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Félicitations et bonne chance à la FSDL de la part d'un pharmacien
12/12/2015 à 05h36
Bonsoir,
J'ai suivi avec attention vos élections URPS et je me réjouis de voir qu'un syndicat qui défend la santé publique et la valorisation des professionnels de l'art dentaire soit placé en première position.
Chez nous les pharmaciens, quelques changements aussi puisque notre 3ème syndicat perd sa représentativité (moins de 10%) et notre syndicat historiquement majoritaire perd sa majorité absolue.
Je pense que nos deux professions ont des intérêts communs à défendre :
- Lutte contre le contournement du Numérus Clausus et contre les professionnels moins bien formés.
- Lutte contre les réseaux de soins qui provoquent une concurrence déloyale. On est moins touché que vous parce que 80% de nos actes sont remboursés, mais ça commence à venir sur la délivrance de médicaments non remboursés sur ou sans ordonnance, sur différents services (bilans de médication, actes de dépistage et d'orientation diagnostique, etc...). Il faut faire front commun contre cette menace.
- Défense de nos compétences à haute valeur ajoutée. Un concours PACES, 6 ans d'études, une thèse, une obligation de formation continue, un service de gardes. Tout cela doit être valorisé à sa juste valeur. Les biologistes médicaux bac+9 (médecins et pharmaciens) ont subi des baisses de tarifs qui ont divisé par 2 leur rémunération en même pas 4 ans. C'est inadmissible.
- Lutte contre les grosses structures low-cost qui bradent la qualité des prestations sur l'autel de la rentabilité. Une pharmacie discount c'est 6 préparatrices en pharmacie qui délivrent médicaments et conseils pour 1 pharmacien qui supervise.
D'un point de vue plus médical, je pense qu'une coopération chirurgien-dentiste/pharmacien peut être bénéfique dans 3 domaines :
- Une meilleure utilisation des antibiotiques dans la pratique bucco-dentaire. Les antibiotiques sont encore beaucoup trop utilisés, et surtout mal utilisés, et un point entre le pharmacien (spécialiste de la thérapeutique) et le chirurgien-dentiste prescripteur (spécialiste de l'art dentaire) au moment de la délivrance pour optimiser le traitement médicamenteux ne peut être que bénéfique.
- L'éducation thérapeutique concernant l'hygiène bucco-dentaire.
- La prise en charge médicamenteuse des urgences dentaire, en attente de consultation chez le chirurgien-dentiste.
Je vous souhaite bonne chance et je vous soutiens du fond du coeur.
26/01/2016 à 11h59
Je me réjouis de ce sujet, et je partage la grosse majorité des idées émises.
Mais je ferais quelques remarques qui vont paraître insolentes, car elles reposent sur des fondamentaux que parfois nous oublions.
> syndicat qui défend la santé publique et la valorisation des professionnels de
> l'art dentaire
Il s'agit des définitions des mots utilisés.
La santé publique est publique, elle concerne la santé de toute la population ; elle fait partie de notre constitution républicaine.
La valorisation des professionnels est un autre sujet tourné vers le syndicalisme, elle est communautariste, et concerne non la santé publique mais un corps de métier.
Je ne prétends pas que ces deux sujets s'opposent, mais qu'ils peuvent s'opposer : un professionnel de santé qui défend ses revenus peut devenir un adversaire de la santé publique. Son compte en banque est susceptible d'être une priorité, et la santé de son patient est susceptible de devenir un instrument et non un objectif.
> Je pense que nos deux professions ont des intérêts communs à défendre :
C'est une évidence... qui ne semble pas encore partagée par les professionnels de santé, hélas. Sociologiquement, nos professions sont devenues individualistes, et le retour au dialogue est lent.
Il n'y a pas que "l'intérêt commun", mais aussi l'utilité et l'efficacité qui ont pour objectif la santé publique.
