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Low cost americain...
03/11/2013 à 03h07
https://www.brighter.com/
Je vous laisse regarder les prix....
500$ l'endo (et je pense que c'est pas une molaire...)
On fait pitié.
PS. Ils ont moins de charge, et inutile de faire une conversion en €, avec un dollar vous achetez à peu près la même chose qu'avec un € ici.
03/11/2013 à 03h27
Tu sais pour étudier aux USA depuis 4 mois maintenant, en effet, c'est un autre monde au niveau de la dentisterie.
L'endo molaire est facturée autour de 1000 dollars à New York.
Maintenant pour avoir assuré les urgences dentaires à la fac de la nyu il y a deux semaines, la moindre consult c'est 50 dollars, puis si pulpotomie, rescellement ou acte dans l'urgence on demande 100 dollars.. (tarifs de fac).
Quand t'as des patients sans assurance qui peuvent pas payer et à qui tu ne peux que faire une prescription pour une pulpite, ça fait réfélchir un peu.
Apres niveau matos et qualité des soins c'est un autre monde, l'endo sans digue ça n'existe juste pas ici par exemple.
J'ai fait bien marrer les résidents américains et même des internationaux philippins (oui oui) en leur expliquant le SC34 ou le DC16 français.
..
03/11/2013 à 10h07
Va falloir leur proposer mieux que le low cost américain, les soins en France, m^me avec le billet d'avion ils sont gagnants, elle est pas belle la vie ?
--
« Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets. » Bossuet.
03/11/2013 à 16h16
salut à toi , je me permets de t'envoyer ce mail pour avoir des infos sur les études que tu fais aux usa. Tu fais un post graduate d'endodontie?
Comment cela se passe pour être admis et combien cela coute pour pouvoir y participer.?
J'ai mon frère qui vit en virginie et je songeais peut être à aller là bas qq années pour m'améliorer.
Merci par avance pour les infos que tu pourras me donner.
Bien cordialement
Nick
03/11/2013 à 18h12
Monaco écrivait:
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> Tu sais pour étudier aux USA depuis 4 mois maintenant, en effet, c'est un autre
> monde au niveau de la dentisterie.
Autres moyens, autre niveau. C'est tout l'enseignement US, peu importe la branche, qu'il faut comparer à la France.
> Apres niveau matos et qualité des soins c'est un autre monde, l'endo sans digue
> ça n'existe juste pas ici par exemple.
Oui mais dans nos facs tiers-mondistes non plus. C'est craignos mais on ne manque de rien et fait selon les données actuelles de la science.
Les dentistes américains ne posent pas plus la digue que les français.
03/11/2013 à 18h44
PopHip écrivait:
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>
>
> Les dentistes américains ne posent pas plus la digue que les français.
Pour info, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18923098
03/11/2013 à 22h05
PopHip écrivait:
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C'est tout l'enseignement US, peu importe la
> branche, qu'il faut comparer à la France.
Oui, avec parfois des surprises énormes qu'un collégien français ne ferait pas.
Ainsi, en 3è année de "relations internationales" de nombreux étudiants américains confondent l'Allemagne et l'Islande, situent l'Afghanistan en afrique, ou pensent que la France, ex puissance coloniale, a perdu la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique il y a une vingtaine d'années.
Le niveau de culture générale est extraordinairement bas. Ce sont des incultes.
> > Apres niveau matos et qualité des soins c'est un autre monde,
Sans doute. Mais la qualité d'un soin ne sert à rien si la prise en charge financière, sociale et le suivi sont inopérants. La qualité du soin, c'est de la mécanique.
Le système américain est un des plus mauvais au monde, malgré une qualité de mécanique très bonne.
03/11/2013 à 22h15
ameli écrivait:
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> La qualité d'un soin ne sert à rien si la prise en charge
> financière, sociale et le suivi sont inopérants.
Pour le coup je suis d'accord avec Ameli. Quel interet de proposer des soins fabuleux si au final la moitié de la population n'y a pas accès ? On ne peut pas avoir 80% de cabinets de hyper haut standing, tous les praticiens ne peuvent pas viser la clientèle fortunée, sinon bravo la santé publique.
Au final je trouve leurs tarifs tout aussi ridicules que les notres, tout aussi déconnectés de la réalité.
J'étais tombé par hasard sur un reportage télé une fois, ils montraient l'autre aspect de ce système, avec des dentistes volontaires pour aller soigner gratuitement des patients dans des salles gigantesques genre gymnase du collège dans lesquels on alignait des fauteuils, comme à l'usine. C'était l'horreur, les gens venaient de tout l'Etat, certains avaient roulé toute la nuit pour arriver tot et avoir une chance d'etre soignés, et l'état buccodentaire de la population était juste affolant, genre caries rampantes pour tous.
