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philo
26/08/2006 à 15h51
lolaB Ecrivait:
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> apprendre la Marseillaise aux enfants
> en classe est-ce leur prodiguer une culture liée
> historiquement à leur pays ou dépasser la laïcité?
> Offrir une alternative à la viande de porc dans
> les cantines des écoles publiques et du poisson le
> vendredi est-ce outrepasser cette notion?
La liberté de conscience est préeminente, toujours.
Les églises donnent la préeminence au libre exercice des cultes, lui aussi écrit dans la constitution. Mais le problème est que le libre exercice des cultes s'arrête là où commence la liberté des consciences, qu'on soit croyant ou non.
Il a fallu donc réserver des espaces à chacun, pour que chacun puisse vivre en paix. C'est la séparation public/privé, ou pourquoi pas profane/sacré.
Je suis partisan de la sacralisation des espaces publics, dont l'école particulièrement. Elle est chargée de sens comme les lieux de prières. Comme les églises qui proposent des réponses, on apprend à l'école à (se) poser les questions, ce qui est surement au moins aussi important.
Un lieu sacré impose ses règles, pour mettre tout le monde au même niveau. On enlève ses chaussures dans les mosquées, on se dépouille de ses attributs communautaires dans les écoles. On mange ce qu'on nous donne, ou on ne mange pas.
La religion dont je suis le prophête impose à ses fidèles de manger une petite tartine de foie gras (d'oie) avec l'apéro. J'ai du sortir ma fille de la cantine...
Le retour de la Marseillaise dans les écoles n'a rien à voir avec la laïcité. C'est un débat sur l'assimilation des populations d'origine étrangère. Il s'agirait de créer des liens forts. Quand on revendique le souhait d'être "national" , il faut apprendre les fondamentaux "nationaux". Assez logique, mais je ne crois pas que l'assimilation passera par là.
26/08/2006 à 16h33
ameli Ecrivait:
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>
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> Le retour de la Marseillaise dans les écoles n'a
> rien à voir avec la laïcité. C'est un débat sur
> l'assimilation des populations d'origine
> étrangère. Il s'agirait de créer des liens forts.
> Quand on revendique le souhait d'être "national" ,
> il faut apprendre les fondamentaux "nationaux".
> Assez logique, mais je ne crois pas que
> l'assimilation passera par là.
exact :avant l'indépendance du sénégal:la marseillaise et nos ancetres les gaulois,ce qui laissait perplexe les enfants que ns étions(des gaulois?c'est qui?)
après 60,l'hymne national écrit par Senghor
au programme en histoire:l'afrique,les conquetes et l'islam:ouf,on retrouvait ses marques
idem en indochine
la Fce est un pays de culture qui a tjours cru qu'enseigner la sienne lui laisserait ses colonies
raté!
29/08/2006 à 14h50
enfin moi je trouve quand même que c'est pas sympa pour lui. Il doit se sentir persécûter à force !
29/08/2006 à 14h53
lolaB Ecrivait:
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> enfin moi je trouve quand même que c'est pas sympa
> pour lui. Il doit se sentir persécûter à force !
Bien vu; il a fallu que je la lise deux fois, je croyais avoir sauté un post!
29/08/2006 à 14h54
Oh oui; mais pas pas partout, pas tout le temps et pas avec tout le monde.
Sauf Narik.
29/08/2006 à 15h55
"...l'afrique, les conquetes et l'islam:ouf,on retrouvait ses marques"
Des marques?
"... L’esclave pouvait avoir autant de marques que de propriétaires consécutifs..." (Wikipedia)
29/08/2006 à 16h01
isaïe, prophète dénonciateur, prohète annonciateur: méfie toi de la scie. ;-)
29/08/2006 à 17h47
au fait ameli, pour répondre à ta remarque sur Onfray, à lire :Matthieu Baumier "L'anti-traité d'athéologie "
30/08/2006 à 22h20
V) Peut-on revendiquer le droit à la paresse ?
Cela me paraît bien paradoxal de fournir un quelconque effort à défendre un droit supposé de ne pas se fatiguer.
Si la paresse est bien cette inclination à économiser le moindre effort, en quoi cela serait-il nécessaire ou utile de prétendre, de quelque manière que ce soit, affirmer le droit de ne rien faire ?
Il SUFFIT de ne rien faire.
J’en ai déjà trop fait, là
30/08/2006 à 22h32
rentré de ma tournée... Pas trouvé vos bouquins à la Fnac, les copains, il aurait fallu les commander !
Ca fait rien, je trouverai ailleurs.
Du coup, je me suis acheté "le droit au blasphème" d'Orlando de Rudder, collection "coups de sang", chez Renaudot. ...nom de Dieu !
30/08/2006 à 23h06
Notre ameli comme on aimait brassens; anticlérical mais passionné de théologie. Bonne lecture et continue a nous en faire profiter.
