selarl encore

steph

24/01/2005 à 22h07

Comme dit et répété ça dépend d'un projet pro que tu peux avoir, tu ne trouveras des avantages que par rapport à ce que tu veux faire.
Si maintenan tu veux juste payer moins de charges alors que tu as un petit CA, laisse tomber ça sert à rien.
Mais si tu veux développer ta structure (investir dans des locaux pro, un plateau technique...) sur du long terme, vois avec ton comptable, ton banquier éventuellement c'est déjà une base.

Je ne peux souscrire au post de steph sur le fait que la passage en SEL n'est pas opportun pour les "petits" chiffres d'affaires (CA).

En effet, pensez-vous que votre boucher, épicier, garagiste sont passés en société (SARL)en se disant que compte tenu de leur CA, cela ne valait pas la peine. De plus alez leur demander de revnir en "entreprise individuelle".

Les professionnels de santé auraient-ils des spécificités comptables, fiscale ou sociales différentes ?

Des médecins (souvent généralistes en zone rurale)sont passés en SEL depuis 2 ans et pourtant leur CA était entre 90 000 € et 110 000 € et ils mesurent aujourd'hui l'intérêt de cette transformation.

Mais vous êtes-vous posé la question, pourquoi cela ne "vaut pas le coup" pour les petits CA?

Cherchez du côté des "conseilleurs-encaisseurs" et vous aurez la réponse.

Elle pourrait être qu'il est plus aisé de demander 5 à 7 000 € d'honoraires sur des gros CA (représentant 1% à 2% du CA) que la même somme sur des CA de 90 000 € (représentant plus de 5% du CA).

steph

25/01/2005 à 21h23

Le CA des médecins n'est peut-etre pas le même que les dentistes mais par rapport à leurs charges, leurs horaires (c'est moins sûr) ou leurs coûts fixes proportionnellement ils conservent le même train de vir qu'un dentiste en milieu rural aussi.
Ceux que je connais qui sont passés en SEL sont des avocats, des pharma, des radiologues mais le point commun est qu'ils sont plusieurs, la SEL permet déjà d'avoir une seule compta.
Ce que je veux souligner est que beaucoup croient que SEL=réduction de charges ou défiscalisation, alors que ça demande une envie plus profonde et, à mon sens sur du long terme.
Le fait d'etre en SARL pour la boucherie SANZO père et fils est pour la succession peut-être ?

Bonsoir,

Je pense qu'avant tout le passage en SEL, c'est avoir une nouvelle vision de notre gestion professionnelle et non pas une course à la défiscalisation.

A+

bonjour,

Je me présente : je suis un "requin" qui rôde dans le monde des professions de santé pour leur tirer un maximum de pognon en leur faisant avaler des couleuvres.
plutôt requin blanc, pas pour la race mais pour l'efficacité.
On croirait vraiment que vous le faites exprès :
entre le dentiste qui emprunte 100 000 € pour acheter des actions de l'electricité polonaise ! et celui qui achète sur plan un immeuble au Dom Tom qui n'existe pas et ne rapporte donc rien, sans parler du troisième qui inverstit en LMP dans des chambres médicalisées non agrées par la DDASS, donc non exploitables, on finit par se demander si la pigeonologie n'est pas une de vos spécialités.

Alors déjà, les requins qui sont rémunérés par honoraires sont déjà moins dangereux que ceux qui touchent des commissions des organismes dont ils vendent les produits.

Ensuite le requin qui vous propose un produit ou un service non suivi d'effets est sans doute moins concerné que celui qui vous suivra et devra répondre des conséquences de ses actes.

Enfin le passage en SEL est un passage pas une fin. L'important, c'est après.
Ecrivez votre projet d'entreprise, comment vous voyez votre métier dans 5 ans et ensuite vous commencerez à entrevoir les choses différemment et maîtriser la SEL.
Ensuite, les attentes que vous vous serez imposées seront le moteur de votre gestion :
multi site, plusieurs associés (49 maximum en SELARL), cessation d'activité, transmission, se générer du temps, manager plutot qu'exercer au fauteuil,..., tels sont différents objectifs que l'on rencontre
Alors la société de Capitaux qu'est la SELARL servira vos intérêts
A la sortie ? surtout ne pas dissoudre (65% de taxe sur l'actif net)
mais on change l'objet social puisque vous n'exercez plus et on gère les actifs comme vous gérez vos immeubles dans une SCI.

Comment on fait ?, Alors là, il faut apprivoiser un requin, il aura moins tendance à vous mordre

Après étude des écritures il me semble que "le requin" dénommé Rapetou est le frère jumeau de René.

Toujours de bonnes analyses.

A+

Surtout pas Zorbeca.

Ceci n'est pas mon style et j'ai horreur de la provocation ou de juger sans éléments.

Non, certainement un pro .. requin qui a envie de se faire les dents sur des CD !!!!


Pas besoin d'apprivoiser, je continuerai à répondre à vos questions "bénévolement".

Bonjour,

Je l'avoue, il y a un peu de provocation dans la 1ere partie de mon post, sans doute pour marquer le coup mais aussi pour une prise de conscience.

