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Evasion massive des médecins de la Carmf
10/04/2013 à 14h00
saitosama écrivait:
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> J'ai bien ris merci.
Comme les médecins qui, pendant des années, ont brocardé tout ce qui n'était pas paiement à l'acte... et qui s'y rallient en masse.
Bref, t'es un conservateur, comme eux... avant.
C'est chose courante.
Tu préfères donc le système actuel, qui montre tous les jours sa pertinence, son efficacité, et sa stabilité financière.
> Tous ces actes sont actuellement grassement payés "C", ou en SC pour le gosse
> polycarié(donc complètement à perte pour nous).
... et c'est efficace, n'est-ce pas ? T'es content, n'est-ce pas, pour ne même pas examiner une autre façon de compter. Tu rejettes d'emblée toute évolution, et tu t'étonnes que ça n'évolue pas.
> Il parait qu'il n'y a plus de sous !
Les sous sont là où sont les actes improductifs, inefficaces, inutiles. Le cout de la non-qualité dépasse 25% du budget.
Il y a donc beaucoup de sous, mais il faut savoir les chercher.
> Je suis ton raisonnement jusqu'au bout. Appliquons les tarifs québecquois.
Le système de santé québécois est public, ce qui signifie que l'État agit comme principal assureur et administrateur, et que le financement est assuré par la fiscalité générale.
On a déjà commencé à copier beaucoup de ce système, sans que tu l'aies vu ? Exemple : les ARS, pur produit quebecquois, la CSG, etc !
Mais ce système est, contrairement à ce que tu penses, très étatisé.
Ce ne sont que certains cabinets médicaux et dentaires qui sont du secteur privé, c'est tout !
Par ailleurs, il faut prendre au Quebec ce qu'il y a de bon, et surement pas se focaliser sur un système et l'importer :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2013/01/21/001-sondage-medecins-quebec-canada.shtml
Le Quebec n'est donc pas un exemple à suivre. Au contraire.
> Ca
> fonctionne bien chez eux,
En es-tu sur ?
http://www.ledevoir.com/societe/sante/316566/un-luxe-les-soins-dentaires
et notre système de tarification des soins dentaire
> est une totale foirade.
Certainement !
Mais c'est toi qui ne veux pas en changer. Tu es un conservateur.
10/04/2013 à 14h05
exact les medecins quittent la carmf et l'assurance maladie que cela plaise ou pas a amélie
médiapart ds un article du 12 fev je crois a annoncé que le monopole sécu est aboli depuis plus de 10 ans , et ceci avec l 'accord des syndicats gérants...... alors il faut cesser de mentir comme le font beaucoup de ceux qui profite de ce système en forcent les travailleurs a cotiser a un système en ruine !
médiapart connu pour le sérieux de ces investigations sérieuses annonce exactement les demonstrations juriqiques developpées par claude reichman depuis plus de 20 ans
Ameli ne s'avise pas de l'insulter et qu' ameli reconnaisse qu'elle c'est trompée et que la liberté de la protection sociale est plutot un progrés dans une economie mondialisée.
A lire aussi Sauve qui peut : pourquoi quitter (légalement) la Sécurité sociale devient un impératif pour les Français
Depuis 2006, il est possible de quitter le régime de la Sécurité sociale pour souscrire à n’importe quel organisme, français ou étranger, de prestations d’assurance de la branche maladie.
Que choisirPublié le 30 mars 2013
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"Si ce système est si bon, les gens y resteront." Crédit Reuters
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Ce billet a été publié initialement sur le blog Hastable
Depuis février, Contrepoints nous livre les aventures de Laurent C. qui a décidé de se sortir du magma gluant de la Sécurité sociale pour souscrire à une assurance privée. Or, s’il semble que pour des indépendants l’exfiltration de ce système mafieux soit possible (au prix de démarches kafkaïennes), il en allait jusqu’à présent de façon différente pour les salariés. Ou tout du moins, c’est l’idée qu’on pouvait s’en faire…
Mais dernièrement, la situation a évolué.
Ce billet ne prétend pas à l’exhaustivité, mais même un rapide état des lieux permet de se rendre compte que la position des voltigeurs juridiques de la Sécurité sociale, qui fondent sur l’impétrant pour lui démonter la tête par le truchement des Tribunaux Administratifs de Sécurité sociale, n’est plus aussi solide qu’avant, au point qu’il est maintenant raisonnable d’imaginer pouvoir se sortir des griffes des organismes collectivistes de santé avant l’effondrement complet de la soviétie française.
