Cookie Consent byPrivacyPolicies.comarticle "le point" à lire - Eugenol

article "le point" à lire

zazamouk

06/03/2012 à 12h26

micromega écrivait:
-------------------
> "C'est exact. Elle en donne aux professionnels de santé. A nous de choisir si on
> est professionnel de santé."
> ben je vois pas en quoi nous ne sommes pas professionnels de sante,????? nous
> faisons quoi en soignant tous ces patients chaque jour?
> Mais c'est quoi cette image de la profession que tu presentes ?? tu as perdu
> pied ou quoi,tu devais vraiment detester ce metier pour en arriver a present a
> cette conclusion.


déjà plusieurs fois que je lui pose la question.. jamais répondu!

Pour la secu et notre ami améli :
- soigner un dent ce n'est pas soigner!
- réhabiliter le fonction masticatoire n'est pas utile!
- le sourire et la phonation sont totalement accessoire
- Les dents et la bouche ne font pas parti du corps humain!

Ameli a-t-il réellement était dentiste?


uɹöɾq

06/03/2012 à 13h42

ameli écrivait:
---------------

>
> Non, je dis que tant qu'ils n'investiront pas le champ de la santé publique, ils
> n'auront ni la reconnaissance de la sécu, ni celle des patients, et seront
> considérés comme des commerçants.
> Autrement dit, il faut compléter le dentaire en allant vers le
> dentaire-sanitaire.
> Mais tu fais ce que tu veux. Si tu ne veux pas évoluer, tu peux continuer comme
> ça, c'est que ça te plait comme ça ; mais faut pas te plaindre.

Je me plains simplement d'avoir à faire des devis comme un plombier et d'avoir à faire le banquier, je ne vois pas en quoi investir le "sanitaire", "médicaliser" la profession va nous dispenser de faire des devis.
Mais tu vas me le dire...

Ton histoire de "dentaire-sanitaire", tu pédales dans la semoule encore une fois:
on a un métier manuel et technique, qui traite les "conséquences", les généralistes ont un rôle de prévention qu'ils n'assument pas, bien qu'ils soient rémunérés pour le faire: une C au quart d'heure en moyenne, qu'ils peuvent très bien consacrer à faire de la prévention.
Même eux qui sont censés faire de la prévention n'en font pas, c'est pour cela que la sécu leur paie des infirmières d'ETP qui la font à leur place pour moins cher, et encore c'est uniquement de la prévention secondaire (la prévention primaire, un peu difficile pour le Français de base).

Les infirmières d'ETP, ça correspond à quoi pour nous: des HYGIENISTES, et oui.
Les infirmières d'ETP prennent-elles le travail des médecins? Pourquoi les hygiénistes prendraient celui des dentistes (puisque c'est ta seule objection à la création de la profession).

En outre, quelle autre profession médicale est consultée régulièrement, même quand "tout va bien", pour faire un "contrôle"?
A part les gynéco je ne vois pas.
Accuser la seule profession qui a habitué les patients à faire de la prévention primaire de ne pas en faire, c'est assez savoureux.
Les patients "en bonne santé" vont-ils tous les 6 mois chez leur généraliste pour se faire "contrôler"?
Bouuuuuuuuuuhhhhhhhhh, les généralistes sont des commerciaux, ils ne font pas de prévention!!!!

Si les Français veulent de la prévention dentaire, qu'ils se la paient, soit en HN, soit par la sécu.
Mais apparemment, ils n'en veulent pas pour leurs bouches, et préfèrent avoir toutes les dents passées au taille-crayons, que les petites caries ne soient pas "vues" et que les parodontites ne soient pas traitées.
Ils ont la dentisterie qu'ils méritent finalement, puisqu'ils ne "veulent pas évoluer, et veulent continuer comme ça, c'est que ça leur plait comme ça ; mais faut pas qu'ils se plaignent" d'un mauvais accès aux soins, comme les dentistes ont la nomenclature qu'ils méritent, n'est-ce pas?

Si le Français ont un mauvais accès aux soins dentaires, c'est que ça leur plaît de voter pour des tocards qui ne mettent pas en place de prévention dentaire, comme les dentistes sont satisfaits de la convention puisqu'ils votent en majorité pour le syndicat qui la signe sans rechigner, hein?!!

