Cookie Consent byPrivacyPolicies.comLéo de hurlements - Eugenol

Léo de hurlements

PAL

22/06/2015 à 18h16

C’est pas vrai ! C’est pas possible ! Y a erreur ! !
La rumeur court dans l’ bas-bourg que j’aurais un peu dépassé les cinquante piges!

Je viens de mater fébrilement tous mes pépeurs officiels, de refaire l’opération dans les deux sens : je l’ai dans l’ baba ! Y a pas à beurdasser, j'suis quinqua !

Déjà ! Ah, chienne de vie !

Soyons honnête, je me doutais un peu que le temps passait. Mais je me disais, chez Pal, c’est comme dans le poireau, le poil est blanc, mais la tige est verte.
Et puis j’ai reluqué attentivement des photos de mézigue il y a quek z’années. Moi qui gaze au jeu des sept erreurs, j’ai facilement pointé plusieurs différences avec ce que cette saleté de glace me renvoie.
D’abord, question body, on note une légère empâtation générale. Mais ça, j’assume : y a dix ans, j’ai tourné vorace, et j’ai choisi une fois pour toutes de renoncer à la coquetterie plutôt qu’à la bouffetance en sauce.
Ensuite, le style a légèrement évolué : j’ai toujours la raie au milieu, mais maintenant, elle fait quinze centimètres de large !
Enfin, une certaine flétrissure dermo-tégumentaire est perceptible sur la partie tronchale, surtout au niveau des yeux. En dessous, la nouveauté, c’est une paire de valoches modèle Roger Lanzac. Et au-dessus, c’est pu des paupières, c’est des prépuces ! Comme qui dirait des Pal-pébrocs pour les jours de crachin !

Les choses étant ce qu’elles sont, c’est pas le moment de mollir du mental. Comme disaient les Kennedy, faut jamais s’ laisser abattre ! Pas question de nostalgiser, et de penser à reculons, je laisse ça aux écrevisses.
Pour autant, ne sous-estimons point la précarité croissante de la boyauterie. Il s’agirait, hic et nunc, de ménager la mécanique. C’est pas Pal qui clapotera d’un Karoshi avant la quille ! Alors, primo, 35 heures de turbin hebdo au grand maximum, et en évitant soigneusement les coups de jus ; deuzio, auto-blindage de la carcasse pour jamais, ô grand jamais, me laisser fissurer les roustons par les fâcheux.

J’étais tout pénétré de ces saines résolutions quand la mère Machin m’a ramené son chiard sous le piètre prétexte qu’il avait mal aux dents.
Un binoclard de six berges qui les a toutes passées entre deux tocards de première, ça peut pas étinceler.
Le daron, d’abord : un bipède voûté, mou comme un calendos qu’en a marre de s’ retenir. Un grand échalas qui s’ la joue star avec ses Ray-Bans de faux-jeton. Mais c’est rien qu’un merdaillon à gâpette, un demi-sel qui possède autant de sagacité qu’une bouse de zébu.
Curriculum vite fait : très peu doué pour l’école et le travail, il envisage une carrière dans la mendicité à main armée. Foirant son tout premier retrait auprès d’une nonagénaire de tempérament sanguin, il prend quatre ans de placard, puis se lance à corps perdu dans l’intermittence: vingt-sept jours de glandage par mois, vautré sur son canapé en skaï à faire mumuse vidéo, et trois jours de manute en intérim. Et encore, quand il s’est pas foutu en congé-maladie pour point de côté ! Bref, dans une paluche, un gros poil et une bière, dans l’autre un joystick.
Ce traîne-lattes a une spécialité pour me crisper : alors qu’il crèche à dix enjambées de mon cab, il faut qu’il se précipite dans mes goinces dès qu’il passe la porte ! Et pour faire flotter le rondin, en plus ! Si ça continue, j’ vais installer un monnayeur, mais à l’intérieur du wacadou. Tu largues deux euros, pignouf, ou tu sors pas !

