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Fermeture de cabinet, souffrance au travail.
13/06/2024 à 11h51
Bonjour à tous,
J'ai exercé pendant 10 ans seul sans assistante dans un quartier très défavorisé, avec une patientèle très particulière à 70% de C2S.
Aujourd'hui je suis en compote physique et psychologique car les relations humaines ont été très usantes sur ma personne.
Je me suis adapté à chaque patient, et un bon 50% m'ont fait énormément souffrir mais je ne m'en rend compte que depuis quelques mois !
Je regrette cette création que j'ai faite en sortant tout juste de fac à 25ans....
L'assistante aurait pu me protégeait des patients difficiles, qui se sont senti libre dans mon cabinet. Le problème étais le local minuscule et les patients très cosmopolite à gérer.
Je n'ai pas réussi à m'imposer et ce cabinet est un échec, que je vais devoir accepter… c'est dur.
Pour la cessation d'activité, j'essaye d'informer les patients depuis 6-7 mois lors des rendez vous.
Mais il y en a beaucoup qui n'ont pas été informé.
Ma question est la suivante : Si je ferme d'ici un mois et qu'il reste des patients non informés suis je dans le manquement déontologique?
Par ailleurs que me conseillez vous de faire ensuite? J'aimerais me spécialiser en implantologie et rouvrir un cabinet d'ici 3-4ans avec une vrai équipe et me renforcer mentalement pour savoir dire NON au patient quand il le faut…
Connaissez vous des praticiens ou des témoignages de confrères qui ont souffert de leur patientèle?
Merci pour vos réponses.
13/06/2024 à 12h31
Je me souvient il y a longtemps avoir lu un témoignage d'un collègue sur eugénol dans un cas similaire au tient.
Perso j'ai fermé mon cab en quelques mois le jour où j'en ai eu marre. Le conseil de l'ordre m'a tiré les oreilles parce que c'est eux qui recevait en dernier lieux les appels des patients. Après à t'écouter je dirais que ce n'est pas un manquement déonto de vouloir "sur" vivre ... Viens donc à la campagne, on manque de bras et les relation avec la patientèle me semble bien plus détendues !... Bon courage à toi .
13/06/2024 à 13h04
Pour l'annonce patient, met un article dans le journal, une affiche en salle d'attente ou sur la porte pendant ce dernier mois et tu seras tranquille. Tu as bien informé ton cdo?
Pour savoir dire non, appuie toi sur des critères médicaux. Refuse ce qui n'est pas médicalement valable et appuie toi dessus. "Médicalement je ne peux pas, ce ne serait pas bien/dangereux/etc." Ce n'est pas vraiment toi qui dit non, c'est juste que c'est comme ça.
Le patient ne propose pas son traitement, c'est toi qui propose les options valables, et il choisit parmi TES options.
Après sur les encaissements là il faut apprendre à être ferme, pas le choix.
Comment ?
à l’occasion d’une visite de votre patient
sur votre site internet
par affichage dans votre cabinet (accueil/salle d’attente)
par insertion d’une information par voie de presse (Lors de son installation ou d’une modification de son exercice, le chirurgien-dentiste peut publier sur tout support des annonces en tenant compte des recommandations émises par le conseil national de l’ordre – article R. 4127-219 du code de la santé publique).
13/06/2024 à 13h14
Memes conseils pour l'affichage et le journal que gabzou.
Hélas, tel va le monde, ne donne pas ta main a un vilain, il te bouffera le bras.
Tu es maintenant blindée , avec de l'experience, vas y, ne doute pas de toi.
13/06/2024 à 14h41
Quel manque de déontologie??? T’es à bout, tu sauves ta santé et basta.
Si en plus t’as commencé à prévenir il y a 6 mois, j’aimerai bien savoir ce qu’on pourrait te reprocher?
Tu fermes la porte et tu te casses sans te retourner pis c’est tout.
Et tu changes de coin. L’assisté social est une plaie à soigner, y a aucune raison ou obligation d’y laisser la santé physique ou mentale!
13/06/2024 à 15h29
+1 n'y laisse pas ta santé.
Tu met le matos dans un garage, tu déménage et tu vas à la campagne dans une petite ville, il y a de la place partout en France.
Les Mairies te feront un pont d'or pour trouver un local.
Et surtout relance un cabinet avec une assistante quitte à la former à ta sauce.
