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vos suggestions pour dentiste un peu démotivée
02/09/2015 à 11h52
http://data.blog.lemonde.fr/2015/07/21/de-la-prudence-en-matiere-dutilisation-des-statistiques/
"..........
Des "comparaisons ventriloques"
Dans une étude intitulée Gouverner par la comparaison : usages et mésusages des comparaisons internationales des systèmes de santé, le maître de conférence à l'Institut de sciences politiques de Bordeaux, essaie de montrer comment la nécessité de produire des comparaisons internationales aboutit à la création de chiffres "fragiles".
Ces comparaisons permettent aux décideurs de "se draper d'objectivité", pour brandir la nécessité de brandir une réforme, juge Sébastien Guigner. Le chercheur juge qu'il y a aujourd'hui une "frénésie comparative". "Frénésie" qui peut déboucher sur des biais d'étude – par exemple des "comparaisons ventriloques" où l'observateur fait dire à la comparaison ce qu'il présuppose - confinant à l'erreur statistique :
"Lorsqu'elle est mobilisée dans le champ politique, la comparaison simplifie le réel en fonctionnant par raccourci. Elle raconte une histoire qui commence par un problème et finit par une solution mais qui passe sur les rebondissements et ce qui se passe après le générique : on se contente d’affirmer que l'exemple de la Suède/des Etats-Unis/de l'Allemagne/etc., confronté au même problème, montre que ce système fonctionne (ou pas)."
.........."
02/09/2015 à 12h00
D'accord, il est vrai que l'OCDE s'appuie sur des statistiques nationales établies officiellement.
Ca peut foirer. Mais une triche sur un systeme complexe amène un moment ou un autre des aberrations par effet chaotique. Donc le degré de triche doit etre assez infime pour ne pas perturber tout un ensemble de combinaisons linéaires.
Et puis sinon, si l'on n'a plus de collectes d'infos.... on n'a plus rien:-)
02/09/2015 à 12h18
adhoc écrivait:
---------------
> D'accord, il est vrai que l'OCDE s'appuie sur des statistiques nationales
> établies officiellement.
>
> Ca peut foirer. Mais une triche sur un systeme complexe amène un moment ou un
> autre des aberrations par effet chaotique. Donc le degré de triche doit etre
> assez infime pour ne pas perturber tout un ensemble de combinaisons linéaires.
> Et puis sinon, si l'on n'a plus de collectes d'infos.... on n'a plus rien:-)
Tu te rappelle comment l’étude santé-clair que choisir sur le secteur 2 à été crée avec des biais statistiques flagrants, à été reprise par les politiques pour l’intégrer dans le travail statistique gouvernemental au final.
Enfin, les méthodologie et les termes utilisés ne correspondent pas toujours.
Les statistiques de chômeurs sous un même terme ne représentent pas les mêmes population ni les mêmes condition d'emplois.
02/09/2015 à 13h36
Marc Apap écrivait:
-------------------
> Sans compter que cela donnerait une meilleure image des dentistes auprès de tout
> le monde. Quand je vois le nombrilisme et le côté commerçant de mes confrères,
> je ne m'étonne pas que d'une part les journalistes puissent nous déconsidérer,
> et d'autre part le peu de résultats obtenus par nos syndicats face aux autres
> interlocuteurs.
Encore un petit gars qui a tout compris. Le gros problème des dentistes c'est leur attitudes. C'est pour ça que l'on obtient rien.
Le lobbyisme des complémentaires n'a bien sure rien a voir là dedans. Cet effet est tellment anecdotique qu'il n'est même pas la peine de le mentionner.
Donc d'après Marc il faut commencer pour améliorer le niveau des endo en France par expliquer a nos confrère qu'il ne faut plus utiliser les instrument rotatif a usage unique pour l'endo (putain ça à dus changer en France pendant mon absence, il y a a peine 5 ans les rotatifs a usage unique pour l'endo était à peut prè aussi rependue que le travail sous digue et microscope opératoire) car ça fait exploser les coûtes, mais surtout s'ouvrir sur le monde extérieur parce que sinon on n'arrivera a rien.
