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vous voyyez que c'est possibvle..
19/12/2014 à 13h03
En sortant de la fac je ne savais même pas qu'on pouvait être déconventionné.
On nous apprend clairement à soigner avec les cotations.
La plupart du temps je ne réalise pas les soins que je voudrais réellement pour mon patient mais ceux qui lui seront remboursés et qui du coup me payent moi. Je ne suis vraiment pas fier de ce système mais on ne peut y couper.
Quand je m'adresse un peu agressivement au cadre CNSD du coin sa seule réponse c'est : "déconventionne-toi!"
Ben voyons !!! En gros c'est tempête ou typhon .
Je suis d'accord avec AMELI: On nous pousse à accepter les règles économiques capitalistes et nous devrions nous conduire comme des vendeurs de voitures pour courber l'échine devant le grand capital.
Mais je ne suis pas d'accord sur sa définition de profession libérale qu'il colle au capitalisme le plus sauvage ou bien on n'a jamais eu de libéral que l'adjectif.
Carcan sécu obligation de toute sorte dont celle de respecter les prix conventionnés.
Je ne connais aucune entreprise que la loi oblige à signer des conventions avec des assurances, mutuelles ou une quelconque sécu dans lesquelles l'un et l'autre ne sont pas gagnant.
Dans une négociation chacun doit y trouver son compte. Là notre profession n'a que ses yeux pour pleurer. Ca n'est même pas du capitalisme c'est de l'autocratisme banco-assurantiel avec l'assentiment des élus et des gouvernements successifs. Moi je sais pourquoi je vote blanc depuis 10ans. Je suis prêt à décoller les pavés et pas que pour notre profession. On n'est certainement pas les plus à plaindre.
19/12/2014 à 19h06
chirdent26 écrivait:
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> Dans une négociation chacun doit y trouver son compte. Là notre profession n'a
> que ses yeux pour pleurer. Ca n'est même pas du capitalisme c'est de
> l'autocratisme banco-assurantiel avec l'assentiment des élus et des
> gouvernements successifs.
--------------
Va causer avec les négociateurs des centrales d'achats tu verras.Tous les ans c’est le même scénario:
"On signe maintenant c'est -1% par rapport à l'an dernier, sinon dans 2mois ce sera -1.1 et dans 3 mois -1.3%."
le paysan , l'industriel endetté il fait quoi?
c'est ça la réalité, tu transposes ça dans le dentaire.
19/12/2014 à 19h49
ameli écrivait:
---------------
> - Au contraire de la doxa libérale qui tend à s'affirmer et dont on a montré les
> limites, on peut penser que la société repose sur l'exercice d'une liberté
> positive qui constitue la sphère publique en lieu d'accomplissement de
> l'individu.
Améli, pourrais tu arrêter d'utiliser tous ces termes démagos isupportables. "Liberté positive" "Croissance négative"...
C'est à cause des termes vides de sens que plus persone ne s'y retrouve, c'est voulu.
19/12/2014 à 20h03
Le Rosbif écrivait:
-------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> >
> > Tu es libre ! tu te déconventionnes !
>
>
> Biensur, MDR!
>
On a aussi la liberté de faire de la merde à des tarifs de merde. Devant tant de cynisme moi je dis allons y gaiement ! Ca se termine en prothèse à tarifs libres à moyen terme et la boucle est bouclée.
23/12/2014 à 16h36
Guadeloupe écrivait:
--------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> > - Au contraire de la doxa libérale qui tend à s'affirmer et dont on a montré
> les
> > limites, on peut penser que la société repose sur l'exercice d'une liberté
> > positive qui constitue la sphère publique en lieu d'accomplissement de
> > l'individu.
>
> Améli, pourrais tu arrêter d'utiliser tous ces termes démagos isupportables.
> "Liberté positive" "Croissance négative"...
> C'est à cause des termes vides de sens que plus persone ne s'y retrouve, c'est
> voulu.
Cette phrase est copiée collée d'un des livres que j'ai cité !!!
Si tu dis que ce sont des mots démagos et insupportables, je te signale que les auteurs sont de grands profs de politique, de sociologie, et d'économie, etc. Je les comprends facilement, c'est du français ! Pas toi ?
