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De l'aide pour un cas pénible !
21/11/2013 à 19h38
Quand notre consoeure aura pris une tarte dans le museau ou qu'elle se trouvera dans des ennuis sans fin avec ce patient, qu'elle aura la boule au ventre plusieurs jours à l'avance quand il aura RV avec elle, parce qu'elle devra supporter sa méchanceté, ses manipulations et ses intimidations, ameli tu lui ressortiras l'arrêté Mercier de 1936?
On travaille pour gagner notre vie, pas pour avoir une médaille.
Avant les soins, soins en cours ou soins terminé, avec CE type de patient qui présente CE type de comportement dans CETTE situation, une seule conduite: hors d'ici immédiatement.
On n'amadoue pas, ni on ne manipule un paranoïaque qui part en vrille dans un cabinet dentaire: on le vire.
Tous les autres cinglés, dépressifs, anxieux, méfiants, un peu manipulateurs, un peu débiles, lunatiques, distanciés, bizarros, méritent nos soins et notre attention.
Mais les paranoïaques agressifs ne peuvent pas contracter une relation de soins normale ou à peu près gérable dans ce type de situation.
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 20h00
ameli écrivait:
---------------
> doagui écrivait:
> ----------------
> > Rassure-toi, tu n'as commis aucune erreur en laissant la dent ouverte, tu n'es
> > pas attaquable sur ce point-là.
>
> Si : arrêt Mercier, de 1936, qui fait jurisprudence.
> Le patient peut interrompre les soins quand il veut et comme il veut, pas le
> praticien. Les obligations ne sont pas égales dans le respect du contrat de
> soins : le soin entamé doit être terminé
Si j'ai bien compris, si on l'applique à ce cas, il est interdit de ne pas terminer l'endo (le "soin"). Rien n'oblige notre consoeur à entamer un autre soin, que serait une restau compo, une couronne, etc. Non?
> Autrement dit, le soin peut être interrompu par le praticien après la prise en
> charge de la douleur, si le patient est prévenu.
Bin il a plus mal, l'endo est faite!
Fous le dehors !
21/11/2013 à 20h10
saitosama écrivait:
-------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
> > ----------------
...Les obligations ne sont pas égales dans le respect du contrat de
> > soins : le soin entamé doit être terminé
>
sauf: lorsque la relation de soin est interrompue, ou que le contrat de soin est interrompu, dans ce cas du fait du patient, qui par son comportement agressif, attitude durable et réitérée à plusieurs reprises devant différentes personnes, soignant(e)s et assistante, en des occasions différentes et répétées, a pris l'initiative de ne pas laisser à sa dentiste la possibilité de terminer les soins entrepris, dans des conditions de sécurité suffisantes pour elle et pour lui.
Nul n'est contraint à l'impossible. Pas plus dans notre métier que dans un autre.
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Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 20h12
foutre les patients dehors, c'est facile à dire, mais au cabinet ça peut être une autre histoire. D'autant plus que, si j'ai bien compris, vous êtes 2 praticiennes donc difficile de se défendre si le mec s'énerve et devient violent.
Ce que je ferais moi dans mon cabinet serait de faire l'endo et la restauration en remplissant toutes les obligations de moyens (endo sous digue, rx instrumentale, maitre cône, obturation à la gutta….) au cas où le patient serait vraiment procédurier . Et stop les frais, les soins sont finis on ne lui redonne plus de rdv.
21/11/2013 à 20h16
il y a 2 manières de virer un patient indélicat
1) tu doubles tes tarifs, tu mets du HN mastoc sur la provisoire, surfaçage
2) tu dis que tu n'es pas capable de soigner sa dent, trop compliqué. Elle est bouchée. Tu le laisses choisir entre l'endo exclusif, ou alors le stomato
21/11/2013 à 20h23
C'est une erreur d'essayer de manipuler ce patient, de le contourner ou d'essayer d'être plus fin que lui. On peut faire sortir n'importe qui excepté un patient franchement délirant qui aurait complètement perdu contact avec la réalité, ce qui n'est pas le cas apparemment de ce patient.
Ce monsieur a besoin d'être bordé et de voir la limite. La reprise des soins dans ces conditions ou dans d'autres (patient qui "fait le gentil") discréditerait complètement le discours du soignant.
Il doit être cadré et viré, pas cadré et repris à ses conditions ("si je suis gentil vous me reprenez" non ça ne marche pas comme ça).
Ce monsieur a eu l'occasion de faire voir quel était son potentiel, il est inutile, et dangereux, de lui donner la possibilité d'exprimer franchement ses talents, sur une plus grande échelle.
Dehors, immédiatement. Pas de transaction.
