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Santé en France sur France 3...
22/10/2015 à 11h50
ameli écrivait:
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> le dentaire ne fait pas de santé publique car il ne la connait
> pas.
C'est cocasse, je viens à l'instant de réaliser l'avulsion de 7 chicots et poser en extempo un complet chez une petite mamie ehpad...
Qu'est ce que j'ai fait ? du tricot ??
> j'ai une vision différente de la tienne, beaucoup plus large et forcément plus exigeante.
Et bin... mets un bon coup de fouet sur ton niveau d’exigence.
22/10/2015 à 11h57
chicot29 écrivait:
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> Sinon je peux mettre une droite dans la tronche du directeur de l'uncam pour
> qu'il comprenne que les dents c'est important pour la santé. -)))
Surtout qu'une droite de chicot ca doit en faire voler beaucoup de chicots.
22/10/2015 à 12h15
chicot29 écrivait:
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> Sinon je peux mettre une droite dans la tronche du directeur de l'uncam pour
> qu'il comprenne que les dents c'est important pour la santé. -)))
Tu as raison... mais il serait préférable que ce directeur te fasse confiance car sa gentillesse financière est limitée. Sommes nous crédibles ?
Si ce directeur pense que tu ne t'occupes pas des soins des précaires fauchés, des dépressifs profonds, des diabétiques pénibles, des handicapés agressifs, des camés oublieux, pourquoi voudrait-il te donner un centime ?
Quand on examine le projet de soins (étudié en ce moment) des centres de soins et son financement possible, on se rend compte que la sécu accepte de payer... si on devient des polyvalents : prendre en charge un patient, c'est s'occuper de tout pour aider le patient. Si on ne pense que par le dentaire, on sera payés de façon minimaliste car le dentaire est passé à la trappe. Si on entre dans une réflexion sanitaire et polyvalente, on devient un acteur du monde des professionnels de la santé... et on sera payé en conséquence.
On sort de "l'acte" pour entrer dans la "fonction". L'acte reste, mais il est complété par une réflexion globale sanitaire et sociale au bénéfice du patient et des patients.
22/10/2015 à 12h37
A oui, c'est pour ça qu'un de tes collègue à refuser le secours pour une CMU que 2 praticiens ont demandé pour la prise en charge d'appareil provisoire et autres pour une réhabilitation complète.
J'ai rien demander pour mes endos faites dans les règles de l'art (tout les infections sont cicatrisés).
Un confrère va essayer de récupérer la merde faite au centre mutualiste (tu sais, les gentils) qui lui on fait des dents limite plus gros que ça bouche, mal adaptés, revu déjà 15 fois (super l'efficience), sans équilibre occlusale. Il travaille pour rien (même son prothésiste a prévu de faire un effort) et demande une prise en charge de 1800 euros de "dépassement" (pour un travail qui est normalement honorer à 20k).
J'ai expliqué à ton collègue que je ne fais pas de la prothèse (il accusait la patiente de m'avoir baisé pour être parti voir un autre pour la prothèse, alors qu'on travail en binôme !), que la patiente n'a plus de vie sociale (33 ans, sans dents !), pas de vie professionnelle, et est hospitalisée régulièrement car la difficulté à l'alimentation se sur rajoute à une maladie intestinal (je te parle pas du coût de l'hospitalisation).
On lui demande d'aller à la fac à 200km, sachant qu'elle n'a pas les moyens de se payer une voiture, ni le permis, ni le transport en commun, donc doit se faire accompagner par son conjoint (qui est le seul salaire du couple : 900 euros !) et que la fac lui demandera autant pour le travail en reste à charge (pas de bol, mais le confrère est assistant à la fac).
Donc avant de nous faire tes leçons de moral, le système dont tu es fière est pourri par lui même. Comme dirait certains, salaud de libéraux !
PS : je travail avec l'EPADH d'à coté (mais c'est souvent les enfants qui refusent que leur parents grabataires soit bien soignés car tu sais le dentiste c'est trop cher, ils l'ont dit à la télé).
