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barbabapat

08/12/2017 à 10h26

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-176879-la-sante-bucco-dentaire-un-marqueur-dinegalite-sociale-des-lenfance-2136896.php#g9siITDDhpE21vXP.99


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La santé bucco-dentaire : un marqueur d’inégalité sociale dès l’enfance
DANIEL DIMERMANAS / directeur général de Cosem (association qui regroupe des centres de santé) Le 08/12 à 09:51


Une enquête nationale de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) a été publiée l’été 2017 sur la santé des élèves de CM2, démontrant le rôle important du milieu social sur la santé des enfants.

Cette enquête fait le point sur l'évolution depuis les dernières enquêtes de 2008 et 2012 de différents paramètres de santé, tels que la surcharge pondérale, la couverture vaccinale, la santé bucco-dentaire, la vision, la nutrition et la présence d'un écran dans la chambre de l'enfant.

Deux sujets de santé s'avèrent être des marqueurs très nets d'inégalité sociale : la surcharge pondérale, les enfants de milieux ouvriers étant plus touchés, et la santé bucco-dentaire.

Une santé bucco-dentaire en progression chez les enfants

Grâce à un programme spécifique "MT dents" de l'assurance-maladie offrant depuis 2007 des consultations de chirurgiens dentistes à certains âges (9, 15, 18 et 21 ans) et les soins qui s'en suivent ainsi qu'une sensibilisation des parents sur l'importance de soigner les dents de lait, le nombre d'enfants indemnes de carie a augmenté de huit points par rapport à 2008.

Mais une progression qui masque des inégalités sociales

Malgré cette nette amélioration de la santé bucco-dentaire chez ces enfants de CM2, on retrouve dans les résultats les gradients sociaux conventionnels : "seulement" 27 % des enfants de familles favorisées ont une dent cariée contre 40 % des enfants d'ouvriers. Parmi ces enfants, trois enfants de cadres sur dix contre la moitié des enfants d'ouvriers ont au moins une dent non soignée. Ce qui signifie que ces derniers ont six fois plus de risques liés aux caries non soignées, avec des conséquences importantes sur leur santé.
De même, chez les enfants porteurs d'appareils dentaires, soit 12 % de la totalité, 13 % sont des enfants de cadres, et 9 % des enfants d'ouvriers.

Mais c'est en réalité une hygiène bucco-dentaire défaillante sur plusieurs années qui intensifie le besoin de soins onéreux et mal pris en charge à long terme.

Quelles explications ?

Des comportements de prévention santé moins bien intégrés

De façon générale, les parents ouvriers et donc leurs enfants adoptent des comportements moins favorables à la préservation de leur santé que les familles de cadres.

L'alimentation des enfants de milieux plus défavorisés fait par exemple plus de place au sucre, directement lié à la mauvaise santé dentaire. Ainsi, ils sont 26 % à consommer des boissons sucrées contre 15 % des enfants de cadres.

Les enfants d'ouvriers sont également moins nombreux à consulter un chirurgien-dentiste : selon une enquête de Handicap-Santé en 2008, six enfants d'ouvriers sur dix ont consulté un dentiste dans l'année contre 8 enfants de cadres, mieux sensibilisés par leurs parents aux visites régulières chez le dentiste, les parents accordant plus d'importance à la prévention. La gratuité de soins proposée par "MT dents" de l'assurance-maladie seule ne garantit donc pas le recours aux soins dentaires.

Or, quand les bonnes habitudes en matière de soins et de suivi ne sont pas prises dès l'enfance, il est démontré qu'elles sont beaucoup plus difficiles à acquérir à l'âge adulte. D'où un cercle vicieux pénalisant la santé bucco-dentaire des futurs adultes.

Le renoncement aux soins

En 2016, alors que 98 % des Français bénéficient d'une couverture santé prenant en charge intégralement les soins dentaires précoces et conservateurs, près d'un tiers des Français ont renoncé à des soins dentaires indispensables à cause d'une idée reçue et largement partagée : les soins coûtent cher et sont douloureux.

Mais c'est le simple fait de repousser les soins redoutés qui les rendent plus douloureux et plus onéreux, leur prise en charge se faisant de moins en moins avantageuse au fil de l'aggravation de l'état bucco-dentaire. Conséquence : une majorité des seniors français souffrent d'une dentition délabrée, notamment les plus âgés.

Quelles solutions ?

L'une des promesses d'Emmanuel Macron vise justement ce renoncement aux soins en prévoyant une prise en charge à 100 % des prothèses dentaires d'ici 2022.

Mais l'UFSBD, Union Française de Santé Bucco-dentaire, bataille pour faire reconnaître l'impact de la santé bucco-dentaire sur la santé globale et propose d'insister sur la prévention, à travers plusieurs mesures destinées à toucher notamment les milieux les moins favorisés :
- Développer des actions de proximité dans tous les lieux de vie et assurer la coordination entre professionnels de santé et médico-sociaux,
- Baisser la TVA sur les produits d'hygiène bucco-dentaire,
- Réévaluer la taxe soda,
- Étendre le dispositif MT Dents de l'assurance-maladie évoqué plus haut, jusqu'à 24 ans et aux femmes enceintes notamment... et mieux communiquer sur son existence.

L'enjeu de la santé bucco-dentaire et donc de la santé globale des individus est ainsi très clairement corrélé à la réduction des inégalités sociales : le renforcement des messages de prévention et leur diffusion plus efficace, au-delà de la gratuité des prises en charge, s'avèrent être les clés d'une meilleure santé pour tous.


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Les causes sont un problème alimentaire et on traite avec des BBD sur des populations qui ne sont pas concernées alors que les soins sont déjà pour la plupart pris en charge à 100%

La prévention au cabinet dentaire est mauvaise pour le CA de prothèse pour proposer des solutions inefficaces et des BBD qui sont inefficace à cibler une population cible restreinte qui nécessite plus qu'un BBD pour changer des comportements.


colza2

08/12/2017 à 11h21

c'est son texte mensuel sur les echos.fr


colza2

08/12/2017 à 11h30

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