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sécu obligatoire
09/05/2011 à 08h43
Il est normal que les classes moyennes sup aident les classes moyennes inf. Maintenant demandes aux classes moyennes sup de solder le chrome astronomique du système .... et on va tous pointer au restaux du coeur.
Faut pas rouler des mécaniques quand on vit à crédit pour la vie quotidienne.
09/05/2011 à 09h26
king_zoulou écrivait:
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> Améli, tu m'affirmais il y a un mois que le droit de se révolter contre l'état
> était constitutionnel.
> Et maintenant, tu viens affirmer le contraire en critiquant ceux qui le font.
> J'avoue avoir du mal à comprendre.
Là, franchement, tu pousses le bouchon !
Le droit à la révolte, à l'insurrection, est légitime quand les valeurs fondamentales sont mises en cause par l'état.
Le printemps arabe est un bon exemple, avec l'aspiration populaire à la liberté, face à un despote.
Dans la cas de ce procès, la valeur fondamentale que défend le justiciable est son intérêt financier personnel, et certainement pas l'intérêt général. Je n'irai donc pas lancer des pavés pour lui permettre de payer moins en s'affranchissant d'une part importante de la solidarité avec ses concitoyens, qu'il se débrouille.
Celà étant, je ne le critique pas. Je critique ceux qui le poussent dans un onéreux combat perdu d'avance, et qui lancent de fausses rumeurs. Il y a encore quelques semaines, j'ai entendu un membre de la commission européenne confirmer pour la xième fois que les états sont libres d'organiser la protection sociale comme ils l'entendent. Sans doute certains n'ont pas la radio.
Pour les dentistes, c'est encore plus clair, puisque la convention (actuelle, mais la prochaine certainement aussi) impose les cotisations à la sécu sous peine de déconventionnement.
Bien que le beurre en question ne soit pas bien gras, on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre ! C'est plutôt logique.
09/05/2011 à 10h19
ameli écrivait:
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> Aucun système entièrement libre ne fonctionne bien.
Oui, mais je ne vois pas le rapport entre ce que je raconte (un système un peu plus libre) et ce que tu racontes.
>Comment faire face à une
> épidémie si il n'y a pas de prise en charge "obligée" (donc, étatisée) des
> vaccinations ou médications, y compris des précaires non assurés qui peuvent
> être vecteurs ?
En lisant mon message en entier qui affirme que la santé publique, c'est la prévention des épidémies.
> Dans la santé comme ailleurs, un système privé fonctionne pour l'argent, pas
> pour le résultat, c'est comme ça. Et crois moi, je n'ai rien d'un communiste,
> mais je suis pragmatique.
Tu es pragmatique mais tu n'as visiblement pas compris que le système privé fonctionnant pour l'argent, il fait tout pour ne pas en dépenser. Et que donc, il met en place des politiques agressives... de santé publique. Je crois qu'on a suffisamment répété ici que les américains se brossaient mieux les dents que les français.
> Mets deux hôpitaux l'un en face de l'autre, sans tutelle dirigiste, non
> seulement ça te coutera plus cher, mais aucun ne travaillera bien.
Dans un système libéral, géré par le privé qui veut gagner de l'argent, un hôpital ne s'installe pas en face d'un autre, c'est une absurdité économique. Et un hôpital travaille bien, sinon il perd des clients et fait faillite.
En France, on est bien d'accord, ça ne fonctionne pas vraiment comme ça.
> Seuls
> les monopoles assurent un résultat correct à couts maitrisés, autrement dit, la
> quasi totalité de l'Europe, avec un satisfécit pour la Scandinavie.
Oh la belle pirouette ! On parle de la France ici.
Par contre, tu m'apprends quelque chose, je ne savais pas que les coûts étaient maîtrisés en Scandinavie. Non, en fait, ils ne le sont pas vraiment: au cas où tu ne serais pas au courant, la Suède a la plus forte pression fiscale au monde. Suivie par le Danemark. Les norvégiens s'en sortent mieux, leur système de santé étant financé par le troisième fonds souverain mondial dont les caisses débordent de pétrôle.