Ainsi était-il encore récemment particulièrement risqué d’inciter les cotisants à briser leur mariage avec cette Sécurité sociale française qu’on avait forcé sur eux ; des textes de lois, comme on peut en lire sur le portail de l’organisme lui-même, semblait violemment punir toute tentative de rébellion ou toute publicité à quitter le giron de la Sécu. Or, depuis l’article L114-18 de 2006, qui a abrogé les dispositions du deuxième alinéa de l’article L 652-7 du code de la Sécurité sociale, il est maintenant seulement interdit d’inciter à ne plus s’affilier à un régime d’assurance obligatoire (français ou non).
Et comme je suis un petit gars qui respecte la loi, je vais mettre tout de suite les choses au clair : je vous incite très clairement à continuer à cotiser à un organisme d’assurance qui, comme son nom l’indique, est obligatoire. En revanche, je vous incite à laisser complètement tomber les organismes d’assurances collectifs français de Sécurité sociale, tant d’autres systèmes ont un bien meilleur rapport qualité/prix que le système collectiviste français.
Ceci posé, pourquoi parler de cet épineux sujet maintenant ? Eh bien, il apparaît que grossissent actuellement plusieurs mouvements d’individus désirant quitter ces organismes - médecins libéraux, indépendants ou nouveaux arrivants sur le marché du travail français - qui découvrent, stupéfaits, à quelle sauce ignoble on tente de les rôtir, cotisations monstrueuses et redressements intempestifs aidants. Certes, on entendait les années passées parler de l’un ou l’autre indépendant qui tentait de s’extraire des systèmes, avec plus ou moins de succès. Héroïquement, des petites cellules de résistance à l’oppression collectiviste se sont organisées, portées par les conseils indispensables (et essentiellement juridiques) d’associations comme le MLPS d’un certain Claude Reichman ; à chaque fois, l’idée est la même : le monopole détenu par les organismes quasi-publics d’assurance maladie de la Sécurité Sociale est tombé depuis la libre circulation des citoyens européens et l’ouverture à la concurrence imposée par les traités européens, et il est dès lors possible, pour tout assuré en France, de choisir n’importe quel organisme, français ou étranger, pour les prestations d’assurance de la branche maladie.
Et c’est logique, du reste : si un étranger, ayant contracté avec une assurance maladie qui le suit depuis des années arrive en France, on ne peut lui imposer de briser son contrat et perdre l’avantage de la fidélité à son assureur. Et la double cotisation n’est pas envisageable puisqu’inversement, un Français s’installant dans un pays étranger redécouvre la liberté de choix. Or, par réciprocité, si on n’impose pas la double cotisation à un Français, on comprend qu’on ne peut l’imposer à un étranger venant travailler en France.
Bien évidemment, si le raisonnement était aussi simple, la directive datant de 1992, les Français auraient déjà redécouvert la possibilité de s’assurer là où bon leur semble depuis plusieurs décennies. En pratique, les organismes sociaux collectivistes, parfaitement conscient de la perte abominable de pouvoir qu’une ouverture effective à la concurrence leur ferait subir, se sont donc battus, pied à pied, pour que le peuple ne soit pas au courant et que chaque démarche pour s’extirper de leurs griffes soit la plus pénible possible. Et lorsqu’on lit l’historique consternant de mauvaise foi et de coup bas des batailles lamentables de ces organismes sociaux (d’ailleurs largement aidés par des politiciens aussi cyniques que complices) contre la liberté des Français, on comprend que tous les moyens furent, sont et seront utilisés pour que le robinet à pognon continue à déverser les milliards d’euros de cotisation dans les caisses percées de la Sécu, pour que le gaspillage et le jmenfoutisme continuent sans faiblir.
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atlantico sur facebook notre compte twitter
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/sauve-qui-peut-pourquoi-quitter-legalement-securite-sociale-devient-imperatif-pour-francais-h16-684482.html#MKSy0x2h46PgAbpj.99
Et puis ds le Figaro de vendredi dernier Yvan Rioufol ds son bloc notes a bien aussi denoncé l illégalite de ce monopole sécu
les dentiste comme tous les francais ont le choix de rester a la CARCDSF ou a la quitter pour cela ils font de même et affluent aux reunions organisées partout en France et le site libreassurancemaladie.eu reçoit actuellement plus de 500 demandes de dossiers pour sortir de la sécu par semaine
Les salariés du publique et du privée ont eux aussi compris cette extorsion de fond et font de même.