A titre personnel, les dents passées au taille-crayons, ça ne m'émeut pas plus que ça. ;-)

Au fait, tu ne m'as toujours pas répondu: tu as écrit que tu avais arrêté parce que le métier ne te plaisait plus, qu'est-ce qui te déplaisait?


micromega

06/03/2012 à 15h03

Si je comprends bien mieux vaut nous payer a faire du blabla que pourrais faire quelqu un de moins formé que de nous payer pour soigner les gens parce que c'est pas medical et que c'est de la vente.......eh beh,la je reste sans voix Ameli...on va s'arreter la je crois.Y a plus rien a esperer de ce pays,on a vraiment que des incapables pour nous diriger...
Et qui va donc soigner les gens?Je pensais avoir ete forme pour ca,mais bon je ne dois pas suivre l'evolution du metier .La je me rends compte de la realité,il y a une totale deconnection entre les problemes que nous rencontrons dans notre activite et les bien pensants comme Ameli.Et c'est comme ca a toous les niveaux,on est vraiment mal barre....


micromega

06/03/2012 à 15h18

Et avancer que l on passe pour des commercants parce que l on evolue pas vers le sanitaire...les conn ies que tu peux avancer c'est pas possible.On passe peut etre pour des commercants a tes yeux,moi j ai pas cette impression ,le seul probleme c 'est le reste a charge sur la prothese,cela n est de la faute des cd,tu tranposes le probleme ,c'est de la faute de la secu qui ne rembourse pas assez,d'ou ce probleme avec le pognon que peuvent rencontrer les patients ,et un commercant qui bosse a perte 80% du temps (sur les soins valorisé une misere) moi j en connais pas beaucoup!
Ameli je te respecte,mais ce que tu dis c'est catastrophique,inadapte et ca devient meme insultant.


ameli

06/03/2012 à 15h59

micromega écrivait:
-------------------
c'est de la faute de la secu qui ne rembourse pas
> assez,

Mais oui, comme d'habitude, c'est toujours de la faute des autres, et jamais de la nôtre... Nous on est des saints, et les autres sont méchants. On nous en veut, le monde est méchant avec les dentistes : la sécu, la presse, les politiques, les économistes de la santé, le monde est cruel et nous sommes les victimes.
C'est si beau le fatalisme porté à cette hauteur.
Pleurons ensemble sur notre sort, et prions pour que rien ne bouge. Que Ste Appoline nous protège de ces vampires.
Si on pense que la sécu déliera les cordons de sa maigre bourse en échange de rien, et que rien n'évolue, c'est de la vraie et grande naïveté avec un énorme N.

J'appelle ça de la parano, et un refus de s'auto-évaluer. On se prend pour des cadors : nous sommes d'excellents techniciens supérieurs en reconstruction dentaire, mais nous n'avons pas d'impact (ou très peu) médical. Or la sécu s'intéresse à l'aspect médical, pas à l'aspect mécanique de notre boulot.
La sécu accepte de rembourser les orthophonistes et pas nous ! pourquoi ?
Il serait temps d'accepter les faits : pourquoi la sécu refuse-t-elle de prendre en charge le dentaire ? Ce n'est pas de l'impossibilité comme le prétendent les syndicats, c'est un vrai refus. Ce n'est pas qu'elle ne peut pas, elle ne veut pas.
... parce que pour elle, l'impact de ce qu'on fait en terme de santé publique est minime, et ça ne vaut pas le coup de payer davantage.
Et ça, ce n'est pas de la faute de la sécu, c'est la faute de notre profession , de notre formation, de notre passé, de notre égocentrisme, de notre autarcie, de notre aveuglement. Il est temps de se bouger et de s'ouvrir.


RépondreCiter
P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

06/03/2012 à 16h09

La non prise en charge de thérapeutiques comme l'Icon de DMG, c'est de notre faute et non celle de la sécu.

