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article "le point" à lire
08/03/2012 à 13h41
ameli écrivait:
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le sujet est accessoire en terme de santé
> publique et les dentistes ont des revenus qui augmentent.
> La sécu se fout que la profession gronde. Ce qu'elle veut c'est diminuer les
> dépenses. Elle ne paiera mieux les dentistes que si les dentistes lui font
> économiser des sous.
> Tant que tu n'as pas intégré ce fait essentiel, tu vas dans le mur.
>
> Or que propose-t-on pour faire économiser des sous, et donc obtenir un
> relèvement de notre enveloppe globale ?
> Rien.
Bon, réfléchissons:
lorsque nous, les chir-dents, soulageons une douleur dentaire ou mieux encore, évitons qu'elle survienne par une prévention ou des soins de qualité:
- le patient soulagé retourne souvent illico au boulot, donc pas d'arrêt de travail
- si c'est un enfant, on évite la perte d'une journée de boulot pour un des parents et celle d'une journée d'école pour lui
- il est plus productif que s'il se traîne un mal de chicot
- il ne se bourre plus de médocs que lui file le pharmacien
- il évite d'autres pépins de santé qui sont plus coûteux à gérer, comme les cellulites maousses qui dégénèrent en septicémie
- il ne s'en va pas engorger les services d'urgence hospitaliers ou pointer inutilement chez son généraliste qui, eux, sont déjà bien débordés...
- et puis, des soins de qualité sont des soins durables donc on a moins de complications à gérer (toujours coûteuses)
- et puis encore, un patient qui fait gaffe à ses dents grâce à une prévention de qualité est un patient qui fait gaffe à ce qu'il mange, donc moins de problèmes de malbouffe etc., toujours coûteux à gérer. En plus, il change de brosse à dents tous les 3 mois et consomme régulièrement du dentifrice, donc plus de rentrées TVA sur ces produits-là...
et lorsqu'on le réhabilite esthétiquement:
- le patient évite souvent la case antidépresseurs
- parfois, ça fait toute la différence entre être embauché ou rester au chômage
On peut en trouver plein d'autres, des avantages comme ça, mais bon, il paraît que nous ne contribuons pas à la santé publique...
08/03/2012 à 13h52
je suis descendu à la cave , j'ai trouvé un enorme paquet de feuilles de soins. s'il y a que ça pour faire chier la sécu, je suis prêt
08/03/2012 à 13h58
dentino écrivait:
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> On peut en trouver plein d'autres, des avantages comme ça, mais bon, il paraît
> que nous ne contribuons pas à la santé publique...
Cela fait 3 jours que je lui explique que l'on fait déjà des soins médicaux!!
Mais il souhaiterai que l'on fasse plus de santé publique... sinon on se remplacer par des dentistes roumains qui devront aussi faire de la santé publique sous peine de voir des turcs arrivés puis des chinois, puis....
Mais les soins bucco-dentaire noooo c'est sale !
08/03/2012 à 14h04
Marc Apap écrivait:
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> C'est sûr que quand on est "manuel dans l'âme"...
> Personnellement, je ne vois pas l'intérêt, en terme de santé publique,
> d'augmenter ni le nombre des dentistes, ni le prix de leurs honoraires.
> Pour faire faire des économies à la sécu et améliorer la santé publique, il
> faudrait développer un corps d'hygiénistes dentaires salariées dans les écoles
> et les maisons de vieux. Mais évidemment, ce n'est pas tout.
> Les dentistes sont des gens qui traitent des problèmes. C'est ça qui coûte cher
> et qui leur rapporte(et au passage ravit l'industrie, il n'y a qu'à voir l'IDS),
> pas des gens qui évitent de traiter.
> Une preuve du succès de la prévention, serait que leur nombre se réduise au
> profit de professionnels moins formés, mais plus présents sur le terrain.
> Sinon, je vois mal comment améliorer nos revenus en changeant de mode ou de
> modèle d'exercice, c'est à dire en passant de technicien dentaire à médecin
> dentaire.
> Je conçois tout à fait qu'il soit important d'y réfléchir J'avoue ne pas
> l'avoir fait, et je constate que nos syndicaliste ne l'ont même pas imaginé.
100% d'accord
Et tjs manuel dans l'âme, technicien, artisan, c'était mon choix et je ne le regrette pas.