Et surtout, les casses pied ne changerons pas, donc il ne faut pas faire de zèle non plus pour eux.
Si pas d'accord avec ta façon de soigner, et bien ils ont la liberté de changer de praticien
Bon courage
13/06/2024 à 15h39
Pareil, rien à cirer de ceux qui t’ont pourri la vie pendant 10 ans, ils n’auront qu’à se faire soigner chez eux.
Les autre c’est des dommages collatéraux, rien de plus.
13/06/2024 à 15h44
Pareil que les copains.
Ta santé avant tout, l'Ordre n'a rien à dire, si ça ne leur convient pas, qu'ils y aillent...
Tu es aujourd'hui en position de force, tu as des tas d'endroits où on fera tout pour que tu viennes, tu évites simplement les coins à problèmes, les gens normaux seront ravis de t'accueillir.
Bon courage.
--
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13/06/2024 à 16h09
Si tu n'as pas d'obligations familiales qui te retienne là où tu es dans n’importe quel coin de campagne on t'accueillera a bras ouverts ... Dans mon coin élargi en Auvergne, même des sous pref sympa sont en déficit cruel de praticiens.
6 mois de vacances puis une petite collab pour reprendre pied ... à mon avis rien de meilleur pour le moral !
edit : ayé apres moulte recherches je retrouve le post auquel je pensais :
"Connaissez vous des praticiens ou des témoignages de confrères qui ont souffert de leur patientèle?"
https://forum.eugenol.com/sujets/418247-ca-y-est-c-est-fini-je-m-en-vais
https://forum.eugenol.com/sujets/399723-burn-out
13/06/2024 à 16h15
nan mais si il est fragile et qu il en peut plus ne lui dites pas d aller en zone sous dotée !!!
tu vas en zone dotee ET riche et tu sélectionnes tes patients et tu fais que du libre.
l assistante c est a double tranchant...
13/06/2024 à 16h32
Sinon, juste en plus, fait un clone de ton disque dur que tu laissera à l'ordre pour les patients qui voudraient peut être récupérer leur dossier. Mais conserve ton matos informatique avec une sauvegarde en plus du dur pour toi.
13/06/2024 à 17h19
Hokusai écrivait:
-------
> nan mais si il est fragile et qu il en peut plus ne lui dites pas d aller en
> zone sous dotée !!!
>
> tu vas en zone dotee ET riche et tu sélectionnes tes patients et tu fais que du
> libre.
> l assistante c est a double tranchant...
---------------
les zone dotées et riches sans patientèle chiante il faut préciser.
Je crois qu'une patientèle en province, aisée sans y être trop c'est bien.
Un peu comme chez Chicot, lamer y est froide c'est le problème.
13/06/2024 à 18h10
Chers confrères,
merci beaucoup pour vos réponses.
Mon intention à la base était de soigner cette tranche sociale défavorisée.
Je ne savais pas que je le regretterai 10ans plus tard (trop naïf).
Pour ce qui est de dire « non » au patient : en ce qui concerne les décisions médicales j’ai appris à guider le plan de traitement au bénéfice du patient, sauf pour les récalcitrants qui ne veulent pas écouter ou qui ne veulent pas comprendre.
Mais je voudrais parler de la relation dentiste-patient :
Au fil des années, après de multiples rendez-vous , la plupart des patients m’ont considéré comme « un proche » sachant que je soignais des familles entières. Petit à petit les relations sont devenus nocives pour moi et indirectement pour eux.
Au fil du temps, la proximité a pris le dessus, beaucoup ont commencé le tutoiement, puis par ci par la des questions personnelles, puis des cadeaux, puis une relation trop d’égale à égale quand bien même j’ai tenté de redresser par le vouvoiement…en vain.
J’ai accepté de les écouter sur tous les sujets sans les stopper mais je ne savais pas que ces relations non standardisées allaient me bousiller la santé. Chacun est venu avec sa personnalité et ses convictions. Je n’ai pas eu la force de dire stop à cette oreille qui écoute car ces relations dataient de plusieurs années et qu’elles se sont progressivement mis en place.
Oui j’ai été très estimé localement mais malheureusement non respecté par le fait d’avoir subi ces relations, des patients qui venaient au cabinet sans rendez-vous, des demandes quotidiennes « en urgences », des absences de cartes vitales , beaucoup d’AME, beaucoup de sans papiers sans AME que je ne pouvais pas refuser face à leurs doléances…. il m’était impossible de refuser car je me disais constamment mais qui va les soigner?