> A quand des propositions gagnant-gagnant orientées vers le bénéfice des patients
> ?
Marc complémentaire, complémentaire juste pour ton info c'est elles qui bénéficie a mort du système tiermondiste Français en dentisterie.
--
หมอจัดฟัน
02/09/2015 à 13h53
ameli écrivait:
---------------
> Marc Apap écrivait:
> -------------------
> > manque d'esprit critique et d'imagination
> > des chirurgiens-dentistes en général
>
> Oui, et je pense que c'est une fermeture d'esprit : on ne se voit que soi-même.
> A vrai dire, c'est une habitude commune dans tous les métiers de santé et il est
> temps de s'améliorer, car les professions de santé doivent être partageuses si
> elles veulent devenir efficaces.
Désoler Amélie j'ai pas put m’empêcher j'ai décrit ton "argumentaire" à la spé en santé publique de mon hopital.
Elle te dit merci car elle est surbooké en ce moment vue qu'elle doit préparer son PHD avec sa fac néo zélandaise toute en continuant sont activité libéral et tu la bien fait rire.
De mon coté ça ma rappeller la BD "l'arabe du future" découverte lors de mon bref séjour en France. Ca raconte l'histoire d'un Français issue d'un couple mixte ayant passé son enfance en Syrie et Libye. Dont p
En vous lisant j'ai l'impression de lire de la propagande grossière assurant que tout vas bien quand une simple lecture même sommaire de la situation indique que tout vas de moins en moins bien.
Comme déjà indiqué vous pouvez tordre les cheveux en quatre, philosopher, faire de vers
> Je suis déçu que le dentiste ne connaisse que le dentaire, et qu'on ne cherche
> que rarement à se lier à des communautés pluridisciplinaires. Pareil pour le
> médecin qui ne sait pas que le dentaire a des conséquences médicales et s'en
> désinteresse.
> J'ai lu une étude (belge) sur le traitement du sida. On voit bien les défauts
> liés à une culture du monopole (tant des professionnels que des patients) : le
> partage des professionnels facilite le travail commun et les résultats.
> http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2015-3-page-373.htm
>
Amélie suggestion d'une vrais spécialiste en santé publique dentaire, penche toi un peut moins sur le médicale et un peut plus sur le dentaire. Elle ne comprend pas comment tu peut juger que globalement tout vas bien quand elle voit l'état et le niveau des soins des patients Français. Patient qui sont a priori plus aisé que le niveau moyen de la population Française ( jamais vue de smicar ou CMU dans mon hosto ). Le niveau des soins Français et décrit comme "messy" et elle m'a avouer qu'entre un non soins et ce qu'elle observe il n'était pas évident de savoir qu'elle serait la meilleur option.
Précision qu'elle n'a jamais mis les pieds en France et se fout comme de l'ans quarante de notre "merveilleux système de santé", il s'agit juste d'un avis objectif.
--
หมอจัดฟัน
02/09/2015 à 14h20
ameli écrivait:
---------------
> J'ai lu une étude (belge) sur le traitement du sida. On voit bien les défauts
> liés à une culture du monopole (tant des professionnels que des patients) : le
> partage des professionnels facilite le travail commun et les résultats.
> http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2015-3-page-373.htm
>
Oui d'ailleurs il faudrait intégrer les patissiers ( autre monopole) dans les maisons pluri disciplinaires ! -))))
02/09/2015 à 15h39
barbabapat écrivait:
--------------------
> C'est amusant ce renoncement des soins, c'est que c'est une statistique
> complétement bidouillée par la sécu et le politiques qui arrive à faire que tu
> as plus de renoncement aux soins en France qu'en Allemagne malgré des tarifs de
> soins de loin inférieurs en France et de meilleures prise en charge.
Oui, et non.
Il est vrai que les statistiques s'interprêtent, mais elles existent, et ne sont pas fausses. On oublie souvent, dans leur compréhension, l'aspect sociologique et culturel.