C'est ce qu'on appelle la coordination. La sécu l'a vu et la veut, et commence à la rétribuer. Elle aimerait faire davantage, mais ne peut pas car chaque rétribution passe pour une obligation et est mal vécue par des "individualistes" qui ne veulent rien partager. On est face à un obstacle éducatif ou sociologique : un travail en commun, un partage de ressources ou un partage d'informations ou une mise en commun de compétences est toujours vécu comme une guerre à la liberté individuelle.
On y viendra, vite, car le conservatisme ne gagne jamais.
> D'un point de vue plus médical, je pense qu'une coopération
> chirurgien-dentiste/pharmacien peut être bénéfique
Cette coopération est inévitable. Il s'agit de la coordination qui est devenue une obstination pour les chercheurs (médicaux) et pour les économistes de la santé.
C'est bien pourquoi la sécu la met gentiment en place, pour qu'elle entre progressivement dans nos habitudes.
> - Lutte contre le contournement du Numérus Clausus
> - Lutte contre les réseaux de soins
> - Lutte contre les grosses structures low-cost
On revient aux sens des mots qu'utilisent les professionnels de santé... et les syndicats, et qui me semblent archi-faux.
Nous sommes d'accord sur ces luttes ! Mais où sont passées cette notion de libéralisme, cette haute valeur de liberté, ce dogme de profession libérale ? Sommes nous pour notre liberté et pour l'interdiction de la liberté des autres ?
Si on est libéral, on se place en opposant à ces luttes. On ne veut rien interdire, on est pour ces libertés, pour cette concurrence.
C'est pourquoi certains de mes propos heurtent. Les mots ont un sens : les praticiens, qu'ils soient associés, collaborateurs, salariés ou indépendants, ne sont pas libéraux, ils sont conventionnés.
Si certains pensent être libéraux, ils ne le sont pas car ils s'opposent à la liberté des réseaux, à la liberté des études, à la liberté tarifaire, etc. Certains poussent l'incohérence jusqu'à prôner la liberté tarifaire et s'opposer aux low-cost !
Je ne dis pas qu'ils sont communistes, je dis qu'ils sont conventionnés.
26/01/2016 à 14h58
Merci cher ami pour ton message de félicitations qui nous va droit au coeur.
En effet, nous avons beaucoup de points communs et sommes prêts à travailler avec toutes les composantes de notre corps médical à partir du moment où elles respectent les valeurs fondamentales de notre engagement à savoir:
- liberté thérapeutique du soignant
- libre choix du patient
-paiement et entente directe sur les honoraires entre un patient et son praticien
- Secret professionnel
Ps: ne lis pas les analyses fumeuses de notre "Mélenchon de service" plus haut, il confond liberté et ultra libéralisme sauvage avec concurrence déloyale.C'est juste un dentiste conseil provocateur qui a du mal avec le fait que l'on puisse être, nous, professionnels de santé libéraux, rémunérés à notre juste valeur, car il voudrait que l'on soit payé comme lui, au lance pierres. Aaaaah ces fonctionnaires, ils ne changeront jamais.
--
http://www.fsdl.fr/
26/01/2016 à 15h43
ameli écrivait:
---------------
Les mots ont un sens : les
> praticiens, qu'ils soient associés, collaborateurs, salariés ou indépendants, ne
> sont pas libéraux, ils sont conventionnés.
> Si certains pensent être libéraux, ils ne le sont pas car ils s'opposent à la
> liberté des réseaux, à la liberté des études, à la liberté tarifaire, etc.
> Certains poussent l'incohérence jusqu'à prôner la liberté tarifaire et s'opposer
> aux low-cost !
> Je ne dis pas qu'ils sont communistes, je dis qu'ils sont conventionnés.
>
Oui les mots ont un sens puisque libéral ici s'oppose à salarié.
Tu sais ton status ou tu ne paye pas à la location de ton bureau chaque mois, où tu ne paye ni l’électricité ni l'eau que tu va consommer, où tu ne paye pas pour ton informatique ou pour les salariés que l'on met à ta disposition. Où tu ne paye pas pour les formations qui vont t'être prodiguées tout au long de ta vie de travail. Où tu ne paye pas d'urssaf ou de charge sociales puisque ton employeur s'en charge.