PS : généralement on travaille aussi avec les autres professionnels de santé
PS : évite de mettre tout le monde dans le même sac, ça devient désagréable.
22/10/2015 à 12h52
ameli écrivait:
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> Tu as raison... mais il serait préférable que ce directeur te fasse confiance
> car sa gentillesse financière est limitée. Sommes nous crédibles ?
> Si ce directeur pense que tu ne t'occupes pas des soins des précaires fauchés,
> des dépressifs profonds, des diabétiques pénibles, des handicapés agressifs, des
> camés oublieux, pourquoi voudrait-il te donner un centime ?
On prend en charge les CMU. Mais c'est vrai qu'il ne donne pas un centime pour eux. Comme il est solidaire ce directeur de l'UNCAM......... -)))
Les cadres de la sécu ne sont solidaires que par l'impot qu'ils paient sur leurs revenus plus que conséquents.
Il attendent quoi ? qu'on pose des implants gratuitement ?
22/10/2015 à 12h55
ameli écrivait:
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> On sort de "l'acte" pour entrer dans la "fonction". L'acte reste, mais il est
> complété par une réflexion globale sanitaire et sociale au bénéfice du patient
> et des patients.
On sort de l'acte plutôt pour rentrer dans un beau petit cadre de projet de soins dictés par l'assureur. Si tu fais ca bien comme il faut tu as le droit à une prime. En fait on va devenir des chasseurs de primes.
Super.
22/10/2015 à 14h38
Hokusai écrivait:
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> Qu'est ce que j'ai fait ? du tricot ??
Tu as bien fait ton travail !
Mais ce même travail, il est possible de l'améliorer.
Il faut tenir compte du depistage des travaux dentaires à faire sur tous les pensionnaires de l'EHPAD, de la formation des aides-soignantes, des possibilités de travail dans ces EHPADs, des possibilités de transport de ces patients vers les cabinets de ville proches. Il y a toute une organisation de soins à voir, à prévoir... et une liaison avec des autres intervenants (médecins, gériatres, infirmiers, ambulanciers ou taxis, financiers des soins et des transports, etc).
C'est un boulot "global" qui a un rôle important dans la santé publique, et dans lequel le dentaire a une place incontournable. ça a un cout qui est payable, car il cause une économie sur le moyen terme : la somme dépensée est très vite amortie.
Aujourd'hui, la sécu ne veut rien donner... elle rechigne car elle voit que le dentaire ne se sent pas motivé, ça ne nous intéresse pas. On ne veut organiser notre travail que si ce travail a lieu dans le cabinet et ne concerne que la dent d'un patient ou sa prothèse... Il faut à mon avis voir plus loin, plus large ; il faut être ambitieux.
22/10/2015 à 15h00
améli, pour la santé publique, la priorité serait d'interdire de fumer, quoi que ce soit.
Interdire aussi la vente et la consommation d'alcool.
Ensuite taxer fortement les personnes en surpoids et les nourritures trop grasses, trop lourdes trop sucrées.
Puis de faire un dépistage des risque de suicide (+ de suicidés que de décès sur route), risque qui sera augmenté par toutes ces interdictions. lol.
Peut être obliger les gens à avoir au moins 1 rapport sexuel satisfaisant par semaine ;-)
Les dents.. c'est secondaire.. c'est que de la petite poësie.
22/10/2015 à 15h02
Ce que tu me décris : c'est une spécialité reconnue dans le monde : dentiste spécialiste en santé publique.
Mais en France, point de spécialité reconnue (où le reste à charge est important car la sécu ne rembourse rien). Ah si l'ODF, seul pendant très longtemps. La chirurgie buccale qui a eu dû mal par corporatisme des médecins. La médecine bucco-dentaire est pour les internes et reste de la dentisterie dite générale donc pas réellement une spécialité reconnue.
Quid de la paro
Quid de l'endo
Quid de la pédo
Quid des prosthéo
Quid de l'occluso
Donc milite d'abord pour la reconnaissance de ces spécialités (vu qu'on a enfin des internes) dont la tienne au final (et là la sécu réembaucherait des CDC).
