Cookie Consent byPrivacyPolicies.comUne longue histoire - Eugenol

Une longue histoire

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chicot29

20/12/2015 à 02h02

EN VOILA DES VERITES QU'ON AVAIT OMIS DE NOUS REVELER.

Je vais vous raconter une longue histoire.
En 1971, une poche de gaz gigantesque a été découverte, dans le golfe persique, répartie à moitié moitié entre le Qatar et l'Iran. Cette poche, les qataris l'ont nommé North Dome, et les perses - ou iraniens - l'ont nommée South Pars (rien à voir avec Eric Cartman).
Cette poche de gaz représente 20% des réserves naturelles de gaz du monde. Le Qatar a commencé les forages en 1988, pour passer, à partir de 1996, en phase de production et augmenter progressivement sa capacité de production, au fil des années.
L’Iran, du fait du blocus économique qui le frappait, n'a pu commencer l'exploitation de ce champ que bien plus tard, mais rattrape depuis son retard.
De l'autre côté, schématiquement, l'Europe est un gigantesque consommateur de gaz qui ne produit pratiquement rien et doit tout acheter sur le marché international. Les trois grandes sources de gaz qui alimentent l'Europe sont l'Algérie, les champs de la mer du nord (exploités par le royaume uni et la Norvège)... et la Russie.
La Russie ayant réussi à nouer des liens proches avec l'Algérie, l'Europe vit donc dans une situation de dépendance stratégique permanente vis-à-vis d'une coupure toujours possible du gaz russe qui, si elle était également appliquée par l'Algérie, plongerait l'Europe dans une crise énergétique grave.
La conjonction de ces deux facteurs, d'un côté un Qatar et un Iran producteurs massifs d'un gaz abondant, et de l'autre d'une Europe qui voudrait diversifier ses sources d'approvisionnement énergétiques, tout cela explique le rapprochement entre la France et le Qatar (mais aussi le relâchement du blocus iranien).
Donc, à partir de 2007, un Qatar ayant des quantités immenses de gaz à fourguer a commencé à draguer l’État français, s'offrant des clubs de foot, des coupes du monde pour devenir populaire et... en substance, monter un projet de gazoduc direct, allant du Qatar, passant par l'Arabie Saoudite, rejoignant la Turquie, puis rentrant en Europe par les Balkans.
Le seul problème... c'est qu'entre l'Arabie Saoudite et la Turquie, il n'y a que deux pays, le premier étant l'Irak et le second... la Syrie.
L'Irak étant en guerre et jugé totalement inadéquat pour y construire un gazoduc, les qataris et les saoudiens ont proposé, en 2009, à Bachar El Assad de construire ce gazoduc sur son territoire.
Bachar El Assad étant allié de la Russie, la Russie lui fit refuser ce transit, puisque ce gaz qatari allait la priver de son arme stratégique contre l'Europe. Assad refusa donc, en conséquence de quoi, en 2011 le Qatar et l'Arabie Saoudite consacrèrent quelques milliards d'euros à la création de milices en Syrie pour entamer un conflit contre Assad, dans l'espoir de le destituer, étant entendu que l’État qui prendrait sa place pourrait être islamiste ou n'importe quoi d'autre, la seule obligation qui lui incomberait, dès sa prise de pouvoir, se résumant à la construction de ce gazoduc.
Le Qatar et l'Arabie Saoudite financèrent ainsi Al Nosra, branche d'Al Qaïda en Syrie, avec la bénédiction d'Israël qui voyait d'un bon œil la chute d'El Assad, qui ainsi arrêterait de financer le Hezbollah qui du coup n'aurait plus eu de financement pour continuer de tirer des roquettes sur Israël.
Et la guerre civile en Syrie éclata, et ... la guerre s'enlisa, pendant des mois, des années...
En septembre 2013, excédés par le temps que prenait cette petite guerre coloniale, les USA, la France et le Royaume uni se décidèrent à envoyer une flotte de guerre pour appuyer les rebelles syriens et faire chuter Bachar et son régime.

