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Passerelle dentaire
15/06/2025 à 19h38
Bonsoir à tous,
Architecte Ingénieur de formation je souhaite me réorienter en odontologie via le dispositif actuel de passerelle, ou bien, si cela ne fonctionne pas, par la voie "plus classique".
Préparant ce projet de longue date, je sollicite des témoignages sur ce forum car je sais que les avis y sont souvent différents voire à l'opposé de la vision grand public du métier "tout beau tout rose".
Cela m'aiderait grandement à affiner mon projet et à me préparer à un prochain stage en cabinet dentaire dans deux mois.
Après de nombreuses recherches j'ai pu faire les observations suivantes :
De nombreux praticiens font état de problèmes physiques (articulations, vue...) durant leur carrière. Quels sont précisément selon vous les impacts physique de la pratique du métier de chirurgien dentiste sur le corps ?
J'ai également cru comprendre que la situation économique des cabinets dentaires n'était pas, comme beaucoup d'entreprises en France à l'heure actuelle, au beau fixe. Est-il vrai que certains praticiens peinent à se dégager de quoi vivre ? Peut-on encore vivre de ce métier ? Y'a t-il beaucoup de soignants qui quittent notre pays pour l'étranger ?
Enfin, en espérant toucher un sujet plus positif, quels sont selon vous les qualités / compétences requises chez un dentiste en 2025 ?
Quelle est la plus belle chose selon vous dans ce métier ?
Merci par avance pour votre aide en amont de mon immersion en cabinet !
15/06/2025 à 19h48
François écrivait:
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> Quels sont précisément selon vous les impacts physique de
> la pratique du métier de chirurgien dentiste sur le corps ?
Principalement dorsalgies et troubles de l'audition. Grandement réduits si anticipés avec une activité ergonomique réfléchie : un patient est toujours allongé à plat, des bouchons d'oreille.
>. Est-il vrai que certains praticiens peinent à se dégager de quoi vivre ?
Ahahah, lol. Non, le moindre débutant dégage sans problème 3 fois le smic en bossant 4 jours pas semaine. Cherche les statistiques de l'unasa pour les libéraux. Cherche les offres d'emploi salarié pour dentistes. La réponse est claire.
Même ceux qui crient à la ruine osent au plus se plaindre de la dégradation des conditions. Pas de faillite en vue.
Y'a t-il beaucoup de soignants qui quittent
> notre pays pour l'étranger ?
Non. Ce sont les étrangers qui viennent.
> Enfin, en espérant toucher un sujet plus positif, quels sont selon vous les
> qualités / compétences requises chez un dentiste en 2025.
Les mêmes que celles qui font un bon être humain. Tout le reste s'apprend.
> Quelle est la plus belle chose selon vous dans ce métier ?
La liberté d'activité, l'assurance d'être toujours à l'abris du besoin, le fait de soigner des gens, le mix manuel/intellectuel, etc.
15/06/2025 à 20h06
Ah oui, lol, très amusant.
Je vais juste citer un article lu il y a quelques années dans la revue de la CNSD « quand le confrère licencie l’assistante parce qu’il gagne moins qu’elle. Une situation plus fréquente qu’on ne le croit »
15/06/2025 à 22h19
Je réfléchissais justement à ce qui pouvait poser un vrai problème financier dans un cab et la seule chose que je voyais c'est une masse salariale disproportionnée par rapport à l'activité.
Mais normalement une embauche ça s'anticipe. Un départ en retraite d'une asisstante aussi d'ailleurs.
Par contre reprendre un cab et réaliser trop tard que le rythme de l'ancien titulaire est en fait impossible à tenir et que 3 assistantes c'est trop, ce n'est pas impossible.
Ou avoir pris un emprunt avec un rythme de remboursement trop ambitieux pour l'activité du cab lors d'une création.
Mais dans tous les cas, l'entreprise a beau se trouver en faillite, le praticien garde son diplome et peut repartir facilement.
Si tu as l'article ça m'intéresse, mais je doute quand même que l'assistante qui gagne plus le prat ce soit fréquent.
