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Grenelle de la santé bucco-dentaire
21/06/2016 à 08h17
Mais non ! c'est interdit de survoler le domaine public, sinon Daesch va pouvoir livrer ses colis aussi ! -)))
21/06/2016 à 13h35
Trepo écrivait:
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> Ne t'inquiète pas, Leclerc va s'occuper de ce petit soucis de santé publique qui
> se profile. :(
> Ou Amazon d'ici quelques années : tu rentres tes symptômes, et hop deux jours
> après tu reçois tes médocs à la maison, et par drone en plus :)
Le projet type Amazon (ou même Leclerc), ce serait d'avoir une centrale qui récolte toutes les ordonnances et les demandes sans ordonnance, et des pharmaciens dedans qui analysent, adaptent si nécessaire, et valident les délivrances, puis les médicaments sont expédiés aux 4 coins de la France par drone, avec une fiche conseil écrite par le pharmacien.
Mais pour que ça puisse marcher, le pré-requis indispensable est d'avoir des pharmaciens, puisque toute délivrance de médicament (sur ordonnance ou sans ordonnance) doit obligatoirement être validée par un pharmacien sur le plan légal. Donc si aucun pharmacien n'est intéressé par ce projet, ça tombe à l'eau. Et avec seulement 30% des étudiants en pharmacie qui choisissent l'officine et la profession qui vieillit de plus en plus, ça va devenir compliquer de trouver des pharmaciens dans 10 ans. Où alors il faudra venir les chercher dans les labos ou aux USA.
21/06/2016 à 13h37
Bah en On va créer des écoles de pharma sans concours/thèse à l'étranger moyennant quelques euros et on réglera le problème de pénurie de pharmacien?
21/06/2016 à 13h58
Spix4ever écrivait:
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> Bah en On va créer des écoles de pharma sans concours/thèse à l'étranger
> moyennant quelques euros et on réglera le problème de pénurie de pharmacien?
C'est possible ! Et donc on aura des morts parce que des pharmaciens pas correctement formés délivreront de l'aspirine à des patients sous anticoagulants...
21/06/2016 à 14h35
chicot29 écrivait:
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> Enorme. L'état n'intervient pas assez dans notre profession ? Ca ne marche pas ?
R 4127-202.
Tu es au service de la santé publique et du patient.
"Le chirurgien-dentiste, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine.
Il est de son devoir de prêter son concours aux actions entreprises par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé."
Parfois, on l'oublie, et on oublie nos obligations.
Si nous n'assumons pas, l'état intervient. Il y est tenu, lui aussi (préambule de la constitution, repris sur celle de 46, article 11)
"Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs."
Si la profession assume ses obligations, l'état ne s'en mêle pas. Mais l'état doit intervenir pour garantir la protection de la santé !
Notons que cet article 11 de 46 se rapproche de l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme de 1789 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui."
Un refus d'installation d'un médecin en zone sous-dotée nuit aux citoyens qui y habitent.
Il faut assumer la protection de la santé, partout. Tu dois y prêter concours.
C'est pourquoi je regrette que notre Ordre ne s'en préoccupe pas.
S'il ne le fait pas, c'est l'état qui le fera car il en a l'obligation (républicaine et constitutionnelle). ça me parait inévitable à court terme ; en ce moment, l'état hésite et aide gentiment, mais il sera contraint de contraindre ! ... parce que nous ne voulons pas assumer ce rôle.
21/06/2016 à 14h47
A propos du titre, je suis ravi qu'on parle de "santé bucco-dentaire"... et nous sommes des médecins bucco-dentaires. Même l'Europe le dit, mais, modestes ou cons, nous ne le disons jamais.
C'est curieux, ces termes ne sont que rarement utilisés : nous sommes des médecins. Si on écoute les médecins, nous n'exerçons pas une profession médicale, nous sommes des sous-produits médicaux, des apprentis infirmiers ?
Dans certaines réunions, en pétard à cause de certains ragots de toubibs, j'ai précisé que les sous-dentistes n'ont rien à dire quand on parle des prothèses de personnes agées. Véxés, ils ont protesté. J'ai du insister : ils seront des sous-dentistes tant que je serai un sous-toubib.
Sur un autre sujet, je suis très content de ce texte généraliste sur notre profession. Il aurait pu aller encore plus loin, en particulier sur la sociologie générale comme sur celle de notre profession.
