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Grenelle de la santé bucco-dentaire
15/06/2016 à 22h31
"........
Créer une « année civique » ou de « tutorat », postformation dans les zones très sous-dotées
Proposer aux diplômés d’exercer dans une zone très sous-dotée pendant 12 ou 18 mois. La France pourrait conditionner la délivrance du conventionnement à l’exercice dans une zone très sous-dotée, soit sous forme salariée, soit sous forme libérale en tant que collaborateur. Dans certaines zones, les pouvoirs publics ou les ARS pourraient créer des structures pluridisciplinaires adaptées avec des locaux et des plateaux techniques dédiés.
......."
16/06/2016 à 07h54
Enorme. L'état n'intervient pas assez dans notre profession ? Ca ne marche pas ? Vite encore plus d'intervention de l'état !
Le retour d'un service militaire sous forme civique va assurément encourager les vocations ! -)))
Donc par effet de bord les praticiens ne pourront , dans un premier temps, plus vendre leur cabinet dans les zones dotées ce qui en fera des zones sous dotées. -)
16/06/2016 à 07h59
"Aujourd’hui, les chirurgiens-dentistes sont pleinement acteurs de la prévention, mais l’appellation « chirurgien-dentiste » est trop limitative, « spécialiste de la santé orale » conviendrait davantage."
Magnifique !
16/06/2016 à 08h02
"La prévention peut être assurée par les assistants dentaires (les référentiels et leur profil de compétence sont en cours de définition). Une autre possibilité consisterait à créer un nouveau métier tel que celui d’« éducateur/animateur en santé orale » en lien avec les réseaux de soins."
Magnifique, qui va faire la sté, préparer les cabinets, répondre au téléphone, travailler à 4 mains ? -)))
Ils sont au courant qu'il y a 0,5 assistante par dentiste en France ? -)))
16/06/2016 à 08h04
"Prendre du plaisir pour donner du plaisir aux patients
Nous recommandons d’ajouter un sixième P – le P de « Plaisir » (le brossage des dents doit être un plaisir) – aux cinq autres P qualifiant la santé orale : Préventive, Prédictive, Participative, Personnalisée de Preuve. Pour rendre la prévention attractive, l’accent doit être mis sur la dimension de plaisir. Il faut rendre le patient acteur et responsable de sa santé. Des actions très concrètes tels des messages positifs adressés via des sites Web sous forme de « flashs infos » sur la santé bucco-dentaire, pourraient y contribuer."
A défaut de gagner sa vie en faisant une prévention non rémunérée, autant y prendre plaisir hein ? -))))
16/06/2016 à 08h06
Mettre en place un conventionnement sélectif dans les zones très surdotées
Le conventionnement sélectif en fonction du degré de formation clinique ou de la zone d’installation est une mesure à étudier dans un cadre précis. Il doit en tout état de cause concerner l’ensemble des praticiens. C’est une piste de négociation ouverte aux partenaires conventionnels : assurance maladie et syndicats représentatifs.
? les meilleurs en zone sur dotée ? LOL !
16/06/2016 à 08h09
"Imaginer des consultations différenciées selon la situation du patient
Selon l’âge des patients, leur situation (physique, mentale, économique, sociale), leurs éventuels besoins spécifiques, le temps passé pour un même type de soins varie considérablement. Pourquoi la rémunération du chirurgien-dentiste ne serait-elle pas « personnalisée » pour tenir compte de ces disparités?"
On pourra toujours faire des peinture canalaires dans la salive au meme tarif que des endos à la gutta chaude sous digue ? parce que ca c'est important ! -)))
16/06/2016 à 08h15
"Pour contrebalancer la présence de plus en plus importante des machines et de la robotique, le soignant devra accorder une large place à la psychologie, à la pédagogie et à la conviction."
Mohahaha ? C'est une blague ?
Il faudra penser plutot à perfectionner la carte mémoire de mon T800 qui bosse à ma place en bouche pour qu'il soit plus psychologue et améliorer son esthétique, en effet il fait peur aux enfants.
https://www.dropbox.com/s/9ptt8cixyiqxiir/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-06-16%2010.14.10.png?dl=0
16/06/2016 à 09h38
"le cabinet du futur devra apprendre à produire des données. La comparaison avec d’autres cabinets, dans une logique de « benchmark » (indicateurs de performance), pourrait constituer un levier d’amélioration."
https://www.dropbox.com/s/b5gwkkk9zfmvhsn/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-06-14%2011.07.45.png?dl=0
A gauche la lessive X à droite le nouvel omo. -))))
Mais je ne pense pas que c'est de ce genre de données qu'il s'agit. -)))
16/06/2016 à 09h44
"Revoir la formation initiale et continue
S’assurer que le praticien de demain peut en permanence réactualiser ses compétences et mettre en œuvre la santé orale des 6 P (Préventive, Prédictive, Participative, Personnalisée, de Preuve et de Plaisir), afin de ne pas créer de disparités avec les jeunes diplômés formés aux dernières technologies."