Si j'avais voulu jouer au docteur j'aurais choisi médecine.
08/03/2012 à 14h52
ameli écrivait:
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> chemin-de-fer écrivait:
> -----------------------
> > Tu as raison, quand c'est un vrai médecin qui prend le davier, pose un
> implant,
> > draine un abcès,... c'est largement plus chirurgical et médical qu'un
> dentiste
> > c'est connu !
>
> Tiens, vla un autre boursouflé qui confond compétences chirurgicales avec
> chirurgie.
> Un diplôme de chirurgien dentiste n'est pas un diplôme de chirurgie, et 6 ans ne
> valent pas 12.
> Tu auras beau tortiller la vérité dans tous les sens, tu n'arriveras pas à
> transformer ton diplôme.
Un stomato ne fait pas d'internat de chirurgie..
Donc tu dis ouvertement que seul notre diplôme limité à 6 ans d'études (voir plus pour certains) nous oblige à côter certains actes à perte par rapport à certains médecins aloros que la prise en charge médico-chirurgicale est identique ?
08/03/2012 à 15h50
king_zoulou écrivait:
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> Björn te demande juste d'avoir l'honnêteté de comparer avec d'autres professions
> qui ont des lourds coûts de fonctionnement, c'est tout.
Se comparer avec un chirurgien, tu rigoles ?
C'est l'exemple absolu qu'il ne faut pas prendre, puisqu'il n'y a rien dans l'activité d'un chirurgien qui pourrait prétendre à être du premier recours, en accès direct, en liaison directe sur le terrain avec les patients !
Notre force, c'est cette liaison directe sans barrière, on voit tout le monde.
C'est aussi une faiblesse, puisque ça nous contraint à ne pas pouvoir limiter cet accès.
Il faut donc axer cette négociation sur cette force : se faire rémunérer pour des tâches typiques de premier recours. Soit : prévention, dépistage, suivi, éducation, coordination, etc
Les autorités sanitaires nous considèrent comme étant du premier recours. Nous correspondons parfaitement à la définition. Mieux, on est carrément en première ligne, puisqu'on n'a aucun intermédiaire, contrairement à un infirmier ou un kiné.
Il n'y a que nous qui pensons qu'on est du deuxième, du "spécialisé", et pour penser qu'on peut s'affranchir des obligations d'un intervenant de première ligne en niant être une profession médicale.
Cette attitude d'auto-dénigrement m'insupporte. Je n'arrive pas à comprendre ces revendications à être considérés comme des techniciens supérieurs dentaires, ni d'ailleurs ces boursouflures prétentieuses à se considérer comme spécialiste. C'est complètement illogique, c'est une erreur de positionnement. Moi, je revendique clairement être un professionnel médical, et mon administration comme mes collègues misp considèrent que je suis un professionnel médical, et je discute droit dans les yeux avec n'importe quel médecin ou spécialiste.
Qu'on soit une profession à charges lourdes, oui.
Mais là, personne ne parle du montant de rémunération ! On refuse le principe même d'être un intervenant médical.
Donc, même si la sécu proposait une rémunération adaptée, on dirait non.
Ce qui pose question, et entraînera une réponse !
Et la réponse fusera, c'est évident : "ben, vous comprenez, le domaine de la sécu c'est la santé publique, et puisque vous n'êtes pas des médicaux, je peux vous filer aux complémentaires. Tchao."
Stratégie gagnante pour la sécu, c'est celle qui est programmée depuis des lustres : un déconventionnement ne gène en rien l'interlocuteur, ce n'est donc pas une menace.
Et tu crois que c'est gagnant pour la profession ?
08/03/2012 à 15h56
Tu n'arrêtes pas de te mordre la queue.
La sécu refuse de nous financer pour notre mission de base (qui est quand même de soigner les dents) mais trouverait soudain de l'argent pour nous financer d'autres missions que nous faisons aujourd'hui gratuitement parce que jour au lendemain, on se pointerait à une réunion en disant "ouais, on est Médecin-dentiste" ? N'importe quoi.
Cette semaine, j'ai prescrit deux fois du nicopass, j'ai conseillé à une patiente de consulter un dermatologue pour un grain de beauté dans le cou que je trouvais vilain, j'ai envoyé une mère de famille un peu paumée vers une association pour enfants surdoués et ait filé les coordonnées du conservatoire locale pour une autre qui me parlait des talents musicaux de sa fille.