Si tu penses qu'ils sont vides de sens, ... c'est que ton sens est vide. Donc, que ta réflexion ne repose pas sur grand chose. Tu avales ce qu'on dit, qui ne repose sur rien. J'appelle ça du catéchisme. Tu restes dans un dogme...
Sais-tu lire ? Si oui, passe aux actes, et lis... Tu es intelligent, alors ouvre ton intelligence et sors de tes dogmes, et vérifie les !
Je pourrais aller plus loin, à propos de ceux qui se vantent de ne pas payer leur URSSAF ! La question est : pourquoi privilégier l'intérêt personnel à défaut de l'intérêt public quand on sait que l'intérêt public a pour mission de protéger l'intérêt personnel, la santé publique et individuelle ?
A-t-on conscience que cette attitude anti-sécu met fin au conventionnement (c'est écrit, c'est législatif, c'est dans la convention), et donne la main aux assureurs privés, qui vont commander le marché, le décider, l'organiser, le piloter ? ... on vend notre indépendance, en les payant, à ceux qui veulent nous manger. C'est nul.
A-t-on conscience que toutes assurances privées ont un objectif qui est de gagner des parts de marché, sur les soignés, et sur les soignants ?... et que le soin devient un commerce, un marché. Et on est d'accord avec ça !
A-t-on conscience que quand ont est libre, on ne s'oppose pas aux contrats, et que les patients-assurés ont signé des contrats qui les dirigent ? Quand on est soi-même anti-sécu, on est forcément pro-assureurs, pro-contrats, pro-contraintes, pro-marchés, pro-supermarchés... : les assureurs décident les soins nécessaires et choisissent les praticiens, pas les praticiens. La liberté du praticien est terminée.
Et on est, bien sur, anti-républicain, puisqu'on est contre l'intérêt public... et contre la santé publique. On entre dans une dictature affairiste spécifique au domaine sanitaire. Quelle gloire...
Et que je vois les mêmes rigolos anti-sécu qui se posent en victimes des lois libérales Macron, des insistances des assureurs, des contrats des uns ou des autres, de la CCAM, je souris. C'est une parfaite incohérence.... Ils sont contre la sécu, et contre la liberté des autres. L'intelligence de la réflexion est proche du néant...
23/12/2014 à 16h55
chicot29 écrivait:
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> On a aussi la liberté de faire de la merde à des tarifs de merde. Devant tant de
> cynisme moi je dis allons y gaiement ! Ca se termine en prothèse à tarifs libres
> à moyen terme et la boucle est bouclée.
Oui, tu as le choix, tu es libre ! Tu veux faire de la merde, tu la fais. Tu fermeras ta boutique après.
Tu peux faire du grand luxe, pour des tarifs de luxe. Mais tu es déconventionné, complètement libre de tes tarifs. Ah bien entendu, il faudra écrémer les patients, garder les riches qui peuvent payer ton grand art... et foutre les pauvres dehors.
Mais tu es libre, tu fais ou non.
Bien sur, ce choix a un inconvénient : tu t'éloignes de l'aspect social du métier, qui consiste à soigner tout le monde.
Oui, cet aspect social est une gêne sur le nonol. Pourtant, il existe. Mais ici, on exige de vivre dans le rêve : on veut du luxe, car on le mérite, on est des bons, des excellents, des lumières. Pourtant on ne se déconventionne pas. C'est sans doute un gout pour le social ou pour les bonnes oeuvres religieuses.
On exige des tarifs de luxe, payés par une sécu fauchée, pour des soins de luxe, pour des patients fauchés. En dehors de ce détail, tout est simple.
Ce que j'aime, sur le nonol, ce sont les rêves. On n'en manque pas. On oublie parfois de regarder la réalité en face.
23/12/2014 à 17h20
ameli écrivait:
> On oublie
> parfois de regarder la réalité en face.
Toi le premier. ;-)
23/12/2014 à 17h26
ameli écrivait:
---------------
> Tu es libre ! tu te déconventionnes !
>
Ou tu lèches les bons culs et tu te trouves un emploi semi-fictif payé par le contribuable, c'est plus sûr. :-))
23/12/2014 à 17h45
ameli écrivait:
---------------
> Guadeloupe écrivait:
> --------------------
> > ameli écrivait:
> > ---------------
> Cette phrase est copiée collée d'un des livres que j'ai cité !!!