> Les études de l'OMS (j'avais mis un article du Monde diplomatique reprenant
> l'étude sortie fin 2009) le montrent. Aux États Unis, on atteint la folie, tant
> du point de vue du cout du système qui est explosif que des indicateurs de
> morbidité alarmants dans les quartiers noirs et hispaniques. Bravo, la sainte
> liberté. Un système que le monde leur envie ?
Les indicateurs de morbidité chez les classes populaires françaises stp ? Hum, oui, c'est bien ce qu'il me semblait.
Les indicateurs du coût du système français stp ?
> En Suisse, autre système, plus contraint, ou l'assuré a le choix de son assureur
> privé, on a une inflation accélérée des cotisations qui pèsent sur les petits
> salaires (prime par tête, et non en fonction du salaire, donc le poids de la
> prime est très lourd pour les faibles revenus). Ils vont nous dépasser en terme
> de % de PIB dans 2 ans, et pourtant, la prise en charge est nettement moins
> bonne que la nôtre : quasi rien pour les chroniques, rien en dentaire (en
> assurance de base), pas de prise en charge des arrêts maladie, etc.
Encore une belle pirouette, d'un côté tu parles des indices de morbidité (la seule chose dont il convient de parler en terme de santé), derrière, HOP, le coût. Sauf que comparer économiquement la France et la Suisse est totalement absurde. Les indices de morbidité suisse comparé aux français stp ? Hum, oui, c'est bien ce qu'il me semblait.
> Autrement dit, il faut qu'on aille vers Beveridge, comme l'ont fait les pays
> nordiques, qui sont loin d'être des "rouges".
Les nordistes sont surtout allés vers une responsabilisation complète de leur population qui s'apparente fortement au privé. Une gestion privée de l'état quoi (ce qui n'est pas près d'arriver en France). Pour résumé simplement: tu ne t'occupes pas de ta santé, l'état ne va pas s'en occuper non plus.
Tu veux un exemple concret ? Voici un message que m'avait envoyé un confrère exerçant en Suède:
"Oui les tarifs sont libres même pour les cliniques publiques avec tact et mesure. 50/50 privé public.
Le remboursement est basé sur le prix de référence mais les soins ne sont pas REMBOURSES après l age de 20ans. Donc c'est très cher d aller chez le dentiste en Suède.
Après 300 euros de soin, la sécu commence a prendre en charge 50% de la facture et après 1500 euros de soins elle prend 85% en charge de ce qui est au dessus.
Mais les règles sont strictes, il faut des modèles, photos et radios pour tout projet prothétique et pas de prise en charge après la 2eme prémolaire. Digue obligatoire pour toute bio et les composites et couronnes sont garantis."
09/05/2011 à 10h28
Invariablement, les jugements confirment le monopole de la sécu sur notre territoire.
Moi aussi, j'ai entendu plusieurs fois le discours désignant les lois européennes comme devant avoir l'avantage sur ce monopole. Et qui pourrait dire qu'il est insensible à la promesse d'une baisse de cotisation, qui flatte en chacun de nous ce petit côté "moi je bosse, je paie, et je ne coûte rien à personne, moi!"?
Mais invariablement, on se retrouve avec des perdants (ceux qui ont fait la démarche de s'affranchir de la sécu ou ceux qui ont intenté une action en justice) et des gagnants (les "conseils", les avocats et tous les vendeurs de tambouille caricaturo-libérale).
Donc, d'accord pour faire payer ces escrocs qui nous vendent de l'aventure pseudo-libérale mais dont le seul moteur est l'argent.
Ameli, n'oublie pas que tu parles ici majoritairement à des libéraux, qui voient dans la SS et dans les mutuelles les 2 principaux concurrents vis à vis du budget que peut consacrer un patient à sa santé.