En gros, j'ai fait mon boulot de professionel médical et je n'ai pas touché un rond pour et en parallèle, je faisais mon boulot de dentiste et j'ai touché de l'aumône de la sécu pour ça.
Tu es en train de m'expliquer que si je collais "médecin-dentiste" sur ma plaque, par une intervention mystique du Saint-Esprit qui irait embrouiller rocky dans son bureau, je me mettrais à gagner plein de fric ?
Pas crédible pour un sou.
Et je ne me compare pas aux chirurgiens en terme de TYPE d'exercice mais en terme de FRAIS DE FONCTIONNEMENT.
Si Rocky doit financer des missions de santé publique, ça lui couterait 150 euros de l'heure et tu le sais très bien, donc tout ce que tu racontes, c'est du baratin fantasmatique.
08/03/2012 à 16h25
dentino écrivait:
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> Bon, réfléchissons:
> On peut en trouver plein d'autres, des avantages comme ça, mais bon, il paraît
> que nous ne contribuons pas à la santé publique...
Bien !
Je suis convaincu.
Mais ce n'est pas moi qu'il faut convaincre... Pas de pot. Dans mon esprit, c'est clair. Dans le tien aussi.
Mais nous avons un parti pris, non ?
Qu'en pense un économiste de la santé ? Bin... il préfèrera financer une profession médicale qu'une profession dentaire.
Si tu compares toutes nos actions, qui sont loin d'être négligeables, avec le suivi d'une BPCO, d'un diabète, ou d'une maladie invalidante, nos travaux aussi utiles soient-ils ne font pas le poids.
Notre impact sanitaire est insuffisant pour que la sécu se plie à nos ambitions, elle a d'autres impératifs bien plus importants. C'est ce qu'on appelle la priorisation.
On n'est pas prioritaire.
Donc, on est accessoire et on peut se passer de nous. On n'est pas menaçant pour la sécu, le ramdam qu'on pourra faire ne fera pas ciller la sécu.
C'est pourquoi je suggère de se rapprocher des objectifs sanitaires de la sécu, avec du donnant-donnant.
08/03/2012 à 16h35
Pas menaçant pour la Secu ? Donc tu veux nous faire croire que si demain on fait grève rien ne bougera, que les bureaucrate n'y verront aucun inconvénient et que la population ne se plaindra pas ?
Si la Secu ne nous trouve pas prioritaires à l'heure actuelle, je pense qu'une grève chamboulerait grandement l'ordre des priorités.
Tu es simplement risible, tes arguments ne tiennent pas debout mais tu t'y accroches comme si ta vie en dépendait (on se demande bien pourquoi d'ailleurs) et tu essayes de les rendre plus crédibles en les disant sur un ton accusateur, hargneux et/ou désobligeant.
Ridicule, tout simplement.
08/03/2012 à 16h45
ameli écrivait:
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> C'est pourquoi je suggère de se rapprocher des objectifs sanitaires de la sécu,
> avec du donnant-donnant.
Pour les gens comme moi dont l'imagination et la créativité ont atteint leurs limites, quelle démarche concrète proposerais-tu ?
08/03/2012 à 16h47
ameli écrivait:
---------------
>
> Si tu compares toutes nos actions, qui sont loin d'être négligeables, avec le
> suivi d'une BPCO, d'un diabète, ou d'une maladie invalidante, nos travaux aussi
> utiles soient-ils ne font pas le poids.
> Notre impact sanitaire est insuffisant pour que la sécu se plie à nos ambitions,
> elle a d'autres impératifs bien plus importants. C'est ce qu'on appelle la
> priorisation.
> On n'est pas prioritaire.
> Donc, on est accessoire et on peut se passer de nous.
Va dire cela a un patient avec une pulpite sur une 16!
Un abcès paro sur 37, un accident qui entraine la perte de 11-21...
Nous faisons tous un travail inutile pour la sécu!!
Soigner une maladie bucco-dentaire est inutile?
Les bactéries créant des caries ne sont pas des bactéries?
Les abcès ne sont pas infectieux?
Les endocardite d'origine dentaire sont une légendes urbaine?
Les déséquilibre du diabète suite a une parodontite sont un mythe?
Si les dentistes ne servent à rien, pourquoi rembourser les soins dentaires?
