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clés pour comprendre Picasso
06/10/2008 à 01h26
Prends ce que tu vois, saisis ce qui te touche, laisse toi aller. Pourquoi intellectualiser ? Tu n'a pas ses yeux ni sa sensibilité, voilà tout.
06/10/2008 à 01h45
dans le cubisme le matériel a une réalité autre que celle picturale. c'est cette absence de concordance qui t'échappe. la liberté te fait-elle penser à une statue rigide ? non, alors pourquoi chercher à expliquer le symbolisme ? pour Guernica, Picasso lui-même s'y refusait.
06/10/2008 à 01h58
le terme comprendre ne s'applique pas tres bien:en face d'une toile on cherche une emotion; c'est plus " appréhender".
donc commencer par aller voir le musée Picasso à Barcelone. puis le musée de la reine a Madrid.
ensuite il est question de gouts personnels: 90% de ce que j'ai vu de lui m'indiffere ou me deplait. guernica me laisse pantois.
06/10/2008 à 02h37
ciwil Ecrivait:
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> > y a-t'il un mode d'emploi pour comprendre ou bien> c'est peine perdue ?
il y a tant de "periodes" et de façons differentes que tu peux en aimer une et pas les autres
c'est comme tout et pr tout:tu peux aimer certains tableaux et pas d'autres,certaines oeuvres et pas d'autres
pas de mode d'emploi,juste une sensibilité, differente pr chacun
s'obliger à aimer devient snobisme ou branchouisme
06/10/2008 à 07h00
...faire semblant d'adôôôôrer avec des accents de sincérité relève du snobisme, ce n'est pas ma démarche.
intellectualiser non plus.
c'est trop facile de se planter devant une toile et de dire "j'aime, j'aime pas", il faut que le guide du musée dise où est la construction du tableau, comment Pablito se détourne de la perspective, d'où il a pris cette "photo".
sinon je passe devant en disant << c'est n'importe quoi! >> et je vais m'enquiller une glace.
06/10/2008 à 11h07
Marc Apap Ecrivait:
> Au fait (pour relancer le débat), que pensez vous
> de l'exposition de Jeff Koons à Versailles ?
ah ça, le peu que j'en ai vu à la télé, j'aime assez ce côté complètement décalé.
mais ailleurs, ça serait sans intêrét
06/10/2008 à 11h08
Marc Apap Ecrivait:
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> Prends ce que tu vois, saisis ce qui te touche,
> laisse toi aller. Pourquoi intellectualiser ? Tu
> n'a pas ses yeux ni sa sensibilité, voilà tout.
voilà. Tout à fait ça.
pourquoi chercher à comprendre?
ça émeut ou ça n'émeut pas.
06/10/2008 à 11h41
ciwil Ecrivait:
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> à 20 ans, Picasso croquait des dessins au crayon à
> faire pâlir Ingres, donc son talent n'est pas en
> cause.
si tu veux, je t'en vends un (prix en mp):
picasso_qljfwq.jpg
06/10/2008 à 13h08
Je partage le point de vue de ceux qui voudraient de l'art ne retenir que l'émotion personnelle qu'il peut susciter au gré de rencontres d'oeuvres plus ou moins fortuites.
J'ai le souvenir de mon premier choc devant un Van Gogh, simplement couché en reproduction dans un de ces présentoirs à posters que l'on feuillette. C'est dire qu'il n'est pas toujours nécessaire d'avoir lu, au minimum, sur un artiste pour en apprécier, si ce n'est l'oeuvre, au moins une seule de ses créations.
Néanmoins, on ne peut négliger l'utilité de l'éducation à la lecture de certains arts pour permettre d'y accéder plus aisément et d'en jouir plus souvent.
Evidemment, le temps aidant, il est plus facile d'en lire ou de s'en faire expliquer, en long, en large... et de travers(?) sur des artistes célèbres.
Là où je m'interroge, comme beaucoup ici, c'est surle fond de ce foisonnement d'avis, d'analyses, de commentaires, et de fait à la finalité de cette pléthore d'informations.
A un moment on se demande si certains "cours" de Machin, génie de ceci ou cela, n'existent pas pour eux-mêmes et ne nous éloignent pas plus de l'essentiel, le ressenti d'une oeuvre, en nous abreuvant d'informations sur les péripéties de la vie de l'auteur, voire en cherchant à nous donner des clés qui, nous éclairant parfois sur le personnage, nous éloignent aussi des contre-pieds de l'émotion et de la découverte.