Et l'on reproche très vite à la SS d'être chère (cotisations que chaque français pense payer au plus cher alors que d'autres cotisent encore plus), contraignante pour les praticiens (contrôles, contact particulier entre assimilé-fonctionnaire et libéral etc...) et obsolète sur les cotations.
Idem pour les assurances privées, jugées chères surtout quand on voit ce qu'elles reversent pour le dentaire, contraignantes (protocoles, demandes de radios etc...) et avides (voir les résultats d'Axa, de Malakoff etc...).
Alors moi, je crois que finalement je suis plutôt d'accord avec ce système qui choisit la liberté collective au détriment de la liberté individuelle. Et tes interventions n'y sont pas étrangères.
Mais ce n'est pas forcément évident pour nous, quand on voit qu'on part plutôt d'une culture assez bien résumée par KZ et Hop, et que notre quotidien est plus fait des désagréments que nous infligent ces deux types d'institutions (qui ont toute l'air d'en vouloir à notre portefeuille, à notre liberté et à notre réputation) que du satisfécit que pourraient nous procurer les études que tu cites.
Alors je plaide pour un peu de pédagogie. Tu pourrais notamment m'expliquer la différence entre le système Bismarck et Beveridge?
09/05/2011 à 11h52
Aron écrivait:
--------------
> Alors je plaide pour un peu de pédagogie. Tu pourrais notamment m'expliquer la
> différence entre le système Bismarck et Beveridge?
Un peu "hard" mais bien fait :
http://www-ulpmed.u-strasbg.fr/medecine/cours_en_ligne/e_cours/medecine_sociale/ECONOMIE_SANTE_ORGA_FINANC_MAITRISE_009.pdf
et celui-ci :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er074.pdf
09/05/2011 à 15h41
king_zoulou écrivait:
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Je crois qu'on a
> suffisamment répété ici que les américains se brossaient mieux les dents que les
> français.
Oui, ceux qui ont une couverture sociale, et qui sont bien intégré dans le tissu social. Il en manque donc quelques dizaines de millions dans ton affirmation !
Globalement, les indicateurs de morbidité français sont bien meilleurs que les indicateurs américains, à cause des trous dans les prises en charge "libres" et non obligatoires et du cout prohibitif des soins pour les non-assurés ou mal assurés.
> Dans un système libéral, géré par le privé qui veut gagner de l'argent, un
> hôpital ne s'installe pas en face d'un autre, c'est une absurdité économique.
Je suppose que tu plaisantes ! je te rappelle que c'est mon boulot ! on ferme les services à tout va pour limiter les pertes, et limiter les doublons. Il faut occuper le personnel et rentrer des actes et des sous, et il y a donc une quantité incroyable d'actes inutiles. Les hôpitaux, même publics, sont devenus des entreprises, et ces entreprises rechignent à fermer une activité, car une activité peut se faire artificiellement.
T'as jamais entendu parler des césariennes abusives, ou des cataractes abusives dans les cliniques ? ... et lorsqu'il y a un concurrent pas loin, c'est encore pire ?
Dans les stats, plus bas dans ce post, regarde le nombre de césariennes dans les systèmes "privés", aux Etats Unis, par ex ! Elles doivent avoir des hanches très étroites, les parturientes !
au cas où
> tu ne serais pas au courant, la Suède a la plus forte pression fiscale au monde.
Je parlais bien sur du rapport qualité/cout du système de santé des Nordiques qui est excellent. Je n'aurais pas de scrupules à copier ce qui se fait de mieux en ce moment, et c'est chez eux. La Finlande n'a pas de pétrole, et s'en sort très bien.
> Les indicateurs de morbidité chez les classes populaires françaises stp ? Hum,
> oui, c'est bien ce qu'il me semblait.
> Les indicateurs du coût du système français stp ?
Quasiment tous nettement meilleurs que les indicateurs américains pour ces couches de population. J'ai pas les chiffres en tête, mais tu peux le confirmer avec une petite recherche sur le net. C'est une absolue certitude.
Les indices de morbidité suisse comparé aux français stp ?