Si tu compares l'Allemagne et la France dans leurs aspects sanitaires et éducatifs, tu trouves des différences importantes... qui induisent des divergences politiques. Les différences tarifaires ont une influence sur le renoncement, mais la culture et l'éducation aussi. On entre dans la sociologie.
> En plus les politiques sont tellement débiles avec ces statistiques bidouillées
> que des patients arrivent à refuser de faire faire des soins chez leurs gosses
> alors que ceux ci sont pris à charge à 100% et que les tarifs sont à perte.
Tu as raison, d'où ma remarque : pourquoi est-ce différent en Allemagne et en France ? A cause des choix individuels des familles et de l'incompréhension des règles.
En Allemagne, la société (et les individus ou familles) obéit aux règles fixées. L'état (ou le "Land") décide de la prise en charge, et la famille suit. C'est culturel, c'est dans les moeurs, c'est "moral". Si tu traverses en dehors des clous, tu te prends une méchante contredanse.
En France, la liberté individuelle est de rigueur. Si on veut se foutre de la prise en charge, on s'en fout, et on ose protester avec virulence quand l'état ne fait rien pour aider. Si tu traverses en dehors des clous, c'est normal car les clous sont indicatifs et facultatifs. C'est "immoral" ! (si on convient que les mots moeurs et morale ont la même étymologie)
> Le problème est que le financement du dentaire passe obligatoirement par une
> diminution du financement des ALD qui représentent peu de patients encore
> aujourd'hui mais pompent pour une très faible minorité de patients la majorité
> des financements publiques et privés.
Bof, j'ai une ALD que je ne connais pas et dont je ne me suis jamais servi. Ou, du moins, ni volontairement ni consciemment : je n'ai rien choisi, on m'a imposé des cycles de soins et des hospitalisations, et je ne savais pas que j'étais en ALD (y suis toujours, pour des années) : je ne savais rien de mes symptômes et contestais tout !
Les ALD sont très bien. C'est du chronique (ou accidentel) grave dont les bénéficiaires ont un besoin variable ; car si elles n'existent pas, qui paiera les soins "longue durée" et les réadaptations, maintiens ou reconstructions ?
Si les mutuelles ou assurances doivent payer, à combien se monteraient les cotisations ? Sommes-nous dans un commerce vital ou dans le monde sanitaire (soumis à l'égalité-fraternité) ?
Je suis probablement plus dur que toi sur les raisons du retrait du dentaire dans ce financement des soins. C'est partiellement de notre faute : nous revendiquons du "libéral" dentaire par mauvaise humeur contre les niaiseries tarifaires de la sécu, et nos décisionnaires en profitent pour faire entrer l'assurance dans le jeu, et faire du commerce dentaire. Nous oublions l'aspect "médical" du dentaire, et la sécu se frotte les mains. La sécu a tort... mais nous aussi. Nous faisons le jeu de nos opposants.
02/09/2015 à 15h45
chicot29 écrivait:
------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> > J'ai lu une étude (belge) sur le traitement du sida. On voit bien les défauts
> > liés à une culture du monopole (tant des professionnels que des patients) : le
> > partage des professionnels facilite le travail commun et les résultats.
> > http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2015-3-page-373.htm
> >
>
> Oui d'ailleurs il faudrait intégrer les patissiers ( autre monopole) dans les
> maisons pluri disciplinaires ! -))))
Ils seraient capable de le faire en faisant payer les soins déficitaires par une augmentation du tarif de viennoiseries et des pâtisseries.
02/09/2015 à 15h47
La méthodologie explique certains chiffres délirants.
Quand des mutuelles font du sondage pour évaluer le renoncement au soins, il est bon de s'interroger sur la validité des chiffres même si une association sert de cache sexe.
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/07/24/renoncement-aux-soins-les-resultats-des-etudes-dopinion-prendre-avec-des-pincettes_766621
02/09/2015 à 18h01
ameli écrivait:
---------------
> Oui, et non.
