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devenir dentiste legiste
06/06/2015 à 15h06
Expertise médicale.
Après, il ne me semble pas qu'il y ait du travail pour un plein temps et que la règle alors est plutôt de recourir à des vacataires en fonction des besoins.
06/06/2015 à 15h56
Dentiste légiste recouvre plusieurs aspects.
- Faire de l'expertise lors de procédures juridiques, pour évaluer un dommage suite à un accident ou une agression par exemple peut être rémunérateur. Il faut pour cela être inscrit sur la liste des experts auprès du greffe de la cour d'appel. Mais, dans ce cas il faut être missionné par un juge, celui-ci n'étant toutefois pas obligé de choisir sur la liste. Et oublier d'imaginer pouvoir en vivre, juste une rémunération ponctuelle, même si non négligeable.
-Faire de l'expertise d'assurance, lors de procédures de négociation. Ça peut payer aussi un peu mais il faut rentrer dans un réseau informel relié aux compagnies d'assurances.
-Collaborer avec la police, lors d'identifications par exemple.
Mais ils ont des services de police scientifique de plus en plus pointus sur le dentaire, et puis les analyses d'ADN ne coûtent presque plus rien. C'est de loin le plus intéressant, rapport financier proche de zéro.
-Faire des expertises pour la SECU.
J'ai fait un peu de tout ça en son temps, mais ça a fini par me gonfler un peu...
06/06/2015 à 15h57
Dentiste légiste recouvre plusieurs aspects.
- Faire de l'expertise lors de procédures juridiques, pour évaluer un dommage suite à un accident ou une agression par exemple peut être rémunérateur. Il faut pour cela être inscrit sur la liste des experts auprès du greffe de la cour d'appel. Mais, dans ce cas il faut être missionné par un juge, celui-ci n'étant toutefois pas obligé de choisir sur la liste. Et oublier d'imaginer pouvoir en vivre, juste une rémunération ponctuelle, même si non négligeable.
-Faire de l'expertise d'assurance, lors de procédures de négociation. Ça peut payer aussi un peu mais il faut rentrer dans un réseau informel relié aux compagnies d'assurances.
-Collaborer avec la police, lors d'identifications par exemple.
Mais ils ont des services de police scientifique de plus en plus pointus sur le dentaire, et puis les analyses d'ADN ne coûtent presque plus rien. C'est de loin le plus intéressant, rapport financier proche de zéro.
-Faire des expertises pour la SECU.
J'ai fait un peu de tout ça en son temps, mais ça a fini par me gonfler un peu...
J'avais fait les DU d'identification, et celui d'évaluation du dommage corporel de Montpellier
14/06/2015 à 01h36
rapelapente écrivait:
---------------------
> -Faire des expertises pour la SECU.
Pas seulement !
Quand il y a conflit entre la sécu (un médecin conseil) et un patient (ou un pro de santé), la sécu peut suggérer un expert... qui peut être refusé. Pire, parfois il y a des incertitudes flagrantes, et la sécu ne nomme pas, elle "délègue".
Dans ce cas, c'est l'ARS qui nomme... et qui impose le nom de l'expert à la sécu et au patient. Cet expert, dans ce cas, doit être inscrit sur la liste du tribunal. L'ARS ne doit pas se tromper, il faut choisir un expert "neutre et excellent", qui ne sera pas contesté par l'un ou l'autre.
C'est mon boulot. Donc, souvent, je téléphone pour savoir si l'examen à venir est bien dans les compétences de l'expert. Je ne veux ni me tromper sur la rigueur et la neutralité de l'expert, ni donner un travail hors de la compétence.
Les honoraires sont très modestes, ce qui me crée une guerre avec les médecins-conseil qui se déchargent de ce boulot sur moi et nomment des experts paravents qui refusent l'expertise... ou la bâclent. Donc, ça rebondit chez moi.
Une expertise, c'est 2,5 C comme honoraire. C'est donc minable. Pour un prof de fac, c'est 6 C.
A cause de ce tarif frisant le ridicule, on va droit vers la panne : j'ai de plus en plus de refus de la part des experts. Chez moi, c'est la grosse crise pour les pneumologues (silicose, amiante) : j'en ai 1 seul pour la région (un prof du CHU). J'ai des crises qui s'annoncent pour les rhumato et pour les généralistes... Je crains pour les psychiatres.
Quand j'ai un peu de choix, je choisis un expert lointain. Je veux vérifier la motivation du patient. Si je sens un fainéant qui veut des sous ou une MP pour un motif léger, il devra prendre sa bagnole et faire un minimum de km. Il ne veut pas ? Tant mieux !
14/06/2015 à 11h54
ameli écrivait:
---------------
> Les honoraires sont très modestes, ce qui me crée une guerre avec les
> médecins-conseil qui se déchargent de ce boulot sur moi et nomment des experts
> paravents qui refusent l'expertise... ou la bâclent. Donc, ça rebondit chez moi.
> Une expertise, c'est 2,5 C comme honoraire. C'est donc minable. Pour un prof de
> fac, c'est 6 C.
C'est pas mal 2,5 C. Le problème c'est la valeur du C. Aligner le tarif d' experts sur des tarifs sécu de merde, meme multipliés et avoir des problèmes pour trouver du monde à bosser à ce tarif....... Tu ne peux pas savoir a quel point ca me fait plaisir de te voir dans la merde. -)))))