31/08/2006 à 22h55
W) L'homosexualité, amour ou perversion ?
Ni l’un, ni l’autre.
L’homosexualité est un stade normal de l’évolution de la sexualité, après l’auto sexualisme qui, lui, correspond aussi à une période scatologique faute de différenciation dans la très petite enfance.
Que certains restent à l’un de ces stades, ce n’est pas impossible, et les variantes sont nombreuses…
Plutôt qu’une perversion je verrais plutôt dans certains cas un arrêt dans l’évolution de la sexualité du sujet.
Je me suis d’ailleurs souvent demandé si l’humour pipi-caca de certains adultes, peut-être attardés d’un certain point de vue, ne correspondant pas à une homosexualité latente.
Je passerai rapidement sur la variété des caractères sexuels, notamment génétique, hormonal, psychique, etc. qui peuvent être différents du sexe morphologique, induisant quelquefois un comportement sexuel différent de ce à quoi l’on croit s’attendre du simple fait de l’observation anatomique.
La situation n’est pas simple, et pas seulement par le regard sur ces «différences» porté par les sociétés avec plus ou moins de bienveillance ou au contraire d’intolérance. Et l’impression de perversion résulte plus dans un jugement moral basé sur la différence comme il peut l’être sur la différence raciale ou culturelle, que sur l’établissement d’une réelle anomalie.
La civilisation grecque antique intègre l’homosexualité dans un schéma établi de la «démocratie» grecque. Relire le Banquet. L’amour, l’amitié, y sont directement liés à l’homosexualité.
De nos jours seul le sexe sert de référence dans la pensée unique de nos sociétés médiatisées, et l’homosexualité ne déroge pas à cette règle. Il n’est cependant pas faux de considérer que c’est bien la pulsion sexuelle qui oriente le comportement, contre les attendus sociaux (voir Loin du Paradis), mais c’est manquer de respect pour l’humanité que de feindre d’ignorer que l’amour a parfaitement sa place dans ce contexte, quand bien même il n’aurait pas d’autre substrat que cet instinct qui nous gouverne.
Enfin même si ce n’est pas exactement le sujet, observons l’homosexualité épanouie de célébrités dont l’éducation brille de l’absence du père ou par son autoritarisme borné, face à l’hyper protection d’une mère vite jugée envahissante, voire abusive. Alors ? l’homosexualité comme conséquence de la perversion de l’amour d’une mère ? … voire…
31/08/2006 à 23h25
attention , mon mark, ne jamais donner son avis avant l'argumentaire, par ailleurs excellent (comme d'hab), tu seras déja noté sur 15 au lieu de 20!!!!
01/09/2006 à 15h05
X) Qu'est ce que l'ennui ?
L’ennui est une souffrance consécutive au désintérêt de la situation dans laquelle se trouve le sujet, que celle-ci soit réellement dénuée d’intérêt ou que l’individu soit incapable d’en trouver à cet endroit et à ce moment précis.
Du reste en nous penchant sur le cas de celui qui s’ennuie «tout le temps», on devine que l’ennui est plus une impression liée au psychisme que le résultat d’une conjoncture.
On pourrait terminer là en décrétant que l’ennui est une maladie mentale, ou du moins une manifestation de quelque chose comme la dépression ou la neurasthénie.
Mais ce serait faire abstraction de chaque circonstance anodine où chacun de nous a pu un jour ressentir cet ennui sans pour autant se sentir prédisposé à ce sentiment.
Alors quoi ?
J’entrevois que l’ennui extemporané est avant tout le résultat d’une inadéquation de notre culture à une situation dont les éléments premiers ne «parlent» pas à nos sens et à notre vécu.
Telle personne s’ennuiera à un concert d’un genre complètement étranger à son éducation musicale.
Telle autre restera insensible aux péripéties de personnages cinématographiques évoluant dans un monde tellement éloigné de sa conception du rêve, de la morale etc.
Enfin, tout simplement, parce que dépendant de réflexes culturels ou de consommateur, un autre croira mourir d’ennui dans la nature nue.
Ce qui m’amène à me demander si au fond l’ennui n’est pas plus simplement la conséquence d’un handicap très élémentaire : l’incapacité à s’étonner par manque de curiosité.
Enlevez sa console, ses séries, et son Mac Do à certains ados, et ils croiront mourir d’ennui. On touche là à l'ennui découlant d'addictions ôtant tout intérêt à quelque ce soit d'autre.
Posez un scientifique, chercheur, dans une banlieue grise ou en pleine jungle, il s’émerveillera de ce nouveau spectacle qu’il cherchera à comprendre.
C’est une parabole, bien sûr !
