu'est ce que tu veux le socialisme se retrouve fatalement à court de l'argent des autres. bas de bras, pas de chocolats. -)))))

Soc cap llerns - Eugenol
Communism party is over vzzelh - Eugenol

claude-r

28/11/2014 à 12h18

Bonjour
Dans le genre de tes photos tu pourrais ajouter:
Haiti 1950,Haiti 2014.La pertinence serait tout aussi bonne.


ameli

28/11/2014 à 12h45

chicot29 écrivait:
------------------
> Qu'est ce que tu veux le socialisme se retrouve fatalement à court de l'argent
> des autres. bas de bras, pas de chocolats. -)))))

C'est ton mot "socialisme" qui me pose une problème insoluble : qu'est-ce que ça veut dire ?
Est-ce un concept politique, un concept philosophique, un concept sociologique ?
Il est impossible de définir le mot, qui a autant de significations que le beau temps !
Une chose est sure, c'est que si c'est un concept politique, il n'en représente pas un mais plus que 150 qui s'affrontent les uns les autres. Donc, que c'est un concept de langage, sans sens réel. On est dans le rêve, pas dans la réalité.
Si tu fais référence à un concept sociologique, il devient compréhensible. On peut être socialiste quand on cherche à protéger la société. Il ne s'oppose ni à l'individualisme ni aux libertés individuelles, au contraire, mais demande aux individus à respecter la société humaine dans son ensemble.
Si on entre dans le champ philosophique, on entre dans le flou... car la philosophie c'est l'étude de la sagesse, et la sagesse, si elle s'adresse à un individu, s'adresse aussi à tous les individus, elle ne différencie rien, elle globalise.

En remarque complémentaire, si ton mot concerne l'argent, il faut aussi en admettre les conséquences.
http://www.youphil.com/fr/article/04284-la-pauvrete-aux-etats-unis-une-realite-de-plus-en-plus-inquietante
Les EU ne sont pas socialistes, à ma connaissance, et en utilisant ton sens supposé de ce mot. Ils maintiennent la liberté individuelle, les contrats, et répandent la bureaucratie commerciale et industrielle partout : tout devient économique, tout va vers l'intérêt, pas vers la volonté. Leur société fonctionne-t-elle mieux ? Oui... pour les uns, quant aux autres, ils ne font plus partie de la société.
C'est un choix. Je suis un réactionnaire rêveur, car je suis humain..., donc je n'aime pas cet humanisme dont je pense qu'il est inhumain.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

28/11/2014 à 13h51

N'importe qui a sa chance aux états unis, c'est beaucoup moins le cas en France.
Au fait tu choisis cuba ou hong-kong ?-)))


Photo thumb 45 lnhuvp - Eugenol
wakrap

29/11/2014 à 16h45

Petit décryptage d'un abruti en barre dans son prout dialectique.

ameli écrivait:
---------------
> La bureaucratie est un nouveau mode de fonctionnement qui a déjà été largement
> étudié... mais dont on ne parle jamais.

Ah, c'est aussi une des causes relevées du déclin de l'empire Romain, mais c'est récent nous dit le bouffon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9clin_de_l'Empire_romain_d'Occident

Donc prémisse fausse, pour changer!


> Parmi les différents auteurs, anciens et récents, je cite l'incontournable Max Weber, mais aussi Karl Polanyi, Michel Foucault, et plus récemment Cornelius
> Castoriadis. Le livre récent de Béatrice Hibou (directrice CNRS, une chef du
> CERI, prof sciences po) est particulièrement clair.

L'habituel argument d'autorité de ameli qui cite des noms sans que l'on puisse vérifier en quoi que ce soit la correspondance entre ces noms et sa prémisse débile.
>
> La bureaucratie est elle étatique ? non. Pilotée par l'état ? non.

Et plouf, la conclusion de ce qu'il va démontrer posée en guise d'introduction, circulez y a rien à voir.
Donc, nous sommes dans un pays où le nombre de lois et décrets est de 400 000, et le nombre de codes juridique de 16, avec par exemple 3600 pages du code du travail, mais tout ceci n'est pas étatique et n'est pas piloté par l'Etat.
>
> La bureaucratie est une technologie néolibérale d’exercice du pouvoir.

Les romains étaient donc des néolibéraux. Ah, bien, on continue.

>Il s'agit d'accroitre l’emprise de la bureaucratisation sur l’intégralité de la vie sociale.


Ah, donc la burocratie c'est la bureaucratisation. Ah, bien, on continue, bel esprit cet améli, je ne l'aurai pas deviné.

Bref, comme d'hab, un prout.


Licorne

29/11/2014 à 21h25

Vivement la retraite les potes parceque moi j'ai bien du mal à digérer tout ça :))
J'avais cru à un moment qu'ameli etait dans les choux ....cerebralement parlant, et ben pas du tout.
C'est même le contraire il reprend des forces.


Utilisateur banni

29/11/2014 à 21h47

Licorne écrivait:
-----------------

> J'avais cru à un moment qu'ameli etait dans les choux ....cerebralement parlant,
> et ben pas du tout.
...