> Il est vrai que les statistiques s'interprêtent, mais elles existent, et ne sont
> pas fausses. On oublie souvent, dans leur compréhension, l'aspect sociologique
> et culturel.
> Si tu compares l'Allemagne et la France dans leurs aspects sanitaires et
> éducatifs, tu trouves des différences importantes... qui induisent des
> divergences politiques. Les différences tarifaires ont une influence sur le
> renoncement, mais la culture et l'éducation aussi. On entre dans la sociologie.
« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » (Winston Churchill) Ceci dit question éducation tu n'as pas tort : ils n'ont pas l'éducation nationale francaise festive et républicaine en Allemagne !
02/09/2015 à 18h03
barbabapat écrivait:
--------------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
> > ameli écrivait:
> > ---------------
> >
> > > J'ai lu une étude (belge) sur le traitement du sida. On voit bien les
> défauts
> > > liés à une culture du monopole (tant des professionnels que des patients) :
> le
> > > partage des professionnels facilite le travail commun et les résultats.
> > > http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2015-3-page-373.htm
> > >
> >
> > Oui d'ailleurs il faudrait intégrer les patissiers ( autre monopole) dans les
> > maisons pluri disciplinaires ! -))))
>
>
> Ils seraient capable de le faire en faisant payer les soins déficitaires par une
> augmentation du tarif de viennoiseries et des pâtisseries.
Tout à fait une taxe supplémentaire comme sur la red bull. Mais c'est pour votre bien, hein !
02/09/2015 à 18h08
ameli écrivait:
---------------
> Je suis probablement plus dur que toi sur les raisons du retrait du dentaire
> dans ce financement des soins. C'est partiellement de notre faute : nous
> revendiquons du "libéral" dentaire par mauvaise humeur contre les niaiseries
> tarifaires de la sécu, et nos décisionnaires en profitent pour faire entrer
> l'assurance dans le jeu, et faire du commerce dentaire. Nous oublions l'aspect
> "médical" du dentaire, et la sécu se frotte les mains. La sécu a tort... mais
> nous aussi. Nous faisons le jeu de nos opposants.
Bien sur que non. Si la sécu rendait opposable les actes soumis à ED il n'y aurait plus un seul dentiste conventionné en France ( les tarifs des prothésistes étant d'ailleurs au dessus de la base de remboursement pour la plupart des prothèses) . La vérité c'est que la sécu n'a plus un sou, comme tout système socialiste qui finit par etre à court de l'argent des autres, et se défausse sur les assurances privées pour financer le dentaire. Au final c'est toujours le patient qui paie et là en l'occurrence il se fait baiser 2 fois ! -))))
Je te donne la possibilité de créer des réseaux de soins pour attirer les pigeons ( assuré mieux remboursé et tarifs moins chers, viens cracher au bassinet des cotisations mon petit) ) et en contre partie tu me ramènes du fric pour financer la CMU. C'est un cas avéré de capitalisme de connivence.
02/09/2015 à 18h22
http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dss66.pdf
http://tiers-payant.org/blog/2014/10/renoncement-soins-sophisme-etat
"........
La levée des contraintes financières n’abolit pas le renoncement aux soins.
Et si on soignait gratuitement ceux qui renoncent à se soigner, le problème disparaitrait-il?
Dans son document de travail, la DREES (ref : Le renoncement aux soins pour raisons financières Analyse socio-anthropologique Caroline DESPRES n° 119 – mars 2012) déclare :
« Nous avons donc pu comparer les conduites relatives à la maladie en fonction des différentes formes de protection sociale, ce pour un même individu : par exemple des personnes perdent la CMU, souscrivent ou pas à une mutuelle. Ces comparaisons étaient importantes car les contraintes financières sont parfois mises en avant, et on se rend compte qu’une fois levées, les personnes ne vont pas nécessairement courir se soigner ; d’autres facteurs sont alors révélés, par le décalage entre intentionnalité et action. »
La contrainte financière est un argument opposé par le patient pour masquer des raisons plus profondes. En rester là, c'est manquer d'écoute du patient...