La non prise ne charge des gouttières de fluoration pour l’ensemble des populations à risque (petit vieux sous sialotropes, patients jeunes à risque carieux, patient en maladie professionnelles) c'est de notre faute aussi.


micromega

06/03/2012 à 16h44

Y a decidement rien a faire,t es endoctrine ma parole,et insultant vis a vis de la profession en plus..
Desole,mais on SOIGNE,et certainement plus correctement que plein de toubib qui prescrivent a tort et a travers.Un patient vient avec une lesion carieuse,on realise un acte technique et c'est soigné.C est du concret et on veut juste que ce soit valorisé a son juste tarif.Le reste c'est du baratin,on apporte des solutions au probleme dentaire des gens et c'est ce qu ils veulent.Leur probleme,c'est le prix des protheses,et tous deplorent les remboursements derisoires de la secu.
Apres tu avances que l on n sert a rien en terme de sante publique???euh t'as bu ou quoi?????? TU avancais meme il n'y a pas si longtemps les mefaits d'une mauvaise dentition chez les personnes agees? comprends plus la...maintenant on ne sert plus a rien donc ? et donc c'est legitime que la secu en reste la.Pourtant d'apres toi nous faisions parti d'u premiers recours?,,,comprends plus non plus la,que des contradictions en fait.
Les patients risques d'aprecier quand on voit la demande... si certains ne se font soigner juste a cause du cout,tu augmentes les prises en charge et tu verras,ca devrait aller mieux.
De notre cote,il n y a plus rien a tirer,on fait deja les soins a perte,donc trouve une autre marge de manoeuvre...mais dans un pays on le ne pourra bientot plus servir les retraites et ou il n y a plus un rond on est dans l impasse,ton pseudo baratin sur le pseudo manque de medicalisation de la profession tu te le cares ou tu sait,on est la pour soigner les bouches,et ca changera rien au fait que le gros de notre boulot est fait a PERTE.
Lance toi en politique,et a gauche surtout,histoire de baratiner les gogos sans cervelles,t as un brillant avenir.Pour ce qui ETAIT ton metier c'est foutu


Q42955962076 4064 lcuc3e - Eugenol
dentino

06/03/2012 à 16h49

ameli écrivait:
--------------
> La sécu accepte de rembourser les orthophonistes et pas nous ! pourquoi la sécu refuse-t-elle de prendre
> en charge le dentaire ? Ce n'est pas de l'impossibilité comme le prétendent les
> syndicats, c'est un vrai refus. Ce n'est pas qu'elle ne peut pas, elle ne veut pas.

Archi-faux: la Sécu ne refuse pas de prendre en charge LE dentaire, mais CERTAINS traitements dentaires, étant donné que tous les autres sont maintenus à un tarif ridiculement bas afin de permettre au plus grand nombre d'y avoir accès.
Mais comme ces QUELQUES traitements dentaires - qui constituent soi dit en passant la soupape de sécurité indispensable pour assurer la viabilité économique des cabinets dentaires - sont mal remboursés par la Sécurité sociale et/ou les complémentaires, les patients doivent payer de leur poche, d'où un problème d'accessibilité à ces QUELQUES traitements et leur grogne. Mais se faire faire un détartrage, des soins de carie ou extraire une dent n'a jamais posé le moindre problème à quiconque! Il est donc faux de dire que les soins dentaires ne sont pas accessibles en France, ils le sont bien plus que dans la plupart des autres pays!!


Canard fkryf7 - Eugenol
Agachon

06/03/2012 à 16h50

Ameli, tu me confortes dans mon idée de m'arrêter 10 ans avant l'âge de la retraite normal chez nous pour faire autre chose. Si même toi, ex-thérapeute selon tes dires, mais plus ça va moins j'y crois, tu nous relègues au rang de para-médical ou sous-thérapeute tout juste bon à faire de l'apprentissage du brossage (je caricature bien sûr, mais pas tellement), je ne vois plus trop ce que j'ri à faire dans cette profession.

Et pourtant, dans mon exercice de tous les jours,j'ai vraiment l'impression d'avoir une utilité sociale (exerese de foyers infectieux, depistage de cancers buccaux, traitement de douleurs aigues, réhabilitation de coefficients masticatoires, voire assistante sociale, psychothérapeute etc...)