> Si tu dis que ce sont des mots démagos et insupportables, je te signale que les
> auteurs sont de grands profs de politique, de sociologie, et d'économie, etc. Je
> les comprends facilement, c'est du français ! Pas toi ?
...
La question est : pourquoi privilégier l'intérêt personnel à
> défaut de l'intérêt public quand on sait que l'intérêt public a pour mission de
> protéger l'intérêt personnel
...
L'intelligence de la réflexion
> est proche du néant...
>
Il faut remettre les choses dans leurs contextes autrement les mêmes mots sont vidés de leur sens et peuvent avoir des significations et des portées totalement opposées selon l'habileté de ceux qui les utilisent / récupèrent. C'est ce que l'on observe trop souvent aujourd'hui, que ça soit la récupération des intellectuels par la politique, mais aussi les formules, les slogans et les salades composées...jusqu'à la nausée de la pensée unique.
L'argument de l'intérêt public est l'argument type pour faire passer un lucide pour un profiteur, et inversement. On chante toujours la même berceuse et pendant ce temps, le pays s'effondre.
Tu ne vois le monde que de manière binaire alors qu'il faut dépasser ces vieilles logiques qui ne fonctionnent plus.
Il y a peu, tu revendiquais sans cesse la démocratie, maintenant c'est la république. Quand on sait que cette démocratie lamine l'économie et les entreprises sous prétexte d'égalité et de solidarité ... on se demande bien où est la liberté des autres que tu défends.
23/12/2014 à 19h14
ameli tu écris que
"Le libéralisme contemporain et la primauté qu'il reconnait à l'économique, laisse apparaitre une société qui, sortie de l'hétéronomie, a raté l'institution de l'autonomie."
Pour préciser , il semble que l'usage courant d'hétéronomie , comme c'est le cas dans cette phrase , renvoi au politique ( pour antinomique d'autonomie )
Or ce concept d'hétéronomie s'utilise également pour décrire le mode de production (un mode de production hétéronome est basé sur l'interdépendance un mode de production autonome est basé sur l'indépendance )
je pense que les deux sont liés mais que le second détermine le premier, on peut difficilement élaborer des régles sans son voisin lorsqu'on dépend de lui pour se nourrir
Donc il est faux de dire que la société est sortie de l'hétérénomie politique puisque le mode de production est de plus en plus hétéronome , il n'y donc pas de quoi s'étonner a ce qu'elle ait raté l'institution de son autonomie !
Voir par exemple l'institution européenne versus souveraineté nationale , ou bien la défense de monopoles énergétiques versus production d'énergie autonome
Du coup face a un tel déterminisme , tu as raison de souligner l'absence de vision de combats corporatistes
Le combat pour plus d'autonomie , d'indépendance , s'est toujours gagné sur des bases globales , et sans parler du côté éthique je crois que se désolidariser des plus faibles , refuser par exemple de payer les contributions diverses , est une faute politique
..
23/12/2014 à 20h46
edmond écrivait:
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> ameli tu écris que
>
> "Le libéralisme contemporain et la primauté qu'il reconnait à l'économique,
> laisse apparaitre une société qui, sortie de l'hétéronomie, a raté l'institution
> de l'autonomie."
>
> Pour préciser , il semble que l'usage courant d'hétéronomie , comme c'est
> le cas dans cette phrase , renvoi au politique ( pour antinomique
> d'autonomie )
Oui... et non. ça va plus loin. C'est tiré-inspiré d'un livre très intéressant de C Lefort "l'invention démocratique". Le totalitarisme est un horizon négatif possible de la politique moderne. C'est le fantasme du "un". La priorité qu'on s'accorde devient dictature de l'un sur les autres. L'hétéronomie disparait, comme les classes sociales, mais l'autonomie n'est pas en place et est remplacée par une pseudo-dictature et obligations des uns sur les autres. On devient le centre du monde, et le monde doit être à nos pieds.
Si on ajoute à cette étude celle de Christopher Lasch, "la culture du narcissisme", on va encore au-delà. C'est très dur, surtout venant d'un libéral.
L'aspect politique que tu donnes est important... mais il n'est pas le seul : il est aussi social, culturel, voire philosophique. Nous devenons, sans en avoir conscience, des solitaires égoïstes, qui pensent trouver le bonheur seul. ça me parait être une utopie stupide... et dangereuse à terme.