Le salariat aussi implique une subordination forte à l'employeur qui comme tu le montre chaque jour dans ton travail se fait à l'encontre de la santé des patients pour faire plaisir aux objectifs financier de ton employeur qui peut alors te virer si tu ne suit pas ses consignes débiles d'économies de bouts de chandelles.
26/01/2016 à 15h49
Sauf qu'i n'est pas payé au lance pierre et qu'il bénéficie d' avantages sociaux payés par les libéraux qui n'en ont aucun.
Autre chose : il ne produit RIEN.
26/01/2016 à 16h24
ameli écrivait:
---------------
> Je me réjouis de ce sujet, et je partage la grosse majorité des idées émises.
> Mais je ferais quelques remarques qui vont paraître insolentes, car elles
> reposent sur des fondamentaux que parfois nous oublions.
>
> > syndicat qui défend la santé publique et la valorisation des professionnels de
> > l'art dentaire
> Il s'agit des définitions des mots utilisés.
> La santé publique est publique, elle concerne la santé de toute la population ;
> elle fait partie de notre constitution républicaine.
> La valorisation des professionnels est un autre sujet tourné vers le
> syndicalisme, elle est communautariste, et concerne non la santé publique mais
> un corps de métier.
> Je ne prétends pas que ces deux sujets s'opposent, mais qu'ils peuvent s'opposer
> : un professionnel de santé qui défend ses revenus peut devenir un adversaire de
> la santé publique. Son compte en banque est susceptible d'être une priorité, et
> la santé de son patient est susceptible de devenir un instrument et non un
> objectif.
>
> > Je pense que nos deux professions ont des intérêts communs à défendre :
> C'est une évidence... qui ne semble pas encore partagée par les professionnels
> de santé, hélas. Sociologiquement, nos professions sont devenues
> individualistes, et le retour au dialogue est lent.
> Il n'y a pas que "l'intérêt commun", mais aussi l'utilité et l'efficacité qui
> ont pour objectif la santé publique.
> C'est ce qu'on appelle la coordination. La sécu l'a vu et la veut, et commence à
> la rétribuer. Elle aimerait faire davantage, mais ne peut pas car chaque
> rétribution passe pour une obligation et est mal vécue par des "individualistes"
> qui ne veulent rien partager. On est face à un obstacle éducatif ou sociologique
> : un travail en commun, un partage de ressources ou un partage d'informations ou
> une mise en commun de compétences est toujours vécu comme une guerre à la
> liberté individuelle.
> On y viendra, vite, car le conservatisme ne gagne jamais.
>
> > D'un point de vue plus médical, je pense qu'une coopération
> > chirurgien-dentiste/pharmacien peut être bénéfique
> Cette coopération est inévitable. Il s'agit de la coordination qui est devenue
> une obstination pour les chercheurs (médicaux) et pour les économistes de la
> santé.
> C'est bien pourquoi la sécu la met gentiment en place, pour qu'elle entre
> progressivement dans nos habitudes.
>
> > - Lutte contre le contournement du Numérus Clausus
> > - Lutte contre les réseaux de soins
> > - Lutte contre les grosses structures low-cost
> On revient aux sens des mots qu'utilisent les professionnels de santé... et les
> syndicats, et qui me semblent archi-faux.
> Nous sommes d'accord sur ces luttes ! Mais où sont passées cette notion de
> libéralisme, cette haute valeur de liberté, ce dogme de profession libérale ?
> Sommes nous pour notre liberté et pour l'interdiction de la liberté des autres ?
> Si on est libéral, on se place en opposant à ces luttes. On ne veut rien
> interdire, on est pour ces libertés, pour cette concurrence.
> C'est pourquoi certains de mes propos heurtent. Les mots ont un sens : les
> praticiens, qu'ils soient associés, collaborateurs, salariés ou indépendants, ne
> sont pas libéraux, ils sont conventionnés.
> Si certains pensent être libéraux, ils ne le sont pas car ils s'opposent à la
> liberté des réseaux, à la liberté des études, à la liberté tarifaire, etc.