Oui bon, on attend que la chenille arrête de manger toutes les feuilles de choux et se métamorphose en papillon mais apparemment la bifurcation est douloureuse et ne se fera peut-être jamais
Bonjour Grifix ;)


Licorne

29/11/2014 à 21h54

Bonjour guady.
Toujours près de moi je vois.
Je t'apprécie et t'embrasse.
Fred


ameli

30/11/2014 à 23h56

wakrap écrivait:
----------------
> > Parmi les différents auteurs, anciens et récents, je cite l'incontournable Max
> Weber, mais aussi Karl Polanyi, Michel Foucault, et plus récemment Cornelius
> > Castoriadis. Le livre récent de Béatrice Hibou (directrice CNRS, une chef du
> > CERI, prof sciences po) est particulièrement clair.
>
> L'habituel argument d'autorité de ameli qui cite des noms sans que l'on puisse
> vérifier en quoi que ce soit la correspondance entre ces noms et sa prémisse
> débile.

Tu ne sais pas lire ? ça ne m'étonne pas.
Je te signale que la prémisse débile est signée par la directrice du CNRS, par la chef du CERI, et la prof de sciences po spécialisée dans ce truc et que j'ai rencontré. Elle a écrit plein de bouquins et de rapports publics que tu peux lire, si tu sais. Tu les as même sur le net. Et ses rapports et textes disent pourquoi ces noms sont cités.
Si tu veux lui dire qu'elle est débile, tu lui envoies un mail. Tu trouves son adresse sur le site du CNRS, du CERI et de sciences po.

> > La bureaucratie est elle étatique ? non. Pilotée par l'état ? non.
>
> Et plouf, la conclusion de ce qu'il va démontrer posée en guise d'introduction,
> circulez y a rien à voir.

Les verbes être et piloter sont synonymes ?
Je le redis. Achète quelques livres, et apprend à lire. Et va ridiculiser tous les chercheurs mondiaux sur ce sujet, qui sont tous d'accord.
Tous ? non. Il y a toi qui n'es pas d'accord. Tu dois un chercheur de grande qualité.... mais tu te retrouves seul.

> Bref, comme d'hab, un prout.

J'en suis très fier.
Je montre à chaque fois à quel point tu aimes la liberté.
Tu aimes la tienne. Tu détestes, tu ne tolères pas et tu insultes la liberté d'un autre. Tu n'es pas libéral. Tu insultes la liberté.
Je t'adore. Tu m'aides à montrer comme tu tiens à la liberté : tu ne la veux pas.


Le Rosbif

01/12/2014 à 08h16

"TROLL"

"Une personne qui participe à une discussion ou un débat dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée[1],[2],[3]. Mais pour cet usage on utilise plus communément les termes trolleur/trolleuse.

Dans la majorité des cas, l’évaluation repose sur l’aspect récurrent ou caricaturé de l’argumentation. En français, le terme « trollage[4]» existe aussi pour désigner le fait de susciter ou participer à un troll[réf. nécessaire]. Les usagers d'internet emploient généralement les termes « troll », « troller », comme synonymes de « moquerie provocatrice » plutôt que de « polémique »".


ameli

01/12/2014 à 09h49

Je suis plutôt favorable à cette bureaucratisation qui transforme, améliore la vie de l'entreprise, et la vie du lien entre acheteur et vendeur.
On rationalise, on sort du flou, et on apporte de la précision.

Mais il y a aussi des inconvénients dont il faut avoir conscience.

On change de métier, donc on change de fonction. Les multiples papiers, normes, conventions d'assurance, procédures qu'un dentiste doit remplir améliorent ils le fonctionnement rationnel ou financier du cabinet, ou le lien entre praticien et patient ? Ce temps passé et cet effort rendent ils un service au cabinet, ou au fournisseur, à l'assureur ?
On sort du métier, pour aider un autre métier... : la contrainte sociale change, partiellement : on ne soigne plus le patient, on s'occupe de la fonctionnalité de son assureur.
Ce n'est pas une catastrophe, mais est-ce vraiment un bienfait pour l'entreprise dentaire ? Aider les autres, c'est bien, mais eux, nous aident ils ? Les soins et les finances s'améliorent ils ? L'échange est il réalisé ?

Une observation revient régulièrement chez les chercheurs sociologues : le changement culturel passe parfois très mal.
Nombreux sont ceux qui n'aiment pas la machinerie bureaucratique chronophage et donc la négligent ou la sabotent ou trichent. Non pour se faire plaisir, mais pour tromper celui qui pose les questions : ils nous espionnent ? alors, on leur ment.
Certaines catégories, certains pays, font une allergie. On préfère le contact humain, la causerie, le bavardage qui renseigne.
En Europe, ce sont les pays latins qui rechignent ; ils ne sont pas culturellement obéissants, ils préfèrent les mots, les échanges verbaux que la paperasse.
En Grèce on a atteint les sommets... et une faillite. Toute la paperasse était fausse, volontairement, tant dans le domaine public que privé. On triche davantage par écrit que par la parole : ce ne sont pas des tricheurs, c'est une autre culture, éloignée de toute bureaucratie.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

01/12/2014 à 09h53

Bien sur bien sur, l'hôpital qui se fout de la charité.

http://h16free.com/2014/12/01/35539-suisse-qui-rit-france-qui-pleure