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21/11/2013 à 20h26
Dans le devis tu as mis un ic? Sinon tu le fais a 500€ + le reste ...
A la première réflexion je lui,aurais dit dehors poliment mais dehors
Je l'ai fait avec un trouduc lundi
Courage
21/11/2013 à 20h28
dentatronche écrivait:
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> il y a 2 manières de virer un patient indélicat
>
>
> 1) tu doubles tes tarifs, tu mets du HN mastoc sur la provisoire, surfaçage
alors tu lui donnes un levier extra ordinaire pour te faire chier pendant des années: sur-facturation? plaintes tous azimuts, procédures, CDO, asso. de consommateurs, ragots malveillants, etc, etc
>
> 2) tu dis que tu n'es pas capable de soigner sa dent, trop compliqué. Elle est
> bouchée. Tu le laisses choisir entre l'endo exclusif, ou alors le stomato
>
il détectera le mensonge à la milliseconde (car c'est un mensonge, n'est-ce pas?) et passera à l'attaque, de façon spectaculaire et bruyante!
Ce n'est pas parce qu'il est fou, qu'il est con.
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Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 20h36
"il détectera le mensonge à la milliseconde (car c'est un mensonge, n'est-ce pas?) et passera à l'attaque, de façon spectaculaire et bruyante!
Ce n'est pas parce qu'il est fou, qu'il est con."
Oui et alors? On a tous refuser des cas dont on sentait que nos capacités étaient limitées, patient con ou pas, chieur ou pas. C'est pas un crime et y'a rien de préjudiciable là dedans. Il peut s'en douter mais il ne peut RIEN faire.
Par contre lui remettre un devis salé est une mauvaise idée. Car ca peut etre comparé à tes devis moyen et ca lui offre un moyen de levier
21/11/2013 à 20h41
si ce patient est un manipulateur tu n'as eu pour l'instant que la mise en condition qu'il essaie d'instaurer dans ta tete en te dénigrant.
certainement dans le but a la fin pour x raisons de te demander en te menaçant de ne pas te payer tes soins. D'ou la menace et la procédure si tu refuses. Un cas comme ça je ferais jamais de devis cher car si il accepte, et c'est certainement son but il en a rien a foutre du prix puisqu'il compte pas payer...
donc vire le maintenant, non seulement tu risques rien mais meme une procedure maintenant te coutera bien moins cher que quand tu lui auras fait son endo sa couronne et ses soins paro hn 1000 euros...
tu l'apelles pour lui dire. Si ensuite il se pointe quand meme au cabinet, direct apelle la police ou ta collegue, pendant que tu l'ecoutes vociférer sur toi.
21/11/2013 à 20h43
T'as un million de virer des indélicats .
-Endo exclusif , votre dent est difficile à soigner . Un spécialiste est nécessaire , je ne ferai la couronne qu'après la dévitalisation .
-Tu fais la conne , Tu fais semblant de pas savoir si elle est récupérable ou non .Elle vous a fait mal la dent , Ah oui il faut peut être l'enlever ..... Direction Stomato.
-Tu te munis d'un gilet par balles et tu le laisses se barrer tout seul . Je vous mets un pansement et on va s'arrêter la ... Le patient est parti de lui meme furieux sans que tu ne puisses lui donner une liste de confrère affilié à santéclair.
21/11/2013 à 20h49
Ouh la la !!
Pendant que je prenais un repos bien mérité, il y en a qui se sont déchainés ici !!
MERCI pour vos réponses et/ou votre humour...
Rectification : mardi, j'ai anesthésié, cureté, atteint la chambre, mis un pulpéryl et un cavit. L'endo n'est PAS faite... (une bonne petite molaire du bas comme on les aimes, faisable évidemment, mais longue)
Je rejoins plutôt l'avis de pgc, qui semble bien cerner le profil du patient.
J'attends lundi pour le virer je pense. Et l'assistante va rester avec moi. Pensez à moi !
Rhââââ, ça vous pourrit une journée un gars comme ça ! Et j'espère pas le week-end !!
Heureusement, je n'ai vu que des gens normaux et cool aujourd'hui, qui vous remercient parce que vous les soulagez, vous sourient, etc !!
21/11/2013 à 20h59
Tu as l'air d'être une calme, s'il était gérable tu l'aurais géré. Si tu as posté sur ce cas c'est qu'il est ingérable, et que ça doit s'arrêter là.
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Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 21h04
pgc écrivait:
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> @Sethef:
> Toute tentative de manipuler ce monsieur ou de lui bourrer le mou sera retournée
> en direction de l'apprentie-manipulatrice Trottinette, puissance 10.