Et une communication compliqué multiniveaux ou je devais constamment m’adapter.
Pour mon futur cabinet : comment voyez vous les échanges relationnels et le type de relation que vous mettez en place ? Est ce que ces relations évoluent au fil du temps ? Et comment gardez vous une rigueur relationnel ?
Quand un patient commence à pencher sur le coté amical comment gérez vous ?
Oui je songe à refaire un cabinet en ville avec une spécialité et surtout un quartier plus calme avec des règles claires.
13/06/2024 à 18h30
Charité bien ordonnée commence par soi même. Ce n'est pas être égoïste mais juste. Tu dois d'abord penser à toi. Commence par arrêter de culpabiliser! Tu as beaucoup donné, plus que tu ne le pouvais visiblement alors stop! Maintenant, ta priorité c'est d'exercer dans des bonnes conditions. Tu as fait ta part!
--
Tacheron
13/06/2024 à 18h42
Frenchdent écrivait:
----------
> Chers confrères,
>
> merci beaucoup pour vos réponses.
>
> Mon intention à la base était de soigner cette tranche sociale défavorisée.
>
> Je ne savais pas que je le regretterai 10ans plus tard (trop naïf).
Disons que tu t'es contentée d'apprendre les livres d'histoire géo à l'école et écouter France Inter.
>
> Pour ce qui est de dire « non » au patient : en ce qui concerne les décisions
> médicales j’ai appris à guider le plan de traitement au bénéfice du patient,
> sauf pour les récalcitrants qui ne veulent pas écouter ou qui ne veulent pas
> comprendre.
>
> Mais je voudrais parler de la relation dentiste-patient :
>
> Au fil des années, après de multiples rendez-vous , la plupart des patients
> m’ont considéré comme « un proche » sachant que je soignais des familles
> entières. Petit à petit les relations sont devenus nocives pour moi et
> indirectement pour eux.
>
> Au fil du temps, la proximité a pris le dessus, beaucoup ont commencé le
> tutoiement, puis par ci par la des questions personnelles, puis des cadeaux,
> puis une relation trop d’égale à égale quand bien même j’ai tenté de redresser
> par le vouvoiement…en vain.
>
> J’ai accepté de les écouter sur tous les sujets sans les stopper mais je ne
> savais pas que ces relations non standardisées allaient me bousiller la santé.
> Chacun est venu avec sa personnalité et ses convictions. Je n’ai pas eu la force
> de dire stop à cette oreille qui écoute car ces relations dataient de plusieurs
> années et qu’elles se sont progressivement mis en place.
>
> Oui j’ai été très estimé localement mais malheureusement non respecté par le
> fait d’avoir subi ces relations, des patients qui venaient au cabinet sans
> rendez-vous, des demandes quotidiennes « en urgences », des absences de cartes
> vitales , beaucoup d’AME, beaucoup de sans papiers sans AME que je ne pouvais
> pas refuser face à leurs doléances…. il m’était impossible de refuser car je me
> disais constamment mais qui va les soigner?
>
> Et une communication compliqué multiniveaux ou je devais constamment m’adapter.
>
> Pour mon futur cabinet : comment voyez vous les échanges relationnels et le type
> de relation que vous mettez en place ? Est ce que ces relations évoluent au fil
> du temps ? Et comment gardez vous une rigueur relationnel ?
>
> Quand un patient commence à pencher sur le coté amical comment gérez vous ?
Chez moi le tutoiement est la règle. Quand cela devient amical, très simple, que cela soit vraiment amical, parle de cul et autres conneries, cela permet de fixer, en les annonçant, des moments sérieux où les rapports sont pro.
13/06/2024 à 18h58
Toujours le vouvoiement pour moi, même si le courant passe bien. J'ai eu quelques cas dans lesquels le patient me tutoyait mais moi je restais au vouvoiement. Ca met de la distance.
Et ensuite, le cabinet c'est un taf, il y a des règles, et les exceptions ne se font que pour la famille proche, éventuellement les vrais amis. Les consultations ont une durée déterminée, à la fin de la séance je me lève et j'ouvre la porte, le message est clair. Et tu passes le patient en relai a l'assistante, ou alors elle fait le fauteuil et toi tu te diriges pour accueillir le suivant.