Mais l'Etat s'en fout et toi, tu vas me dire que la profession aussi. Même si je suis entièrement d'accord avec toi que la profession globalement n'a pas ou n'a pas envie d'évoluer car des choix néfaste (car la dentisterie ne fait que boucher des trous) pour la santé bucco-dentaire ont été fait il y 30 ans et que maintenant la marche a passé fera très mal (soit à l'Etat/sécu, soit les patients, soit à nous, voir les 3). Pour l'instant je ne vois que la sécu qui ne va pas morfler (elle refile le bébé) et ceux qui vont en prendre plein la gueule seront tout les patients, chez nous morflerons ce qui ne rentrent pas dans le moule du low-cost (via les réseaux et les tarifs de la sécu).
Aujourd’hui, il est facile de dire sans que tu fasse quelque chose car j'attend ton action au niveau des pouvoir publique. Mais tes collègues (et toi) n'ont plus qu'une vision administrative de ton métier (Chicot29 s'en souvient avec ses radios), vous n’intervenez pas dans les usines à prothèses (car là bas ils font ce que les libéraux ne font pas : sont pas chers, la santé passe après), vous n'intervenez pas ou presque au près des dirigeants, vous vous laissez inondé par des la paperasserie...
Bref sois utile, nous (enfin la plupart) on essaye de faire bouger les lignes dans nos petits cabinets.
22/10/2015 à 15h03
chicot29 écrivait:
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Si tu fais ca bien comme il faut tu as le droit à
> une prime.
Ta vision est très négative pour toi-même ! tu veux travailler pour rien ou tu veux être payé ?
Si tu ne veux être payé que pour des actes réalisés, mais si tu ne veux pas être payé pour ta réflexion et ton projet de santé pour le patient, tant mieux. Ta pensée et ton intelligence sont gratuites.
Moi je me fais payer quand je réfléchis et quand je sers à quelque chose. Je ne bosse pas pour rien. Je suis un matérialiste.
(j'ai un boulot à faire pour une boite privée la semaine prochaine, tu crois que j'y vais gratuitement ? pourquoi cette boite veut me payer ? parce que je ne sers à rien ?)
Si je me faisais ch à soigner un camé menfoutiste absolu et démotivé total mais se tordant de douleur, j'aurais aimé être payé bien davantage qu'un SC12 pour ce mini-truc qui m'a couté une heure d'emmerd... causée par ce loustic ingérable.
L'acte est nécessaire et doit être financé, mais il n'est pas suffisant. Le rôle joué pour aider le patient doit être payé aussi ; que ce rôle soit éducatif, sociologique, médical ou motivant est secondaire : ce rôle est essentiel pour que la prise en charge de la santé du patient fonctionne correctement.
22/10/2015 à 15h10
Un homme super intelligent a dit un jour (le 22/10/2015 à 15h10) sur un forum dentaire : si tu réponds à un con plus de 5 fois, c'est que c'est toi le con!
A bon entendeur... :-)
22/10/2015 à 15h27
ameli écrivait:
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> Aujourd'hui, la sécu ne veut rien donner... elle rechigne car elle voit que le
> dentaire ne se sent pas motivé, ça ne nous intéresse pas. On ne veut organiser
> notre travail que si ce travail a lieu dans le cabinet et ne concerne que la
> dent d'un patient ou sa prothèse... Il faut à mon avis voir plus loin, plus
> large ; il faut être ambitieux.
Aujourd'hui ? Mais ca fait 30 ans que ca dure ! Elle ne veut rien donner pas uniquement au dentaire mais à tous les professionnels de santé. La seule chose qui bouge c'est l'augmentation des cotisations (CSG, 15 % des revenus excusez du peu ! en plus des cotisations asm).
Et les chirurgiens ils ne se sentent pas motivés non plus ?
Mais on est d'accord sur un point : voir plus loin et etre ambitieux. Il faut quitter ce système de merde !