A 12 ans, une bonne pince sous AG, on enlève tout et deux berlingots!!
08/03/2012 à 16h49
king_zoulou écrivait:
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trouverait soudain de l'argent pour nous financer
> d'autres missions que nous faisons aujourd'hui gratuitement
Ces missions ne sont pas faites, ou mal faites.
Notre fonctionnement est autarcique.
On ne fait pas de santé publique seul, sans protocole et sans financement.
On sait peut-être soigner "dentairement-techniquement" un addictif à l'héro, mais on ne connait pas le nom de l'association qui pourrait fournir une aide sociale pour le suivre et le guider. T'appelle ça du bon boulot ? J'appelle ça un boulot de technicien supérieur, pas une prise en charge médicale dans l'intérêt du patient.
On est là pour soigner des gens, et pas seulement leurs dents !
> Si Rocky doit financer des missions de santé publique, ça lui couterait 150
> euros de l'heure et tu le sais très bien, donc tout ce que tu racontes, c'est du
> baratin fantasmatique.
Si on refuse de faire, c'est inutile de parler d'argent.
Et c'est pas la peine de parler de délégation de tâches, ni d'hygiéniste, n'empêchant pas un cabinet de fonctionner comme avant, ni de tâches communes ou de groupes de patients.
On ne fait pas d'éducation thérapeutique avec un patient, mais avec plusieurs.
On fait de la coordination (et orientation) avec de l'informatique et un téléphone. T'as pas ça ? Tu refuses cette mission ? Pour moi, tu serais un peu bébête, ce d'autant que c'est ton AD qui téléphone sauf exception.
Donc, ce ne sont pas des financements à "l'heure", mais des financements de mission.
Des missions sur la base du volontariat.
08/03/2012 à 16h53
Le ridicule n'est pas de chercher des solutions, aussi inaptes soient-elles, mais de continuer à penser
1/ que l'organisation d'une grève impliquant plus de 20% de la profession est possible
2/ que cette hypothétique grève nous servirait au lieu de se retourner contre nous
C'est même plus risible tellement on l'a entendu, c'est carrément pathétique...
08/03/2012 à 17h03
floyden écrivait:
-----------------
> Le ridicule n'est pas de chercher des solutions, aussi inaptes soient-elles,
> mais de continuer à penser
> 1/ que l'organisation d'une grève impliquant plus de 20% de la profession est
> possible
> 2/ que cette hypothétique grève nous servirait au lieu de se retourner contre
> nous
>
> C'est même plus risible tellement on l'a entendu, c'est carrément pathétique...
La grève n'est qu'une solution parmi d'autres, et surtout dans cette discussion ce n'est qu'un moyen de montrer que sans nous rien de tout ça ne tourne, et donc que de dire et de répéter encore et encore qu'on est inutiles ou non prioritaires et bien ça relève plus de la méthode Coué que de la réalité.
Cela dit, je ne vois pas du tout en quoi une grève serait inimaginable. Les conditions d'exercice n'allant pas en s'améliorant, les jeunes dentistes ayant de plus en plus de mal à s'installer, les dentistes habitués et résignés face à ces conditions obsolètes partant en retraite, ce qui semblait impossible hier pourrait bien ne plus l'être demain, et que la population soit contente ou pas cela n'empêche qu'elle gueulerait pour qu'une solution soit trouvée. Les employés de la RATP ou SNCF l'ont bien compris, leur réputation étant déjà foutue (la nôtre n'en est pas loin), ils ne se privent plus de faire grève et ça fonctionne.
08/03/2012 à 17h08
"il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre ce soit encore la rêver"
Marcel Proust
08/03/2012 à 17h34
zazamouk écrivait:
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> Nous faisons tous un travail inutile pour la sécu!!
> Soigner une maladie bucco-dentaire est inutile?
> Les bactéries créant des caries ne sont pas des bactéries?
> Les abcès ne sont pas infectieux?
> Les endocardite d'origine dentaire sont une légendes urbaine?
> Les déséquilibre du diabète suite a une parodontite sont un mythe?
Je redis : tu prêches un convaincu.
Dis le à la sécu.
Et on te répondra : désolé, priorisation... d'autres secteurs sont prioritaires, faut qu'on choisisse.
T'auras beau chanter, pleurer, crier, ça ne changera pas : on n'est pas prioritaire.
