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racheter un cabinet : commencer en collab puis associé puis rachat ?
10/09/2022 à 14h15
Bonjour à tous,
J'ai cru comprendre que c'était relativement courant de racheter un cabinet dentaire selon le mode d'opération suivant :
commencer en collaboration puis association puis racheter le cabinet.
Mes questions sont :
- est ce que ce "procédé" permet (en principe) de "commencer" à payer les frais d'achat du futur cabinet ?
- qu'est ce qu'on est sensé payer dans cette association ? La moitié des charges mensuelles du cabinet (SCM ou SELARL) ? La moitié du matériel fixe (fauteuil, panoramique,...) ?
Merci d'avance d'éclairer ma lanterne
10/09/2022 à 16h46
Tu mélanges tout.
Déjà voir la collaboration comme une période qui te permet de te mettre en jambe. Tu ne gères généralement rien et ton titulaire est en théorie là pour te guider. Ici tu n’es propriétaire de rien.
En “s’associant”, vous (toi et un ou plusieurs confrères) choisissez de vous mutualiser pour financer une partie de vos charges.
Généralement on s’associe dans une société qui peut être de fait (déconseillé) ou une SCM, voir une SELARL.
Soit vous créez une société et vous choisissez de vous répartir des parts (pas forcément de manière égale). Soit tu rachètes les parts dans une société existante.
Si le but de la société (comme une SCM) est de payer une simple facture EDF (j’exagère …). Le montant de cette facture est généralement répartie selon le nombre de parts (ou en fonction des statuts).
Une société peut aussi avoir du personnel ou posséder du matériel, et aussi des murs.
10/09/2022 à 17h08
Mais je ne comprends pas alors…car j’exerce depuis plusieurs années déjà, alors la « mise en jambe » est ce que je peux donc m’en passer ?
Car mon but final est de racheter ce cabinet (le praticien partira d’ici quelques années à la retraite)
10/09/2022 à 18h03
Tu devrais consulter un expert comptable pour t’aiguiller sur tout cela.
Mutualiser = mettre en commun.
C’est à toi de voir pour la collaboration. Certains sortent de la Fac pour directement créer leur cabinet, d’autres vont passer une dizaine d’années en collaboration. Certains confrères proches de la retraite choisissent aussi de redevenir collaborateurs.
Y’a plusieurs aspects dans le “rachat d’un cabinet” : les murs, le materiel, le personnel et la patientèle. Actuellement on considère que la patientèle ne vaut plus rien.
Traditionnellement dans l’optique d’une reprise de cabinet, le collaborateur devient associé. Puis lors du départ à la retraite du confrère, soit tu trouves un autre associé. Soit tu lui rachète ses parts (généralement pour pas grand chose). Mais l’association n’est pas obligatoire. Tu peux rester collaborateur jusqu’à son départ en retraite et racheter à ce moment là.
10/09/2022 à 19h37
Tu prévois de reprendre un cabinet.
Tu peux acheter n'importe quand, t'installer, point barre.
Prunelles a déjà pas mal résumé.
Le processus que tu indiques peut avoir du sens, si on le voit ainsi:
Le départ du praticien est lointain, tu veux pouvoir commencer à travailler dans le cabinet avant:
1) Tu commences en collab, car le praticien actuel veut avoir le temps de voir si ça colle avec toi.
2) Tout colle, vous vous associez pour les quelques années qu'il lui reste à faire. Tu achète des parts équivalentes grosso modo à 50% de la valeur du matériel (comme dit Prunelles, la patientèle c'est 0). Tu passes d'une rétrocession sur tes revenus à une participation proportionnelle aux frais du cab; notamment sur les salaires éventuels. Eventuellement tu rachètes déjà une partie des murs.
3) Au départ du praticien, tu rachètes la part restante de la société (les 50% restants du matériel), les murs, et roule ma poule, tu es un vrai praticien indépendant. Si tu es généreux, tu lui files un bonus pour la patientèle. Si l'activité et le nombre de fauteuils le permettent, tu te trouve un collaborateur/associé à ton tour.
Les pièges: racheter une patientèle qui ne vaut rien. Ne pas racheter les murs et se retrouver à payer un loyer.
Si on te propose ça, regarde combien ça te couterait de faire construire ton propre cab à coté à la place.
11/09/2022 à 06h40
bonjour, je suis précisément dans la situation inverse: titulaire du cabinet et partant à la retraite dans 2 ou 3 ans. J'ai un collaborateur depuis 2 ans et nous allons nous associer ( SCM) en début d'année.
Mais je ne suis as d'accord avec Gabzou: il y a 2 parties distinctes dans l'évaluation du prix de cession. D'une part le droit de présentation de la patientèle ( en moyenne 30% du CA ) qui est taxé à 30% par le fisc et d'autre part la vente du matériel ( qui elle rentre directement dans ton bénéfice imposable en augmentant ton CA)
La scm te permet ensuite effectivement d'avoir ton activité propre, de régler tes factures "personnelles" et de partager les frais communs ( salaires, loyer,etc)
Acheter des parts et les murs en même temps représente un gros investissement que la banque n'acceptera peut être pas de financer, par contre une location sur quelques années est généralement suivie du rachat du bâti.
Bon courage
11/09/2022 à 08h35
Chacun voit midi à sa porte.
Avoue simplement Verpeaux que tu aimerais bien valoriser ta patientèle (intéressant fiscalement pour toi) et profiter encore quelques années des loyers de ton successeur, avant de lui vendre les murs plus tard et probablement à un prix plus important. Petit coquinou ! 😜
Un loyers bien évalué représentera la même charge qu’une mensualité de prêt pour acheter les murs.
11/09/2022 à 10h18
verpeaux écrivait:
> Mais je ne suis as d'accord avec Gabzou: il y a 2 parties distinctes dans
> l'évaluation du prix de cession. D'une part le droit de présentation de la
> patientèle ( en moyenne 30% du CA ) qui est taxé à 30% par le fisc
Effectivement nous sommes en désaccord. Le droit de présentation n'a plus aucune valeur vu la démographie médicale et l'organisation de l'offre de soin (doctolib, internet, mobilité des patients). Sauf spécialiste potentiellement car recupération des cas des praticiens qui adressent au cab.
Pourquoi? Car s'installer en face sans droit de présentation aboutit au même résultat : agenda plein en 1 mois.
> Acheter des parts et les murs en même temps représente un gros investissement
> que la banque n'acceptera peut être pas de financer, par contre une location sur quelques années est généralement suivie du rachat du bâti.
La encore, jamais entendu parler de refus de prêt pro de la part d'une banque.
Par contre des praticiens vendeurs qui annoncent "Je te vendrai les murs plus tard, pas la peine de le mettre dans le contrat ", et qui ne vendent jamais et s'assurent une rente sur le dos de l'acheteur, ça j'ai vu.
Bref, si pas d'achat immédiat des murs, prévoir absolument une clause imposant une possibilité de rachat ultérieurement.
Je suis du même avis que Prunelles, ta vision n'arrange que toi, et l'acheteur pourrait avoir mieux financièrement. Après c'est un contrat entre 2 personnes. Du moment que tout le monde est content, qui suis-je pour juger.