21/06/2016 à 14h48
pharmacien75 écrivait:
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> Spix4ever écrivait:
> -------------------
> > Bah en On va créer des écoles de pharma sans concours/thèse à l'étranger
> > moyennant quelques euros et on réglera le problème de pénurie de pharmacien?
>
> C'est possible ! Et donc on aura des morts parce que des pharmaciens pas
> correctement formés délivreront de l'aspirine à des patients sous
> anticoagulants...
Parce que tu crois que quelqu'un en a quelque chose à carrer ? Certainement pas les décideurs. C'est vrai que dentiste Roumain ça fait rêver, en même temps en s'en fout ça n'est que des dents :) (une couronne de travers, ou un implant dans le sinus, ou un élévateur dans l’œil, c’est pas grave :))
Mais regarde les hostos remplis d'internes incompétents, qui est ce que ça gêne hormis les patients qui ne comprennent pas ce qu'ils racontent ?
Bon pour Chicot, on te les livrera en fourgon si tu n'aimes pas les drones ... électrique le fourgon :)
21/06/2016 à 14h55
Trepo écrivait:
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> Bon pour Chicot, on te les livrera en fourgon si tu n'aimes pas les drones ...
> électrique le fourgon :)
J'en ai un de drone. Tu en as un ? essayes de le faire voler en ville juste pour rigoler. -)))
21/06/2016 à 14h55
ameli écrivait:
---------------
>
> Si la profession assume ses obligations, l'état ne s'en mêle pas. Mais l'état
> doit intervenir pour garantir la protection de la santé !
> Notons que cet article 11 de 46 se rapproche de l'article 4 de la déclaration
> des droits de l'homme de 1789 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui
> ne nuit pas à autrui."
> Un refus d'installation d'un médecin en zone sous-dotée nuit aux citoyens qui y
> habitent.
>
Il est amusant que l’État n'assume pas ses responsabilité lui qui a délivré des permis de construire souvent à des endroit ou il savait pertinemment qu'il ne fallait pas laisser des personnes s'installer.
Enfin, l’État qui y supprime les services publics, imposerait des obligations d’égalité qu'il ne respecte pas aux seuls libéraux.
N'est il pas ridicule de payer cher sur des fond publics la transformation de logements pour permettre la HAD à des endroits ou on sait qu'elle va poser des problème tout en ayant à payer plus tard le retrait avec des fond eux aussi publics des aménagements réalisés dans ces logements souvent quelques mois plus tard. Cela alors que l'on pourrait fait de la HAD en ville sur des logement directement prévus à cet effet qui servent au final de porte de sortie à l’hôpital avant soit un retour chez les patients ou avant une prise en charge en Epahd.
L’État à fait n'importe quoi en terme d’aménagement du territoire en laissant aux maires la signature des permis de construire.
21/06/2016 à 14h59
ameli écrivait:
---------------
> R 4127-202.
> Tu es au service de la santé publique et du patient.
> "Le chirurgien-dentiste, au service de l'individu et de la santé publique,
> exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine.
> Il est de son devoir de prêter son concours aux actions entreprises par les
> autorités compétentes en vue de la protection de la santé."
>
> Parfois, on l'oublie, et on oublie nos obligations.
Oh ! les compétences de l'état ! Compétent en gestion du budget de la nation, compétent dans les transports, compétent dans le domaine de l'énergie, compétent en sécurité.......
Un succès ! l'état est peut etre compétent mais ses serviteurs sont incompétents. Il y a quelque chose qui merde ou c'est moi qui fait mon ronchon ? -)))
22/06/2016 à 17h40
Je connais une bonne école à Valencia qui forment des pharmaciens français sans concours: pas de souci, ils arrivent...
Pour les drones, les gendarmes se mettent à utiliser des rapaces pour les stopper.
Ah , quel monde merveilleux.
24/06/2016 à 00h17
Hhmmmouais... Tu fais un peu ton ronchon, comme d'hab, mais change surtout pas !
Bon... Il s'avère que j'ai acquis dans une vie antérieure un vernis de culture institutionnelle, et ce que nous dit Ameli est incontournable sur le plan de la loi fondamentale qu'est la Constitution.
La santé, et surtout la santé publique est une santé administrée... certes trop d'Etat tue l'Etat et on trouvera toujours des bugs retentissants... A ce titre, "globalement" l' HAD coûte moins cher que l'hospit.
Cependant la donne change très vite et ce que nous dit notre ami pharmacien est intéressant. Même ici, au fin fond de nulle part, notre officine a failli fermer faute de repreneur.