Vous les sbires de l'état vous n'avez pas fini de nous emmerder avec vos idées lumineuses ?
contentez vous de vos fonctions régaliennes et notamment la sécurité ( car là aussi vous foirez lamentablement) on en a grandement besoin :
http://h16free.com/2015/10/22/42123-et-comme-ca-marche-encore-jean-du-voyage-continue
22/10/2015 à 16h53
ameli écrivait:
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> Tu n'as pas tort, j'ai une vision différente de la tienne, beaucoup plus large
> et forcément plus exigeante.
Les socialo aiment à être généreux avec l'argent des autres.
Et là, cet énergumène cynique se permet de se montrer exigeant envers les autres alors que lui se la coule douce grâce à nous!
Tout compte fait, nous avons à faire à un socialiste tout ce qu'il y a de plus ordinaire...
22/10/2015 à 17h23
Excellent.
Mais c'est pas si simple que ca : l'agent sale du privé, devenu vertueux dans les mains d'un socialiste, doit passer par les tubulures chromées de l'administration avant, ainsi purifié il n'arrive qu'en petites quantités au destinataire dans le besoin.
la" vision beaucoup plus large et exigeante" n'a pas de prix mais elle a un cout ! -))))
22/10/2015 à 17h48
ameli écrivait:
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> Hokusai écrivait:
> -----------------
>
>
> Mais ce même travail, il est possible de l'améliorer.
> Il faut tenir compte du depistage des travaux dentaires à faire sur tous les
> pensionnaires de l'EHPAD, de la formation des aides-soignantes, des possibilités
> de travail dans ces EHPADs, des possibilités de transport de ces patients vers
> les cabinets de ville proches. Il y a toute une organisation de soins à voir, à
> prévoir... et une liaison avec des autres intervenants (médecins, gériatres,
> infirmiers, ambulanciers ou taxis, financiers des soins et des transports, etc).
> C'est un boulot "global" qui a un rôle important dans la santé publique, et dans
> lequel le dentaire a une place incontournable. ça a un cout qui est payable, car
> il cause une économie sur le moyen terme : la somme dépensée est très vite
> amortie.
> Aujourd'hui, la sécu ne veut rien donner... elle rechigne car elle voit que le
> dentaire ne se sent pas motivé, ça ne nous intéresse pas. On ne veut organiser
> notre travail que si ce travail a lieu dans le cabinet et ne concerne que la
> dent d'un patient ou sa prothèse... Il faut à mon avis voir plus loin, plus
> large ; il faut être ambitieux.
C'est bien de payer un dentiste pour faire ces conneries, mais si tu ne paye pas du personnel en epahd pour faire de l'hygiène dentaire et alimentaire, t'es soins ne vont pas tenir dans le temps, si tu ne paye pas du personnel pour s' occuper des patients et les amener pour les soins, tu fera la plus belle planification qui ne servira à rien. Si tu ne paye pas les soins, ils seront de mauvaise qualité et ne seront pas durable.
Payer un dentiste juste pour faire de la planification ne sert à rien si tu ne paye pas le dentiste qui fera les soins.
Mais bon pour des personnes qui ont inventé l'arnaque de la compensation des soins par la prothèse avec détournement du patient au moment de la prothèse, il est facile de vendre aux couillons de dentiste la planification de soins fait par un dentiste qui serai sensé compenser un tarif indigne de soins qu'il ne réalisera pas pour éviter le conflit d'intérêt.
22/10/2015 à 21h37
barbabapat écrivait:
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> Mais bon pour des personnes qui ont inventé l'arnaque de la compensation des
> soins par la prothèse avec détournement du patient au moment de la prothèse,
Mais il n'y a pas compensation, ils en ont pour leur argent en soins. Si on compensait réellement sur la prothèse celles ci seraient plus chères ! -))))
23/10/2015 à 10h12
barbabapat écrivait:
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> C'est bien de payer un dentiste pour faire ces conneries, mais si tu ne paye pas
> du personnel en epahd pour faire de l'hygiène dentaire et alimentaire, t'es
> soins ne vont pas tenir dans le temps, si tu ne paye pas du personnel pour s'
> occuper des patients et les amener pour les soins,
etc...
Tu as parfaitement raison. C'est un problème très grave, vu mille fois, et abordé exceptionnellement : on s'en fout.