Mais visiblement, tu n'écris pas au second degré, donc soit tu es la voie officielle de la SS, ce qui craint vraiment, soit tu penses vraiment ce que tu écris et alors il n'y a vraiment plus rien à dire, notre profession est condamnée à terme.


micromega

06/03/2012 à 17h04

C est clair,je commence egalement a douter qu Ameli ait un jour exerce en cabinet.


dentalproject

06/03/2012 à 17h05

Ameli, ton dernier post est décevant!
Plusieurs questions me titillent:
Pour toi Ameli, quelle la définition de carie stp.?
Pourquoi as tu arrêté de vendre de la dent?
Et pas des réponses de ministre de l'information ...


micromega

06/03/2012 à 17h16

Heureusement que l on a une estime meilleure que toi de la profession . on va au taff le matin ,on soigne,souvent a perte d'ailleurs,on se rend utiles,et les patients ne s'y trompent pas,toi tu as vision deletere de la profession,si un jour tu as vraiment ete cd,j imagine pourquoi tu as stoppé.Trop dificile,trop de contraintes,tu as abdique et t es parti faire un truc qui sert a rien dans les meandres etatiques.Nous on bosse et on se bat pour ameliorer la qualite.EtHeureusement ,et meme si la secu pense que l'onn sert soi a rien en terme de sante publique.(celle la fallait oser quand meme!!!!!)


king_zoulou

06/03/2012 à 17h19

ameli écrivait:
---------------


> La sécu accepte de rembourser les orthophonistes et pas nous ! pourquoi ?
> Il serait temps d'accepter les faits : pourquoi la sécu refuse-t-elle de prendre
> en charge le dentaire ? Ce n'est pas de l'impossibilité comme le prétendent les
> syndicats, c'est un vrai refus. Ce n'est pas qu'elle ne peut pas, elle ne veut
> pas.
> ... parce que pour elle, l'impact de ce qu'on fait en terme de santé publique
> est minime, et ça ne vaut pas le coup de payer davantage.


Aaaaah, fallait le dire tout de suite que c'était de la faute des cons ignares qui prennent les décisions.
Ca n'a pas d'impact en terme de santé publique ?
Faire deux détartrages par an diminue de 23% le risque d'avoir un accident cardio-vasculaire, c'est prouvé depuis cette année par une étude indiscutable taiwanaise (100 000 patients sur 30 ans).
Trouve-moi une seule mesure aussi simple avec un résultat aussi colossal en terme de santé public.

Et bien sur, ne parlons pas des études qui ne vont pas tarder à tomber faisant le lien entre caries dentaires et les 30% d'avc inexplicables.

Il est évident pour quiconque a plus de deux neurones et les branche en courant continu que le dentaire est probablement une des professions médicales qui a LE PLUS d'impact en terme de santé publique.
Mais c'est trop difficile à entrevoir pour les débiles qui prennent les décisions.
Pourquoi ? Parce que c'est de l'impact à LONG terme.
Et que la France est gouvernée , depuis 30 ans, (et dirigée droit vers la catastrophe) sur le COURT terme.


zazamouk

06/03/2012 à 17h30

ameli écrivait:
---------------
> micromega écrivait:
> -------------------
> c'est de la faute de la secu qui ne rembourse pas
> > assez,
>
> Mais oui, comme d'habitude, c'est toujours de la faute des autres, et jamais de
> la nôtre... Nous on est des saints, et les autres sont méchants. On nous en
> veut, le monde est méchant avec les dentistes : la sécu, la presse, les
> politiques, les économistes de la santé, le monde est cruel et nous sommes les
> victimes.
> C'est si beau le fatalisme porté à cette hauteur.
> Pleurons ensemble sur notre sort, et prions pour que rien ne bouge. Que Ste
> Appoline nous protège de ces vampires.
> Si on pense que la sécu déliera les cordons de sa maigre bourse en échange de
> rien, et que rien n'évolue, c'est de la vraie et grande naïveté avec un énorme
> N.
>
> J'appelle ça de la parano, et un refus de s'auto-évaluer. On se prend pour des
> cadors : nous sommes d'excellents techniciens supérieurs en reconstruction
> dentaire, mais nous n'avons pas d'impact (ou très peu) médical. Or la sécu
> s'intéresse à l'aspect médical, pas à l'aspect mécanique de notre boulot.
> La sécu accepte de rembourser les orthophonistes et pas nous ! pourquoi ?
> Il serait temps d'accepter les faits : pourquoi la sécu refuse-t-elle de prendre
> en charge le dentaire ? Ce n'est pas de l'impossibilité comme le prétendent les
> syndicats, c'est un vrai refus. Ce n'est pas qu'elle ne peut pas, elle ne veut
> pas.
> ... parce que pour elle, l'impact de ce qu'on fait en terme de santé publique
> est minime, et ça ne vaut pas le coup de payer davantage.
> Et ça, ce n'est pas de la faute de la sécu, c'est la faute de notre profession ,
> de notre formation, de notre passé, de notre égocentrisme, de notre autarcie, de
> notre aveuglement. Il est temps de se bouger et de s'ouvrir.