23/12/2014 à 21h36
Guadeloupe écrivait:
--------------------
> L'argument de l'intérêt public est l'argument type pour faire passer un lucide
> pour un profiteur, et inversement. On chante toujours la même berceuse et
> pendant ce temps, le pays s'effondre.
> Tu ne vois le monde que de manière binaire alors qu'il faut dépasser ces
> vieilles logiques qui ne fonctionnent plus.
Pour une fois, nous sommes d'accord, à quelques nuances près : je ne suis pas dans le binaire, mais certains libéraux sont dans l'unitaire.
L'intérêt public existe, il a toujours existé. On en a tous profité, il nous a tous amélioré, nous, nos parents, nos enfants. On ne peut pas le balayer.
Ce n'est pas l'intérêt public qui a causé l'effondrement du pays, mais c'est l'abus non financé de l'état-providence, qui allait bien et était justifié quand l'économie allait bien, mais qui ne correspond plus à rien aujourd'hui. L'intérêt public n'est pas en cause, c'est le gâchis et le volume des dépenses qui sont en cause : il faut faire des choix, des choix difficiles.
Si on balaye l'intérêt public au profit de l'intérêt privé, on disqualifie la décision politique pour glorifier l'autorégulation marchande : on ne fait plus rien. On fabrique la dépression démocratique, et l'abandon de toute volonté, de tout pouvoir populaire, de tout pouvoir politique. La sphère publique disparait, la liberté individuelle disparait, attaquée par d'autres libertés individuelles plus puissantes : c'est la sectorisation de la société civile qui donne le pouvoir aux financiers puissants (une nouvelle forme d'aristocratie).
Que deviennent les cabinets dentaires français si la liberté des investisseurs de supermarchés n'est pas empêchée par l'intérêt public ? L'intérêt privé doit il toujours être protégé, même si l'intérêt public n'est pas de privilégier le commerce mais de protéger l'aspect sanitaire ?
C'est pourquoi toutes les républiques-démocraties des états protecteurs (Suède, Autriche, France) redéfinissent l'intérêt général, car ils ne peuvent plus tout payer... y compris pour le domaine dentaire !, hélas. On réduit, on trie, on sélectionne ce qui peut être poursuivi, et on donne le reste au privé, ... et aux financiers, investisseurs et assureurs. Le dentaire passe aux oubliettes : on est dans le commerce.
... on se demande bien où
> est la liberté des autres que tu défends.
J'ai des doutes !!!
Pour simplifier, c'est l'excès d'individualisme que je lis ici qui me gène. Penser que la liberté est absolue est une grave bêtise. Penser que l'homme n'est pas un être social, qui a des responsabilités sociales, est une imbécillité. Penser qu'on peut tout changer sans provoquer des révoltes est une ineptie... car nous avons une histoire et une culture qui ne se changent pas en un tour de mains.
23/12/2014 à 21h54
ameli écrivait:
---------------
> Pour simplifier, c'est l'excès d'individualisme que je lis ici qui me gène.
> Penser que la liberté est absolue est une grave bêtise. Penser que l'homme n'est
> pas un être social, qui a des responsabilités sociales, est une imbécillité.
> Penser qu'on peut tout changer sans provoquer des révoltes est une ineptie...
> car nous avons une histoire et une culture qui ne se changent pas en un tour de
> mains.
Les gens se désolidarisent de l'Etat providence car ils ont compris que cet Etat providence est en faillite. Sans pouvoir tout comprendre, on/ils devinent que les beaux discours (manipulation par les mots) ne sont que des leurres pour leur demander toujours plus d'efforts qui ne servent strictement à rien d'autre que de cautionner ce en quoi ils ne croient plus, malgré les campagnes de com' en tous genres dont ils sont saturés.
"Soyez généreux, on s'occupe du reste..." Et chaque semaine ils apprennent que le chômage ne cesse d'augmenter, idem la dette publique, etc etc. et que les promesses ne resteront que des promesses, mais qu'ils doivent continuer à faire des efforts, au nom du bien commun, de l'intérêt public. Elle est là l'utopie.
Sans compter les frasques ineptes de ces pipoles politiques d'un ennui inversement proportionnel aux couvertures médiatiques.
---
Ce n'est pas parcequ'ils se désintéressent de ce monde politique (totalement déconnecté du réel) qu'ils deviennent des égoïstes solitaires. Ils savent que les solutions sont ailleurs et le repli n'est qu'une étape provisoire. C'est la phase d'individuation.