> Certains poussent l'incohérence jusqu'à prôner la liberté tarifaire et s'opposer
> aux low-cost !
> Je ne dis pas qu'ils sont communistes, je dis qu'ils sont conventionnés.
>
juste une chose, Ameli, je dirais pas "communautariste" , mot employé à toutes les sauces et qui me les broute méchant, mais "corporatiste" : qui défend la corporation , le corps de métier. Ce terme , que les politiquement corrects de tous poils et de tous bords abhorrent (;-)), a le mérite de la clarté . Why not?
26/01/2016 à 16h53
Patatrasse écrivait:
--------------------
ne lis pas les analyses fumeuses de notre "Mélenchon de service" . Aaaaah ces
> fonctionnaires, ils ne changeront jamais.
Je n'ai jamais été fonctionnaire, et ne le serai pas.
Je ne suis pas opposé à ton syndicat, mais aux mots qu'il utilise n'importe comment. A croire qu'il n'a pas de dictionnaire.
Soit on est libéral, soit on ne l'est pas.
Quand on demande l'application de règles strictes, quand on demande l'interdiction d'une forme de travail différente, quand on exige un renforcement des lois protectrices du métier et du communautarisme professionnel actuel, est on libéral ou dirigiste ?
Pour moi, c'est clair, tu n'es pas libéral. Tu es contre la liberté des autres, donc anti-libéral. Moi aussi d'ailleurs. C'est pourquoi je ne m'oppose pas à tes idées (pas toutes)! Quand tu sympathises un peu trop avec Mélenchon, j'hésite à te soutenir, car ton anti-libéralisme forcené se rapproche de ses thèses politiques !
C'est décevant : je n'admets pas ton dogme libéral (?) qui démontre ton anti-libéralisme sur le plan sanitaire. Tu es pour que l'état fasse son travail. Comme moi.
Que tu sois libéral (et anti-Mélenchon par opposition ?) dans la tranche qui concerne le commerce, c'est possible. Que ton syndicat défende le L de son nom s'il s'occupait des chaussures ou des assurances, je le comprendrais. Mais on est dans le monde de la santé, on ne fait pas de commerce, donc on n'est pas libre ; on a des obligations sociologiques et philosophiques qui figurent noir sur blanc dans notre code de déontologie et dans le code de la santé publique.
Que ce soit fumeux est logique, puisque c'est mon objectif : faire réfléchir, faire bouillir les synapses. Disons que je sais lire, donc que je réfléchis et que je ne dis pas que des sottises.
26/01/2016 à 17h03
ameli écrivait:
---------------
> Patatrasse écrivait:
> --------------------
> ne lis pas les analyses fumeuses de notre "Mélenchon de service" . Aaaaah ces
> > fonctionnaires, ils ne changeront jamais.
>
> Je n'ai jamais été fonctionnaire, et ne le serai pas.
> Je ne suis pas opposé à ton syndicat, mais aux mots qu'il utilise n'importe
C'est vrai, tu es plutôt un simple Kapo.
Par contre arrête de dire des connerie, le status libéral s'oppose au status salarié et rien d'autre. C'est juste une question de status de travail qui fait que nous ne sommes pas aux ordre d'un employeur pour empêcher les patients d’accéder à des soins de qualité pour leur permettre de faire des économies sous peine d’être viré.
26/01/2016 à 18h16
ameli écrivait:
---------------
> Soit on est libéral, soit on ne l'est pas.
> Quand on demande l'application de règles strictes, quand on demande
> l'interdiction d'une forme de travail différente, quand on exige un renforcement
> des lois protectrices du métier et du communautarisme professionnel actuel, est
> on libéral ou dirigiste ?
> Pour moi, c'est clair, tu n'es pas libéral. Tu es contre la liberté des autres,
> donc anti-libéral.
Ton argumentaire est basé depuis longtemps sur une interprétation du mot libéral dans profession libérale.