C'est de notre faute si la sécu à 50 ans de retard par rapport aux techniques des soins moderne?

Le fait de discuter pendant 5/10 min par patient (voir mon post du cout horaire d'un cabinet et du cout global pour la sécu!) va nous transformer en profession médical; la sécu va rembourser les endo sur la base de 100€ le canal, les couronnes passerons à Spr 500, les implants seront pris en charge intégralement....
hi hi hi !

tu crois qu'en nous "obligeant" à discuter avec d'autre professionnelle de santé tout les jours, nos dévitalisations à moins de 90€ seront d'un coup impeccable?

On passe 75% de notre temps à perte, on va nous rajouter du bavardage "médical" rémunéré au lance pierre, géniaaal !

Avant de commencer les discussions conventionnelles on nous explique qu'il n'y aura pas d'argent!
Les soins corrects nous coute de plus en plus chères, nos taxations diverse augmentent; reste nos tarifs libres qui nous font passer pour des commerçant!

Nous avons une image de "cochons commerçant" à cause des dépassements que nous sommes obligés de faire pour exercer notre métier correctement!
L'amélioration des remboursements permettraient surement une amélioration globale des soins par un investissement en matériel et personnel à la hauteur d'un pays "civilisé"

Avec la CNSD et la Sécu, la dentisterie est très très mal parti en France...
Nous finirons par avoir un état bucco dentaire digne d'un pays très sous -développé :(


Ps : tu ne nous a toujours pas dit si les soins dentaires sont vraiment des soins dans ton jargon?
La bouche et les dents sont ils dans le corps humain?



Utilisateur banni

06/03/2012 à 17h46

.


ameli

06/03/2012 à 17h47

Agachon écrivait:
-----------------
> selon tes dires, mais plus ça va moins j'y crois, tu nous relègues au rang de
> para-médical ou sous-thérapeute...

Justement, relis-moi : je m'offusque que notre profession veuille se définir comme para-médicale.

Je ne relègue pas la profession, je prétends qu'on vaut mieux que ce qu'on dit de nous, et le "on", ce sont les financiers, état, sécu, et leurs appuis techniques, la presse.
Je ne me bats pas pour conserver des acquits, mais pour élargir le champ de nos compétences, et donc pour élargir nos financements.
Je prétends que notre activité "dentaire" est trop réductrice ; nous pouvons faire beaucoup plus. Nous valons mieux. Nous avons d'autres compétences, plus larges, dont nous ne nous servons pas, ou trop peu. En ce sens, nous sommes des conservateurs, des réactionnaires, qui refusont de voir les autres professions médicales évoluer, changer, s'attaquer à de nouvelles compétences.
La profession est attaquée parce qu'elle manque d'ambition. Elle ne pense qu'à se protéger, et non à se développer.
De quoi a-t-on peur ?
C'est la profession qui se relègue elle-même au rang de para-médical, hélas. Et ça me révolte.

> Et pourtant, dans mon exercice de tous les jours,j'ai vraiment l'impression
> d'avoir une utilité sociale (exerese de foyers infectieux, depistage de cancers
> buccaux, traitement de douleurs aigues, réhabilitation de coefficients
> masticatoires, voire assistante sociale, psychothérapeute etc...)

Et tu as raison, mais tu n'es que toi. A contrario, combien de confrères travaillent dans leur coin, sans aucune liaison formalisée avec d'autres intervenants sur les chroniques ? qui voient des enfants polycariés sans informer le médecin traitant, sans suggérer au patient un rencard chez le diététicien ? Dentiste, ce n'est pas un métier de soliste !
Et toi même, as-tu protocolisé les divers aspects de cette utilité sociale-médicale ? Est-ce organisé pour qu'aucun patient ne puisse échapper à une surveillance ?