"De preuve et de plaisir" On reconnait là la bisounours 's touch ! -)))
16/06/2016 à 10h39
après la technicienne des sols voilà le spécialiste de la santé orale:
je plains les proctologues QUELLE BELLE MUSIQUE
17/06/2016 à 02h47
Hhhmmouais...
Le conventionnement sélectif existe en Métropole pour les pharmaciens et les infirmiers et ici aussi en Nouvelle Calédonie pour les chirurgiens-dentistes qui se sont adaptés à la situation puisque la valeur de cession des cabinets s'en est trouvée fortement appréciée... En ville uniquement.
je serais curieux de savoir quelle serait la réaction des syndicats si cette perspective était sérieusement envisagée.
La valeur des "bons" cabinets dans les "bons" quartiers des grandes villes peut exploser.
Les praticiens "des villes" seraient ils favorables à la mesure ?
Quel est le pourcentage des urbains vs ruraux ?
Zizanie chez les chirdents ? exploitée par les pouvoirs publics ?
Nous ne ferons jamais pleurer dans les chaumières et l'argumentaire de l'Etat a sa logique régalienne, alors...Un passage en force ?
Sais pas...
17/06/2016 à 07h25
La faculté d'adaptation des pharmaciens est stupéfiante ! -)))
http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/les-fermetures-de-pharmacies-s-accelerent_1461103.html
Guillaume T écrivait:
---------------------
> Nous ne ferons jamais pleurer dans les chaumières
J'en peux plus j'ai pas dormi de la nuit à cause d'une rage de dents, pas moyen de trouver un dentiste ! -)))))
17/06/2016 à 13h23
chicot29 écrivait:
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> Enorme. L'état n'intervient pas assez dans notre profession ? Ca ne marche pas ?
Non, si tu regardes les cartes territoriales des soins de proximité, profession médicale par profession médicale, tu trouves les vides... et tu peux programmer les ennuis, les urgences non traitées, les attentes interminables pour les soins, les découragements, et les patients qui finissent soit à l'hosto soit écoeurés par nous.
L'état ne fait rien, car nous sommes des "libéraux". Donc l'état n'a pas le droit de répartir l'offre de soins.
Que faisons nous ? rien.
Chez nos voisins allemands teutons, l'état ne fait rien non plus. C'est l'Ordre qui fait. Il interdit telle zône pendant x années. Le praticien est libre, il s'installe où il veut, mais pas dans la zone interdite.
Nous, nous sommes des fainéants. On a des responsabilités, mais on ne veut pas de responsabilités parce qu'on est des fainéants. Les teutons sont moins fainéants que nous.
On proteste parce que l'état se mêle de tout, et nous on ne se mêle de rien.
Bien entendu, on va entrer bientôt dans des zones qui passent dans le rouge vif. Et l'état va être contraint de s'en mêler parce que nous ne nous en mêlons pas. Et nous, on va râler contre la dictature étatique, parce que nous ne voulons pas de la démocratie professionnelle.
17/06/2016 à 13h43
Le problème des déserts médicaux existe aussi en Allemagne.
Il y a 8000 communes allemandes contre 36 000 communes françaises.
Enfin, une régulation par l'ordre n'est pas une régulation laissée aux seules mains de l’état qui fait n'importe quoi comme on le voit tous les jours en terme d’aménagement du territoire.
17/06/2016 à 16h58
"Non, si tu regardes les cartes territoriales des soins de proximité, profession médicale par profession médicale, tu trouves les vides... et tu peux programmer les ennuis, les urgences non traitées, les attentes interminables pour les soins, les découragements, et les patients qui finissent soit à l'hosto soit écoeurés par nous.
L'état ne fait rien, car nous sommes des "libéraux". Donc l'état n'a pas le droit de répartir l'offre de soins.
Que faisons nous ? rien."
Je ne partage pas ce point de vue. Les déserts médicaux sont des déserts de tout le reste bien avant d'être médicaux et ce n'est pas les médecins qui ont inventé l'exode rural. Les collèges ferment, les postes ferment, les tribunaux de proximité ferment...le médecin est bien souvent le dernier à rester.
17/06/2016 à 23h46
ameli écrivait:
---------------
> L'état ne fait rien, car nous sommes des "libéraux". Donc l'état n'a pas le
> droit de répartir l'offre de soins.
