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Et si nous parlions prévention ?
23/10/2017 à 15h21
http://www.fsdl.fr/et-si-nous-parlions-prevention-bucco-dentaire-madame-la-ministre/
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http://www.fsdl.fr/
23/10/2017 à 16h58
Pas de réaction? C'est pas porteur la prévention dans notre profession, tu vas faire fuir tes adhérents avec des propos aussi extrémistes :-)))
24/10/2017 à 23h06
La prévention, la vraie hein! nous savons tous que cela pourrait marcher pour 80% de la population, mais de quoi allons nous vivre?!!! Dans une profession où les Cadors sont des implanto-prothésistes il y a comme une révolution à mettre en marche...
Ensuite, quid des patients déviants, les non prévento-observants, pris en charge?... au nom de quoi?
Des soins de qualités, ok, mais alors cela impliquerait un contrôle qualité, à minima une évaluation des bonnes pratiques, par qui? La sécu? Les mutu? La SOCOTEC? Une PCQ (personne compétente en qualitologie)?
Des gradients thérapeutiques? Des textes abscons avec les recommendations HAS qui iront avec? Dans quel but? Permettre, justifier les onlays et inlays à la place des CR, à quels tarifs?
Pour faire "up to date", le no crown no post pour tous, au nom de l'économie tissulaire? Mais... la vraie économie tissulaire c'est le no crown no post et surtout le no "no crow no post", la dent indemne, ce qui semble dépasser les facultés d'imagination de certains enseignants conférenciers, au moinsss ils ont bonne conscience... :-))
Elle est passionnante ton idée Patatrasse, à titre personnel je suis partant, mais il y a du boulot.
24/10/2017 à 23h42
Pourtant il y a qq années on voyait des confrères se "spécialiser" en prévention avec sealants, vernis fluorés, tests salivaires, etc. et contrats de "maintenance" à la clé...
Sais pas si ça existe toujours ?
24/10/2017 à 23h48
Sans même aller jusqu'aux soins de prévention, la vraie prévention c'est le brossage des dents. Nous sommes une profession médicale dans laquelle la quasi totalité des pathologies relève du comportement du patient. Le BBD est inefficace, où sont les interventions dans les écoles?
Si on arrivait à motiver la population (et la profession), on pourrait révolutionner la santé dentaire en quelques décennies. Mais évidemment, çà implique de financer autrement la profession, soit en remboursant des actes de "formation au brossage" ou autres, soit en changeant carrément le mode de rémunération (salariat, capitation?). Il faudrait également probablement un suivi obligatoire.
C'est quelque chose qui me parait crucial, et personne n'en parle, la profession ne le demande pas, les politiques non plus...
28/10/2017 à 19h44
Gabzou écrivait:
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> C'est quelque chose qui me parait crucial, et personne n'en parle, la profession
> ne le demande pas, les politiques non plus...
Si si la profession en parle, pardon la FSDL en parle, pas les organismes qui vendent du Freedent sponsorisés par Cadbury.
Slides de 8 à 35
http://www.fsdl.fr/wp-content/uploads/2017/10/131017-propositions-FSDL-n%C3%A9go-complet-v2-1.pdf
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http://www.fsdl.fr/
28/10/2017 à 20h01
Je comprends bien la problematique mais au fur et a mesure de l investissement dans le cab je me dis que c est pas le lieu de la prevention, quand tu arrives a 150e de charges par heure d exploitation tu vas pas passer 30 min a expliquer l hygiène pour 75e... c est trop cher et toi tu le fais quand meme bénévolement.
Alors qu il y a un lieu tout indique pour ca, c est l ecole... mais que dire sur l ednat.
29/10/2017 à 08h42
Hokusai écrivait:
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tu vas pas passer 30 min a expliquer l
> hygiène pour 75e... c est trop cher et toi tu le fais quand meme bénévolement.
Comme la Rx en même temps que la C, l'anesthésie, les sutures.... que dire...
> Alors qu il y a un lieu tout indique pour ca, c est l ecole... mais que dire sur
> l ednat.
Souvent en plaisantant je dis qu'il faudrait une épreuve au Bac et coef 5, l'enseignement des plumes dans le cul c'est plus porteur...
29/10/2017 à 12h20
En même temps, est il vraiment nécessaire de passer une demi plombe à l'enseignement de l'hygiène?
Dans la pratique, je le fais systématiquement en une minute, souvent pendant le détartrage, et c'est efficace pour 98% de la population, les autres sont de toute manière perdus...
En visitant une salle de classe début de siècle hier, on revoyait la partie du programme consacrée à la vie du ménage, c'était en partie du ressort de l'ed nat. Il ne serait pas aberrant de consacrer une heure par semaine à la santé, premiers soins, prévention, nutrition, contraception...plus intéressant pour la formation des citoyens que pas mal de cours, et les familles n'ont pas actuellement en France le niveau pour l'enseigner. Bon, ça sort un peu de notre domaine.