Par contre la solidarité se déporte vers des actions de proximité. Les gens se re-soudent selon leur propres affinités, leurs propres projets, leurs sensibilités, plus sélectifs (selon leurs centres d'intéret, culturel, spirituel etc) donc plus sincères et authentiques. Leurs élans de solidarité ne sont pas vécus comme des contraintes mais comme des joies. Aider son prochain, quand ils peuvent mesurer le fruit de leurs efforts, c'est autre chose que de se faire ponctionner pour entretenir une bureaucratie totalement inefficace qui ne résoud rien et affaiblit tout le monde.
L'utopie c'est de croire qu'en forçant les gens à être solidaires par des méthodes de plus en plus violentes (harcèlement fiscal et autres réjouissances), on fabriquera le meilleur des mondes. C'est tout simplement ça le totalitarisme, qui a démontré maintes et maintes fois son abomination et ses crimes.
Il faut trouver le courage de se dire "The end. End of the story". Et s'activer à inventer la prochaine. De toutes façons on n'a pas le choix...
23/12/2014 à 21h57
Ameli , je vois qu'on a un "ennemi" commun. Toujours aussi intéressant à lire mais vous volez un peu trop haut pour moi !
23/12/2014 à 23h04
Guadeloupe écrivait:
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> Ce n'est pas parcequ'ils se désintéressent de ce monde politique (totalement
> déconnecté du réel) qu'ils deviennent des égoïstes solitaires. Ils savent que
> les solutions sont ailleurs et le repli n'est qu'une étape provisoire. C'est la
> phase d'individuation.
Oui... mais va plus loin et regarde l'actualité. Les grèves un peu partout, en Allemagne, en Belgique, ailleurs. Les mouvements populistes, racistes, xénophobes un peu partout, avec des crises graves, comme en Hongrie. Les votes extrémistes, chez nous... Essaie d'envisager la suppression de la sécu chez nous... et le vote du FN suivant ! C'est ce que tu veux ?
Que cherchent-ils ? un refus de la disparition du pouvoir politique au profit des mouvements financiers ou un vrai racisme totalitaire ? Pour moi, leur racisme accessoire provient de la peur de vivre dans la misère, et ils ne veulent pas partager cette misère avec d'autres.
A mon avis, le peuple se dit : "à quoi sert on ? si c'est pour enrichir certains à notre détriment, ce n'est pas la peine de continuer, revenons en arrière..., nous aussi, on veut vivre".Il en fait une révolte. Il ne veut pas la liberté des autres, il veut que la sienne en fasse partie. Donc, il veut qu'on l'entende, et que son vote compte, il veut sa part. Il veut un repli, un retour aux valeurs passées.
> Par contre la solidarité se déporte vers des actions de proximité. Les gens se
> re-soudent selon leur propres affinités, leurs propres projets, leurs
> sensibilités, plus sélectifs (selon leurs centres d'intéret, culturel, spirituel
> etc) donc plus sincères et authentiques.
Là, tu reprends Lasch ! ... mais tu oublies la suite : selon leurs choix individuels, selon leurs religions, leurs volontés.... et leurs erreurs. Ce n'est pas du public neutre, c'est de l'individualisme partisan, qui affronte les autres individualismes, ou du sectarisme social, qui affronte les autres. On fait un choix, on essaie de l'imposer à tous.
Ignateff Mickael disait à Lasch, lors d'un débat : "la perte des liens de communauté et de voisinage représente l'un des aspects les plus déshumanisants et des plus dévastateurs du programme libéral". Il était libéral... politiquement, sans l'être philosophiquement ; ou l'inverse ?!
La disparition de tout sentiment de continuité historique peut effectivement conduire au "moi" et à l'égocentrisme qui peut être gentillet mais malsain car imposant, mais il mène à la dictature des uns sur les autres. L'autonomie individuelle passe par les pertes et profits, car elle s'oppose aux autres autonomies. L'autonomie des décisions politiques, ou publiques, est d'une autre justesse, et sa pertinence est variable et ajustable.
> L'utopie c'est de croire qu'en forçant les gens à être solidaires par des
> méthodes de plus en plus violentes (harcèlement fiscal et autres réjouissances),
> on fabriquera le meilleur des mondes.