Le tiers payant ne solutionne pas le renoncement aux soins.
Avec 35% de patients bénéficiant du tiers payant constate-t-on une baisse du renoncement aux soins?
Dans son étude la DREES [p1 et 5], affirme :
« Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) [ndlr : donc bénéficiant du tiers payant ou venant juste d'en sortir] déclarent renoncer plus souvent à consulter un médecin ou à recevoir des soins dentaires pour des raisons financières : 18 % disent avoir renoncé à une consultation médicale au cours de l’année écoulée et 27 % à des soins dentaires, contre respectivement 4 % et 11 % parmi l’ensemble des 18-59 ans. »
........"
03/09/2015 à 00h19
+1 ils attendent d'avoir la bouche complètement en vrac pour consulter ( genre une dent de devant qui casse et cimetière en postérieur) le tiers payant et la gratuité n'ont rien à voir là dedans.
C'est bien commode la réputation (injustifiée pour les soins opposables d'autant plus que 95 % de la population a une mutuelle) du cout pour cacher leur négligence.
Et la dent cassée depuis mathusalem qui fini par provoquer des douleurs et on les voit en urgence........
ex : patient venu en début d'année en urgence n'a traité que l'urgence et m'a posé un lapin ensuite pour les extracs à faire. Notamment cette racine de 15 qui a pété ensuite. Donc re urgence et extrac pour 33 euros (11 euros si pas de complémentaire ce qui n'était pas le cas)
Tu parles que le tiers payant va améliorer les choses d'autant qu'à la demande des patients les chèques sont différés à l'encaissement le temps qu'ils soient remboursés.
Pour un plan de tt implantaire je comprendrais l'utilité du tiers payant ( quoique celui ci ne verse pas d'arrhes avant de commencer le boulot ) mais il n'y a pas l'ombre d'un remboursement pour ces actes !
Redescends sur terre améli ! Ou plutôt arrete de nous prendre pour des imbéciles avec tes études à la mords moi le noeud l'objectif, tout collectiviste que tu es, étant de casser la relation patient ( qui est le véritable payeur lui) -praticien pour te donner plus de pouvoir.
03/09/2015 à 00h32
chicot29 écrivait:
------------------
> +1 ils attendent d'avoir la bouche complètement en vrac pour consulter ( genre une dent de devant qui casse et cimetière en postérieur) le tiers payant et la
> gratuité n'ont rien à voir là dedans.
C'est bien là le problème: s'ils payaient plein pot, ils viendraient tout de suite avant que les choses ne s'aggravent et ne se terminent en prothèse voire en implant.
C'est ce qu'expliquait il n'y a pas longtemps notre confrère australien dont j'ai oublié le pseudo (apologize): chez eux, ils ne voient pas (ou très peu) de bouches façon Tchernobyl car les patients consultent tout de suite. Mentalité anglo saxonne ou simple calcul de bon sens ?
En France, mis à part la peur du dentiste, c'est la presque gratuité des soins qui fait le lit de la négligence et le tiers payant ne risque pas d'arranger les choses.
04/09/2015 à 11h12
barbabapat écrivait:
--------------------
d’autres facteurs sont alors révélés, par
> le décalage entre intentionnalité et action. »
> Le tiers payant ne solutionne pas le renoncement aux soins.
Très bonnes remarques.
C'est pourquoi j'ai soulevé les aspects sociologiques et éducatifs. Je pourrais y joindre les critères culturels et religieux !
L'argent (les difficultés financières) est un facteur de renoncement, mais il est loin d'être le seul, et il n'est pas certain qu'il soit la cause première du renoncement. Comment le démontrer ?
Cependant, quelle que soit cette raison première, toutes doivent être combattues si on veut combattre le renoncement, car un renoncement familial ou individuel a des conséquences médicales qui finissent par couter cher à tous.