10/04/2013 à 15h22
chicot29 écrivait:
------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> > Oui, il y a iniquité.
> > Mais c'est l'application de la loi libérale européenne. Je pensais que tu
> étais
> > libéral, et donc satisfait de cette liberté de circuler et de se faire soigner
> > où on veut.
> > On doit admettre que ponctuellement, ça rend service. Quand le système
> > hospitalier britannique était à l'agonie sous les années Thatcher, même si les
> > Bretons ne nous aiment guère, ils étaient bien contents de venir se faire
> opérer
> > en France.
> >
> )))))) entre rien et pas grand chose tu choisis pas grand chose. Au fait depuis
> les années thatcher le système socialiste du NHS, il a bien récupéré ?
> Autre question, doit on appliquer la nomenclature SS pour un étranger ne
> bénéficiant pas de cet acquis social ?Mais la grosse différence entre les 2
> types va être le prix !
>
>
> "Chez le dentiste de la NHS, les prix sont fixes et par "formule" (prix à juin
> 2011) :
>
> Formule 1 : £17. Cela comprend une consultation "classique", diagnostique
> (comprenant une radio si besoin), conseils relatifs à la prévention dentaire,
> détartrage si besoin, soin d'une fissure. Si vous avez besoin d'un soin urgent
> compris dans la formule 1, même si vous avez besoin de plusieurs rendez-vous
> pour le compléter, vous ne devrez payer ces £16,50 qu'une seule fois.
> Formule 2 : £47. Cela comprend ce qui est inclus dans la formule 1, ainsi que
> d'autres traitements, comprenant notamment les plombages, travail sur les
> racines, ou si le dentiste doit vous arracher une ou plusieurs dents.
> Formule 3 : £204. Cela comprend ce qui est inclus dans les formules 1 et 2,
> ainsi que les couronnes, dentiers ou bridges.
>
> Avec des tarifs pareils faut pas hésiter allez vous faire soigner en angleterre,
> le plus dur : trouver un rendez vous.))))))))
>
Oula tu te méprends l'ami (enfin il me semble), c'est UN de ces actes qui est à ce prix. Avec impossibilité de faire plus d'un acte tous les 3 mois. T'as fait un détartrage? Tu peux plus lui faire d'endo! C'est ça le NHS!
10/04/2013 à 15h28
Euh Ameli?
"En effet, dans ces trois pays l’assurance-maladie est effectuée par des caisses privées, dont la gestion est équilibrée, ce qui permet, par exemple, une assurance maladie 3,7 fois moins cher en Suisse qu’en France !..."
source : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-charles-duboc/121012/un-referendum-sur-la-securite-sociale
10/04/2013 à 15h35
Ce qu'il y a de bien avec le NHS, c'est quand les expatriés se retrouvent chez le dentiste en nouvelle-zélande ou en australie, le praticien leur pose un petit "let me guess, this tooth was NHS treated" :p (lu sur plusieurs forums d'expatriés, apparemment c'est une blague de dentiste en Océanie)
10/04/2013 à 15h57
ben j'imagine même pas ce qu'ils doivent dire quand ils voient un Français passer par là...
10/04/2013 à 17h03
banania écrivait:
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Or, depuis l’article L114-18 de
> 2006, qui a abrogé les dispositions du deuxième alinéa de l’article L 652-7 du
> code de la Sécurité sociale, il est maintenant seulement interdit d’inciter à ne
> plus s’affilier à un régime d’assurance obligatoire (français ou non).
Alors relis-le... et dis moi ce que tu fais sinon contrevenir à la loi :
"Toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, incite les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions de la législation de sécurité sociale, et notamment de s'affilier à un organisme de sécurité sociale ou de payer les cotisations et contributions dues, est punie d'un emprisonnement de six mois et d'une amende de 15 000 euros ou de l'une de ces deux peines seulement."
je répête : "se conformer aux prescriptions de la législation de sécurité sociale"
Que dit cette législation de sécurité sociale ?
Article L111-2-1 Créé par Loi n°2004-810 du 13 août 2004 - art. 1 JORF 17 août 2004
Indépendamment de son âge et de son état de santé, chaque assuré social bénéficie, contre le risque et les conséquences de la maladie, d'une protection qu'il finance selon ses ressources.