équivalent : http://www.who.int/whosis/whostat/FR_WHS10_Full.pdf
A l'occasion, regarde combien coute la santé aux Etats Unis, et ne dis pas que c'est un bon rapport qualité/prix ! C'est une démonstration assez simple que les assurances et systèmes privés de soins sont plus chers et moins efficaces.
> Les nordistes sont surtout allés vers une responsabilisation complète de leur
> population qui s'apparente fortement au privé.
Donc, pas privé mais public ! Si tu le dis, je te crois.
C'est ce que je souhaite. On devrait pouvoir faire la même chose.
09/05/2011 à 16h03
palamede92 écrivait:
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> http://www-ulpmed.u-strasbg.fr/medecine/cours_en_ligne/e_cours/medecine_sociale/ECONOMIE_SANTE_ORGA_FINANC_MAITRISE_009.pdf
Dans ce cours, page 8, on trouve ce qui se met en place en France : les HMO et PPO.
Cela doit réjouir King Zoulou et Hop, qui me paraissent a priori partisans de l'arrêt du monopole de la sécu.
En France, en dentaire, du fait du désengagement de la sécu, ces HMO et PPO remplacent progressivement la sécu. C'est normal, c'est le seul système limitatif des dépenses que les assureurs peuvent trouver.
J'avoue que personnellement, ces systèmes de contrats me semblent nettement moins "libéraux" que le monopole de la sécu.
09/05/2011 à 17h41
ameli écrivait:
---------------
> J'avoue que personnellement, ces systèmes de contrats me semblent nettement
> moins "libéraux" que le monopole de la sécu.
Ni plus ni moins que quand tu signes Santéclair ou MGEN/MFP. La différence, c'est que tu es libre de ton choix.
Si Santéclair fait des conditions trop pourries, ils auront peu de praticiens sur leurs listes... ce qui je crois est déjà le cas.
09/05/2011 à 18h09
Donc si je comprends bien ce que vous dites, votre podium des solutions de santé buccodentaire à l'aune de leur libéralité, c'est:
3. Les protocoles particuliers type Santéclair MGEN Groupama etc...
2. Les systèmes HMO et PPO
... et le grand gagnant...
1. Le monopole sécu
Qui l'eut cru?
09/05/2011 à 19h22
Aron écrivait:
--------------
> C'est rigolo mais ça n'a rien à voir avec le sujet (sans vouloir paraître
> désobligeant).
Aron , tu as une tenue exemplaire . On sent le gentilhomme .
09/05/2011 à 19h39
ameli écrivait:
---------------
> king_zoulou écrivait:
> ---------------------
> Je crois qu'on a
> > suffisamment répété ici que les américains se brossaient mieux les dents que
> les
> > français.
>
> Oui, ceux qui ont une couverture sociale, et qui sont bien intégré dans le tissu
> social. Il en manque donc quelques dizaines de millions dans ton affirmation !
> Globalement, les indicateurs de morbidité français sont bien meilleurs que les
> indicateurs américains, à cause des trous dans les prises en charge "libres" et
> non obligatoires et du cout prohibitif des soins pour les non-assurés ou mal
> assurés.
>
> > Dans un système libéral, géré par le privé qui veut gagner de l'argent, un
> > hôpital ne s'installe pas en face d'un autre, c'est une absurdité économique.
>
je propose :
un petit comparatif dans la façon de présenter les choses....juste pour ouvrir la réflexion.....
http://www.paperblog.fr/987857/la-profession-d-hygieniste-dentaire/
09/05/2011 à 21h03
Ce qui est certain c'est que pour les praticiens si :
- Être conventionné n'était pas une obligation peu le seraient.
- Être assujetti à la sécu n'était pas une obligation peu le seraient.
C'est pour la même raison qu'il faut refuser tout type de protocole, une fois la profession ferrée, on est fichu.
J'attends toujours que la Fsdl si elle le peut fasse sauter le tarif d'autorité.
Ou qu'on soit assez couillu pour faire sauter l'opposabilité des soins.