La Russie, qui ne l'entendait pas de cette oreille, envoya plusieurs navires de guerre s'interposer entre la côte syrienne et la coalition qui allait passer à l'attaque.
Il faut ici comprendre que la façon de faire la guerre des USA est très monolithique, codifiée... lorsqu'ils passent à l'attaque, ils le font :
1) avec des missiles tomahawk, qui permettent de détruire les radars à interférométrie et les radars passifs (ceux qui voient les avions furtifs),
2) ce qui permet ensuite d'envoyer l'aviation furtive détruire les défenses anti aériennes et les PC de commandement,
3) ce qui permet ensuite d'envoyer la vague de bombardiers classiques pour inonder les troupes terrestres ennemies de bombes.
Donc, toute la stratégie américaine est basée sur l'attaque première des tomahawks. En septembre 2013, la flotte américaine, avant de lancer le gros de ses tomahawks en a lancé deux, de "reconnaissance"... et ils ont eu la très désagréable surprise de les voir tomber dans l'eau, leurs missiles ayant été brouillés par les contre-mesures électroniques de la flottille russe.
Donc, alors que la télé nous bombardait avec les explications sur l'attaque qui allait avoir lieu, que Hollande l'avait annoncée publiquement... eh bien l'occident a du replier ses billes et rentrer penaud à la maison, puisque l'attaque ne pouvait pas avoir lieu. Et cette guerre annoncée fut oubliée du jour au lendemain par nos médias.
La vengeance de l'occident eu lieu quelques mois plus tard, en Ukraine. Une révolution fut organisée par les services secrets européens. Des barbouzes de la DGSE engagèrent quelques centaines de mercenaires pour organiser un coup d’État, qui eut bien lieu, le but premier étant de punir la Russie qui avait eu l'outrecuidance de croire qu'elle pouvait agir en tant que superpuissance.
Et l'Ukraine tomba aux mains d'une junte pro-occidentale. La Russie réagit en récupérant la Crimée et en réussissant à utiliser le sentiment pro-russe d'une bonne moitié de l'Ukraine pour entamer là-bas une guerre civile.
(Un avion de ligne abattu dans le ciel ukrainien) permet à l'Europe d'inventer des sanctions économiques contre la Russie, ce qui permit de mettre à mal l'économie russe et de diminuer la valeur du rouble par deux face à l'Euro tout comme au dollar.
Mais la Russie survécut sans trop de problèmes au choc économique.
Pendant ce temps, la guerre continuait en Syrie... Al Nosra avait accouché d'un monstre, l'Etat Islamique, la guerre de tranchées était de plus en plus défavorable au régime d'El Assad...
L'Iran, considérant - à juste titre - que l'Arabie Saoudite finançait l'EI aussi bien en Syrie qu'en Irak, l'Iran soutenant les pouvoirs centraux syrien et irakien et étant en conflit officieux avec l'Arabie Saoudite sur deux fronts déjà, décida d'appuyer une révolte armée au Yemen contre l'Arabie Saoudite. Ce conflit débuta en mars 2015.
Ainsi donc, l'Iran et l'Arabie Saoudite sont en conflit désormais sur trois fronts, en Syrie, en Irak et au Yémen... l'exploitation de la poche de gaz north dome/south pars étant évidemment le nœud du problème.
C'est ainsi que la Russie décida d'intervenir directement en Syrie, il y a un ou deux mois, pour assister le pouvoir central, en faisant travailler essentiellement son aviation, sans troupes au sol.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme, comme disait tonton Victor... Les troupes d'el Assad reprenant le dessus, la construction qataro-arabo-turco-atlantiste tombait à l'eau. Qui plus est, l'Etat Islamique et Al Nosra ayant poussé le bouchon un peu plus loin que ce qui était attendu... il devenait de plus en plus difficile pour les "démocraties" occidentales de faire croire qu'elles étaient du côté du "bien"... et l'on ne peut que constater l'habileté avec laquelle Poutine a réussi à remporter la guerre médiatique en occident.
(extrait de publi de rouslan toumaniantz)


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vulpi

20/12/2015 à 11h10

Il y a aussi celle-ci

http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-gaz-en-Mediterranee-orientale.html


olivier

20/12/2015 à 11h23

Ouah.....une analyse complotiste réalisée par un tatoueur ... du lourd il a un avis sur les OVNIS :)


Gutt-A

20/12/2015 à 13h02

mouais.. cette journaliste a un avis opposé..