Je souligne "qu'il finance selon ses ressources".
Article L111-2-2 Modifié par LOI n°2008-776 du 4 août 2008 - art. 123 (V)
Sous réserve des traités et accords internationaux régulièrement ratifiés ou approuvés, sont affiliées à un régime obligatoire de sécurité sociale dans le cadre du présent code, quel que soit leur âge, leur sexe, leur nationalité ou leur lieu de résidence, toutes les personnes exerçant sur le territoire français, à titre temporaire ou permanent, à temps plein ou à temps partiel :
Je souligne "obligatoire" et "toutes les personnes". Je souligne que ce texte est en vigueur, il n'est pas abrogé.
De plus :
La loi du 13 août 2004 relative à l’assurance-maladie, article 1er, rajoute un article dans le Code de la Sécurité sociale stipulant que « la Nation affirme son attachement au caractère universel, obligatoire et solidaire de l’assurance-maladie ».
l’ouverture à la
> concurrence imposée par les traités européens,
Oui, mais cette concurrence s'adresse aux entreprises commerciales, et la sécu n'est pas une entreprise commerciale.
Que dit le traité dont il est question à l'article L111-2-2 cité plus haut ?
« les États membres ont l’entière maîtrise de l’organisation de leur système de protection sociale ; cela vaut en particulier pour toute l’étendue des dispositions légales et réglementaires concernant la Sécurité sociale » (article 137 du traité CE).
Il me semble qu'on peut difficilement être moins clair. Sur ce, tu fais ce que tu veux, c'est ton pognon, tes amendes et tes condamnations. Tu es libre, donc responsable.
Au nom de cette liberté que tu revendiques pour toi, il serait bon que tu l'appliques aux autres.
Particulièrement à Pessoa, qui est libre dans sa petite entreprise de former qui il veut et comme il veut, aux mutuelles d'embaucher autant de Roumains/Bulgares qu'elles le veulent, et à Steichen de casser les prix en sabotant le boulot.
Particulièrement aussi à la sécu, qui est libre de supprimer les remboursements des soins que tu pratiques, fait que tu as d'ailleurs formellement accepté en étant conventionné (article 6.1). La Convention étant un contrat, personne n'est obligé de signer un contrat ; tu ne l'es pas, et la sécu non plus.
> Et puis ds le Figaro de vendredi dernier Yvan Rioufol ds son bloc notes a bien
> aussi denoncé l illégalite de ce monopole sécu
Roufiol !!!, un prototype de journaliste bien informé et sans aucun a priori, et qui fait les délices du canard enchaîné toutes les semaines !
Si lui dit, c'est que c'est vrai ! je pouffe. C'est la partie la plus rigolote de ta diatribe ! Les tendances extrêmes droitières et populistes de Roufiol ont l'humour comme excuse. C'est plausible. Je le lis aussi parfois, car il est marrant.
A contrario, il est logique que le Figaro embauche aussi des humoristes. L'actualité n'est pas drôle.
10/04/2013 à 17h07
ameli écrivait:
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> Mais c'est toi qui ne veux pas en changer. Tu es un conservateur.
Tu sais bien que non. La partie qui bloque toutes les négociations, c'est la sécu. C'est l'Etat. Il ne veut rien changer s'il faut donner un kopec pour cela.
Tu nous parles de paiement au forfait, pour des actes ou suivis d'actes actuellement pris en charge par des actes sous payés. Une misérable C ou quelques SC. La sécu renoncerait à une si bonne affaire? Dans un contexte d'économie, tu veux vraiment qu'on croit que la sécu est prete à financer un "forfait maintenance hygiène" ? Tu admet que la majorité des autres actes ne se prete pas au paiement au forfait. Ou comptes tu faire des économies pour financer ces forfaits-mirages? Baisser encore les soins? Les annuler carrément? Ils sont DEJA à perte !
Jusqu'a ce qu'on me montre (et pas d'un point de vue général, ou idéologique, ça ne m'interresse pas, mais d'un point de vue concret) que le paiement au forfait est 1/ possible pour nous 2/ qu'on n'y perdra pas encore plus, nous qui sommes déjà les dindons de la profession, tant qu'on ne me montrera pas ça, donc, je considère que ton argumentation n'est qu'un verbiage inutile.