Quand je reçois un patient qui est incapable de répondre à un questionnaire médical je suis dans la m... mais "notre" pharmacien ne peut intervenir que s'il sait qui a délivré quoi et tout le problème est là. Ce qui va sans doute changer la donne sera le dossier médical intégré à la carte de protection sociale. On n'y coupera pas non plus et là... et là... les hackers vont se régaler ! Et big brother aussi qui pourra se goinfre un colossal tas de big datas bien grasses et bien juteuses.
Les relations entre professionnels de santé sont essentielles et je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Ameli, quand tu dis que les médecins nous prennent de haut... parfois, sans doute... parfois hélas non sans raisons aussi, mais c'est un autre sujet.
La plupart des jeunes médecins généralistes qui souffrent de la condescendance de certains spécialistes nous considèrent comme des médecins de la bouche et des dents et apprécient notre concours.
Ici les cellulites diffuses chez des petitou de 3 ou 4 ans ne sont pas si rares et je gère mes hospit en totale autonomie, mais en concertation, évidemment, avec l'équipe médicale.
Et pour en revenir au sujet, cela nous ramène à la question première, nous sommes des professionnels de santé, donc des acteurs de santé publique, et quel que soit le statut l'Etat est en droit d'intervenir si la profession n'anticipe pas elle même la gestion de ce problème essentiel qu'est la démographie professionnelle.
Bon allez ! suffisamment causé, je m'y remets ... sinon notre chicologue va dire que je suis payé à rien foutre grace à ses impôts :-))))
24/06/2016 à 10h02
"........
Le 9 Juin 2016: Marcel PERROUX et Franck MOUMINOUX ont participé à une première réunion technique au siège de la Mutualité (en présence de Catherine MOJAÏSKI et Gérard MOREL, CNSD).
- Le but de cette réunion : échanger sur les propositions de la Mutualité, en vue des négociations de septembre.
Les orientations de la ministre de la Santé devraient être connues pour fin juin début juillet.
La Mutualité veut que l’on partage nos objectifs : la (sous) tarification des actes a engendré une pratique déformée.
Elle veut un rééquilibrage des tarifs entre actes de soins et actes prothétiques.
La CNSD a dit clairement qu’elle a déjà acté la baisse des tarifs prothétiques… avant même de commencer à négocier.
CM a fait un laïus sur l’IC et le fait que ce n’est plus la meilleure façon de traiter, etc… (ils n’ont encore pas avalé le fait que ce soit l’UJCD qui ait obtenu seule cette avancée !).
Nous lui avons répondu qu’il a eu le mérite d’exister à un moment donné et a permis une bouffée d’oxygène pour bon nombre de cabinets.
La Mutualité aimerait bien savoir comment avoir une vision sur le NPC (= actes paros par exemple) : comment savoir la fréquence de tels actes, pour les rembourser.
Tiens, tiens… la CCAM ne serait pas complète et exhaustive ?
- Le travail de la Mutualité :
Ils ont pris une centaine d’actes (80 % de notre activité) et ont donné une valorisation en fonction du temps médical pour le réaliser (tiens, tiens…), qui aboutit à une forte revalorisation, mais avec une baisse des tarifs prothétiques.
Exemple :
- avulsion classique : plafonnée à 68 €
- détartrage : plafonnée à 45 €
- cavité 2 faces : plafonnée à 68 €
- CCA = plafonnée à 225 € !
- CCM = plafonnée à 345 € ! soit moins que le plafond actuel CMU (375 €)…
Nous leur avons bien dit à ce moment que le préalable à toute entrée en négociation pour nos 3 syndicats serait la revalorisation des tarifs CMU de l’ordre de 25 % (afin de lisser les 10 dernières années bloquées).
Ils sont pour le patient dans un parcours de soins (= visites de préventions à certains âges).
Face à ces exemples, la CNSD a livré le résultat de ses analyses.
Tenez-vous bien ! Elle aboutit par exemple pour une cavité 2 faces à une revalorisation comprise entre 61 et 68 € !! C’est à dire que la CNSD a osé donner un chiffre inférieur à ce que nous proposait la Mutualité…!!!!!!!
Nous nous posons donc de sérieuses questions sur leurs qualités de négociateurs !
..........."
24/06/2016 à 10h59
ccm a 345 € ..... elle est à combien la bio molaire ? 400 ?