01/09/2006 à 15h25
oui, mais je ne suis pas d'accord quant au fait que l'ennui est une souffrance. L'ennui sert aussi à nous retrouver face à nous-même... Ca peut certes être une souffrance, mais ça peut aussi être bénéfique. J'aime bien de temps en temps m'ennuyer le dimanche, tout en sachant que j'ai de quoi m'occuper. Faire le point.
01/09/2006 à 15h36
J'arrive pas à m'ennuyer ( hors perspective d'endo sur pulpite 6/7 INf ) j'ai toujours une glandouille en cours et le plus souvent sur un rhytme assez lent. En fait je crois que ça ne m'est pas (vraiment) arrivé de puis que j'etais ado.
Ya toujours qqchose à lire, une idée avec laquelle jouer; le chat à regarder..
03/09/2006 à 05h31
Y) Qu'est ce qu'un marginal ?
Je n’en connais pas, ou des qui se sont reconvertis en artistes subventionnés
Le marginal l’est-il de son point de vue ou considéré comme tel par la société ?
Je crains de confondre le marginal avec celui qui prétend vivre hors de règles de la société dans laquelle il vit pourtant.
Ce qui me paraît assez contradictoire est justement cette façon de s’affranchir de toute contrainte imposée par la nécessité, pour le plus grand nombre, de vivre en société, tout en parvenant à y survivre, voire en vivre.
Le marginal se fiche des lois du travail, des rapports qu’il est censé avoir avec l’administration, habite hors de la réglementation relative au logement, et en général refuse de prendre part aux décisions politiques par notamment le refus de voter.
Comment vit-il, de quoi vit-il ?
De la générosité ou de la compassion, pour l’essentiel.
De petits boulots selon le mode du troc, quelquefois.
Du fruit de sa création artistique, exceptionnellement.
Le paradoxe est là, refus des règles d’une société mais dépendance de ceux qui la compose à titre individuel. Certains parleront de parasitisme.
On comprend mal que le refus d’une société ne débouche pas sur la recherche d’un ailleurs réellement hors cadre du modèle de vie que l’on semble dénoncer.
Bien sûr on peut penser à des Diogène, considérant qu’à défaut de changer les hommes, autant leur imposer le spectacle du refus de leur mode de vie.
Certains finissent par faire profession de cette revendication et, de mécénat en création artistique, se trouvent phagocytés par un système qu’il pourront dénoncer plus confortablement en spectacles et installations subventionnés.
Ne restera de la marginalité que la théorie et quelques vagues îlots de résistance, comme le refus d’une distinction trop voyante, un habitat original et reculé, une attitude économique non alignée comme autant d’oripeaux de l’indépendance qui sera essentiellement d’esprit.
Quelqu’un connaît-il le travail de Ben ?
En général le marginal est considéré comme tel par ceux qui sont le plus impliqués dans une société du travail et une philosophie de la réussite sociale, probablement adhérents d’une éthique morale ou religieuse à partir desquelles se définit cette fameuse marge.
Le marginal évolue comme l’orée du bois, venant glaner les champs, suscitant tel un chevreuil des envies de coup de fusils à ceux qui ont toujours peur de manquer de grain…
Il n’est pas interdit de rêver de ces rarissimes et richissimes marginaux du haut, si peu nombreux qu’ils ne méritent même pas un alinéa.
En conclusion on pourrait dire qu'un marginal est un homme qui cultive sa différence en même temps qu'il soigne sa communication...
03/09/2006 à 07h01
le marginal doit il être réduit au domaine économique?
ne pourrait on penser que le marginal peut se définir
sur le plan de la pensée,
que le fait d'être "atypique" socialement et ds sa liberté de penser suffit à lui conférer le statut de marginal sans qu'il ait besoin d'y associer celui de parasite social?
03/09/2006 à 11h36
ploc Ecrivait:
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> le marginal doit il être réduit au domaine
> économique?
ne pourrait on penser que le marginal peut se définir sur le plan de la pensée, que le fait d'être "atypique" socialement et ds sa liberté de penser suffit à lui conférer le statut
de marginal sans qu'il ait besoin d'y associer
celui de parasite social?
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Problèmes de sommeil ou décalage horaire?
03/09/2006 à 11h40
le forum vit la nuit. mark devait penser à son stomato (un marginal) et ploc avait des insomnies...
sont-ils marginaux pour poster aussi tard-tôt?
03/09/2006 à 13h12
gai-luron Ecrivait:
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> le forum vit la nuit. mark devait penser à son
> stomato (un marginal) et ploc avait des
> insomnies...
>
> sont-ils marginaux pour poster aussi tard-tôt?
Moi je dormais comme un BB.
03/09/2006 à 14h28
lapadoué Ecrivait:
> Ploc ? En marge de la métropole !-:))
ok, je ne savais pas, ou plutôt j'avais oublié... Mais mark, lui est bien en métropole.