Car ce qui est sûr c'est que dans l'intérêt de l'état il faut continuer de nous presser le citron.
Je ne donne pas dix ans à ce régime pour qu'on arrive à une situation où la qualité de soins sera réservée à des happy few dont font partie nos dirigeants.
L'état n'en a rien à battre de nous, on ne peut compter que sur nous-même.
Et au regard des dernières élections syndicales nous sommes toujours d'une consternante passivité.
10/05/2011 à 00h02
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Ni plus ni moins que quand tu signes Santéclair ou MGEN/MFP. La différence,
> c'est que tu es libre de ton choix.
> Si Santéclair fait des conditions trop pourries, ils auront peu de praticiens
> sur leurs listes... ce qui je crois est déjà le cas.
C'est fort possible qu'il y ait des résistances, ce serait logique.
Mais la parade existe, du "PPO" l'assurance passerait au "HMO".
Autrement dit, au lieu de conventionner les praticiens, elle construirait ou achèterait ses cabinets, comme ça se passe en optique. Tu n'as pas suivi les discours de Sarko-frère*, ils étaient pourtant clairs, et même santé-clairs ?
Tout ça est déjà en route, petit à petit. Il faudra vraiment être très très fort pour résister.
... tout ça à la grande satisfaction des praticiens libéraux qui veulent abroger le monopole de la sangsue-sécu. Mais c'est logique, ils sont très très forts, plus forts que les millions que l'assurance peut mettre sans que ça ampute ses réserves.
Et bien entendu, les revenus des dentistes vont augmenter, car il est connu que les assurances privées ont des règles plus souples que la sécu en ce qui concerne le règlement des sinistres, et voudront payer largement, sur facture et sans contrôle, les employés qui travaillent pour eux. On constate cette générosité avec Santé-Clair.
Quelquefois, je me fais qualifier de bisounours sur le nonol.
Mais un tel angélisme suicidaire continue tous les jours à m'épater ;)
Les soins dentaires seront toujours assurés, soit par le public, soit par le privé. Le public permet une garantie de non ingérence dans le traitement. Le privé ne le permettra jamais, car le privé ne voudra pas payer les sinistres, et voudra peser sur les dépenses. C'est le job, et c'est normal.
* Au fait, vous saviez qu'il (le frère) rachète des EHPAD d'associations non lucratives ? Y aurait pas un plan dépendance et/ou alzheimer de prévu bientôt, avec financement privé ?
La seule faible protection qui reste, c'est le monopole de la sécu. Quand il aura pété (pour la dépendance, le dentaire et l'optique), le privé va envahir le marché, et les indépendants seront laminés par tant de puissance.
C'est ça, la concurrence dans le domaine de la santé ! c'est désagréable quand on est battu par la concurrence, et celle-là, elle ne lutte pas à armes égales, elle prend le bazooka et les petits libéraux une épée en bois.
Mais bon, y en a qui aiment le libéralisme, le secteur privé et la libre concurrence. Je crois qu'ils n'ont pas mesuré la taille des concurrents.
10/05/2011 à 00h41
ameli écrivait:
---------------
> La seule faible protection qui reste, c'est le monopole de la sécu. Quand il aura pété (pour la dépendance, le dentaire et l'optique), le privé va envahir le marché, et les indépendants seront laminés par tant de puissance.
Oui, c'est bien connu que dans le monde libre, là où il n'y a pas un monopole sécu (avec ses tarifs opposables non réévalués qui mettent les soins au niveau des pays du tiers monde), les libéraux ont tous été lamentablement laminés par les mutuelles et qu'ils ont fermé leurs cabinets pour vendre des pizzas dans des camionnettes au bord des routes ou des cacahuètes/scoubidous sur les plages:
http://sitepic.free.fr/tarifs-dentaires-king-zoulou.jpg
10/05/2011 à 06h46
hop écrivait:
-------------
>
> http://sitepic.free.fr/tarifs-dentaires-king-zoulou.jpg
Ah ben, voilà qui résume tout.