Tu plaisantes j'espère ? Il impose un controle strict des prix sur les 3/4 de notre activité.
Bonjour la gueule des libéraux.
19/06/2016 à 22h39
La tendance semble être orientée vers les mesures incitatives, mais je pense qu’il faut bien se garder d’extrapoler d’une profession à une autre.
Les enjeux de santé publique ne sont pas les mêmes.
Les médecins se voient proposer 50 KE pour s’installer durant trois ans dans un cabinet de groupe dans des zones sous-dotées qui sont probablement en ZRR. Honnêtement, le deal me semble régulier voire avantageux.
Mais dans le cas de la médecine, eu égard au vieillissement de la population dans les zones rurales, il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique.
Pour ce qui nous concerne je ne suis pas certain que nous puissions bénéficier de mesures comparables.
Je pense que nous n’y couperons pas, la répartition équitable de l’offre de soins fait partie des responsabilités régaliennes de l’Etat qui est garant de la santé publique.
Reste à savoir quand et comment…
Des demi-mesures incitatives de faible ampleur ? Puis une campagne médiatique dénonçant le peu d’entrain de la profession à assurer ses responsabilités, suivie d’un passage en force pour tester la réaction de la profession ? De ses représentants ? Lesquels, au fait ? Des représentants représentatifs de quoi, puisque nombreux sont ceux qui auront intérêt au gel des conventionnements.
Qui sera « contre » ? les étudiants et les jeunes diplômés … Ceux qui ont fait leur choix de vie, ceux qui rament dans les zones de surdensité, ceux qui croulent sous les urgences dans les déserts, ont intérêt à une la mise en oeuvre de cette régulation.
Quand ?
Un local dans un cabinet de groupe, parfois un accompagnement administratif et une aide à l’installation, ça pourrait tenter bien des praticiens… Mais ce ne sera sans doute pas suffisante pour inverser la tendance.
Non ?
20/06/2016 à 05h23
Guillaume T écrivait:
---------------------
>
>
> Un local dans un cabinet de groupe, parfois un accompagnement administratif et
> une aide à l’installation, ça pourrait tenter bien des praticiens… Mais ce ne
> sera sans doute pas suffisante pour inverser la tendance.
> Non ?
>
>
>
Des cabinets de groupe ne règlent pas les problèmes de déserts médicaux.
La Lozère, c'est la la population d'une petite ville. Tu y créé des cabinets de groupe et tu auras au final la même impression de désert médical.
http://www.insee.fr/fr/themes/comparateur.asp?codgeo=dep-48
20% de la population occupe 80% du territoire.
20/06/2016 à 11h33
On envoie les diplômes UE dans ces régions pendant 10 ans . Ça devrait calmer beaucoup de monde ...
21/06/2016 à 02h44
Enki écrivait:
--------------
> Je ne partage pas ce point de vue. Les déserts médicaux sont des déserts de tout
> le reste bien avant d'être médicaux et ce n'est pas les médecins qui ont inventé
> l'exode rural. Les collèges ferment, les postes ferment, les tribunaux de
> proximité ferment...le médecin est bien souvent le dernier à rester.
Sans jeter la pierre à nos amis médecins, les derniers à être restés dans les déserts médicaux, ce sont les pharmaciens, les infirmiers, et les kinésithérapeutes, mais pas les médecins.
Les contraires réglementaires à l'installation n'y sont pas pour rien, et il y a aussi des avantages avec ces contraintes : ça protège (pour le moment) les pharmaciens de la concurrence des professionnels roumains ou espagnols et qui ne peuvent pas s'installer librement.
En revanche comme souligné par Chicot, ça ne résout pas un problème de pénurie : aujourd'hui seulement 30% des pharmaciens choisissent la spécialité officine contre 60% il y a 15 ans. Une majorité d'étudiants en pharmacie préfèrent partir à l'étranger, en industrie pharmaceutique, à l'hôpital, en clinique, dans l'industrie agro-alimentaire, etc, car on leur propose des postes intéressants, le diplôme de pharmacien étant très polyvalent. La carrière de pharmacien libéral en France n'attire plus, les contraintes sont trop importantes, et il est en train de se produire progressivement le même phénomène qu'en médecine : un manque de professionnels qui conduit des pharmacies à fermer faute de trouver des successeurs pour prendre la relève. Et contre ça, les contraintes d'installations sont des armes inefficaces.
Au vu des choix des étudiants actuels, si on ne redresse pas rapidement la barre, dans 15 ans il faudrait faire 1h de route en voiture pour avoir accès à des médicaments et l'expertise du professionnel de la pharmacologie.
J'ai l'impression que c'est plus ou moins le même problème en dentaire non ?