Une république est une chose publique. On ne force pas, on ne violente pas, on vote, on choisit. Si on ne veut pas, on vote pour autre chose. Mais dans notre république, la solidarité fait partie de notre fraternité. Si on ne veut pas être fraternel, solidaire, on n'est pas républicain, on est centré sur soi-même. Les efforts doivent être faits, sinon, on devient des esclaves de ceux qui décident, car sans la solidarité, ils font ce qu'ils veulent.
23/12/2014 à 23h46
ameli écrivait:
---------------
>
> Une république est une chose publique. On ne force pas, on ne violente pas, on
> vote, on choisit. Si on ne veut pas, on vote pour autre chose. Mais dans notre
> république, la solidarité fait partie de notre fraternité. Si on ne veut pas
> être fraternel, solidaire, on n'est pas républicain, on est centré sur soi-même.
> Les efforts doivent être faits, sinon, on devient des esclaves de ceux qui
> décident, car sans la solidarité, ils font ce qu'ils veulent.
Parle de fraternité à ceux qui perdent tous les jours leurs entreprises, étranglés par les ponctions fiscales délirantes au nom de la solidarité, égalité fraternité ...Ils sont des milliers.
Et la fraternité pour eux, ils la trouvent où ?
Les gens sont abreuvés de désinformation et la plupart votent pour ce qu'ils ne veulent pas tout simplement parcequ'ils sont lobotomisés par les discours et n'y comprennent absolument plus rien.
Quand la manipulation de l'opinion exacerbe les peurs, pour mieux contrôler les sociétés, on arrive à la situation actuelle : la quête de boucs émissaires et le totalitarisme n'est pas loin.
Racisme aveugle, terrorisme aveugle, tout cela se répond et est savamment orchestré. On appuie sur les boutons pour déclencher telles ou telles réactions. Sauf que jouer à l'apprenti sorcier est très risqué pour tous aujourd'hui.
Tu te contredis dans tes raisonnements. D'un côté tu ne cesses d'expliquer que l'Etat ne décide plus rien, qu'il est impuissant, mais tu voudrais par ailleurs que la société continue à lui obéir au nom de la république, malgré toutes les preuves de son incapacité à gérer les problèmes de la société.
L'état voudrait tout régenter mais il est incapable de remplir le rôle principal qui lui incombe : assurer la paix.
Il faudrait tous se suicider pour sauver la république ?
24/12/2014 à 18h05
Guadeloupe écrivait:
--------------------
> Tu te contredis dans tes raisonnements.
Disons que mon raisonnement va plus loin que le tien... tu es gentil, mais pas dur ! Forcément, tu cales sur ce que je dis !
La figure angélique de l'état-providence a été mise en cause par les états libéraux, Etats Unis et Grande Bretagne dans les années 80) : on privatise, on allège les dépenses, on réduit les fonctionnaires. L'initiative privée remplace les interventions publiques. Or, on le sait, la concurrence n'est pas entre les firmes, mais aussi entre les états. Le contexte est compliqué pour les états, pour les pouvoirs politiques, qui ne dominent plus rien... et les providences ne peuvent plus vivre, bouffées par les économies concurrentes, au grand désavantage des électeurs qui ne servent plus à rien : les élus ne les suivent plus, ne peuvent plus les suivre.
C'est la concurrence ouverte qui a tué la providence. Ce n'est pas un suicide ! Ceci est la thèse archi-confirmée par les économistes ou politiques, dont Dahl.
La démocratie d'opinion est en place. Elle remplace la démocratie qui faisait une alliance entre volonté et pouvoir. Le citoyen faisait la légitimité du politique, il n'existe plus. Il est remplacé par l'opinion, fabriquée par les médias, la presse, la télé, les cancans. On veut savoir qui couche avec qui, et de ça, la politique insignifiante se met en place. On s'occupe, sans rien faire, pour le plaisir de chacun.
Qui fait l'opinion, et pourquoi ? Poser la question est bizarre...
Pourquoi fabriquer l'éphémère, pourquoi supprimer tout appareil d'encadrement ? L'inutilité du mandat représentatif et son remplacement par la rumeur est dans les moeurs. Pourquoi ?
Nous sommes dans le règne de l'opinion. C'est le règne de la société fabriquée. On appelle chaque individu à entrer dans un monde sans projet ni volonté.