La gonzesse, maintenant. Homogène, finalement : la trogne de traviole et la mentalité biscornue. C’est elle qui gagne le quibus en marnant à l’usine et qui s’occupe des papelards. Mais c’est pas une lumière pour autant. A chaque fois qu’elle se pointe, avec ou sans son lardon, la première niaiserie qu’elle lâche, c’est le classique « J’aime pas le dentiste. ». Non mais vous imaginez le blaireau qui lancerait « J’aime pas le boucher ! » avant de lui commander une escalope ? La dernière fois, j’y ai répondu : « Moi pareil ! J’aime pas l’ patient, mais quand on n’a pas le choix….» Comme elle est légèrement sotte, elle a conclu : « Ben oui, faut c’ qui faut. ».
Ce qu’elle aime pas non plus, c’est se laver les pavés. Ah, ça, elle peut pas s’y faire, « ça pique ! » Alors, tous les deux mois, faut lui remplacer ses obturations en carambar par « des plombs blancs ».

Bon, aujourd’hui, c’est pour le moutard.
« Alors, Madame Machin, qu’est-ce qui se passe ? »
« Ben c’est Léo, depuis un moment d’ temps, y dit qu’il a mal quand qu’y mange. »
« Pffff… ! Ouais, mais votre morveux, faut s’ le farcir ! Y m’a déjà foutu trois fois en survoltage pour que dalle, ça commence à me courir sur le mandrin ! Y veut pas, y veut pas ! »
Depuis qu’elle l’a mis bas, cette branque gave son mioche de biberons au miel, de pralines et de Coca, alors évidemment, il a toutes les ratounes moisies jusqu’au trognon.
« Allez, Léo, tu vas montrer tes dents au dentiste, y va rien faire. »
Ah, ça c’est malin !!!
La voilà qui pousse le liard sur le fauteuil, lui colle les pognes sur le bide et reste là, à le cramponner, pendant qu’il se tortille comme une anguille en pignassant.
« Ah ben si vous voulez que je regarde, Madame, va falloir me laisser la place ! »
Je suis à peine assis que le chieur pointe l’index vers la turbine :
« J’ veux pas ça ! »
« Non mais c’est qui, le docteur, hein ? » que j’ rétorque.
Comme prévu, ce micro-méphisto refuse net de béer la clapet. Y mériterait un aller-retour à lui dévisser la courge, mais je self contrôle. Si y croit que j’ vais gaspiller une seule molécule d’ATP à négocier ou à essayer d’ lui ouvrir en force les badigoinces, y peut s’ gratter ! M’en contrefous, de toute façon, c’est forcément encore pire que la dernière fois. J’avais déjà clairement briefé la dabe, mais je réitère :
« Madame, compte-tenu de la cata, y a que deux possibilités :
- Soit on s’abstient thérapeutique, et ça, c’est dans mes compétences,
- Soit on déblaie tout, mais faudra d’abord neutraliser votre caractériel par une triple dose de pain total. Donc, au CHU ! »
« Bon, ben on va réfléchir. »
On se demande avec quoi !

°°°°Allez, Pal, fais-toi un petit plaisir pour finir. °°°°

J’attrape la zouillette en susurrant, l’air fourbe : « Allez, ouvre la bouche, ça fera pas mal »

Gagné !!! Le gnard se fout à beugler comme un âne !


Dr - Eugenol
JeRis

22/06/2015 à 20h49

... :)))

Il y a des inédits semble-t-il! un tome VI en gestation?


Utilisateur banni

22/06/2015 à 23h50

PAL tu devrais envoyer tes écrits à Sechan, en chanson ça pourrait bien le faire.
Merci pour les histoires je me poile bien. Ca me rappelle les Pieds Nickelés.


Licorne

23/06/2015 à 09h19

C'est con la vie petit pal et encore dis toi bien que t'as rien vu.
Pour les patients rien ne t'empeche de jouer au jeu plus con que toi tu es sur de perdre.
Y a un age ou faut savoir lacher prise......et tu en es là :-)
Valoches sous palpebrales, zigounette à 6 h etc etc


Avatar transparent iqadnc - Eugenol
adhoc

23/06/2015 à 10h32

j’ai toujours la raie au milieu (comme tout le monde)...


Orezza gazeuse verre litre ocoxey - Eugenol
casa

23/06/2015 à 11h14

Et ben voilà ! comment passer un bon moment pendant un lapin ...


Vw campersurfvan bmnk1q - Eugenol
enlaye

23/06/2015 à 11h17

y veut pas la mettre ,la chinoise :-))))))))


PAL

23/06/2015 à 12h02

elle arrive, la chinoise!


Vw campersurfvan bmnk1q - Eugenol
enlaye

23/06/2015 à 12h10

monseigneur est trop bon :-)))))))