Le fait d'être une profession libérale n'entraîne pas l'adhésion aux dogmes de l'économie libérale. Comme le dit justement Barbapapat, c'est juste un statut de travail, mais un statut qui entraîne des obligations comme responsabilité et éthique.
26/01/2016 à 21h40
Liberal ou pas , quand tu as de l 'arthrose ,et qu 'il va falloir bosser jusqu 'a ce que mort s'en suive , pour des nains de jardins , profiteurs du systeme , pas de noms ...j 'ai 1 petite démangeaison ....J'ai 1 toute petite batte a portée de mains pour THE fonctionnaires ...S'il vous plait , puis je ?? Je vais remettre vos neurones a leur place , ..........Assistés Miserables , Profiteurs , Minus ...
26/01/2016 à 22h32
Quel drole de pays cette France ,ou tu sais que ca va pas ,mais tu la fermes ;C'est comme cela ,et ca va continuer ..Zero changement
27/01/2016 à 00h49
à Ameli
"Mais où sont passées cette notion de libéralisme, cette haute valeur de liberté, ce dogme de profession libérale ? Sommes nous pour notre liberté et pour l'interdiction de la liberté des autres ?
Si on est libéral, on se place en opposant à ces luttes. On ne veut rien interdire, on est pour ces libertés, pour cette concurrence"
CLAP CLAP CLAP.
27/01/2016 à 09h17
Oui mais à armes égales. Ce qui n'est pas le cas avec les assoc 1901. ( pub, organismes de crédit )
27/01/2016 à 09h54
A ameli
On est déjà 40000 concurrents sans compter nos confrères du tourisme dentaire. Tu vois, le secteur est plus concurrentiel que la téléphonie mobile, banques, ou que les mutuelles
Mais on subit grosso modo les mêmes règles (A part les centres de soins de mutuelles)
T'enverrais ta fille se faire défoncer les 6 dents devant avec un beau crédit à rembourser dans un centre de prothèses low cost? Avec un peu de chance, le centre fera faillite et elle aura juste le crédit à payer.
non, bien sûr, parce que tu sais que ces centres sont des abattoirs à dents.
Mais les français ne s'en rendent pas compte, entretenus par les beaux publireportages des journaleux (me demande combien c'est facturé?) comme dentexia ou dentego sur tf1
[edit] Tes propos sont tellement décalés que ça ne peut être que du 2nd degré
27/01/2016 à 11h08
@ ameli: définition du terme Libéral (dixit le Larousse): se dit d'une profession qui a pour objet un travail intellectuel effectué sans lien de subordination entre celui qui l'effectue et celui pour le compte de qui il est effectué, et dont la rémunération ne revêt aucun caractère commercial ou spéculatif (notaire, avocat, médecin, expert-comptable, etc.) ; se dit de quelqu'un qui exerce cette profession, du travail lui-même.
Je ne vois nulle part les termes de concurrence à outrance dont tu nous rabaches les oreilles à longueur de post, tu fais une interprétation du terme libéralisme basé sur une doctrine de commerce anglo-saxonne, donc, comme d'habitude tu mélanges les genres pour te montrer comme au dessus de la mêlée de ces simples dentistes qui n'ont aucune culture ( tu vois, moi aussi je peux interpréter des propos...) Reste factuel, tu seras beaucoup plus efficace pour donner un autre avis que celui du nouveau syndicat majoritaire. Le but de tous est de délivrer des soins dignes de ce nom en 2016 et pas ceux des années 70/80 que bon nombre d'entre nous continuent à faire tant nous sommes empêtrés dans l'idée de rendre service au patient en jonglant avec un aspect financier qui est culturellement tabou en France dans le secteur de la santé. Merci à Ameli d'exister sur ce forum mais arrête de jouer au chevalier solitaire seul détenteur de LA vérite, tente d'être objectif et de ne pas interpréter les termes à te sauce.
27/01/2016 à 12h25
chicot29 écrivait:
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> Oui mais à armes égales. Ce qui n'est pas le cas avec les assoc 1901. ( pub,
> organismes de crédit )
Oui... et bientôt non. Du moins je l'espère.