Encore une fois le conservateur c'est l'Etat. Il veut conserver ses sous. Et comme il nous "en doit" déjà pas mal (aucun réajustement à l'inflation pendant x années, revalorisations auto financées par la profession, j'en passe), je le voit mal décider que finalement oui il vaut mieux un forfait pour le suivi bucco dentaire chez la personne agée plutot qu'une C, ça lui couterait...
Aucune discussion n'est possible avec la profession tant que notre rémunération reste tellement en dessous des confrères hors frontière. Tu as été jeté un oeil au sujet de seespan sur les tarif thai en centre universitaires? Peu ou prou les meme que les notres, sauf qu'ils n'ont pas les charges, eux. A mettre en rapport avec le smic thai, env 220€. va tu oser nous sortir qu'il s'agit de prix touristes, comme pour la hongrie? C'est tellement absurde que personne là bas ne le croit.
10/04/2013 à 17h26
youn écrivait:
--------------
> "En effet, dans ces trois pays l’assurance-maladie est effectuée par des caisses
> privées, dont la gestion est équilibrée, ce qui permet, par exemple, une
> assurance maladie 3,7 fois moins cher en Suisse qu’en France !..."
Franchement, vérifie toi-même. Cet article est truffé d'erreurs factuelles graves.
3.7 fois moins cher !!! réfléchis un peu, même le Burkina Faso n'arrive pas à ce niveau de performance !
Je me demande quel est l'objectif de répandre un tel mensonge ; convaincre des ignorants crédules ? Un simple tour d'horizon sur le site de l'OMS contredit l'auteur de l'article.
http://www.who.int/research/fr/
clique sur "financement de la santé"
Une chose est juste. Le système allemand n'est pas monopolistique puisqu'il y a plusieurs centaines de caisses, dont une généraliste (AOK), qui recueille ce que les autres ne veulent pas : les patients couteux. Dans leur quasi-totalité, ces caisses sont des coopératives corporatistes (fonctionnant comme chez nous les mutuelles). Et elles sont équilibrées, car l'équilibre est obligatoire selon la loi. La "liberté" allemande est une pseudo-liberté.
10/04/2013 à 17h38
Franchement Ameli je crois que tu ne te rends pas compte de l'économie qu'à pu réaliser la Sécu en ne faisant pas suivre aux tarifs le cours de l'inflation, et malgré tout elle est déficitaire. Qu'elle décide de changer de mode de rémunération est une chose, mais pour un chirurgien je ne vois pas comment marcheraient tes forfaits : soit on opère soit on opère pas, mais si on opère faut mettre le prix pour que ce soit bien fait. Il ne peut y avoir de forfait cancer c'est impossible, sinon le chir ne réinterviendra pas autant pour enlever ce qu'il reste, s'il n'a pas tout enlevé la première fois (c'est un exemple con mais tu comprends l'idée). Comment marcherait le forfait? Un forfait avec ablation de tumeurs quelque soit le nombre d'interventions nécessaires, et un peu plus valorisé que ne l'était une seule intervention? Ca ne me parait pas réalisable en terme de chirurgie tes forfaits.
Ca a l'air jouable pour quelques cas dans notre domaine, EHPAD, grands syndromes, caries du biberon +++ et seulement à l'hopital à priori, en effet, un libéral qui est intéressé au chiffre prendra le forfait et réalisera le strict minimum (ce que j'entends par là c'est que le libéral y sera poussé, incité, consciemment ou non pour des questions de rentabilité)là où le maximum est souvent nécessaire.
10/04/2013 à 17h41
> Une chose est juste. Le système allemand n'est pas monopolistique puisqu'il y a
> plusieurs centaines de caisses, dont une généraliste (AOK), qui recueille ce que
> les autres ne veulent pas : les patients couteux. Dans leur quasi-totalité, ces
> caisses sont des coopératives corporatistes (fonctionnant comme chez nous les
> mutuelles). Et elles sont équilibrées, car l'équilibre est obligatoire selon la
> loi. La "liberté" allemande est une pseudo-liberté.
De façon assez surprenante j'ai lu que seulement 10% de la pop allemande avait quitté la caisse publique historique, serait-elle plus concurrentielle que la notre (ou alors fonctionnerait-elle de façon non proportionnelle aux ressources?). En tous cas ça m'a étonné.
10/04/2013 à 18h29
Vous réalisez pas que l'horizon indépassable de tout bon socialaud est le salariat ?