Disons en fait que j'ai la naiveté de penser qu'entre nos tarifs ridiculement bas et les leurs honteusement hauts, il devrait pouvoir exister un juste milieu, qui permettrait de financer des soins de qualité et de maintenir un bon niveau de vie des praticiens tout en restant accessible au plus grand nombre de patients.
03/11/2013 à 22h20
ameli écrivait:
---------------
>
> Sans doute. Mais la qualité d'un soin ne sert à rien si la prise en charge
> financière, sociale et le suivi sont inopérants. La qualité du soin, c'est de la
> mécanique.
> Le système américain est un des plus mauvais au monde, malgré une qualité de
> mécanique très bonne.
Parce que tu raisonnes avec un esprit français socialisé (pas au sens politique du terme).
La mécanique du soin se suffit à elle même aux Etats-unis.
Mes collègues sont très contents de la qualité des traitements qu'ils fournissent, et peste sur Medicaid par exemple car ils estiment que l'état n'a pas à dépenser les deniers publiques car la santé est une affaire individuelle. Pour y légitimer un accès, il faut se bouger, travailler et souscrire dans le privé.
03/11/2013 à 22h38
doagui écrivait:
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Quel interet de proposer des soins
> fabuleux si au final la moitié de la population n'y a pas accès ?
ça, c'est pour l'aspect le plus connu, mais il y a pire !
Il y a ceux qui sont assurés correctement et qui subissent la politique de l'assurance, sans le savoir ; et les médecins et hopitaux qui appliquent une procédure sans avertir les patients que leur assurance ne veut pas de "ce" soin et préfère un autre moins cher.
Il y a donc des pratiques médicales décidées en fonction de choix financiers et non de choix thérapeutiques, des médicaments qu'on donne ou non (y compris en milieu hospitalier), des anesthésies qu'on fait ou non, et donc des souffrances qui quelquefois s'apparentent tout simplement à de la torture suivie médicalement. Puis, après avoir fait le "soin mécanique" minimal de façon parfaite mais sans anesthésie parce que c'est trop cher, on renvoie le patient en lui disant débrouillez-vous : pas de suivi, pas d'ordonnance, pas d'information du médecin traitant, pas de suivi infirmier, pas de transport, pas de suivi psy post-choc, pas d'aide à la personne, pas de fauteuil roulant, rien. Rien du tout : débrouillez-vous.
En France, une telle attitude mène au pénal, au CO, à l'interdiction d'exercice, et à la fermeture du service par l'ARS. Aux Etats Unis, c'est normal.
J'invente ? non, hélas.
Les anti-sécu, qui sont mécaniquement des pro-assureurs, devraient avoir un accident aux Etats-Unis, juste pour se rendre compte de la haute qualité de ce système...
Je parierais qu'ils se feraient rapatrier vite fait, pour se mettre au chaud dans un vieil hopital démodé français, tant décrié....
03/11/2013 à 22h40
Monaco écrivait:
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> La mécanique du soin se suffit à elle même aux Etats-unis.
Une jolie phrase choc, qui n'a malheureusement aucun sens !
Elle suffirait à quoi cette fameuse mécanique, si elle laisse sur le bord de la route tant de monde ? Il est où le joli résultat, hormis dans la bouche des cadres dynamiques ?
> Mes collègues sont très contents de la qualité des traitements qu'ils
> fournissent,
Certainement, mais c'est stérile au final puisque toute cette débauche de qualité ne sert qu'une petite portion de la population. Beaucoup d'efforts pour peu de résultats. Ils peuvent se gargariser de la réussite financière personnelle qu'ils en tirent, ça ne change pas le problème sous jacent.
> et peste sur Medicaid par exemple car ils estiment que l'état n'a
> pas à dépenser les deniers publiques car la santé est une affaire individuelle.
Mouai... Dans le genre "chacun sa merde et on chie sur les pauvres" ça se pose là quand meme. C'est un peu facile de dire que c'est l'affaire de chacun, c'est surtout une façon de se dédouaner et de se rassurer soi-meme. Mais non John tu n'est pas un salaud, c'est de sa faute à ce pecnaud s'il n'a pas les moyens de se soigner, c'est la sélection naturelle après tout.
Ca leur évite simplement de regarder en face la merde qu'ils cachent sous le tapis.
> Pour y légitimer un accès, il faut se bouger, travailler et souscrire dans le
> privé.
Idem.