Mais modifier en un éclair les critères sociologiques, éducatifs, culturels ou religieux, c'est impossible. Le seul sur lequel on peut agir, c'est cet aspect financier ; on supprime l'excuse... ce qui permettra, peut-être, une prise de conscience culturelle, éducative ou sociale.
04/09/2015 à 11h33
ameli écrivait:
---------------
> barbabapat écrivait:
> --------------------
> d’autres facteurs sont alors révélés, par
> > le décalage entre intentionnalité et action. »
> > Le tiers payant ne solutionne pas le renoncement aux soins.
>
> Très bonnes remarques.
> C'est pourquoi j'ai soulevé les aspects sociologiques et éducatifs. Je pourrais
> y joindre les critères culturels et religieux !
> L'argent (les difficultés financières) est un facteur de renoncement, mais il
> est loin d'être le seul, et il n'est pas certain qu'il soit la cause première du
> renoncement. Comment le démontrer ?
>
> Cependant, quelle que soit cette raison première, toutes doivent être combattues
> si on veut combattre le renoncement, car un renoncement familial ou individuel a
> des conséquences médicales qui finissent par couter cher à tous.
> Mais modifier en un éclair les critères sociologiques, éducatifs, culturels ou
> religieux, c'est impossible. Le seul sur lequel on peut agir, c'est cet aspect
> financier ; on supprime l'excuse... ce qui permettra, peut-être, une prise de
> conscience culturelle, éducative ou sociale.
>
Tu crée comme dans les autres pays un moteur financier à la prévention.
Si prévention et suivis régulier, prise en charge.
Sans prévention et suivis régulier, diminution de la prise en charge respectant alors la liberté individuelle du patient.
ca marche très bien dans les autres pays et permet de reduire et les besoins et le renoncement aux soins.
04/09/2015 à 11h38
chicot29 écrivait:
------------------
Ceci dit question éducation tu n'as pas tort : ils n'ont pas
> l'éducation nationale francaise festive et républicaine en Allemagne !
Mouais, mais ils ont une éducation plus partageuse et sociale que la nôtre.
Ce qui m'étonne (et me contrarie), c'est l'influence probable des religions (et cultures religieuses), mise en avant par certains sociologues à propos des renoncements.
Pourquoi les Nordiques n'ont ils presque pas de renoncements ? Serait-ce à cause d'une influence morale du protestantisme et de sa supposée exigence d'avoir un corps en bon état ? Chez les cathos, tout est permis, y compris de baiser la femme d'un pote et de renoncer à se laver les dents, l'essentiel est de se confesser.
04/09/2015 à 14h39
Pour comparer le système de soins allemand et français il faut se lever de bonne heure !
en Allemagne il y a une culture de la prévention, (quasiment obligatoire pour être bien remboursé en dentaire), et aussi, il y a des hygiénistes
La culture de la prévention ne se limite pas au dentaire, (Früherkennungsuntersuchungen) ainsi il y a une vraie politique qui existe avec un vrai suivi, exemple cancer de la peau, dépistage dès 35 ans puis visite tous les 2 ans.
Pour revenir au dentaire en France, il existe bien le principe mt dents, il n'est pas rare de voir un gamin avec des caries lors de cette visite, le revoir 1 fois, puis un lapin, puis quand rien ne va plus en urgence.
Personne en dehors du praticien ne s'intéresse à cet enfant une fois sa visite passée chez MT dents pour caricaturer, il peut avoir toutes les dents cariées et n'avoir plus aucun suivi si ses parents sont négligents. Et pourtant que de temps passé à donner des explications.... rentabilité 0 et encore en étant optimiste.
Le nombre de brosses à dent et tubes de dentifrice achetés en France nettement inférieur à la moyenne de nos voisins est assez significatif.