Professionnellement, j'ai assisté à un duel sévère entre un "1901" et "l'état". Duel qui s'est fini par un abandon des griefs, et pourtant il y avait des suspicions de non-respect du "1901".
Si on pense, quand on se laisse convaincre par l'image ou la réputation, qu'un 1901 est forcément un tricheur-magouilleur-commercial, il faut qu'on le démontre. Et on découvre qu'on ne démontre rien malgré la multiplication des contrôles.
Que le 1901 traîne des commerciaux-tricheurs, c'est certain. Mais l'état n'est pas un croyant, c'est un vérificateur qui finit toujours par démontrer les fautes commises.
L'état a vu, et connait ce monde. Il a vu que les lois sont parfois détournées, que l'argent des recettes navigue, donc il affine les règles pour rendre ces triches difficiles voire impossibles. As-tu lu la nouvelle écriture et les nouvelles règles des centres de santé ? Si oui, tu verras que le 1901 (donc "non-lucratif") est soumis maintenant à une règle beaucoup plus sévère... avec une compensation : si la règle est respectée, la sécu donne un peu d'argent... car il est difficile de faire du non-lucratif et d'équilibrer les comptes financiers.
Or, on a un besoin sanitaire : celui de soigner des chroniques, des démunis désargentés, qui ont un accès limité aux dentistes indépendants. Donc, on fait avec les autres.
Une remarque. Beaucoup critiquent ce 1901. La critique est facile, mais quelle serait la solution de remplacement ? Tous les pays d'Europe ont des lois similaires. En Allemagne et en Alsace-Moselle, c'est le 1908, héritage de Bismark (qui permet le lucratif !). Si on pense que le 1901 est une loi "socialiste", le 1908 (moins contraignant) serait une loi communiste comme L'Empire (elle permet le partage des biens associatifs entre les membres). Si tu complètes ta culture en bouquinant des écrits d'historiens-sociologues-politologues, tu verras que si Bismark (un anti-coco nationaliste) a installé ces lois protectrices, c'est pour se lier au peuple et pour lutter contre les excès des libéraux (qui étaient des pilleurs affameurs de pauvres).
En Angleterre, c'est pareil. Leurs clubs de foot sont "non-lucratifs", et donc sont riches mais ne paient pas d'impots car ils sont non-lucratifs !
Juste par curiosité et information, pour démontrer que le 1901 a des copies lucratives :
http://www.associations.gouv.fr/631-le-droit-local-des-associations-en.html
27/01/2016 à 13h18
Il est amusant de voir comment avec air liberté, google ou les centre 1901 en dentaire, au final, c'est les même stratégies qui se mettent en œuvre.
http://www.challenges.fr/monde/20121031.FAP2815/double-irlandais-et-sandwich-hollandais-la-recette-de-google-pour-reduire-ses-impots.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Air_Lib
Vider les bénéfices de la société mère vers des sociétés filles qui facturent des services qui permettent alors la relocalisation des bénéfices vers les dirigeants ou sous des cieux plus cléments fiscalement.
27/01/2016 à 13h22
colza2 écrivait:
----------------
> il faut leur demander
> http://strasbourg.dentistes-implants.com
"Dans quel cas doit-on opter pour la couronne dentaire ?
Lorsqu’une dent est endommagée par une carie
Sur une dent dévitalisée
Sur une dent mal-formée ou de mauvaise teinte
Pour protéger la dent d’une agression extérieure"
Le verbe devoir tellement employé a bonne escient.
Ca me file la gerbe.
"Dans quel cas opterait-on pour l’implant dentaire ?
Pour remplacer une ou plusieurs dents manquante(s) en préservant l’intégralité et la vitalité des dents naturelles voisines. Pour retrouver un confort dentaire. En effet, l’implant dentaire est complètement immobile et fixé dans la gencive."