Ce tableau montrent que les soins dentaires en France , au tarif Sécu, ne peuvent pas être d'aussi bonne qualité que les autre pays.
Bizarre que Ameli, qui est intelligent, n'ai pas remarqué que la population Française est le peuple le plus mal soigné de ce tableau.
Donc le système sécu français oblige à faire les plus mauvais soins.
Ameli croit que l'on peut fabriquer des Espace pour le prix d'un Twingo ?
Il manque dans ce tableau les 2ème extractions et 2ème radio.
Et le prix des soins Hongrois, qui sont aussi plus chers.
Le taux de taxes et impositions pourrait aussi être inclus ?
10/05/2011 à 06h49
Ratinox écrivait:
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> Car ce qui est sûr c'est que dans l'intérêt de l'état il faut continuer de nous
> presser le citron.
Absolument.
C'est le but de l'état.
> Et au regard des dernières élections syndicales nous sommes toujours d'une
> consternante passivité.
Tu veux dire que les CD sont des petits bourges frileux qui ont peurs de leur ombre ?
10/05/2011 à 08h34
quant à la qualité et au prix de nos soins TOUT est possible
il y a 4 jours une patiente de 25 ans m'a dit droit dans les yeux :
" j'ai vu un reportage sur les dentistes
et j'ai compris que comme vous etiez une profession médicale
vous n'aviez pas le droit de faire du bénéfice
en faisant des prothèses ....."
10/05/2011 à 10h04
ameli écrivait:
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> Quand on veut donner un secteur au privé, on lui coupe les crédits : ça se passe ainsi dans le secteur public hospitalier (les taux de convergence), ou à Antenne2. On étrangle financièrement, on provoque des mécontentements, puis on dit que pour trouver une solution, on donne au privé. C'est assez classique.
Dans la série "revue de presse", un article intéressant et d'une mauvaise foi étonnante : les faits décrits sont justes, mais l'analyse manque.
Il faut lire dans le journal "entreprendre" du 01/05/11, toujours dans les kiosques, un article intitulé "hôpitaux, un fonctionnement de malades".
C'est l'AP-HP qui est ainsi très durement mise en cause sur sa gestion et son déficit financier (90 millions annuels). la conclusion de l'article est qu'il faut démanteler l'AP-HP et confier sa gestion au privé.
L'article est évidemment à charge, et ce n'est pas immérité en terme d'organisation, de doublons, de poids administratif. Il y a de gros défauts et des progrès à faire.
Pour être honnête, il faut mettre les chiffres en rapport, pour l'ensemble des hôpitaux de Paris, 90, c'est beaucoup, mais pas si énorme au vu du contexte.
Mais c'est faire fi des problèmes, car le privé ne règlera pas le problème principal : l'immobilier parisien et son cout. Quand on a des hôpitaux vieux et mal agencés, et pas de terrain disponible, il est quasiment impossible de réformer, car il faudrait démolir pour reconstruire au même endroit : et que fait-on des occupants et des patients pendant ces années de construction ? Donc, l'AP-HP procède par petites retouches, les défauts sont très longs à corriger, et le comptable s'impatiente.
Mais l'objectif est atteint : petit à petit, chacun sera convaincu que seul le privé pourra sauver les hôpitaux publics parisiens.
On lit aussi dans cet article que, à acte égal, le public est plus cher de 20% que le privé. C'est vrai !
... mais il n'y a pas d'acte "égal" !
car où sont les services d'urgence, les services lourds, les maladies rares, etc ? dans le public, (le privé, pas fou, n'en veut pas) qui paie donc les gardes de nuits parfois pour rien, qui maintient le personnel de bloc opératoire la nuit et le dimanche, qui fait les actes lourds, compliqués, et mal payés par la T2A.
Pendant ce temps, dans le camp d'en face, la clinique fait de la cataracte à la chaîne de 8h à 17h, à plein régime, et la T2A d'une cataracte est payée presqu'autant qu'une opération à coeur ouvert.