Ajoutez à ça un système double, une caisse obligatoire couteuse et mal gérée, plus une mutuelle couteuse aussi, le système est cher et inefficace, les assureurs sont les grands gagnants, ils s'en mettent plein les poches, alors pourquoi iraient ils dépenser de l'argent en prévention quand ils peuvent le dépenser ainsi....
http://www.sudouest.fr/2015/09/03/le-nouveau-stade-de-bordeaux-s-appelera-matmut-atlantic-2113349-2780.php
marché de dupes, l'argent de la santé, ne va pas à la santé en France.
04/09/2015 à 16h09
barbabapat écrivait:
--------------------
> Si prévention et suivis régulier, prise en charge.
> Sans prévention et suivis régulier, diminution de la prise en charge respectant
> alors la liberté individuelle du patient.
Autrement dit, si prévention et suivis irréguliers ou non effectués, pas de prise en charge.
Donc, la prise en charge est valable si les obligations sont remplies.
Et tu comptes défendre la liberté individuelle en imposant une obligation ? Je crains que ça ne passerait jamais devant les bourreaux du Conseil Constitutionnel !
Si on est dans un milieu commercial (assurantiel), on peut faire un "contrat" imposant des conditions. Mais on est dans un milieu étatique. On est dans la "santé publique".
A mon avis, les pays dans lesquels cette (bonne) mesure s'applique s'appuient sur l'éducatif, le social, le culturel, et pas sur l'obligation légale.
A comparer ; nous sommes loin des mauvais, et sur certains points, nous sommes plutôt parmi les bons ou les très bons :
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/82056/1/9789242564587_fre.pdf
... et dans les finances, nos propres calculs (qui ne tiennent compte que des dépenses sécu et pas des dépenses totales) sont simplistes, voire carrement faux. L'OMS compte tout, y compris ce qui sort de la poche des patients, donc ça change.
04/09/2015 à 16h13
ameli écrivait:
---------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
> Ceci dit question éducation tu n'as pas tort : ils n'ont pas
> > l'éducation nationale francaise festive et républicaine en Allemagne !
>
> Mouais, mais ils ont une éducation plus partageuse et sociale que la nôtre.
Une éducation "librement consentie" plus partageuse et sociale que la notre.
Le partage de l' égalité aux forceps foire lamentablement chez nous apparemment ! -))))
04/09/2015 à 16h20
jaune écrivait:
---------------
> en Allemagne il y a une culture de la prévention,
C'est aussi mon avis : "culturel" ... qui a tendance à s'élargir au politique... et qui est devenu une habitude que nous n'avons pas.
C'est Bismark qui a "fabriqué" la sécu, issue d'une alliance état-patron. Ce n'est pas pour rien.
Est-ce d'origine religieuse (anti catho, et protestant pour unir un pays naissant), ou économique (enquiquiner la naissance du socialisme par révolte, qui rend les patrons très inquiets) ?
04/09/2015 à 16h22
ameli écrivait:
---------------
> Si on est dans un milieu commercial (assurantiel), on peut faire un "contrat"
> imposant des conditions. Mais on est dans un milieu étatique. On est dans la
> "santé publique".
C'est bien parce qu'il n'y a aucun contrat de signé que ca foire. dans des contrats signés si tu fais le con ta prime augmente ou tes prestations diminuent, mais tu restes libre de faire le con. -))))
Dans le système étatique aucune responsabilisation, c'est open bar tu couteras plus cher avec une mort plus lente et douloureuse. -)))
Ca risque de changer, pour le bien de tous !
Comment ca s'appelle déjà ? ASSURANCE MALADIE ? -)))))
04/09/2015 à 16h39
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Forte-baisse-du-nombre-de-catholiques-allemands-2014-07-20-1181535
Les catholiques représentent 29,9 % de la population
L’Église catholique allemande comptait 24,2 millions de membres en 2013, ce qui représente 29,9 % de la population. En 2012, ils étaient encore 30,3 %. Aucune statistique précise récente n’émane encore des Églises protestantes qui, fin 2012, rassemblaient 23,35 millions d’Allemands, soit 29 % de la population.
C'est fou que l'on ait pas de différence significative entre les allemands catholiques, les allemands protestants ou autre au niveau de la santé publique.