Ces exemples rencontrés sont dus à deux choses :
la présentation des projets qui insistent lourdement sur les gains ou les économies somptueuses proposées par certains programmes.
quand on investit aux Dom Tom, sur des parts d'un avion taxi tellement utile, on voit plus le gain fiscal que le fait de devenir associé dans une SNC, donc assujetti aux cotisations sociales des commerçants, sans limitation de perte sur les apports et scotché pour un certain nombre d'années à cette société qui sert à l'entretien de l'avion.

quand on achète du de Robien, on achète une réduction d'impôt. En fait on investit dans de l'immobilier que l'on maîtrise rarement.


le programme des LMP peut cacher des pièges derrière un projet louable sur les soins pour les personnes agées.

ces programmes demandent des études plus approfondies que la lecture d'un projet chiffré très bien présenté et bien coloré,
le tout, c'est de connaitre le taux de rendement interne dans la mesure où tous les paramètres existent réellement.

Il y a 2 choses que je ne dévoilerai pas :
- mes coins à champignons
- mon identité

Ce n'est pas le CA qu'il faut regarder pour un passage en société mais le besoin en fonds de roulement nécessaire au fonctionnement de l'activité.

toute activité a besoin de stock et de matériel pour pouvoir fonctionner. Sans parler des délais de paiement des clients (chèques tiroirs) par rapport aux délais de paiement que vous négcoiez avec les fournisseurs.

la société favorise plus facilement la constitution de trésorerie pour faire face à ces flux.

un pharmacien investit fortement sur le stock moins dans le matériel.Sa problématique sera d'allouer moins de place à son stock et moins de personnes pour le gérer au profit d'une surface de vente plus importante compte tenu des développements de la cosmétique voire de l'esthétique.

Pour un dentiste, ce sera plutôt le contraire car il va renouveler son plateau technique voire le développer en fonction de l'évolution de son art dentaire (microscope, cerec, vector,pano, etc...)

le régime BNC freine quelque peu ce type d'investissement.

Ensuite, il y a les stratégies patrimoniales, notamment de cessation d'activité et de transmission d'entreprise où la société favorise une souplesse de transmission échelonnée plus appropriée et apporte des solutions en cas de non vente que n'apporte pas l'entreprise individuelle

voilà donc quelques exemples d'avantages de la société par rapport à l'entreprise individuelle et au final, comme le dit Steph, il y a avant tout un projet d'entreprise.

en sel,est-il possible d'avoir plusieurs salaries dentistes ou pas?

bien sûr,
une des souplesses de la sel est que tous les cas de figures sont envisageables
collaborateurs salariés, associés minoritaires, ou salariés simples .

Pourquoi la profession est-elle si frileuse face à la SEL?

A+

le conseil de l'ordre m'a affirme que nous ne pouvons avoir que des associes dentistes et non des salaries dentistes non associes(salaries simples).De meme pas posibilite d'avoir de collaborateur (meme pas 1).Y a-t-il qq qui soit en sel et qui est arrive a contourner cela?

Il suffit de vendre une part au collaborateur et de lui racheter s'il s'en va.

j'ai peur, Rapetou, que les incompatibilités ddu régime en SEL avec le code de déonto. ne soient pas encore tout à fait dissoutes. Surtout, que, comme le dit DD, l'ordre n'est pas toujours en avance...

Bonjour,

à DD

Je suis surpris de cette réponse de l'Ordre, car rien n'interdit dans le décret d'application la possibilité d'avoir des collaborateurs.

Comme le dit Albert, on peut très bien vendre une part au collaborateur, c'est même ce que je préconise afin qu'il y ait toujours une personne inscrite dans les statuts pour subvenir à toute éventualité, notamment un décès, afin d'éviter une trop grande chute de la valeur "vénale" du cabinet par rapport à sa valeur patrimoniale.

Aussi, un associé minoritaire a le statut de salarié.

à ZORBECA

à mon humble avis, je pense que la notion de société était très méconnue au sein de l'Ordre et des syndicats.

Les experts comptables, de leur côté, connaissent peu les professions de santé.

Alors pourquoi s'ennuyer à bouger les organisations vers un système plus compliqué quel'on ne maîtrise pas bien, alors que tout roule bien comme ça.

Les organismes extérieurs se sont tournés vers les pharmacies, (ca moyen autour de 1 M€) plutôt que vers les professions libérales de santé (ca moyen autour de 250 - 300 k€).

D'un seul coup, la SEL devient à la mode, avec l'effet de boost de la loi Sarkozy, alors on passe de la méfiance due à la méconnaissance à la méfiance due à l'effet de mode

Mais ce n'est que mon avis.

mac

15/02/2005 à 09h30

faut il demarrer directement en sel dans le cas de rachat d'un cabinet ou vaut il mieux se le racheter au bout de qq années?

rapetou sera de mon avis: constitue une SEL qui achete le cabinet... et achete toi un pack office pour faire des tableaux excel de gestion...

les deux stratégies sont valables, une étude plus approfondie serait nécessaire
la sel est peut être plus utile pour programmer les investissements qu'en étant en BNC
d'un autre côté, le BNC n'étant pas fort, il ne freine pas ta croissance.
difficile de pouvoir répondre concrètement
LdL a raison également :
commencer par quelques années en BNC (durée du 1er crédit) et vente ensuite à une SEL
mais ce n'est pas la stratégie obligée

athos

15/02/2005 à 15h07

le passga en SEL demande un CA minimum pour etre interessant?

En début d'activité, il est préférable de démarrer en BNC. Première approche de la compta, des règles BNC,...

Le passage en SEL, par la suite devrait permettre une comparaison plus objective et éventuellement de mettre les compteurs à zéro (si CA de croisière) en passant en cession.

Le CA minimum pour passer en SEL. j'ai répondu à cette question il y a quelques jours, je crois.