Mais parfois, on trouve des solutions d'une grande simplicité. Le premier obstacle, c'est la volonté du dentiste ou du groupe de dentistes. C'est au dentiste de réfléchir à ça, et de proposer des solutions qui tiennent.
J'ai abordé ce problème, et sans être ni devin ni de reflexion brillante, j'ai trouvé les solutions... mais à chaque fois l'obstacle le plus lourd était de trouver le dentiste. Moi, je suis un administratif, et je ne peux ni faire le travail du dentiste traitant, ni lui imposer mes choix. C'est mon regret : moi, souvent, je ne vois que des dentistes que ça n'intéresse pas... et les gériatres qui ne voient jamais de dentistes dans l'EHPAD disent que les dentistes méprisent les personnes agées ! On a mauvaise presse !
L'obstacle médical (le gériatre qui "oublie" le dentaire) existe, mais il disparait car ils ont conscience que le dentaire et le médical sont liés. La formation du personnel doit être faite par un dentiste (avec une aide de l'Ordre et de l'ARS). Ce personnel formé intervient sur la cuisine, on ne s'en occupe plus. Le transport éventuel peut être résolu par l'établissement (utilisation d'une voiture équipée et appartenant à l'EHPAD), mais il faut payer le temps de travail du chauffeur (sur le tarif de l'hébergement ?), etc. Les rendez-vous dentaires extérieurs et le choix des soins sont faits par une liaison entre le dentiste "dépisteur", la famille et le dentiste intervenant. On trouve des solutions sur tout.
Le seul obstacle réel est la communication entre les soignants : dentistes, toubibs, transport, et aides soignantes. Quand on ne travaille pas ensemble, c'est les ennuis qui pointent, les disputes.
Autrement dit, ce travail en amont pour résoudre un problème dentaire ou prothétique doit être financé, car c'est forcément chronophage et invisible : on travaille mais on ne fait pas d'actes. La sécu est là pour ça, mais aussi l'EHPAD et l'ARS, car on est en plein dans la santé publique. Pour ce souci financier, c'est l'ARS qui paye-aide l'établissement (si il demande) avec les fonds du FIR (fonds d'intervention régionale). Ce FIR est financé par la sécu : elle donne le FIR à l'ARS et ne choisit ni ce qu'elle paye ni le bénéficiaire. Ce bénéficiaire n'est pas une personne (ni un personnel soignant ni un patient) mais un système de soins. L'EHPAD bénéficiaire du FIR répartit l'argent touché en fonction des contrats ou des besoins.
Les ARS, la sécu, font le maximum pour qu'un tel système relatif à la santé publique se mette progressivement en place, sans forcer les intervenants. C'est cette mise en place qui pose problème : il faut une volonté. Celui qui a cette volonté ne sera pas payé d'emblée, car "on" ne paye que ce qui est en place, on ne paye pas les réflexions naissantes, on paye les réflexions pertinentes et abouties !
23/10/2015 à 10h37
Ah ! Le gériatre lui se déplace avec sa bite et son couteau. Et zut alors, pourquoi ces enfoirés de dentistes ne se déplacent pas avec leur cabinet et le tout gratuitement ? hein ?
A vrai dire je ne comprend pas non plus pourquoi un chirurgien orthopédique ne se déplace avec son bloc et tout son staff.
Ces libéraux uniquement attirés par l'argent, c'est lamentable.
Ecoutes je veux bien me déplacer. pendant ce temps là tu payes les charges du cabinet ( 200 euros de l'heure) Chiche ? -))))
23/10/2015 à 10h41
Il faut vider les écuries d'augias, que fait tu.
Tu paye quelqu'un cher pour qu'il fasse un etat des lieux et te redise ce qu'il y a à faire.
Ou tu paye correctement des personnes pour qu'ils puissent faire le travail tout en leur donnant des moyen pour le faire avec du personnel en maison de retraite pour que le brossage soit réalisé et que les activités ne consistent pas qu'en de la cuisine ou de l'emmerdement devant la télé avec des pâtes de fruit à disposition toute la journée.