L'histoire du forfait n'est que début du passage au forfait final qu'est le salaire mensuel, unique, uniforme pour tous et sans prime car on a tous le même diplôme.
10/04/2013 à 19h20
saitosama écrivait:
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> Tu sais bien que non. La partie qui bloque toutes les négociations, c'est la
> sécu. C'est l'Etat. Il ne veut rien changer s'il faut donner un kopec pour cela.
Ne sois pas aussi catégorique : il a donné aux médecins, et ça continuera... pour éviter les hospitalisations ou les soins couteux ultérieurs. Le mouvement est enclenché en France, comme partout au monde. Pourquoi penses-tu qu'on pourrait faire exeption ? Si on évite de dépenser 2 kopeks, on peut en donner 1.
Les résultats, tant en terme de santé qu'en terme de dépenses, sont très productifs.
Evidemment, le secteur dentaire dans ces circonstances est marginal. Cependant, une marge est une marge, et il faut la saisir. C'est d'ailleurs le seul point sur lequel la sécu voudra bien garder le dentaire dans son champ d'activité : maladies chroniques couteuses et maladies dentaires ayant une influence incontestable sur la santé générale future du patient.
tu veux vraiment qu'on croit que la sécu est prete à financer un
> "forfait maintenance hygiène" ?
Non en général, sauf...
On est bien à la marge !
Exemple : forfait éducation thérapeutique pour des familles d'enfants polycariés. Voilà un truc pas cher qui peut rapporter gros : moins d'obésités, moins de pb d'ATM, moins de diabètes, moins d'hypertensions, meilleure intégration sociale, etc.
Des dentistes peuvent le faire sur la base du volontariat, c'est dans le champ de compétence. ça peut même être délégué à une AD !
ça n'empêche pas de devoir faire les soins cotés normalement !
Ou comptes tu faire des économies pour
> financer ces forfaits-mirages?
Il y a des niches en gériatrie. Ce n'est qu'un exemple, on peut en trouver aussi chez les chroniques.
Exemple : il est archi-démontré que les soins dentaires sont insuffisants chez les personnes agées occasionnant douleurs (on s'en fout), dénutrition (on s'en fout), gavage et fausses routes (on s'en fout), désydratation (on s'en fout), dépendance. Le tout hélas provoquant des hospitalisations. On s'en fout plus du tout, le cout astronomiques des hospitalisations d'origine dentaire est mesurable, et a provoqué une intervention musclée de la direction de la gestion du risque de la sécu qui a secoué les ARS ! Ces hospitalisations sont très facilement évitables avec une surveillance régulière.
Rémunération par forfait pour surveillance/maintenance/dépistage/formation du personnel des structures.
Facile, pas cher, producteur d'économies et sur la base du volontariat.
Baisser encore les soins? Les annuler carrément?
> Ils sont DEJA à perte !
Je pense que tu n'as pas compris : les soins dento-dentaires ne seront plus pris en charge par la sécu, mais par les complémentaires. A la profession de négocier.
La sécu s'occupera des soins dentaires ayant une influence démontrée et incontestable sur la santé générale.
Donc, en aucun cas la profession ne peut y perdre, puisque ce sont deux payeurs différents, pour des activités différentes : les unes (complémentaires) concernent les soins (avec des C, SC ou la ccam), les autres (sécu) concernant des actions (et non des actes) de santé publique rémunérées au forfait.
Je parle d'avenir, là. Ce n'est pas pour demain. Mais, comme toujours, j'anticipe, et j'aimerais bien que les cadres syndicaux qui ne sont pas, en général, des andouilles, anticipent aussi.
Ce genre de mutation professionnelle ne s'improvise pas.
10/04/2013 à 19h41
ameli écrivait:
---------------
>
> Je pense que tu n'as pas compris : les soins dento-dentaires ne seront plus pris
> en charge par la sécu, mais par les complémentaires. A la profession de
> négocier.
Et moi je te parie que dans disons 2 promos tu ne trouveras plus un dentiste dans ce pays pour soigner les dents "comme avant", tu n'auras que des implanto et des "spécialistes".
Les autres auront compris qu'il est préférable de faire autre chose que de bosser à des tarifs de misère, le mouvement commence d'ailleurs à la marge.
10/04/2013 à 19h41
Il est démontré que les maladies paro aggravent le diabète, qu'est ce qui a été proposé lors des dernières négociations conventionnelles, rien, nada, pas une once de valorisation des soins paro, comme tu l'as dit ,la sécu n'a pas d'argent pour le dentaire.Pour le jour de carence des fonctionnaires oui, les fonctionnaires votent en majorité à gauche, les dentistes non!