La démocratie s'en va. La république est partie. La politique n'existe plus. L'économie a tout mis en place.
Je te signale que ce résumé de la situation n'est pas de moi !!! De nombreux politologues le disent, ils ont quelques raisons de le dire, non ?
Je partage cette opinion désagréable, en regardant ce qui se passe : le peuple en a marre. Les politiques sont mis en cause : ils ne font plus de politique, ils obéissent aux économistes... Et donc, on passe aux révoltes, et aux votes extrémistes, aux exigences dangereuses....
24/12/2014 à 18h48
ameli écrivait:
---------------
> Disons que mon raisonnement va plus loin que le tien... tu es gentil, mais pas
> dur ! Forcément, tu cales sur ce que je dis !
Tes méthodes sont vraiment archi-désuètes Améli, ça manque de substance quand tu cherches à contrer l'évidence. Il y en a qui mettent la tête dans le caviar pour conserver leurs avantages, c'est ton cas, d'autre dans les lentilles ou la semoule... et d'autres cherchent juste à vivre mieux et en paix, ce qui nécessite de ne pas tomber dans cet angélisme de démocratie égalitaire et ses demi vérités qui nous mènent tout droit vers ce que l'humanité a déjà connu de pire.
Bonnes fêtes, on reprendra tout ça après la bûche. Et Bonnes fêtes à tout les nonoliens.
24/12/2014 à 21h49
ameli écrivait:
on
> vote, on choisit. Si on ne veut pas, on vote pour autre chose.
Pour quoi ? C'est du socialisme de l'extreme gauche à l'extrême droite, l'état par ci l'état par là. Des partis subventionnés par nos impôts, tu n'es pas d'accord tu paies quand meme !
Tu m'étonnes que l'offre politique en France soit si misérable !
25/12/2014 à 02h24
ameli écrivait:
---------------
>
> La figure angélique de l'état-providence
Oxymore, l'état providence est d'une laideur infinie car basé sur le vol et la collectivisation de la société
a été mise en cause par les états
> libéraux, Etats Unis et Grande Bretagne dans les années 80) : on privatise, on
> allège les dépenses, on réduit les fonctionnaires. L'initiative privée remplace
> les interventions publiques.
Foutaise, simplement par sa faillite. Le socialisme, ça ne marche pas, même pas une fois, même pas par hasard ou par erreur.
Or, on le sait, la concurrence n'est pas entre les
> firmes
Va le raconter à tout chef d'entreprise. Mekilekon.
, mais aussi entre les états. Le contexte est compliqué pour les états,
> pour les pouvoirs politiques, qui ne dominent plus rien
Sauf leurs moutontribuables, hein?
. et les providences ne
> peuvent plus vivre, bouffées par les économies concurrentes, au grand
> désavantage des électeurs qui ne servent plus à rien : les élus ne les suivent
> plus, ne peuvent plus les suivre.
Bien, ils se réveillent
> C'est la concurrence ouverte qui a tué la providence.
Oui, la liberté détruit la contrainte.
Ce n'est pas un suicide !
> Ceci est la thèse archi-confirmée par les économistes ou politiques, dont Dahl.
Putains, ils se rendent compte que la liberté détruit la contrainte car elle est plus efficace.
Le problème n'est pas qu'ils le reconnaissent, mais qu'ils le regrettent, ces ordures totalitaires.
Je coupe le gloubiboulga indigeste qui suit
>
> On appelle chaque individu à entrer dans un monde sans projet ni volonté
Les hommes ont des projets, le monde ne pense pas.
> La démocratie s'en va. La république est partie. La politique n'existe plus
Si seulement c'était vrai, mais à 57% du pib, tu as fumé.
> L'économie a tout mis en place.
> Je te signale que ce résumé de la situation n'est pas de moi !!! De nombreux
> politologues le disent, ils ont quelques raisons de le dire, non ?
Abruti ou fumeurs, ou les deux
> Je partage cette opinion désagréable, en regardant ce qui se passe : le peuple
> en a marre. Les politiques sont mis en cause : ils ne font plus de politique,
> ils obéissent aux économistes.
Comme disait la bonne vielle Maggie, le socialisme dure jusqu'à de que l'argent des autres vienne à manquer. Et, il manque donc on va voir les économistes pour tenter de retarder l'échéance. Les poubelles de l'histoire se remplissent de ces crétins.