Je ne suis pas du tout de gauche, je n'ai jamais voté ne serait-ce qu'au centre pour le moment, mais franchement je trouve qu'il y a quand meme un minimum d'entre aide nécessaire pour faire d'un pays une société civilisée et non pas un tas de gros cons égoistes qui s'entre bouffent les uns les autres. Après c'est certain que tout n'est pas noir ou blanc, notre système a des tas de défauts (il ne stimule pas assez la réussite personnelle) et le leur a des qualités (il pousse vers l'excellence si on s'en donne la peine... et les moyens). Mais je trouve que du point de vue de la santé leur système est quand meme difficilement défendable à l'heure actuelle.
03/11/2013 à 22h48
il vaut mieux faire de la merde à un tarif de merde, les endos en France c'est tout simplement catastrophique. J'ai une pulpec sur 16 en cours actuellement et je peux te garantir que je ne la fait pas n'importe ou et surtout pas par un confrère du coin vu ce que je vois passer.
03/11/2013 à 23h00
Monaco écrivait:
----------------
> Parce que tu raisonnes avec un esprit français socialisé (pas au sens politique
> du terme).
Oui, sans doute. Je ne pense pas que ce soit une tare.
car la santé est une affaire individuelle.
> Pour y légitimer un accès, il faut se bouger, travailler et souscrire dans le
> privé.
C'est une croyance stupide ! ce n'est pas une affaire individuelle, c'est une affaire d'argent.
L'individu peut faire des choix : il est libre, du moins dans ce système.
Or, il ne fait pas les choix : c'est l'assureur qui les fait en son nom, sans lui en parler. Chaque sinistre (maladie, accident) a un cout, que la cotisation soit énorme ou non, et la dépense doit absolument être minorée.
Donc, "l'individu", dans tout ça, n'est jamais consulté. L'assureur s'en fout.
La santé n'est pas une affaire individuelle, c'est une affaire.
03/11/2013 à 23h07
ameli écrivait:
---------------
> doagui écrivait:
> ----------------
> Quel interet de proposer des soins
> > fabuleux si au final la moitié de la population n'y a pas accès ?
>
> ça, c'est pour l'aspect le plus connu, mais il y a pire !
>
> Il y a ceux qui sont assurés correctement et qui subissent la politique de
> l'assurance, sans le savoir ; et les médecins et hopitaux qui appliquent une
> procédure sans avertir les patients que leur assurance ne veut pas de "ce" soin
> et préfère un autre moins cher.
> Il y a donc des pratiques médicales décidées en fonction de choix financiers et
> non de choix thérapeutiques, des médicaments qu'on donne ou non (y compris en
> milieu hospitalier), des anesthésies qu'on fait ou non, et donc des souffrances
> qui quelquefois s'apparentent tout simplement à de la torture suivie
> médicalement. Puis, après avoir fait le "soin mécanique" minimal de façon
> parfaite mais sans anesthésie parce que c'est trop cher, on renvoie le patient
> en lui disant débrouillez-vous : pas de suivi, pas d'ordonnance, pas
> d'information du médecin traitant, pas de suivi infirmier, pas de transport, pas
> de suivi psy post-choc, pas d'aide à la personne, pas de fauteuil roulant, rien.
> Rien du tout : débrouillez-vous.
> En France, une telle attitude mène au pénal, au CO, à l'interdiction d'exercice,
> et à la fermeture du service par l'ARS. Aux Etats Unis, c'est normal.
>
> J'invente ? non, hélas.
>
> Les anti-sécu, qui sont mécaniquement des pro-assureurs, devraient avoir un
> accident aux Etats-Unis, juste pour se rendre compte de la haute qualité de ce
> système...
> Je parierais qu'ils se feraient rapatrier vite fait, pour se mettre au chaud
> dans un vieil hopital démodé français, tant décrié....
>
Tout à fait d'accord avec toi.
03/11/2013 à 23h45
Par contre, calmos, je n'ai jamais dans aucun de mes posts dit que je légitimais le système us, je le constate tout au plus.
04/11/2013 à 10h09
ameli écrivait:
---------------
> Il y a ceux qui sont assurés correctement et qui subissent la politique de
> l'assurance, sans le savoir
[...]
> Il y a donc des pratiques médicales décidées en fonction de choix financiers et
> non de choix thérapeutiques
Bah comme chez nous, non ?
Des pulpec à gogo, parce que c'est gratuit et qu'on croit que sinon la couronne ne sera pas remboursée.
Des ic à gogo (ce serait une curiosité typiquement française), parce que mieux remboursés que la couronne.