Fixé ds la gencive :D après ça va leur expliqué qu'il n'y a pas assez d'os :D
27/01/2016 à 14h31
Spix4ever écrivait:
-------------------
> colza2 écrivait:
> ----------------
> > il faut leur demander
> > http://strasbourg.dentistes-implants.com
>
Tiens un revenant V.l.e.
27/01/2016 à 15h24
Je pense qu'Ameli est suffisamment cultivé pour savoir que le terme "libéral" n'a pas la même signification quand il est adjectif qualificatif d'une profession ou d'une économie.
Concernant la loi 1901, je pense que personne ici ne trouve rien à redire à l'importance fondatrice de celle-ci. Nous sommes probablement tous ici membre d'au moins une association.
Je ne conteste pas la possibilité pour un centre de soins d'adopter ce statut. C'est le cas d'EPAD, de centres comme les Papillons blancs, les Jeunets d'or...Ces associations font un travail remarquable , de même que les cabinets dentaires associatifs qui soignent les mêmes bénéficiaires.
Ce que je trouve complètement scandaleux c'est que cette loi soit détournée et finisse par être abimée par des requins qui n'ont pas d'autres objectifs que l'enrichissement et d'échapper à l'impôt.
L'Etat veille, oui, mais avec le droit. Or le droit ne dit pas la morale et ce que font ces gens est immorale, ne serait-ce que vis à vis de ceux qui se sacrifient au service des plus démunis dans de VRAIES asso 1901. C'est à vomir.
27/01/2016 à 16h07
toino écrivait:
---------------
> @ ameli: définition du terme Libéral (dixit le Larousse): se dit d'une
> profession qui a pour objet un travail intellectuel effectué sans lien de
> subordination entre celui qui l'effectue et celui pour le compte de qui il est
> effectué,
Et tu penses que ton travail intellectuel n'a aucun lien de subordination, alors que tu es engagé avec la sécu... et que tu ne peux pas faire ce que tu veux, te faire payer ce que tu veux ? Un tel engagement lourd et tu es libéral ?
A mon avis, tu es un travailleur indépendant, subordonné à la sécu, soumis aux ordres du patient, qui travaille non seulement pour la santé du patient, mais pour la santé publique.
Il est vrai que j'aime jouer avec le mot, qui contient plusieurs sens. Mais il y a une autre motivation à cette remarque : nous sommes liés à des états-nations qui sont entrés avec la création de l'Europe dans un monde économique libéral (ou libéraliste ?).
> Je ne vois nulle part les termes de concurrence à outrance dont tu nous rabaches
> les oreilles à longueur de post,
Si les revendications syndicales et professionnelles (que je partage !) montrent qu'on ne veut pas trop de dentistes portugais ou roumains, qu'on ne veut pas de centres de soins low-cost, etc, on ne pense pas à la concurrence ?
C'est moi qui rabache ?
Pire, à mon avis, l'Europe a mis le dentaire dans les règles commerciales, donc tout est permis. La profession a raison de rabacher : nous ne sommes pas des commerciaux, nous sommes des professionnels de santé, et l'accès à la santé n'est pas un commerce qui ouvre les droits à la concurrence.
> Reste factuel, tu seras beaucoup plus efficace pour donner un autre
> avis que celui du nouveau syndicat majoritaire.
Je ne suis pas syndiqué, je m'en fiche !
Je mets tous les syndicats dans le même sac. Tous, ils calculent mal, et ne voient ni les évolutions économiques, ni les évolutions sociales. Ils ne prévoient que le court terme.
Ils en sont encore à s'obstiner sur la rémunération à l'acte et ne voient que celle-ci, alors que tous les économistes savent qu'une autre rémunération va voir le jour. C'est celle-ci qu'il faut préparer, calculer, organiser.
27/01/2016 à 16h27
ameli écrivait:
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> > Ils en sont encore à s'obstiner sur la rémunération à l'acte et ne voient que
> celle-ci, alors que tous les économistes savent qu'une autre rémunération va
> voir le jour. C'est celle-ci qu'il faut préparer, calculer, organiser.
Ah!!!!Veuille grand maître éclairer ma lanterne de moineau.
AMELI AKBAR