Mais dans la mesure où moi je pensais 0, c'est vrai que c'est "une situation plus fréquente que ce que j'imaginais", le titre n'est pas faux ;)
15/06/2025 à 22h44
Gabzou écrivait:
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> Je réfléchissais justement à ce qui pouvait poser un vrai problème financier
> dans un cab et la seule chose que je voyais c'est une masse salariale
> disproportionnée par rapport à l'activité.
> Mais normalement une embauche ça s'anticipe. Un départ en retraite d'une
> asisstante aussi d'ailleurs.
> Par contre reprendre un cab et réaliser trop tard que le rythme de l'ancien
> titulaire est en fait impossible à tenir et que 3 assistantes c'est trop, ce
> n'est pas impossible.
>
> Ou avoir pris un emprunt avec un rythme de remboursement trop ambitieux pour
> l'activité du cab lors d'une création.
>
> Mais dans tous les cas, l'entreprise a beau se trouver en faillite, le praticien
> garde son diplome et peut repartir facilement.
> Si tu as l'article ça m'intéresse, mais je doute quand même que l'assistante qui
> gagne plus le prat ce soit fréquent.
> Mais dans la mesure où moi je pensais 0, c'est vrai que c'est "une situation
> plus fréquente que ce que j'imaginais", le titre n'est pas faux ;)
C'est vrai que tu repars facilement quand t'es criblé de dettes. T'as tenu un cabinet en libéral un jour ? Ca m'étonnerait sinon tu saurais ce qu'est la différence entre un BNC et un salaire. Et les emmerdes de prudhomes avec un salarié ça ne s'anticipe pas forcément et les avocats c'est pas gratuit non plus.
--
Dentiste qui en a plein le cul.
15/06/2025 à 23h41
malheureusement la tendance est au travail dans les mutuelles ou alors, oser le déconventionnement.
16/06/2025 à 04h32
Gabzou écrivait:
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>
> Mais dans tous les cas, l'entreprise a beau se trouver en faillite, le praticien
> garde son diplome et peut repartir facilement.
>
oui les banques privilégient même les clients qui ont fait faillite pour financer leur nouveau cab...
16/06/2025 à 07h09
Attention, gabzou salarié de l’Etat adore parler de ce qu’il ne connaît pas ☝️
16/06/2025 à 08h27
Hokusai écrivait:
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> Gabzou écrivait:
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> >
> > Mais dans tous les cas, l'entreprise a beau se trouver en faillite, le
> praticien
> > garde son diplome et peut repartir facilement.
> >
>
>
> oui les banques privilégient même les clients qui ont fait faillite pour
> financer leur nouveau cab...
L'état français qui l'emploie est en faillite depuis des années, mais il continue à être payé, donc il pense que c'est pareil partout. -)
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Dentiste qui en a plein le cul.
16/06/2025 à 08h58
Exemple parfait de ce que je disais, ça râle et ça me saute à la gorge, mais ils sont honnêtes, pas un pour oser dire qu'on ne gagne pas sa vie.
Bon, j'aime me faire du mal alors je précise mon propos.
La faillite n'engage généralement que le professionnel, donc oui, même en faillitte on repart. On repart comme collaborateur ou salarié évidemment, je n'ai dit nulle part qu'une banque reprétait facilement pour refonder un cab de 0.
Les emmerdes de prudhomme ça suit un cadre légal. Donc oui, ça s'anticipe. Et j'entends pas là anticiper l'inévitable (retraite), mais aussi le risque (arrêt de travail, prudhommes, etc.). Risque qui mettra dans la merde, évidemment, mais largement moins qu'une autre profession libérale à revenu moindre.
Ah, et oui j'ai été liberal et je ne vois pas ce qui pourrait illustrer une incompréhension de la différence BNC/salaire dans mon propos, mais bon...
Et bien sûr qu'on peu sans doute trouver la situation exceptionnelle d'un praticien en véritable faillite pro et perso, mais ça ne change pas le cas général:
En tout cas, rassure toi, oui, un dentiste vit de son travail.