Pas d'onlay, parce que même pas 10% de remboursement des honoraires.
Pas de paro parce que pas remboursé du tout.
Je continue ?
04/11/2013 à 10h35
Je suis d'accord avec Améli, le système français est bien meilleur où ce sont les dentistes qui ne font plus les soins de base, encore moins des soins conformes aux données acides, les urgences quasi gratuites avec 10 heures d'attente, les cabinets défraîchis des généralistes. Le meilleur système que le monde entier nous envie.
04/11/2013 à 10h50
ameli écrivait:
---------------
>
> C'est une croyance stupide ! ce n'est pas une affaire individuelle, c'est une
> affaire d'argent.
> L'individu peut faire des choix : il est libre, du moins dans ce système.
> Or, il ne fait pas les choix : c'est l'assureur qui les fait en son nom, sans
> lui en parler.
Euh, l'individu a quand même le choix de son assurance, le choix d'aller voir ailleurs?
Ou alors c'est comme en France où l'on impose de plus en plus une mutuel obligatoire aux salariés?
On a donc le choix entre un super dentisterie couteuse et inaccessible ou nos tarifs de M*** qui engendrent de la M*** en bouche...
Sympa!
04/11/2013 à 11h35
Tu veux que j'entre dans les détails, choipeau ? alors allons-y, bien que j'y répugne, parce que c'est répugnant, mais que ce n'est que la vile réalité du système.
Ma fille, étudiante aux EU, a eu un grave accident : brûlure au 2 et 3 °.
Je précise qu'elle est bien assurée. D'ailleurs, il est interdit de s'inscrire en Fac sans une bonne assurance, et c'est vérifié.
Pompier, Hôpital.
Virée : trop grave, hopital mal équipé. Transfert vers un autre hopital, spécialisé, loin. Notons le temps perdu : une telle erreur d'adressage de patient est impossible en France. Mais on prend son temps : elle est assommée de morphine, en état second.
Deuxième hosto, à San Antonio : pansements faits, sous morphine. On envisage des greffes, mais on met en attente : elle est jeune et on pourrait, avec du bol, peut-être s'en passer. On ejecte de l'hosto, on réévalue dans 3 jours. En France c'est impensable d'éjecter sans aucun suivi, sans aucun soutien psychologique, en état de choc, avec des morphiniques minimaux, sans infirmier et sans médecin traitant. En France, une brûlure de près de 15% de la surface corporelle est conservée à l'hopital à cause du risque majeur d'infection. Résultats : douleurs +++, à laquelle tu ajoutes une forte dépression post-traumatique.
Au bout de 3 jours, retour à l'hopital, dépose des pansements, sans anesthésie ni morphinique. Explosion de hurlements de douleurs : c'est de la torture institutionnelle. Pansements refaits : bon début de cicatrisation, donc, dehors et pas de greffe. Debrouillez-vous, mais interdiction de fréquenter la foule, les lieux publics, les salles de cours, à cause du risque élevé d'infection : enfermez-vous. C'est se foutre du monde : elle ne peut pas marcher.
C'est vendredi soir. Faut trouver un lieu d'accueil, car habitant au premier étage, et impossible de marcher, ni de porter, faut qu'un copain ait un canapé de disponible. Personne pour changer les pansements avant lundi. Faut le faire seul, sans aucune aide, sans matériel, et avec un traitement minimaliste, sans morphinique : qui peut voir des plaies pareilles, des muscles sans peau, sans s'évanouir ? Donc, douleur +++, évanouissements en série, hémorragies, affaiblissement. Aucun médecin, aucune infirmière n'est disponible pendant les WE, aucun service d'urgence. On répond aux appels : rappelez lundi. Courage, débrouillez-vous. Merci... L'assurance est injoignable.
Mais comment aurait fait quelqu'un d'isolé ?
Vive la sécu.
On dit que notre système marche mal ? c'est faux, il marche bien. Il est perfectible, oui, mais il fonctionne bien.
La prise en charge d'une blessure grave est toujours pluridisciplinaire, faite en liaison entre services, en liaison ville-hopital ; et en cas de retour au domicile, il y a un suivi qui est mis en place.
Au EU, et dans tous les systèmes assuranciels, c'est l'assurance qui s'occupe du client non en fonction des besoins du client, mais en fonction des couts qu'il va engendrer. ça fait une énorme différence.