10/04/2013 à 21h00
De toute façon vu le poids de 41000 dentistes dans une élections, où qu'ils votent tout le monde s'en tape royalement.
11/04/2013 à 00h55
bill écrivait:
--------------
> Et moi je te parie que dans disons 2 promos tu ne trouveras plus un dentiste
> dans ce pays pour soigner les dents "comme avant", tu n'auras que des implanto
> et des "spécialistes".
pari tenu.
T'es pas très observateur.
Salariat+low cost+dentistes émigrés+conventionnements contraignants = concurrence exacerbée et plus moyen de refuser un patient
11/04/2013 à 01h18
ameli écrivait:
---------------
> bill écrivait:
> --------------
>
> > Et moi je te parie que dans disons 2 promos tu ne trouveras plus un dentiste
> > dans ce pays pour soigner les dents "comme avant", tu n'auras que des implanto
> > et des "spécialistes".
>
> pari tenu.
> T'es pas très observateur.
> Salariat+low cost+dentistes émigrés+conventionnements contraignants =
> concurrence exacerbée et plus moyen de refuser un patient
Je ne suis peut-être pas observateur mais je suis au fauteuil et je discute avec mes semblables, tu sais ceux qui mettent les mains dans le cambouis tous les jours... ;-)
Parce que tu penses qu'hormis les futurs Pessoa et autres roumains ce boulot fait encore rêver ?
Tu penses sincèrement que dans 10 ans les cd restants feront des endos ou des rtc à 80€ ?
Ca commence à se savoir que ce n'est plus l'âge d'or de la dentisterie malgré le bourrage de crane que l'on fait aux étudiants, lis les réactions des nouveaux diplômés.
J'en connais deux qui sont partis faire des post graduate aux usa et qui auraient déjà dû rentrer bin non et aux dernières nouvelles ils cherchent ailleurs, ils ne reviendront pas s'installer en France.
Je connais au moins deux autres confrères qui ont abandonné le métier et un tas d'autres qui le feraient s'ils le pouvaient.
On vit encore sur de vieilles images surfaites mais même si elles ont la vie dure ça commence à se savoir...
11/04/2013 à 01h50
ameli écrivait:
---------------
C'est d'ailleurs le seul point
> sur lequel la sécu voudra bien garder le dentaire dans son champ d'activité :
> maladies chroniques couteuses et maladies dentaires ayant une influence
> incontestable sur la santé générale future du patient.
>ssionnelle ne s'improvise pas.
Hahaha! la bonne blague de la sécu!
Quelle maladie dentaire très courantes peut provoquer des problèmes généraux : la paro
Quelle maladie dentaire très courantes n'est pas prise en charge par la sécu : la paro
Pour nous garder dans son champ de compétence il faudrait déjà que l'on y soit, non?
La secu qui veut nous éjecter aux mutuels le plus vite possible, mettrai des sous sur les surfaçage, chir paro...
Quand? dans 6 mois? comme la CCAM, cela fait 10 ans que c'est pour dans 6 mois!
La sécu et l’état vont nous faire crouler avec des normes/charges de fous, le mutuels vont nous faire miroiter les milliers de patient captifs par les contrats entreprises et pourront alors plafonner nos tarifs.
J’espère me tromper, mais c'est ce chemin qui me parait le plus plausible
Je te laisse imaginer les dents de nos concitoyens avec ce système...
11/04/2013 à 02h27
Ben pas besoin, suffit de regarder les dents de nos concitoyens maintenant. Je pense que en moyenne les concitoyens ont 3 ou 4 couronnes/ extraction, implantation à faire.
Sans parler des 30 à 50% qui ont besoin de paro.
11/04/2013 à 11h16
bill écrivait:
--------------
> On vit encore sur de vieilles images surfaites mais même si elles ont la vie
> dure ça commence à se savoir...
Je vois que nous sommes d'accord !
Effectivement, la majorité de la profession se voit bien plus belle qu'elle ne l'est.
Comme l'avenir n'est pas rose, que les contraintes s'accroissent, que la concurrence augmente, que la pression des payeurs devient difficilement supportable, et que la profession est faible et désunie, il n'y a aucune raison objective pour qu'elle puisse résister à un blocage des tarifs.