> Il faut faire simple, ferme et définitif:
> "Partez. Sinon. Gendarmes."
> en ville:
> "Partez. Sinon. Police."
> Ya pas de pourquoi, ya pas de comment, ya pas d'autres explications.
> Le message c'est "TU SORS D'ICI". A faire passer par chacun selon son humeur,
> ses capacités et son tempérament.
> Il n'y a rien de plus désarmant que la vérité. En tout cas rien d'aussi
> désarmant ET d'aussi...légal!
>
> --
> Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
C'est pas de la manipulation, c'est jouer au con. Il se fout de ta gueule, tu te fous de sa gueule. Rien ne t'empêche d'adresser un patient si tu te sens incompétent pour le soigner.
Je suis d'accord avec toi, chez moi, ça ne se passe pas comme ça. Parce que je sais qu'en cas d'agression, ce ne sera pas moi qui vais manger gras, et que donc quand le ton monte, les choses sont vite cadrées. De toute manière, je suis dans un coin tranquille, les patients sont là sur recommandation, on est toujours plusieurs au cab, donc ça n'arrive jamais...
Le problème, c'est que Trottinette n'a pas su/ voulu/ pu le gérer comme ça. Donc il faut trouver une autre solution.
Elle a aussi la solution de la méthode directe, mais avec un copain costaud présent à l'accueil, juste pour faire acte de présence. Ca calme les velléités belliqueuses.
21/11/2013 à 21h04
t'as fait le geste d'urgence...
Tu le renvoies chez son praticien traitant. EDIT: je viens de relire .. pas de dentiste depuis 20 ans ... ??? dEPUIS 20 ANS !!!
"Vous n'en avez pas ? ?"
"Ce ne sera pas moi"
Ps: t'avais signé le devis ? ? parceque je crois que si t'as signé il peut te faire chier.
21/11/2013 à 21h14
Oui, j'ai signé le devis...
Finalement, je dirais presque vivement lundi, qu'on en finisse... En espérant qu'il ne soit pas plus calme (!!) pour ne pas me la jouer "bah alors, je suis gentil aujourd'hui, vous ne me gardez pas ?!"
Je ne compte pas monter le ton, ce n'est pas moi l'agressive dans l'histoire, et je pense que ça l'exciterait. Mais je veux qu'il se barre, et ne revienne pas et ne fasse pas d'histoires, of course.
Tu as raison je crois PGC quand tu dis que ce qu'il lui faudrait, c'est un homme, plutôt âgé, plutôt costaud. (tout le contraire de moi, en somme :p)
21/11/2013 à 21h20
fais un tour de passe-passe et récupère le devis.
Je crois qu'un devis signé t'engage à faire le boulot.
Qu'en pense les autres?
21/11/2013 à 21h24
Sethef écrivait:
----------------
> C'est pas de la manipulation, c'est jouer au con. Il se fout de ta gueule, tu te
> fous de sa gueule.
Je ne suis pas d'accord avec toi... "jouer au con" c'est de la manipulation!
On peut se foutre de la gueule (gentiment) d'un patient qui veut jouer au plus fin. Rien de tel ici: c'est un monsieur qui veut prendre l'ascendant sur sa "victime" du moment. On ne "joue" pas avec ce type de personnalité qui peut être gravement pathologique. On fait comme Jospin: on dit ce que l'on fait, on fait ce que l'on dit.
Rien ne t'empêche d'adresser un patient si tu te sens
> incompétent pour le soigner.
>
C'est parfaitement exact d'une façon générale. Mais dans ce cas c'est faux! Trottinette a la compétence technique en tant que professionnelle pour faire le soin.
En tant que qu'objet de la fixation (momentanée) d'un paranoïaque, ou d'un pervers, elle doit se retirer et se mettre en sécurité.
C'est l'objet du discours qui devrait être tenu au patient à mon sens: "en raison de votre comportement je ne suis pas en mesure de vous soigner. Je ne vous autorise pas à essayer de biaiser et je ne vous donne pas la chance de changer de comportement. Vous devez sortir de mes locaux et ne plus jamais essayer de vous approcher de moi. Faute de quoi je m'adresserai à la gendarmerie. Il n'y a pas d'alternative, pas de deuxième ou de troisième chance."
> Je suis d'accord avec toi, chez moi, ça ne se passe pas comme ça. Parce que je
> sais qu'en cas d'agression, ce ne sera pas moi qui vais manger gras, et que donc
> quand le ton monte, les choses sont vite cadrées. De toute manière, je suis dans
> un coin tranquille, les patients sont là sur recommandation, on est toujours
> plusieurs au cab, donc ça n'arrive jamais...