Dans un système d'assurance, on est payé pour un sinistre : le sinistre est réglé par l'acte médical : on fait le pansement. On le fait super bien, le professionnel est très bien payé. C'est tout et c'est notoirement insuffisant. Tout le reste, tout l'environnement, le suivi, la douleur, la prise en charge sociale, les impératifs humains (comment se faire à manger, comment aller aux toilettes, comment s'habiller, se laver ?...) etc, c'est accessoire, c'est "débrouillez-vous", même quand on est physiquement ou psychologiquement incapable de se débrouiller. C'est lamentable.
C'est pire que lamentable : c'est exécrable, c'est inhumain.
04/11/2013 à 11h37
Je vous trouve tous d'hyper mauvaise foi dans cette discussion !
Bien sur notre système n'est pas parfait, loin de là, mais à vous lire dites donc quelle horreur, j'ai surtout pas envie de me faire soigner chez vous !
Evidemment qu'on voit tous passer des soins de merde faits par des confrères, évidemment que le système actuel ne pousse pas vers l'excellence, mais je dois faire partie d'un microcosmos, parce que les confrères que je fréquente semblent tous au moins faire de leur mieux pour faire des soins corrects. C'est pas votre cas à vous ?
Alors qu'est-ce qui est préférable ? Un système à l'américaine où tous les praticiens veulent faire du top of the top à des prix inaccessibles pour une bonne partie de la population, ou un système comme le notre où certes les soins ne sont pas toujours parfaits mais où au moins les patients sérieux et souhaitant faire de la prévention peuvent le faire ?
Chez nous la principale cause d'echec en santé publique c'est le manque de motivation des patients : la majorité d'entre eux ne fait pas ses contrôles annuels et ne se brosse pas les dents. Par contre, prenez un patient français motivé qui fait ce qu'on lui dit et qui veut faire le choix du préventif plutôt que du curatif, et là tout roule : soins pris en charge à 100%, tout est à sa portée s'il le décide ! Aux USA le même patient il fait quoi ? Oh bah c'est simple, il appelle pour un rdv de contrôle, ça lui coûte X centaines de dollars. Il faut une sacrée motivation pour y aller tous les ans dites donc, ou au moins une super assurance ! Celui qui est un peu juste dans son budget il règle la question d'office, c'est juste impossible et totalement inaccessible pour lui et sa famille.
Alors bien sûr que l'idéal serait un système intermédiaire, avec des tarifs plus élevés pour permettre des soins de meilleure qualité et des remboursements importants pour mettre ces soins à la portée de tous. Mais est-ce réellement envisageable ? Je ne crois pas malheureusement, alors puisqu'il faut faire un compromis dans un sens ou dans l'autre, et bah je trouve que le nôtre n'est pas le plus mauvais des deux.
Pour conclure, une seule chose : en France, le patient qui veut, il peut. Aux USA il faut vouloir mais aussi et surtout pouvoir, et ça c'est loin d'être donné à tous.
04/11/2013 à 11h46
zazamouk écrivait:
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> Euh, l'individu a quand même le choix de son assurance, le choix d'aller voir
> ailleurs?
Tu le sais quand, que ton assurance bagnole n'est pas aussi bonne que ce que la pub vantait ?
Tu le sais quand, que ton assurance santé n'est pas aussi performante que ce que la pub vantait ? Quand tu es à l'hosto et qu'on te dit "heu, vous avez l'option d'assurance qui ne donne pas accès aux antalgiques, donc, on va vous mettre au fond du couloir, parce vos hurlements dérangent les autres patients".
Je déconne ? Un peu.
Mais je déconne juste un peu. Et je déconne pas tant que ça.
04/11/2013 à 14h43
Ameli je compatis à ce qu'a subit ta fille, mais ayant moi même des parents "senior" avec des amis "senior" sujets à certaines pathologies, je peux te dire que ce n'est malheureusement pas beaucoup mieux dans les hôpitaux français. L'histoire que tu racontes, j'en aurais plusieurs autres similaires à raconter, entre le patient qui fait plusieurs hôpitaux dans la même journée dont le dernier trajet par ses propres moyens alors que son pronostic vital est très largement engagé, la patiente en chimio grabataire dont on essaye de se débarrasser pendant trois jours par manque de lit, sans se soucier de savoir qui pourra s'occuper d'elle chez elle, celle prise de vomissements répétés et impossibles à arrêter qu'on laissera huit heures dans son vomi dans un couloir d'hôpital, récoltant les engueulades des agents hospitaliers "vous êtes vraiment sale madame", des exemples comme ça j'en ai à la pelle !
Comme dit un couple de proches, travaillant à l'AP, "à l'hôpital si tu ne connais pas quelqu'un tu es foutu".
Tout ça pour dire que ce n'est pas beaucoup mieux chez nous, l'H est en pleine décadence....