Je ne suis la voix de personne. Je suis juste énervé par le manque d'ambition de la profession. C'est une attitude de petit joueur : soit on est trop modeste, soit à coté de la plaque. Si on veut gagner, il faut occuper le terrain, et pas laisser faire. Ras le bol du fatalisme pleurnicheur et revendicatif, sans proposition.

Nous sommes une profession MEDICALE, et non une profession dentaire. Il faudrait peut être ne pas l'oublier. Le dentaire est notre domaine de spécialité, notre coeur de métier que nous ferons toujours, mais il ne faut pas se couper de l'aspect médical.
C'est pourtant ce que certains revendiquent. Ils réduisent le métier à sa plus petite définition : les dents.
Au contraire, ce que je souhaite, c'est les dents ET le reste.

D'autres, parce qu'ils ont le toubib au téléphone une fois par semaine, pensent faire un métier médical. C'est léger-léger, pour ne pas dire n'importe quoi. La santé publique, c'est autre chose, ça se prépare, ça se protocolise, ça s'organise, ça se coordonne... et ça se finance.


Roger federer 300x217 eqdnuv - Eugenol
Patatrasse

06/03/2012 à 18h12

Amen! Mais avant de financer le "bouzin" tu ne veux pas commencer par revaloriser tous les actes conservateurs de 400 % ?

--
" dans tout débat, la FSDL demande toujours la lune disent les signataires mais cela vaut mieux que de montrer la sienne "


zazamouk

06/03/2012 à 18h34

ameli écrivait:
---------------
>

> Au contraire, ce que je souhaite, c'est les dents ET le reste.


Et la sécu ne souhaite financer que le reste, c'est bien cela?

Faudra penser à nous informer d’arrêter de soigner la sphère buccal pour se consacrer au reste!

Je souhaite pas avoir une belle pulpite dans le monde administrativo-politico débile de la Sécu



Tu nous parle beaucoup du reste, en étant assez vague; mais as tu idée du temps que cela nous prendrai
1h par jour/semaine/mois?
financement par les patients/secu/mutuel/dentiste?

Ton blabla est joli mais manque de concret pour un petit dentiste!


ameli

06/03/2012 à 18h37

Parlons politique de santé... De santé !, pas de santé dentaire !
Partout dans le monde, le système hospitalier coute cher, et est mis sous pression. Tous les pays ont vu le nombre de lits décroitre rapidement. La France a pris du retard, mais le mouvement est maintenant bien enclenché.
Le but premier est de réduire le nombre d'hospitalisation et la durée moyenne de séjour.

Par transfert, partout, c'est mathématique, les pouvoirs publics privilégient le premier recours, quitte à lâcher des rémunérations pour les professionnels de santé, car chaque journée d'hospitalisation coute une petite fortune.
C'est l'objectif des NMR : payer pour que le patient reste chez lui, et financer la prise en charge de proximité.
Dans ce cadre de premier recours, le dentiste a parfaitement sa place. Il suffit qu'il coordonne ses actions avec celles du médecin, de l'infirmier et des autres intervenants.
Objectif : protéger le patient le plus longtemps possible, et éviter l'hopital. Et ça passe par de multiples actions, des soins, de la prévention, de l'éducation, de la surveillance.
Evidemment, la coordination de l'ensemble de ces actions est meilleure quand les professionnels travaillent dans un même lieu. C'est préférable, mais non indispensable. L'inter-disciplinarité devient la norme.
S'auto-exclure de ce dispositif, c'est parfaitement stupide, c'est accepter l'isolement, mais aussi notre inutilité dans le soin de premier recours.

http://www.irdes.fr/Publications/Qes/Qes127.pdf


dentalproject

06/03/2012 à 18h47

.


dentalproject

06/03/2012 à 18h56

Blabla blaa "I have a dream !"
Au fait Ameli, le gamin polycarié, en général, il a vu un médecin déjà, donc l'éducation passe aussi par les médecins.
Pourquoi, alors, ont-ils été augmentés ? L'absence de carie, par une éducation des parents, via les médecins, ferait faire pas mal d'économies à la sécu, non?
Alors arrête de nous dire que l'on doit se mettre à la page, alors que cela fait des siècles, que pour les médecins, les dents sont un organe inutile.
Idem, dans les maisons de retraites, il faudrait peut-être que les infirmières et aides soignantes fassent la toilette de A à Z sans oublier la bouche. Visiblement, cet endroit du corps est trop beurk! Là aussi, je ne crois pas que le problème vienne de nous.


ameli

06/03/2012 à 19h15

zazamouk écrivait:
------------------
> Ton blabla est joli mais manque de concret pour un petit dentiste!