Donc, faut s'y préparer, et trouver un moyen de se rendre indispensable.
La sécu ne s'intéresse qu'à la santé publique ? faisons-le. On sait le faire.
08/03/2012 à 17h59
Whaou!!
Je me lève au matin et je suis un vrai maso.
au lieu de ragarder le soleil se lever face à Moorea , je lis ces délires.
Incroyable tellement c'est vrai tout ce qu'écrit ameli.
Pour une fois je suis en total accord avec lui.
Effectivement posez vous la question: que pouvez vous faire pour la sécu ?
N'oubliez pas que dans votre pays de merde qui est aussi le mien, la sécu n'est pas au service des français mais les français sont là pour la faire vivre et ameli avec. Les professionnels pour répondre à ses demandes au prix qu'ils exigent et les français se comporter selon ses directives pour l'aider à boucler ses fins de mois (genre manger bouger et faites caca)
En lisant le fil du jour de H16 (allez y) je suis tombé sur une série de témoignage de ces pays über libéraux mangeurs de fonctionnaire farcis et de bébés communistes rôtis :
"Et que dire de Singapour où je vis depuis 3 ans?
Moes autorisations de séjour et de travail me sont données sur rendez-vous en moins de 5 minutes avec le sourire. Ayant perdu une carte de crédit, la déclaration se fait sur internet, suivie d’un mail qui vous donne le nom et le numéro de téléphone de l’agent en charge de votre dossier… Agent qui a pris la peine de m’appeler pour m’expliquer les démarches à faire auprès de la banque et m’a informé par mail de l’état des recherches. Le top, ce sont les impôts: 2 minutes pour faire sa déclaration en ligne, un appel à l’agent pour modifier le calendrier de paiement et cette année, un remboursement de la part de l’état qui a un surplus budgétaire. C’est une autre planète"
Que ameli pose la question, rien d'étonnant, mais que tout le monde rentre dans son paradigme me sidère.
C'est la secu qui est au service des français et non l'inverse.
Chez moi, je le rapelle, les médecins ont dit merde à la sécu locale depuis quelques jours, ça y est , ils sont déconventionnés et je sens que dans peu de temps ce sont les habitants et entreprises qui vont s'organiser pour ne plus cotiser.
08/03/2012 à 18h19
ameli écrivait:
> On ne fait pas d'éducation thérapeutique avec un patient, mais avec plusieurs.
> On fait de la coordination (et orientation) avec de l'informatique et un
> téléphone. T'as pas ça ? Tu refuses cette mission ? Pour moi, tu serais un peu
> bébête, ce d'autant que c'est ton AD qui téléphone sauf exception.
> Donc, ce ne sont pas des financements à "l'heure", mais des financements de
> mission.
> Des missions sur la base du volontariat.
On va nous donner une "mission" de santé publique moyennant rémunération, que l'on fera faire par notre assistante, et tu crois que l'on gagnera en crédibilité auprès de la sécu?
Tu penses aussi que les assistantes (qui n'ont pas trop de boulot vu qu'elle sont 2/3 par dentistes!!) accepteront sans modifications du salaires (et donc des charges!).
Pense tu que l’aumône de la sécu couvrira tout cela ou ce sera encore à Perte? (comme d'habitude!)
J'aimerai y croire... se faire payer pour dire qu'il faut aller voir le MG, se brosser les dents, éviter le tabac et les bonbons; sans aucune contrepartie...
Je préfèrerai avoir des tarifs non idiots pour mon boulot de soignant!
Ps : les dermato, ophtalmo, gynéco..., sont ils aussi considéré comme des débiles par la sécu? ou alors ils peuvent vivre de leur boulot de soignant sans faire le combo blabla/paperasse de santé publique ?
08/03/2012 à 18h25
ameli écrivait:
---------------
> zazamouk écrivait:
> ------------------
>
> > Nous faisons tous un travail inutile pour la sécu!!
> > Soigner une maladie bucco-dentaire est inutile?
> > Les bactéries créant des caries ne sont pas des bactéries?
> > Les abcès ne sont pas infectieux?
> > Les endocardite d'origine dentaire sont une légendes urbaine?
> > Les déséquilibre du diabète suite a une parodontite sont un mythe?
>
> Je redis : tu prêches un convaincu.
> Dis le à la sécu.