29/10/2017 à 13h41
Oui et non. Si tu entres dans le choix de la brosse, taille forme, électrique vs manuelle, fil dentaire, brossettes adaptées, gencive saine vs patho, montrer de la plaque bactérienne, tu peux ajouter un indice genre SEP. Cela ne concerne pas tout les patients, mais cela prend du temps, plus les conseils alimentaires, c'est un bon ( très bon) quart d'heure.
http://www.dentalespace.com/praticien/formationcontinue/systeme-d-evaluation-plaque-sep-methode-d-estimation-quantitative-plaque-dentaire/#
29/10/2017 à 14h39
On en revient un peu au débat sur les bactériogrammes et autres sondes ARN; les indices de plaque sont probablement très intéressants en terme épidémio ou statistiques, mais quel est l'intérêt d'une évaluation autre que binaire en pratique quotidienne?
Suis-je affreusement simpliste? Pour moi c'est propre ou sale, et si c'est sale c'est brosse électrique pour tout le monde, fin de l'histoire. Sérieusement, ça marche.
Les explications paro sont faites bien entendu, là encore pendant le détartrage.
Pour les conseils alimentaires, là encore... C'est soit très simple soit très compliqué. Si c'est simple, c'est la suppression du coca et du grignotage. Si c'est plus complexe, c'est le job d'un diététicien, la nutrition est certes quelque chose de passionnant, mais le problème est souvent très affectif et moins technique... Vraiment loin de nos compétences. Là aussi, des bonnes bases à l'école, ce serait pas une mauvaise chose; ne me parle pas de la cantine, c'est le meilleur moyen de les rendre accroc au fast food.
29/10/2017 à 18h33
Sethef écrivait:
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> On en revient un peu au débat sur les bactériogrammes et autres sondes ARN; les
> indices de plaque sont probablement très intéressants en terme épidémio ou
> statistiques, mais quel est l'intérêt d'une évaluation autre que binaire en
> pratique quotidienne?
>
Tu prends les 5, 6 points où le brossage est défectueux, difficile et tu peux noter, évaluer, je vois cela comme un outil de motivation, éventuellement un rappel à l'ordre, mais gentil. C'est gratuit ce qui devrait plaire à notre novice.
Allez je te rejoins, mon conseil est "une gencive qui saigne est enflammée parce que brossée de façon non efficace (terme diplomatique) c'est là qu'il faut insister.
Brosse électrique, tête ronde? tête rectangulaire, sonic? Maintient une à deux fois par semaine du brossage manuel pour conserver le geste et gérer les jours de batteries à plats?
Quel dentifrice pour quel situation?
29/10/2017 à 18h59
Tout cela est vrai mais quand même bien compliqué, non?
Le brossage est un geste relativement simple pour une personne bien portante, d'autant plus avec une électrique, y'a peut être une différence de populations/patientèle, mais les miens, je leurs dis y'a des saletés, faut nettoyer, et ils le font. Pas de diplomatie parce que ce n'est pas vexant, ou alors ça ne devrait pas l'être.
Pour reparler de la nutrition, on peut parler d'outils motivationnels, d'explications, de psychologie incitative, bref, tout ce qui peut aider quelqu'un à mieux manger. Un régime alimentaire, c'est compliqué à modifier, y'a des croyances, de l'affect, des névroses, des souvenirs, des goûts et des angoisses...
Le brossage, c'est comme prendre une douche, en dehors des personnes âgées très diminuées, tout le monde y arrive. Ou alors c'est qu'ils s'en foutent, et à ce moment là c'est presque contre productif de les forcer, ils s'y mettront quand ils comprendront que ça les saoûle de me filer du blé.
Pareil, pour le choix de la brosse ou du dentifrice, c'est celui qu'ils trouvent en bas de chez eux. Ca évite de se trouver des excuses, c'est pas de la grande technologie, c'est une brosse et ça tourne, ou ça vibre, je n'ai jamais vu de différences de résultat, quand j'ai commencé on ne trouvait que des oral B partout, ça a changé, on m'accuse moins d'avoir des actions chez eux.
Le but c'est vraiment de leur faire comprendre que le seul truc qui marche c'est l'huile de coude, encore une fois, c'est propre ou crado, tout le monde sait faire la vaisselle, là c'est pareil.
29/10/2017 à 20h59
La prévention c'est comme le contrôle technique. Ça a un intérêt oui pour le patient, mais c'est surtout utile pour l'assureur pour justifier ou non de la prise en charge
Les gens ne vont pas faire un contrôle technique seulement pour le bien de leur voiture.