C'est aussi mon constat : la formation des dentistes dans le domaine de la santé publique et dans celui de l'économie de la santé est dramatiquement faible.
On lui apprend à soigner des dents. Je sais, c'est essentiel !
... mais on ne lui apprend pas, hélas, son importance dans le système de soins. Du coup, il s'en exclut tout seul.

Soyons clair : la sécu ne s'intéresse guère au dentaire. Elle ne finance qu'avec des pincettes, et cherche à refiler le bébé aux complémentaires.
Un sou est un sou, et elle n'a pas tort.
Ses priorités sont autres : il faut qu'elle garde son argent pour les soins lourds, les maladies couteuses.
Nous, là-dedans, on ne pèse rien.

Parmi ces maladies potentiellement couteuses, il y en a qui nous concernent directement, et dans lesquelles on peut avoir une influence majeure sur le long terme.
Or, c'est justement ce long terme qui intéresse les financiers : plus une maladie est "longue", plus elle coute, si le patient est négligent, peu ou mal suivi.

Prenons un exemple :
Les enfants polycariés ont un cout social élevé, et il y a souvent des conséquences sanitaires lourdes à l'age adulte. Refermer les caries ne suffit pas, faut tout reprendre à la base, et ça resocialise (avec les conséquences sanitaires) l'enfant, mais aussi sa famille.
Autrement dit, tu soignes les dents de l'enfant, y compris son comportement, son hygiène, son éducation alimentaire, etc; avec des conséquences positives sur le comportement de ses parents et de sa fratrie, ... et avec des conséquences sanitaires (tu évites un diabète, ou un gros mou obèse à HTA) sur l'enfant ET les parents ET les frères et soeurs, et avec des conséquences économiques importantes pour le financeur.
Seulement, si tu raisonnes en dentiste "pur", tu refermes les caries, et tu ne règles rien. Tu lui donnes une brosse, tu lui montres, et il s'en tamponne. Un an plus tard tu recommences, et le gamin deviendra obèse, diabétique et HTA. Qu'as tu fais gagner à la sécu ? rien. Elle te paie pour des soins qui n'ont servi à rien.
Si tu raisonnes en professionnel de santé, tu pilotes toute la stratégie d'intervention des autres intervenants, le médecin, le diététicien, le psy si nécessaire, l'hygiéniste-AD, etc. On travaille de concert, on suit le gamin, on "l'éduque", lui, mais aussi ses parents.
A la clé, non seulement on le guérit lui, on motive ses parents pour eux-mêmes, mais on évite à la sécu de payer une somme astronomique sur la durée de vie du jeune. Et elle peut nous en redonner une petite partie pour nous dire merci.
Je ne dis pas que ça marche à tous les coups, je ne rêve pas, mais si ça marche ne serait-ce que de temps en temps, la santé y gagne et la somme gagnée est énorme.


dentalproject

06/03/2012 à 19h26

Au risque de m'enfoncer, mais il faut "remplacer" tous les médecins qui n'ont plus le temps, voir même l'envie, de faire le métier pour lequel on les honore?


micromega

06/03/2012 à 19h33

eh bien allons y!Faut juste le financer a sa juste valeur en rapport avec le cout horaire du cabinet.La creation d'un poste d'hygieniste au sein du cabinet repondrai a tout ca,du personnel de secretariat egalement au niveau paperasse pour coordonner l'organisation avec les autres professionnels de sante semble necessaire .Prevoir un Local au sein du cabinet pour recevoir un dieteticien 1 fois par semaine qui assura le suivi et fera un bilan periodique des progres des enfants.Organisation assez lourde mais faisable si ou nous en donne les MOYENS FINANCIERS.


uɹöɾq

06/03/2012 à 19h33



Au fait, ameli, tu ne m'as toujours pas répondu: tu as écrit que tu avais arrêté parce que le métier ne te plaisait plus, qu'est-ce qui te déplaisait?


--
Faut savoir faire autre chose que de regarder toute sa vie dans la bouche des gens. (Ameli, 7/12/11)


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