>
> Et on te répondra : désolé, priorisation... d'autres secteurs sont prioritaires,
> faut qu'on choisisse.
>
> T'auras beau chanter, pleurer, crier, ça ne changera pas : on n'est pas
> prioritaire.
> Donc, faut s'y préparer, et trouver un moyen de se rendre indispensable.
> La sécu ne s'intéresse qu'à la santé publique ? faisons-le. On sait le faire.
Mais nous sommes INDISPENSABLES pour la bouche de nos patients. non pas parce que la sécu le veux ou pas, mais parce que c'est une réalité!!
Quand la sécu décidera qu'une seul main est suffisante pour tous, on ne soignera que les bras droits?
Quand la sécu imaginera que la vie des aveugles n'est pas si nul, on fera fermer tout les ophtalmos?
Pour la sécu il est plus important de rembourser les cures et l'homéopathie? C'est plus utiles pour les patients?
Laissons les Français choisir :
Des granules de sucre remboursé ou alors des soins dentaires pris en charge comme dans un pays civilisé?
La sécu est soit complétement débile, soit ses dirigeants sont des machines qui n'ont pas besoins de bouche pour s'alimenter/parler/rire/sourire.. bref VIVRE !!
08/03/2012 à 18h57
Marc Apap écrivait:
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> Pour les gens comme moi dont l'imagination et la créativité ont atteint leurs
> limites, quelle démarche concrète proposerais-tu ?
Il suffit de voir et de lire les différents PRS qui sortent, région après région, pour identifier les problèmes vitaux et les points de faiblesse.
Un peu partout, tu as la prise en charge de la précarité. C'est pas notre tasse de thé, je sais, et c'est pas sur qu'on sache faire.
Cependant, sur l'addicto, si on se met en lien avec des éduc-spé, on pourrait.
Par contre, partout, les "réseaux" pour les chroniques s'améliorent, les prise en charge se réorganisent, pour devenir plus performantes. On manque d'intervenants spécialisés. Le dentaire est très peu représenté dans les réseaux, un peu en oncologie, et c'est quasiment tout.
Absent en diabéto, c'est fort, non ? alors qu'on devrait être au front !
... et tout le reste.
Et les participants aux réseaux sont financés !
Et il y a les prises en charges plus dentaires : enfants polycariés, avec une vraie éducation thérapeutique familiale complète, médicalisés, psy, diététique, travailleur social (lien avec la précarité évident) pour limiter le risque de récidive. On est en plein coeur de métier, et on saurait faire. C'est une idée que j'aimerais mettre en place, on verra si j'y arrive, et si j'ai un volontaire, mais si la sécu s'en occupe, ce serait mieux, et plus général. Je ne vois parquoi l'éducation thérapeutique ne devrait se faire qu'en milieu hospitalier.
Le "temps" de dentiste est minime, voire nul. C'est un boulot d'hygiéniste ou d'AD. Il suffit d'une salle et de quelques chaises, et d'un cours du soir par mois, avec des intervenants extérieurs pilotés par l'hygiéniste (ou le dentiste ou l'AD) !
Un boulot simple, absolument pas chronophage, et diablement efficace.
Je ne dis pas que tout le monde doit le faire, je dis que certains peuvent.
Pareil pour la coordination. ça, chacun peut.
Il s'agit simplement d'un mode de fonctionnement fondé sur une prise en charge sanitaire globale d'un patient.
On travaille pour lui, pour sa santé... et on le surveille pour qu'il ne sorte pas de la filière de soins.
On sait très bien qu'un diabéto qui se néglige est en danger, et va couter une fortune.
Donc, un diabète qui arrive fournit la totalité des noms des autres intervenants, et on les informe en direct de ce qu'on fait. On s'informe et on informe. Et on prend rendez-vous pour le patient chez le podologue s'il le faut, rien n'est interdit, car les patients sont distraits... et à la charge de la société. Un oubli de la visite chez l'ophtalmo, et c'est la cata, pour le patient et la sécu, et notre boulot, c'est de savoir si c'est fait, et de prendre rendez-vous pour le patient s'il n'est pas capable de le faire seul.
Idem pour la personne agée, polypathologique, distraite, sénile, qu'il faut suivre, pister et devancer. Ces gens ont besoin d'une aide, d'un appui.
S'ils se perdent dans les méandres du système de santé, de spécialiste en spécialiste, ils courent vers le déclin, et l'hospitalisation.