Le conflit syrien serait-il lié à des projets de gazoducs régionaux ?
Mona E. Sukkarieh, Mai 2014

Les théories du complot sont légion dans le monde arabe. L’une d’entre elles veut que le conflit syrien soit lié à des projets de gazoducs. Il est vrai que les ressources naturelles, et en particulier le pétrole et le gaz, représentent une richesse stratégique indiscutable pour les pays arabes qui en sont dotés. Il est vrai aussi que leur contrôle a ouvert la voie à des interventions (militaires ou politiques) extérieures, généralement aux dépens des peuples de la région, et souvent (mais pas toujours) dans le but d’assurer la sécurité des approvisionnements énergétiques. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous les conflits dans la région s’expliquent par cette grille de lecture.
Selon ce nouveau raisonnement appliqué à la Syrie, deux projets de gazoducs seraient en concurrence : l’un acheminant le gaz iranien vers les marchés européens, en passant par l’Irak et la Syrie, et l’autre acheminant le gaz qatarien vers ces mêmes marchés, en passant par l’Arabie saoudite, la Syrie et la Turquie, où il serait relié au gazoduc Nabucco (un projet qui a essuyé revers après revers et qui est pratiquement abandonné, faute d’approvisionnement). En réalité, les chances d’aboutir de ces deux projets paraissent très minces.
Pour les tenants de cette théorie, le président syrien Bachar el-Assad aurait rejeté le projet qatarien en faveur du projet iranien, ce qui expliquerait l’acharnement du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie contre son régime. Assad aurait aussi subi des pressions russes pour court-circuiter le projet de gazoduc qatarien. Moscou, dit-on, ne verrait pas d’un bon œil l’acheminement de grosses quantités de gaz qatarien vers les marchés européens qui viendraient menacer son statut de premier fournisseur de gaz naturel en Europe. Cela expliquerait le soutien indéfectible de Moscou au régime syrien, isolé sur la scène internationale, mais soutenu par l’Iran et des combattants chiites libanais et irakiens pro-iraniens dans sa lutte contre les rebelles. Petit couac dans cette logique : Moscou devrait aussi se méfier de la possibilité d’acheminer le gaz iranien vers les marchés européens, tout autant en mesure de concurrencer le gaz russe en Europe que le gaz qatarien. Pourquoi alors soutenir Assad qui aurait donné son feu vert pour la construction de ce gazoduc que certains qualifient désormais de gazoduc chiite ? La réintégration éventuelle de l’Iran dans la communauté internationale ne doit pas cacher les difficultés économiques et géopolitiques d’un tel projet, d’autant que les Iraniens annoncent beaucoup plus de projets de pipelines qu’ils n’en construisent (dernier exemple en date, le gel en décembre 2013 du gazoduc Iran-Pakistan).
Du côté des monarchies du Golfe arabe, les choses sont tout aussi compliquées. Le principal obstacle au projet de gazoduc qui devrait relier le Qatar à la Turquie, n’est pas la Syrie de Bachar el-Assad, mais pourrait bien être l’Arabie saoudite. On voit mal le royaume, qui considère d’un mauvais œil les projets de pipelines transnationaux, en particulier ceux émanant du Qatar, octroyer un accord de transit pour un gazoduc qatarien. L’Arabie saoudite a déjà bloqué un projet de pipeline reliant le Qatar au Koweït et s’est opposé, avec moins de réussite, à la construction d’un gazoduc sous-marin reliant le Qatar aux Émirats arabes unis.
La rivalité entre Riyad et Doha n’est pas récente, et envenime les relations entre les deux pays depuis une vingtaine d’années. Elle se traduit aujourd’hui par un engagement par alliés interposés sur différents théâtres d’opérations, allant du Yémen à l’Égypte en passant par la Syrie et le Liban.
Les tensions actuelles entre le Qatar et quelques-uns de ses “partenaires” au sein du Conseil de coopération du Golfe, culminant avec la décision, sans précédent, de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et des Émirats arabes unis de rappeler leurs ambassadeurs à Doha, confirment que des projets de grande envergure, qui nécessitent une vision commune des menaces, une approche coordonnée pour les contrer et un minimum de concordance au niveau politique, ne sont pas à l’ordre du jour dans l’état actuel des choses.
Ces projets de gazoducs, qui ont peu de chance de voir le jour, ne sont pas à l’origine du conflit syrien. Les causes de ce conflit sont ailleurs.


Gutt-A

20/12/2015 à 13h09

chicot29 écrivait:
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> EN VOILA DES VERITES QU'ON AVAIT OMIS DE NOUS REVELER.



c'est comme en dentaire, il y a des gourous auto-proclamés qui affiment détenir leurs vérités (en paro, il y en a un avec un nom qui commence par "Bo", pour pas le citer, peut-être est-il aussi tatoueur à ses heures perdues, je ne sais pas...)


Gutt-A

20/12/2015 à 13h12

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