Au pire, un "je vais devoir vous laisser".
Il faut que tu arrives à te faire intégrer en profondeur qu'un retard est pire que de couper la parole à un patient.
Et pour les petits abus, tolérance 1. Ce n'est pas 0, mais avertissement sur le ton de la rigolade la première fois, et après c'est niet tant que pas corrigé.
Ex: oubli de vitale ou de moyen de paiement "Ah ben faudra la ramener la prochaine fois, sinon pas sur que je puisse vous prendre, ahah".
Et la prochaine fois tu commences direct par corriger le problème, idéalementa un accueil avant de rentrer en salle de soin, ça fait zone tampon."Désolé, si vous n'avez pas ce qu'il faut, je ne peux pas vous recevoir".
13/06/2024 à 19h19
wakrap écrivait:
------
> Disons que tu t'es contentée d'apprendre les livres d'histoire géo à l'école et
> écouter France Inter.
> >
Nécessaire et constructif ?
13/06/2024 à 19h25
Il a en tout cas le droit de le dire.
Il faut libérer la parole.
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ☝️
13/06/2024 à 19h48
Hakuna matata écrivait:
-------------
> wakrap écrivait:
> ------
>
> > Disons que tu t'es contentée d'apprendre les livres d'histoire géo à l'école
> et
> > écouter France Inter.
> > >
> Nécessaire et constructif ?
Pour vos enfants, oui.
13/06/2024 à 20h12
mais vous fermez la porte !
vous arretez l accueil physique...
vous filtrez tout par le tel...
c est pas un moulin
13/06/2024 à 20h28
Il faut apprendre à se faire respecter, il y a peut-être des formations pour ça, sinon ça pourrait se reproduire…
13/06/2024 à 20h43
J'aimais bien mon cab en libéral: pour l'accueil, la bonne option c'est la porte fermée avec caméra qui se déclenche quand on sonne et qu'on peut régler soit sur ouverture quand on sonne, soit sur nécessité de valider avec un bouton pour ouvrir. Bouton qui peut être en 2 exemplaires, 1 à l'accueil pour l'assistante, un au fauteuil pour le prat s'il est seul.
Et pour les urgences, la méthode c'était 1 ou 2 créneaux (idéalement fin de journée ou pendant la pause de midi, des moments qui font plaisir s'ils ne sont pas remplis) réservés pour les urgences du jour. DU JOUR. Aucune exception. Quand c'est plein c'est plein, on vous appelle si on a une annulation, autrement vous rappelez demain a l'ouverture, si vous êtes le premier vous aurez le créneau d'urgence de demain.
13/06/2024 à 22h12
Salut
Svp je voudrais bien avoir votre avis concernant l’ergonomie et la manipulation du fauteuil de chez anthos a3 plus version internationale.. Il a les fouets qu’il descendent vers le bas .. au lieu de celle qui viennent du haut .. qui l as deja essayé et est ce qu’il est bien au travail.
Merci
13/06/2024 à 23h03
Hokusai écrivait:
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> mais vous fermez la porte !
> vous arretez l accueil physique...
> vous filtrez tout par le tel...
> c est pas un moulin
Ouh la, malheureux, tu veux leur faire abandonner leur sacro-sainte borne d'accueil avec une pouf derrière, pas de confidentialité, les devis sur papier, les règlements qui prennent 2 heures, cette borne aimant à problèmes, avec la porte d'entrée ouverte pour les capter le plus possible !!
14/06/2024 à 07h56
Toi tu essayes de justifier à tes propres yeux le fait que tu bosses tout seul et que c'est toi qui fais le boulot de la "pouf".
J'ai toujours eu quelqu'un à l'accueil, et ce ne sont pas des poufs mais d'honnêtes mères de familles qui gagnent dignement et utilement leurs vies.
C'est toi qui réponds au télephone et qui tripotes les CV et les devis?
Le devis de mamie Thérèse tu lui fais en numérique pour qu'elle l'envoie à sa mutuelle avec son smartphone ?
Et les rapports humains tu les refiles au robot doctozob?
J'ai toujours bossé en équipe avec deux salariés présents et la productivité additionnelle qu'ils apportent permet très largement de financer leur coût.
Et de bosser dans une bonne ambiance.
Je suis CD, mon boulot est au fauteuil.
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Schooner For Ever