J'appelle ça, moi, de la prise en charge globale médicale.
Certains appellent ça de l'assistanat social, et considèrent que ce n'est pas leur boulot.
Je pense qu'on est en plein dans le travail de santé publique. Que c'est notre travail, et que ça mérite rémunération. Que c'est notre travail, mais qui est fait par délégation, par l'AD, car ce ne sont pas des actes.
08/03/2012 à 19h01
zazamouk écrivait:
------------------
> Pour la sécu il est plus important de rembourser les cures et l'homéopathie?
Il y a longtemps que la sécu a choisi son camp : elle est contre ces remboursements.
Mais pas le ministère. Pourquoi ? Je m'interroge...
08/03/2012 à 19h02
Allez hop, mordons-nous encore la queue !
Donnons de nouvelles missions aux dentistes qu'ils délègueront à leur assistante, comme ça se fait dans tous les pays développés du monde.
Mais oublions de préciser qu'à cause des tarifs de soins tiers-mondiste + un code du travail délirant, les trois quarts des cabinets dentaires en france n'ont pas de personnel.
08/03/2012 à 19h13
zazamouk écrivait:
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> Pense tu que l’aumône de la sécu couvrira tout cela ou ce sera encore à Perte?
> (comme d'habitude!)
Je pense qu'on devrait s'interroger sur l'avenir du métier, et ne pas refuser d'emblée toute évolution pour des question de principe à Lacon.
Soit on est une profession médicale, soit non.
Si on l'est, y a du boulot à faire. Faut faire un cahier des charges, et voir combien ça coute, et décider après si on fait ou pas. Mais pas dire non avant de savoir combien c'est payé. Car c'est bien ce qu'on fait, là, non ? On dit non à tout, sans rien savoir ! J'appelle ça un préjugé.
Et si on l'est pas. On n'est pas concerné par les financements, donc, on se tait.
> Ps : les dermato, ophtalmo, gynéco..., sont ils aussi considéré comme des
> débiles par la sécu? ou alors ils peuvent vivre de leur boulot de soignant sans
> faire le combo blabla/paperasse de santé publique ?
Ils ne sont pas concernés. Ils ne sont pas en première ligne.
Et arrête de te comparer à eux, ils ne font pas le même métier que toi. Si t'es jaloux, fallait faire comme eux.
Rassure-toi, arrête de complexer, ton métier est aussi noble que le leur, mais il est différent.
08/03/2012 à 19h19
Je ne crois pas que le tarif des soins soient un frein à l'embauche d'assistantes. Avec un CA moyen en France de 200ke, beaucoup plus de cabinets pourraient embaucher mais ne veulent pas.
C'est à la fois culturel et générationnel (les confrères de ma tranche d'age que je cotoie ont TOUS au moins 1 assistante).
Quant au code du travail, oui il est favorable aux employés, mais faut pas être parano non plus. Avec 3 millions de chomeurs, t'as largement le choix lors d'un recrutement. Et si tu la traites pas en esclave, les chances de gros conflits sont assez faibles.
08/03/2012 à 19h54
un patient qui a besoin de soins veut quoi en priorité.D un soignant ou de la secu qui rembourse.Si la secu ne repond plus a un certain equilibre patient-soignant,les deux auront vite fait de s'entendre sans elle et de trouver une autre base de discussion.Et la place vide sera prise par les assurances privees,comme partout.C'est pas juste,ni solidaire car tout le monde ne sera pas traite de la meme facon,mais ainsi va le monde.Et Ameli plutot que d'essayer de nous faire craindre que sans la secu le patient n est plus solvable,moi je me poserai plutot la question de ce que va devenir la secu,qui n arrive plus et n arrivera plus jamais a equilibrer ses comptes et contenter les soignants et les cotisants.Pense plutot a tes petites fesses de bureaucrate,nous on aura toujours des dents a soigner,et meme contre un panier de legume ou un poulet.Toi,tu brasses du vent,t'essaies de faire peur et on verra qui restera debout le dernier.Ton systeme est mort,tu veux te donner de l importance,mais c'est fini,tu te debats comme un poisson que l on vient de pecher et que l on a depose sur la berge,mais on fond de toi tu sais que c'est terminé,c'est juste une question de temps,et vu ce qui se trame economiquement,ca pourrait aller vite.