Alors, oui, le journaliste a raison, le cout du public est plus cher, mais il ne fait pas la même chose et n'a pas les mêmes charges, d'où l'opposition des hôpitaux à cette convergence tarifaire.
Si cet hôpital public étranglé est récupéré par le privé, on peut parier que la T2A sera "adaptée" très vite, et que l'hôpital désormais privé démontrera que, décidément, le privé est bien plus performant que le public.
Les Allemands ont fait pareil : le CHU de Hambourg, étranglé, a été cédé au privé. Merci pour lui, il va mieux maintenant, car il est mieux géré. On oublie de préciser que les tarifs des actes ont été augmentés.
10/05/2011 à 14h30
Il y en a ici qui croient visiblement que les mutuelles, quand elles auront récupéré le marché, laisseront gentiment augmenter les tarifs de soin sans toucher à ceux de prothèse, ni au HN.
Je ne suis pas devin, mais je pense que c'est bien les sous-estimer que de penser qu'elles vont prendre une charge en plus sans chercher à la diminuer.
Genre "on vous sauve, mais il faut faire un effort". Et dans ce cas, je ne souhaite pas être sauvé, mais évoluer avec la sécu, ce qu'il nous faut c'est "juste" des syndicats représentatifs plus intelligents.
Mon vieux titulaire m'avait dit il y a de ça quelques années, avec le sourire malicieux qu'il avait quand il parlait d'argent (et dieu sait qu'il était meilleur pour ça que pour les soins) "On ne s'est jamais aussi bien portés financièrement que sous la gauche!".
Je commence à croire qu'il avait raison.
(Après, on ne vote pas forcément pour son berger particulier, mais pour celui que l'on croit être le meilleur pour l'ensemble du troupeau, non?)
10/05/2011 à 14h59
)))) tu sais comment ca finit un troupeau ? ..... à l'abattoir !))))
Bon il vaut mieux faire partie des vaches à lait que des races à viande, ca retarde l'échéance. ))))
10/05/2011 à 15h10
Ni la droite ni la gauche n'aiment les professionnels de santé libéraux, pour les uns ils sont responsables de charges sociales trop importantes , pour les autres un mec qui gagne 5 à 10 fois le smic , qui plus est en soignant ses semblables, est suspect.
C'est un peu caricatural, je sais, mais pas si loin de la réalité...
10/05/2011 à 15h11
ameli écrivait:
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> C'est pourquoi j'ai dit que la sécu avait dans
> l'idée d'abandonner à terme le dentaire au secteur assurantiel (ou au minimum la
> prothèse),
Ils ont rien du tout dans la tête, à part avoir des salaires plus élevés et des semaines plus courtes.
C'est bien là le problème !!
Ils s'en foutent.
Et comme ils s'en foutent, les groupe financiers (mutuelles) espèrent récupérer le bébé..
Est ce inéluctable ?
En plus, si la CPAM ne rembourse plus grand chose, pourquoi payer une fortune pour l'URSSAF ?
Presque 30% du net ! Plus les prélévements sociaux annexes !
De quoi s'acheter une belle maison !
Le secteur privé?
Bof. Plein de requins, souvent peu compétents, avec peu de matériel.
> Au lieu de se battre contre la sécu,
Tu vois quelqu'un se battre contre la sécu ?
Moi je ne vois personne, au contraire, il y a plein de dentistes qui lui mangent dans la main.
> >la population
> > Française est le peuple le plus mal soigné de ce tableau.
>
> Ce n'est pas parce que les tarifs des soins sont bas
> qu'ils sont forcément mauvais.
Ben si.
Ils ne sont pas bas, ils sont les PLUSS bas.
Les prix les plus bas ne te donnent que les marchandises de plus basse qualité.
Il existe nulle part un prix LE plus bas qui te donne la meilleure qualité.
Cela n'existe pas.
Chez les dentistes Français, les prix sont les plus bas d'Europe. Et personne ne peut donner la meilleure qualité en respectant les prix les plus bas.
C'est impossible.
Et personne ne croira le contraire.