A ce tarif là les screw-post vont fleurir et les implantos investir dans une affuteuse de foret :)
24/06/2016 à 11h27
Même au fond de la campagne nos tarifs sont (heureusement !!)
plus élevés.... Et pourquoi on ne les donne pas les couronnes
tant qu'on y est, comme cadeau avec l'endo? Et le boulanger pourquoi il le donne pas son pain? Quant aux prothésistes j'espère qu'ils ont un autre métier sous le coude ....
Heureusement "la croissance est de retour la France va mieux" (comme l'Angleterre !!)
27/06/2016 à 15h50
Guillaume T écrivait:
---------------------
> Hhmmmouais... Tu fais un peu ton ronchon, comme d'hab, mais change surtout pas !
>
> Bon... Il s'avère que j'ai acquis dans une vie antérieure un vernis de culture
> institutionnelle, et ce que nous dit Ameli est incontournable sur le plan de la
> loi fondamentale qu'est la Constitution.
> La santé, et surtout la santé publique est une santé administrée... certes trop
> d'Etat tue l'Etat et on trouvera toujours des bugs retentissants... A ce titre,
> "globalement" l' HAD coûte moins cher que l'hospit.
>
> Cependant la donne change très vite et ce que nous dit notre ami pharmacien est
> intéressant. Même ici, au fin fond de nulle part, notre officine a failli fermer
> faute de repreneur.
> Quand je reçois un patient qui est incapable de répondre à un questionnaire
> médical je suis dans la m... mais "notre" pharmacien ne peut intervenir que s'il
> sait qui a délivré quoi et tout le problème est là. Ce qui va sans doute changer
> la donne sera le dossier médical intégré à la carte de protection sociale. On
> n'y coupera pas non plus et là... et là... les hackers vont se régaler ! Et big
> brother aussi qui pourra se goinfre un colossal tas de big datas bien grasses et
> bien juteuses.
>
> Les relations entre professionnels de santé sont essentielles et je ne suis pas
> tout à fait d'accord avec toi, Ameli, quand tu dis que les médecins nous
> prennent de haut... parfois, sans doute... parfois hélas non sans raisons aussi,
> mais c'est un autre sujet.
> La plupart des jeunes médecins généralistes qui souffrent de la condescendance
> de certains spécialistes nous considèrent comme des médecins de la bouche et
> des dents et apprécient notre concours.
> Ici les cellulites diffuses chez des petitou de 3 ou 4 ans ne sont pas si rares
> et je gère mes hospit en totale autonomie, mais en concertation, évidemment,
> avec l'équipe médicale.
>
> Et pour en revenir au sujet, cela nous ramène à la question première, nous
> sommes des professionnels de santé, donc des acteurs de santé publique, et quel
> que soit le statut l'Etat est en droit d'intervenir si la profession n'anticipe
> pas elle même la gestion de ce problème essentiel qu'est la démographie
> professionnelle.
>
> Bon allez ! suffisamment causé, je m'y remets ... sinon notre chicologue va dire
> que je suis payé à rien foutre grace à ses impôts :-))))
Les professionnels de santé condescendants, il y en a toujours eu et il y en aura toujours : surtout pour les professions où c'est un doctorat. Ca peut vite faire gonfler le melon...
Moi j'en connais des pharmaciens qui se prennent pour dieu, c'est pas que les médecins. Et d'ailleurs ici même sur ce forum il n'y a pas longtemps, un dentiste avait dit que c'était scandaleux que des pharmaciens osent remettre en question ses prescriptions médicales (alors que vérifier les prescriptions médicales, les modifier si nécessaire après appel au prescripteur, et ne laisser sortir de la pharmacie que des traitements adaptés, c'est juste le métier de pharmacien, et même une obligation en tant que praticien spécialiste des médicaments).
27/06/2016 à 15h56
Quand on te dit de délivrer un antibio tu le délivres. Tu n'as pas à te meler des indications c'est de la responsabilité de celui qui le prescrit.
27/06/2016 à 16h55
Non il doit vérifier . d'ailleurs tu dois mettre l'age et le poids du patient sur ton ordonnance.
27/06/2016 à 16h56
Non il doit vérifier . d'ailleurs tu dois mettre l'age et le poids du patient sur ton ordonnance.
27/06/2016 à 17h14
la mule écrivait:
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> Non il doit vérifier . d'ailleurs tu dois mettre l'age et le poids du patient
> sur ton ordonnance.
et la taille si possible ,créatinémie si age +++ ou insuf ( difficile de prescrire avec mon logiciel préféré si tout ça n'est pas précisé ) et normalement impossible sans banque de données type BCB ou Vidal obligatoire il me semble