Par exemple, sur cet article mettant en exergue le re-travail de Picasso à partir des Grands Maîtres, je ne peux m'empêcher d'imaginer le cheminement d'un fumiste de talent et de génie qui impose à la critique sa prétendue illustre filiation depuis les Anciens, tout en imposant ses "tics" picturaux que certains pourraient assimiler à une certaine facilité, surtout si l'on considère l'excellent fond accadémique dont l'artiste avait pu faire preuve à ses débuts
Quant au dernier réflêxe de Hop, il illustre ce que je déteste le plus dans la foire aux chefs-d'oeuvre: sa mercantilisation qui fait le mérite d'une oeuvre à sa valeur marchande (le plus souvent due à une simple signature) plus qu'à son potentiel d'émotion.
J'irai tout de même voir ces expos afin de mesurer le degré d'opportunisme de l'oeuvre de Pablo...
06/10/2008 à 13h32
Mark, je suis tout à fait d'accord avec toi sur l'essentiel de ce que tu dis.
D'un côté, il y a le ressenti personnel, qui dépend en grande partie de sa propre culture, d'un autre, il peut y avoir une appréciation secondaire liée à une meilleure connaissance de l'oeuvre, de l'artiste et de son contexte.
Le premier est de l'ordre de l'émotion, le second d'ordre intellectuel.
Exemple : il n'y a pas si longtemps, je suis allé à Francfort, (invité par Heraeus pour une série de conférences sur les composites). Le diner de gala était organisé dans un musée privé que nous avons eu la chance de visiter sous la conduite d'une guide. Il y avait un tableau d'Edvard Munch tout à fait étrange. Esthétiquement, il ne m'a plu tant que ça. 3 personnages, une femme, deux hommes avec des visages de couleurs différentes. Si cela n'avait pas été l'auteur (on y retrouvait quand même les traits fameux visibles sur d'autres de ses tableaux plus célèbres), je n'y aurais pas porté attention.
La guide nous a expliqué que cela représentait une femme mariée qui avait eu une aventure avec le peintre. On y voyait le mari et chacun des personnages avait un sentiment très mitigé sur l'histoire car tout le monde était au courant. Et bien, à la lumière de ces explications, j'ai compris pourquoi les personnages avaient cette allure et apprécié à quel point, le peintre, avec quelques touches de peintures avait su exprimer ces sentiments si difficiles à traduire autrement. Car nous étions bien loin du réalisme photographique.
06/10/2008 à 13h44
tiens, ça m'a rappelé cette discussion...
je l'ai retrouvée.
http://www.eugenol.com/eugenol/read.php?27,170460,page=1
06/10/2008 à 13h54
je pense qu'il faut faire un minimum d'effort pour apprécier une oeuvre qui n'est pas évidente au premier abord.
de cet effort qu'on impose à nos gamins et auquel on oublie souvent de se soumettre.
je ne veux pas jouer les intellos mais mon inculture tout-terrain ne demande qu'à s'épanouir et mon index gauche connait mieux le bouton de TF1 que celui d'Arte, mais je lutte docteur, je lutte...
06/10/2008 à 15h59
mark Ecrivait:
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> sa mercantilisation qui fait le
> mérite d'une oeuvre à sa valeur marchande (le plus
> souvent due à une simple signature) plus qu'à son
> potentiel d'émotion.
ok, mais ça reste encore le meilleur moyen pour mettre différentes personnes qui veulent la même chose d'accord, signature ou "potentiel d'émotion" inclus.
06/10/2008 à 20h46
Je ne sais pas s'il avait plus de talent que Braque ou Matisse, je crois que c'est Braque qui a inventé le cubisme et il doit être un des premiers à avoir réalisé des collages, tout celà a été repris par Picasso qui a su mieux "le vendre" , il devait avoir un meilleur charisme ( malgré son mauvais caractère ) et surtout un bon carnet d'adresse, quand on connait un vendeur de tableaux influent et quelques critiques, le tour est joué...
06/10/2008 à 20h46
Ciwil, une oeuvre d'art, tu ressens une émotion ou tu ne ressens pas ! Lire des bouquins expliquant que ceci ou que cela, c'est ringuard !
07/10/2008 à 01h09
hallboy Ecrivait:
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> Rastaquouére!!!
>
> faut tout lui dire ce soir a cet homme... !!!
tu vas morfler avec ta tête dans le sable en janvier ! ... et amène du glyde !!!
07/10/2008 à 11h32
C'est mon beau pere qui peint des autruches hyper realistes;)
Pas Pablo ( qui nous fait bien des tracas ).
07/10/2008 à 18h22
Si tu m'embetes, je le dis a Gaby! et là tu va marcher droit petit bonhomme!!!
08/10/2008 à 16h19
hallboy Ecrivait:
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> Si tu m'embetes, je le dis a Gaby! et là tu va
> marcher droit petit bonhomme!!!
Gaby, je pourrai enfin la draguer à mort, pas comme à Corte, là on n'est jamais tranquilles, ce ne sera pas triste...
Et puis Gaby pourquoi écouterait-elle un type comme toi ? Tu t'es déjà regardé ?