>
Je mesure 1.70 pour 60 kg et je dois gérer ce type de situation en gardant à l'esprit qu'en cas de confrontation physique, je n'aurais pas le dessus. Donc je gère à ma façon et jusqu'à présent ça a été OK: quand je suis effrayé et en colère je fais peur et même les balèzes se barrent de devant.
> Le problème, c'est que Trottinette n'a pas su/ voulu/ pu le gérer comme ça. Donc
> il faut trouver une autre solution.
>
La solution a été dès le début donnée par les gendarmes qui en voient tous les jours des pareils!
> Elle a aussi la solution de la méthode directe, mais avec un copain costaud
> présent à l'accueil, juste pour faire acte de présence. Ca calme les velléités
> belliqueuses.
Ca aura plus de poids si ça vient d'elle, l'assistante derrière le téléphone à la main les doigts sur le 17, ou si c'est un peu préparé avec les gendarmes. C'est pourquoi je recommande à notre consoeure d'anticiper, de faire connaitre sa décision au patient au téléphone avant le rendez-vous (demain) et de se border du côté des flics si le patient pète un câble et débarque lundi matin au cabinet.
Si un patient, pour être soigné, doit être soumis à la menace d'un copain costaud, alors c'est qu'il n'a rien à faire dans un cabinet dentaire, parce qu'il est trop malade pour contracter en sécurité une relation de soin. C'est mon avis (et je le partage! :))
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Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 21h27
riccyman écrivait:
------------------
> fais un tour de passe-passe et récupère le devis.
>
> Je crois qu'un devis signé t'engage à faire le boulot.
>
> Qu'en pense les autres?
Pas dans ce cas je pense: il est survenu des éléments nouveaux (esclandre à l'accueil), qui rendent la relation de soin impossible.
Le devis est une proposition de soin, une information sur les tarifs, je ne pense pas qu'il soit un engagement formel du praticien à faire les soins. Ca se discute, mais dans ce cas le pb relationnel avec le patient prime sur l'aspect contractuel du devis.
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 21h31
Trottinette écrivait:
---------------------
> Oui, j'ai signé le devis...
>
> Finalement, je dirais presque vivement lundi, qu'on en finisse... En espérant
> qu'il ne soit pas plus calme (!!) pour ne pas me la jouer "bah alors, je suis
> gentil aujourd'hui, vous ne me gardez pas ?!"
Calme ou pas, tu le vires. Calme lundi, agressif mardi? il va te faire chier à un point que tu ne peux pas imaginer si ça tourne mal. Et si tu t'es trompée (et moi aussi) et qu'au fond c'est un brave gars, un bourru qu'il fallait amadouer, eh bien tant pis pour lui. La prochaine fois qu'il ira essayer de terroriser une assistante ou une dentiste ou une pharmacienne ou que sais-je, il se souviendra de toi. Tu le fais pour son bien, et pour le tien et celui de ton personnel.
>
> Je ne compte pas monter le ton, ce n'est pas moi l'agressive dans l'histoire, et
> je pense que ça l'exciterait. Mais je veux qu'il se barre, et ne revienne pas et
> ne fasse pas d'histoires, of course.
>
alors tu sais ce que tu veux, et tu le fais appliquer. Jusqu'à preuve du contraire tu es la patronne dans ton cabinet dentaire ou médical, pas une serpillière à connards.
> Tu as raison je crois PGC quand tu dis que ce qu'il lui faudrait, c'est un
> homme, plutôt âgé, plutôt costaud. (tout le contraire de moi, en somme :p)
>
C'est évident à la lumière de ce que tu décris. Quelqu'un qu'il pourra détester, mais pas agresser.
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 21h34
riccyman écrivait:
------------------
> c'est vrai qu'un devis signé à coté du tableau, c'est peanuts
Ben tiens ;)
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 21h47
pgc écrivait:
-------------
> Sethef écrivait:
> ----------------
>
> > C'est pas de la manipulation, c'est jouer au con. Il se fout de ta gueule, tu
> te
> > fous de sa gueule.
>
> Je ne suis pas d'accord avec toi... "jouer au con" c'est de la manipulation!
> On peut se foutre de la gueule (gentiment) d'un patient qui veut jouer au plus
> fin. Rien de tel ici: c'est un monsieur qui veut prendre l'ascendant sur sa
> "victime" du moment. On ne "joue" pas avec ce type de personnalité qui peut être
> gravement pathologique. On fait comme Jospin: on dit ce que l'on fait, on fait
> ce que l'on dit.
>
> Rien ne t'empêche d'adresser un patient si tu te sens
> > incompétent pour le soigner.