25/12/2014 à 02h56
wakrap écrivait:
----------------
> diverses âneries... sur lesquelles ça ne vaut pas le coup de s'étendre.
Si tu veux, cher ami qui me glorifie, bien que je ne le mérite pas, je te donnerai le nom des auteurs archi-connus dont je m'inspire et que parfois, je cite.
Ces auteurs ne sont pas des gauchistes, des idéologues cocos ou d'autres originaux. Ils sont d'origine diverse, et ont probablement une culture que tu n'abordes même pas, par simple mépris.
Si je compare leur culture, qui est dans la critique et l'analyse permanente de tout, et la tienne qui est dans l'adoration permanente de ton mythe, je n'ai pas d'hésitations. Je préfère ceux qui réfléchissent, comparent et analysent, à ceux qui disent la messe et lisent leur bible sans jamais oser aborder une lecture critique de leur texte saint.
Tout ce que tu viens de critiquer a été directement inspiré de ces auteurs. Tout ce que tu vomis a été écrit par de grands universitaires, français et américains, qui sont des historiens, des économistes et des politologues connus.
Bien entendu, tu es plus intelligent qu'eux. Quel dommage que tu ne sois pas prof à Harvard ou à Berkeley. Ces universités minables auraient mérité de te choisir, plutôt qu'eux... Ta haute science n'est malheureusement pas reconnue.
25/12/2014 à 05h01
Oui, nous le savons tous, la littérature socialiste de tous les pays du monde est abondante. Par contre la réalité est simple, brute, et nul ne peut y echapper. Que des nuées d'universitaires cherchent désespérément depuis 150 ans à voir fonctionner le socialisme est pathétique quand on pense à la misère qu'ils sèment et aux millions de morts.
Il n'y a aucune intelligence à respecter la nature humaine, par contre, il y a soit une infinie laideur, soit un crétinisme féroce à vouloir la contraindre malgré les leçons de l'histoire.
25/12/2014 à 13h54
ameli écrivait:
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> ----------------
... Quel dommage que tu ne sois pas
> prof à Harvard ou à Berkeley.
L'ancien Premier ministre grec, Papandréou, député du Pasok - le parti socialiste - à Athènes enseigne à Harvard : 46 000 euros par mois après avoir mis la Grèce au fond du gouffre
Il a contribué à la mise sous tutelle du pays, et à transformer la Grèce, un pays paisible et onirique, (ça nous rappelle la France) en un cas d'école économique et politique à ne pas suivre, avec une dette abyssale.
Les Grecs, saignés à blanc, sont plongés dans la misère la plus totale.
Bref, à Harvard on enseigne aussi: "Comment détruire votre pays en dix leçons"
http://www.lefigaro.fr/international/2012/10/24/01003-20121024ARTFIG00544-les-cours-de-papandreou-a-harvardrevoltent-les-grecs.php
25/12/2014 à 17h18
wakrap écrivait:
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> Putains, ils se rendent compte que la liberté détruit la contrainte car elle
> est plus efficace.
Tu es très drôle !
Connais tu vraiment la vie d'Ayn Rand, ta prêtresse libertaire ? Je crains que non ! Sais tu ce qu'elle a fait de son amour de la liberté, les dictatures, jugements, et exclusions dans sa prétendue école (le NBI) : tout autre avis que le sien était formellement interdit. Elle dirigeait ses amis et son mari comme un dictateur, toute liberté était interdite. Elle imposait la présence de son jeune amant à son mari, puis l'a viré quand il l'a trompée avec une autre puis l'a viré de son école dont il était le patron pour une nullité brutalement apparue. Elle qui maudissait le système de santé public a soigné son cancer dans ce système : elle se transformait en parasite profiteuse du système qu'elle incendiait en permanence.
C'était une grande malade psy. Tu l'aimes pour ça, sans doute.... ton esprit critique n'existe pas, il est interdit par ta liberté. C'est l'hérédité qu'elle t'a transmise.
L'ère de l'égoïsme, c'est une très belle BD de Darryl Cunningham dont le premier chapitre lui est consacré. Tu peux te la faire offrir. C'est marrant, et juste !
Tu devrais ! Tu apprendrais un peu... qu'une bible est aussi un livre. Le Coran aussi, d'ailleurs.