Certains iront donc tenter leur chance ailleurs. C'est vraisemblable. Mais comme la situation est à peu près la même ailleurs, ce choix se discute. En Europe, il n'y a pas beaucoup de pays qui font beaucoup mieux que nous.
11/04/2013 à 11h50
ameli écrivait:
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> Mais comme
> la situation est à peu près la même ailleurs, ce choix se discute. En Europe, il
> n'y a pas beaucoup de pays qui font beaucoup mieux que nous.
sources?
11/04/2013 à 13h46
saitosama écrivait:
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> sources?
Surtout mes souvenirs !
http://www.oecd-ilibrary.org/sites/health_glance-2011-fr/06/06/index.html;jsessionid=mcb2dcytq1l5.delta?contentType=&itemId=/content/chapter/health_glance-2011-57-fr&containerItemId=/content/serial/19991320&accessItemIds=/content/book/health_glance-2011-fr&mimeType=text/html
ça te donne déjà une idée de l'efficacité du système dans d'autres pays, qui ont une fort belle image, et qui ne sont pas forcément meilleurs.
En gros, dans les pays nordiques, c'est mieux que chez nous, à mon avis. Dans les pays du sud, c'est nettement moins bien.
Dans les pays de l'Est, c'est chacun ses gouts. Ce n'est pas les miens. On peut bien y vivre en faisant des soins pour touristes.
En Allemagne, c'est moins bien, contrairement à une idée reçue. Avec un fort exil des praticiens vers la Hongrie et la Pologne ces dernières années. Cet exil semble maintenant terminé, la situation est stabilisée.
Conséquence de cet exil : tout l'Est de l'Autriche est carrément sinistrée par cette concurrence hongroise.
Dans le Royaume Uni, c'est très disparate. Faut aimer. Je n'aime pas cette dichotomie entre un système NHS-dispensaire pour pauvres et un système libéral pour riches.
En Suisse, le système libéral et l'absence de couverture sociale (sauf par les complémentaires) risque de provoquer à court terme des refus de soins importants. Comme évolution récente, on note la création de nombreuses structures low-cost qui vont faire une lourde concurrence aux indépendants.
Chez nous, ce n'est pas folichon non plus. Comme mouvement très récent, on note l'arrivée de dentistes bulgares.
Je me place, bien entendu, en tant que patient. Tu peux te placer du point de vue du praticien.
J'ai ma déformation professionnelle, tu as la tienne. Elles peuvent être compatibles.
Si j'étais patient, je préfèrerais être nordique. Mais je n'aime pas les hivers qui durent 10 mois, le soleil qui se couche à 15h30.
Si la recherche est uniquement celle des revenus des dentistes, c'est clair qu'il ne faut pas aller dans le sud. Si la recherche concerne le plaisir de la vie, le choix se restreint très vite, du moins pour moi.
11/04/2013 à 14h05
Ah je pensais que tu parlais de la qualité des soins. S'il s'agit de l'accès aux soins (nbr de consultations/an/personne), heureusement qu'on est bon, vu que c'est remboursé !
Personnellement en tant que patient je préfère payer plus pour un soin de meilleur qualité. Tu me dira que je raisonne en riche qui peut se le permettre, et tu as peut être raison. Mais là c'est une divergence politique, je n'ai pas d'affinité avec l'égalitarisme et la généralisation de soins/revenus bas, mais pour tous.
11/04/2013 à 14h06
bill écrivait:
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> Je ne suis peut-être pas observateur mais je suis au fauteuil et je discute avec
> mes semblables, tu sais ceux qui mettent les mains dans le cambouis tous les
> jours... ;-)
Je te fais un autre pari. Je te parie ma paie annuelle que je discute 10 fois plus toi avec tes semblables, tu sais ceux qui mettent les mains dans le cambouis tous les
jours... ;-)
Mon coeur de métier, c'est eux, c'est toi ! toi ou ton semblable, je t'ai au téléphone tous les jours plusieurs fois, et parfois, quand tu me les casses, je vais te voir dans ton cabinet, à l'Ordre, au service odonto du CHU, à la fac, ou dans ta réunion syndicale.
A vrai dire, j'aime bien. C'est plus agréable de voir des potes (car tu es un confrère, donc un pote, par définition) que d'aller au bureau.
A part 2 ou 3 vrais cons nuisibles, je n'ai pas d'ennemis dans la profession.