> >
>
> C'est parfaitement exact d'une façon générale. Mais dans ce cas c'est faux!
> Trottinette a la compétence technique en tant que professionnelle pour faire le
> soin.
> En tant que qu'objet de la fixation (momentanée) d'un paranoïaque, ou d'un
> pervers, elle doit se retirer et se mettre en sécurité.
> C'est l'objet du discours qui devrait être tenu au patient à mon sens: "en
> raison de votre comportement je ne suis pas en mesure de vous soigner. Je ne
> vous autorise pas à essayer de biaiser et je ne vous donne pas la chance de
> changer de comportement. Vous devez sortir de mes locaux et ne plus jamais
> essayer de vous approcher de moi. Faute de quoi je m'adresserai à la
> gendarmerie. Il n'y a pas d'alternative, pas de deuxième ou de troisième
> chance."
Disons que ça me semble un moyen simple de le mettre dehors en évitant le conflit direct; l'honneur est sauf pour tout le monde, on fournit une excuse qui peut passer pour valable, le pénible a une porte de sortie, il n'est pas acculé et ne doit pas défendre son honneur: on évite de s'en faire un adversaire direct. Simple. Pas aussi efficace, mais simple.
>
> > Je suis d'accord avec toi, chez moi, ça ne se passe pas comme ça. Parce que je
> > sais qu'en cas d'agression, ce ne sera pas moi qui vais manger gras, et que
> donc
> > quand le ton monte, les choses sont vite cadrées. De toute manière, je suis
> dans
> > un coin tranquille, les patients sont là sur recommandation, on est toujours
> > plusieurs au cab, donc ça n'arrive jamais...
> >
>
> Je mesure 1.70 pour 60 kg et je dois gérer ce type de situation en gardant à
> l'esprit qu'en cas de confrontation physique, je n'aurais pas le dessus. Donc je
> gère à ma façon et jusqu'à présent ça a été OK: quand je suis effrayé et en
> colère je fais peur et même les balèzes se barrent de devant.
>
> > Le problème, c'est que Trottinette n'a pas su/ voulu/ pu le gérer comme ça.
> Donc
> > il faut trouver une autre solution.
> >
>
> La solution a été dès le début donnée par les gendarmes qui en voient tous les
> jours des pareils!
>
> > Elle a aussi la solution de la méthode directe, mais avec un copain costaud
> > présent à l'accueil, juste pour faire acte de présence. Ca calme les velléités
> > belliqueuses.
>
> Ca aura plus de poids si ça vient d'elle, l'assistante derrière le téléphone à
> la main les doigts sur le 17, ou si c'est un peu préparé avec les gendarmes.
> C'est pourquoi je recommande à notre consoeure d'anticiper, de faire connaitre
> sa décision au patient au téléphone avant le rendez-vous (demain) et de se
> border du côté des flics si le patient pète un câble et débarque lundi matin au
> cabinet.
> Si un patient, pour être soigné, doit être soumis à la menace d'un copain
> costaud, alors c'est qu'il n'a rien à faire dans un cabinet dentaire, parce
> qu'il est trop malade pour contracter en sécurité une relation de soin. C'est
> mon avis (et je le partage! :))
>
Le copain costaud, c'est pour ne plus avoir avoir à le soigner, sûrement pas pour qu'il fasse le planton à chaque séance. Comme toute arme, le but est de le montrer, pas de s'en servir. Il est dans le coin le jour où il faut dégager le fâcheux.
Les flics, c'est bien avant ou après. Pendant, ils mettront dans le meilleur des cas plusieurs minutes à arriver, autant dire une éternité. Il n'est pas raisonnable de devoir compter sur eux.
Et je ne suis pas plus gros que toi ;-).
Par ailleurs, enregistrer la conversation n'est pas un mal.
Au moins, on est tous d'accord pour le mettre dehors. On n'a plus qu'à se pointer à 10 au cab de Trottinette lundi matin, au moins on rigolera!
21/11/2013 à 21h51
On a besoin de calme, de tranquillité et d'ordre pour faire ce métier. Un patient qui en toute conscience crie, effraie le personnel et les soignants, exige, menace, domine et tente de prendre le dessus sur tout y compris sur des détails dérisoires (le porte-manteau!)doit être invité à quitter les lieux. C'est une personne qui jouit de la peur qu'elle inspire et du désagrément induit par sa fréquentation. C'est malheureux pour lui mais il lui faudra passer par la case psy pour se faire soigner les dents et en terme d'urgence il n'y a pas photo. S'il faisait ça dans une boîte ou un restaurant il se ferait virer en 10 minutes.
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Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.