PS, c'est du chronique pas de l'aigus.
Donc, tu ne peux traiter une fois et ne pas entretenir par la suite.
Enfin, non les dentistes ne méprisent pas les personnes âgées, mais personne n'est capable de conduire des personnes dépendante à l'heure de multiples fois pour que les soins soient réalisés dans leur intégralité. Enfin tu as une nomenclature qui ne permet pas de faire les soins correctement.
Avant de faire des composites cervicaux sur une personne sans hygiène correcte, avec une gencive qui saigne à la moindre sollicitation sur une personne âgée qui ne peut faire des rendez vous long ou est en etat de démence, tu passe par un pré-traitement avec un curetage partiel et du triage pour pouvoir permettre de retrouver une hygiène dentaire.
Par contre la secu n'aime pas que l'on lui refacture quelques semaines plus tard les composites définitif qui ne sont réalisés que lorsque l’hygiène le permet.
23/10/2015 à 16h21
barbabapat écrivait:
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> Ou tu paye correctement des personnes pour qu'ils puissent faire le travail
C'est bien le sens de ma remarque !
On ne peut pas payer correctement ces personnes avec les recettes dues à ces actes spécifiques sur des personnes dépendantes de leur âge et de leur handicap... mais on peut les payer par cet aspect "santé publique" si on le demande et si on l'explique.
Le FIR existe, il paye ces réflexions, ces organisations, et ces personnels dédiés. Mais il paye si on en a conscience, et si on le justifie et le demande ! il ne s'agit pas de payer un bonhomme ou un dentiste ou une aide soignante qui sortent de leur coeur de métier, il s'agit de payer une nouvelle organisation de soins qui tient compte de la santé publique... et cette nouvelle organisation financée permet de payer ces soignants et ces intervenants.
Je ne dis pas ça dans le vent, ça existe mais c'est peu connu et peu utilisé !
Mais nous, dentistes, nous croyons que le financement "public" est lié aux soins, aux actes. Non ! car si ce financement permet des soins cohérents, il ne les fait pas. Ce financement ouvre une porte... mais veut on l'ouvrir ?
Si on veut se contenter de toucher l'argent des actes de soins, je ne vois que l'augmentation du tarif prothétique... qui ne réglera rien car il limitera l'accès à la prothèse et ne payera aucun salaire des diverses aides dont on a besoin pour la réalisation de cet acte. Donc il nuira à la santé publique et provoquera des hospitalisations inutiles ou évitables. La sécu en a conscience et c'est la raison de l'existence du FIR... qui semble ne pas intéresser les dentistes !
mais personne
> n'est capable de conduire des personnes dépendante à l'heure de multiples fois
Si, ça existe car c'est inscrit dans les plans présentés au FIR. ça existe et c'est financé ! Non seulement le conducteur est payé, mais j'ai même vu une nouvelle "ambulance" arriver... cette nouveauté permettant un transport pour personnes très handicapées était demandée par l'établissement et a été payée par le FIR !
Il y a un obstacle : il faut qu'un dentiste réfléchisse sur la prise en charge globale du (et des) patient(s). Mais comme souvent il ne connait que les dents, il se met en position d'attente. Il pense sans doute que l'attente suffit et balayera le problème. Il est un exécutant, un ouvrier, pas un organisateur, pas un chef de projet ! Soit il est d'une modestie exagérée, soit il est d'une paresse insoutenable.
Si je dis que la dentisterie de notre pays est très peu ambitieuse, c'est parce que je le pense. A mon sens, il faut tout faire, se renseigner partout, lire tout, et proposer. Il faut être malin et réactif. Quand on reste sur place pour admirer l'acte dont on se glorifie et qu'on regarde les autres, comme ce qu'on fait aujourd'hui, on ne fait rien pour que ça change.
La réflexion syndicale de notre métier est très faible..., il est nécessaire de s'adapter aux changements sociologiques et économiques. J'ai l'impression qu'on veut que la société s'adapte à nous... sans se rendre compte que nous devons nous adapter à la société et à ses impératifs.
