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ameli ce Don Quichotte......-))))
14/05/2015 à 09h27
Don Quichotte, ce héros de Cervantès du XVIIe siècle, avait-il l’état d’esprit et le comportement social d’un collaborateur d'ARS militant d’aujourd’hui ? En effet, comme un collaborateur d'ARS militant (appelons « Améli » notre « héros » moderne), il a méthodiquement mis en place les mécanismes de la construction de son mythe. Comme Améli, Don Quichotte était généreux avec une forte propension aux chimères, toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, et il échouait dans tout ce qu’il entreprenait par manque de réalisme. Comme Améli, il avait une passion furieuse pour les idées au détriment de la réalité, ce qui le conduisait à une religion de l’idéal sans souci du réel. Comme Améli, il considérait que l’idée qui dit le monde est plus vraie que le monde. Sa vision est plus juste que ce qui se voit.
Aujourd’hui encore, croire plus vraie son idée que la réalité observable est une maladie qui afflige bien souvent le penseur occidental. Le collectivisme en matière de santé est l’apologie de la dénégation.1. Il n’aime pas la confrontation aux réalités financières qu’il préfère ignorer « pour ne pas entraver la réflexion« 2. il lui préfère la sobriété, voire l’austérité, et la prose servile de son idéologie. Le monde tel qu’il est ne convient pas à Améli. Il lui substitue le monde tel qu’il devrait être, obéissant à ses caprices et à ses fantaisies. Même si la naïveté, la niaiserie, la bêtise et la sottise y font la loi. Il ne croit pas ce qu’il voit mais ce qu’il imagine. Il intercale entre lui et le réel une série de fictions qui lui troublent l’esprit, la vue, le jugement, l’intelligence et la raison. Il vit selon l’idéal de sa raison pure, qui devient déraison. Il confisque le monde à son profit et empêche qu’on le voit et qu’on le vive tel qu’il est. Il ne voit plus le monde.
En résumé, il prend ses désirs pour des réalités.
Ainsi, à cause de livres de chevalerie qui lui ont formaté l’intelligence et l’esprit, le jugement et la raison, Don Quichotte voit dans une auberge crasseuse un château mirifique et dans une muletière décrépite, une dame de toute beauté. améli, lui, voit dans un paté de maisons de santé pluridisciplinaires une magnifique armée de professionnels de santé capables de produire du soin de qualité à l'assuré.
Comme quiconque se trouve affligé de cette manie du déni, l’idée qu’il se fait du vrai est plus vrai que la réalité. Améli a déclaré la guerre à la vie banale, il la veut merveilleuse. Dés lors, il demande à l’imagination de lui offrir la magie que la vie ne lui offre pas. Il veut absolument vivre de solidarité, et d'argent des autres.
N’allez pas dire à Améli qu’il se trompe lorsqu’il voit ce qu’il voit, il vous répondra que vous avez tort de voir ce que vous voyez !
Don Quichotte est un paranoïaque : quand les choses tournent mal, il n’est jamais responsable et il y a toujours un coupable idéal. De même, pour Améli, la faramineuse dépense des contribuables pour la sécurité sociale, via la contribution sociale généralisée (CSG) prélevée sur nos factures d'URSSAF et de RSI, est attribuée aux professions libérales, par exemple. En fait, l’enchantement collectiviste d'Ameli est l’autre nom du principe d’irresponsabilité. Il détourne les citoyens du monde pour polariser l’attention sur la magie de la solidarité. Il transforme le complexe en simple, et le multiple en élémentaire. Une idée pure devient le totem d’une religion qui invite à croire et dispense de réfléchir, de penser, d’user de raison.
Une maison de santé pluridisciplinaire, par exemple, devient sa Dulcinée. Don Quichotte demande à des marchands d’affirmer que Dulcinée du Toboso est la plus belle femme du monde. Mais ils voudraient la voir avant de s’exprimer. Autrement dit, faisant preuve d’un bon sens élémentaire, ils souhaitent voir le réel avant de dire le réel. Don Quichotte rétorque que le réel n’est pas utile pour juger du réel, que la foi et la croyance suffisent. Il répond que « L’important est de croire sans la voir ; et de le confesser et de l’affirmer, de le jurer et de le soutenir les armes à la main ». Nul besoin de preuve du réel pour qu’il soit, il suffit qu’on le veuille ainsi, et il sera ainsi. La foi et la croyance relèvent de cet ordre de la déraison : nul besoin de voir pour croire, croire suffit pour voir.
Ainsi, lorsque Don Quichotte voit un heaume de chevalier en or dans un plat à barbe en cuivre, il dit : « Je ris en imaginant la grosse tête que devait avoir ce païen pour qui on a fait ce heaume, qui ressemble bel et bien à un plat à barbe ». Il persiste dans sa folie et c’est le propre des dénégateurs, là où une preuve pourrait apaiser leur délire, ils transforment cette preuve en justification de leur délire. Le plat à barbe ne s’ajuste pas comme un heaume justement parce qu’il a été martelé sur mesure, confectionné aux dimensions de la tête du chevalier… Chez un adepte du déni, tout ce qui prouve l’illusion devient matière à l’entretenir.
Il est dangereux pour l’avenir de prendre les Français pour des naïfs et des aveugles. Doit-on confier à ces gens là le soin de conseiller nos ARS, de conduire nos actions et de régenter notre vie ?
15/05/2015 à 11h18
non mais je suis étonné qu'il ne réponde pas ...c'est pourtant pas trop mal écrit.
16/05/2015 à 23h13
C'est très bien ecrit. C'est effectivement l'idée que je me fait d'ameli à travers ce qu'il poste ici.
17/05/2015 à 00h40
adhoc écrivait:
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> Notre ameli n'est pourtant pas écolo :-))
Ca me rappelle une dissertation type écrite par un collègue de mon père pour son fils archi nul en Français. Le cancre n'avait que quelques citations bateau à apprendre et à caser dans les blancs du modèle en fonction du sujet. -)))))
http://www.contrepoints.org/2015/05/14/207708-don-quichotte-un-ecologiste
17/05/2015 à 22h54
Plaisant à lire, et malheureusement criant de vérité.
20/05/2015 à 14h59
Shadow écrivait:
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> Plaisant à lire, et malheureusement criant de vérité.
Oui, vraiment très plaisant à lire... mais il y a de grosses fautes sur ma personnalité.
Je suis navré, je n'avais pas lu nonol depuis plusieurs jours, et j'avais zappé ça. J'avais du boulot, des moulins à faire tourner.
Maintenant, faut relire au calme et commenter ce chicot.