16/06/2025 à 09h55
https://www.20minutes.fr/sante/4153622-20250522-pourquoi-plus-50-dentistes-exercent-aujourd-hui-france-formes-etranger
« Dans les dix ans qui viennent, les effectifs vont bondir, assure Christophe Barbou. Actuellement, on recense 48.000 chirurgiens-dentistes et les projections à dix ans sont de l’ordre de 60.000 à 70.000. » Mais pour l’Ordre, la courbe va s’inverser à partir de 2032, et on aura alors besoin de moins de praticiens.
Compliqué à dire. Normalement avec la "prévention", les besoins en soins devraient diminuer. Or la quantité de dentiste va presque doubler et les condition économiques vont en partie se dégrader avec les blocages de tarifs fait par les gouvernements lors des conventions qui ne suivent pas l'inflation sachant que l'on était probablement en position de force pour négocier et qu'avec l'évolution du nombre de dentistes, on ne le sera plus.
A cela il faudra aussi ajouter l'arlésienne de la délégation de tache qui arrivera lorsque que l'on risque d'être trop nombreux.
16/06/2025 à 10h15
Gabzou écrivait:
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>
> Par contre reprendre un cab et réaliser trop tard que le rythme de l'ancien
> titulaire est en fait impossible à tenir et que 3 assistantes c'est trop, ce
> n'est pas impossible.
Tu n'as pas que le rythme de travail, tu as surtout un CA qui est boosté par une fin des investissement souvent.
>
> Ou avoir pris un emprunt avec un rythme de remboursement trop ambitieux pour
> l'activité du cab lors d'une création.
>
>
Vaste question quand on regarde la question de l'emprunte optique qui se généralise et va devenir la norme du fait des labos à terme. Oui pour les vendeurs le leasing couvre les couts de matériaux. Mais d'un coté, les investissements en portes emprunte restait relativement faible sur 10 ans et le cout principal était sur le consommable.
Là on est sur des jeunes qui sont partis pour payer toute leur carrière le leasing de leur camera optique tous les 5 ans. L'ordinateur lié à la camera sera obsolète et les vendeurs te rappelleront que la nouvelle version est plus ergonomique et plus précise.
Oui, les condition d'installation sont devenues plus chères. Un Poupinel coute moins cher qu'un autoclave et une chaine de stérilisation correcte.
16/06/2025 à 10h32
Gabzou écrivait:
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> . On repart comme collaborateur ou salarié évidemment
du coup comme toutes professions qualifiées en fait... 👍
couvreur ou chauffagiste aussi et tu gagnes pas énormément moins qu un omnipraticien dans 5-10 ans.
avec un taux de suicide infiniment moindre
16/06/2025 à 12h27
barbabapat écrivait:
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> https://www.20minutes.fr/sante/4153622-20250522-pourquoi-plus-50-dentistes-exercent-aujourd-hui-france-formes-etranger
>
> « Dans les dix ans qui viennent, les effectifs vont bondir, assure Christophe
> Barbou. Actuellement, on recense 48.000 chirurgiens-dentistes et les projections
> à dix ans sont de l’ordre de 60.000 à 70.000. » Mais pour l’Ordre, la courbe va
> s’inverser à partir de 2032, et on aura alors besoin de moins de praticiens.
>
Il y a aucune raison que ça s'arrête à 70000 surtout quand on dit aux candidats qu'on gagne très bien notre vie ( il y en a qui sont vraiment cons de se vanter) . Le gâteau sera le même donc ça divisera par 2 les bénéfices. T'ajoutes le fait que les actes NPC deviendront RAC0 ( le dentiste c'est toujours très cher). Suffit de regarder ce qui s'est passé en Espagne pour comprendre que c'est pas un métier d'avenir. Faire confiance à ceux qui ont géré avec brio le numérus clausus avec les résultats qu'on sait pour tirer des plans sur la comète franchement c'est pas sérieux.