Enfin tu as une
> nomenclature qui ne permet pas de faire les soins correctement.
La nomenclature est ce qu'elle est. Elle concerne l'acte donc une partie minimaliste de notre travail. On peut être pour ou contre... mais je vois que la sécu (pour le dentaire) finance mal ces actes parce qu'elle a d'autres priorités. C'est regrettable, mais c'est ainsi. Sa priorité actuelle c'est l'efficacité-pertinence des soins sur le moyen terme et la santé publique (et individuelle) globale.
Donc, on peut prévoir sans être un magicien que la santé publique sera financée... et que la santé dentaire sera financée quand elle abordera ou aura pour conséquence un problème de santé publique et générale.
23/10/2015 à 16h36
Ameli, j'ai un epahd à Moins de 500 mètre du cabinet à vol d'oiseau. Et même dans ces conditions c'est compliqué de se faire amener les patients pour des soins.
L’aigu ne pose pas de problème, mais lorsque il faut des soins dans la durée, ca devient la galère pour trouver un créneaux ou l’équipe soignante peut détacher une personne pour conduire la personne âgée.
Alors oui, on sait flécher des crédits dans des impasses en France, on sait flécher des crédits dans des comités Théodule en France, mais on rechigne à flécher de crédits dans les soins en France.
On aime avec les comités Théodule se dire que l'on règle les problèmes alors qu'au final, on pousse la poussière sous le tapis.
La santé publique, c'est un résultat. On parle tellement de santé publique en France que l'on ne se donne pas les moyens de réaliser des objectifs simples.
Voter une loi contre le mal logement, mais ne pas construire de logements, ca c'est la France. Se donner bonne conscience à faible cout.
23/10/2015 à 17h38
ameli écrivait:
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> Donc, on peut prévoir sans être un magicien que la santé publique sera
> financée... et que la santé dentaire sera financée quand elle abordera ou aura
> pour conséquence un problème de santé publique et générale.
Mais aucun dentiste ne nie l'importance de la santé buccodentaire et son impacte sur la santé publique. Ce ne sont que les "politiques et économies" de la santé publique qui font sortir du champs la santé buccodentaire.
ameli, permets moi, mais avant de parler de financer autrement, la question des cabinets dentaires est simplement un juste financement des actes effectués.
Une fois la valeur du savoir et du savoir faire reconnue, tant politiquement qu'économiquement, on pourra reparler de financer autre chose..
Et question financement, je rappelle que le patient devrait selon la convention honorer son praticien pour les soins dispensées... Les tiers ne sont pas viable dans mon appréhension de la relation de soins.
Mais, au final, il est vrais que quand on parle de "politique de santé" ou d'"économie de la santé" on ne parle pas d'individu.
24/10/2015 à 12h30
"Je tombe sur cet édifiant tableau comparant les tarifs obligatoires de la Sécurité sociale pour les soins infirmiers avec quelques dépenses de la vie courante.
Les prix semblent être inversement proportionnels à celui de la vie humaine et à la responsabilité engagée par les professionnels."
"Rappelons également que 50% de ces tarifs s’envolent en cotisations sociales et assurances complémentaires, au vu des piètres prises en charges du régime général dit obligatoire.
On ne s’étonnera pas que l’infirmier libéral, pour vivre de son travail en France, n’ait que deux alternatives : faire de l’abattage en maison de retraite, ou se libérer de la Sécurité sociale."
http://jequittelasecu.blogspot.fr/
24/10/2015 à 20h37
carident écrivait:
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> "Rappelons également que 50% de ces tarifs s’envolent en cotisations sociales et
> assurances complémentaires, au vu des piètres prises en charges du régime
> général dit obligatoire.
> On ne s’étonnera pas que l’infirmier libéral, pour vivre de son travail en
> France, n’ait que deux alternatives : faire de l’abattage en maison de retraite,
> ou se libérer de la Sécurité sociale."
Moui mais je suppose que comme nous la sécu bonne mère leur fait bénéficier d'un avantage social maladie ( d'une réduction) de leurs cotisations en échange de ces tarifs de merde.
Sont sympas hein ? -)))